22 janvier 2011

Conférence de Presse à l'Elysée le 24 Janvier : thèmes G8 et G20

Éditorial de lucienne magalie pons







Une troisième conférence de presse organisée  depuis le début de son mandat par le Président de la République se tiendra le Lundi 24 Janvier  en présence de 300 journalistes accrédités, dont la moitié représentent des médias étrangers, le Premier ministre François Fillon, la ministre de l’Economie  Christine Lagarde , et les ministres concernés.

La conférence de presse  d’une durée de deux heures s’ouvrira par un exposé    du président d'une quarantaine de minutes, orienté sur le thème du G-8 (groupe des pays industrialisés États-Unis ,Canada, Japon, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie , Russie) et du G-20 ( groupe des grands pays industrialisés augmenté des puissances émergentes dont la Chine, l’Inde, le Brésil, le Brésil, l’Afrique du Sud …) , pour laisser place ensuite aux questions-réponses.

Le Président Nicolas Sarkozy devraient exposer notamment, les  thèmes prioritaires  de sa présidence: du G-8 et du G-20,  soit  la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des prix des matières premières et la gouvernance économique mondiale, ainsi qu’un système "plus multilatéral, avec un FMI (Fonds monétaire international) plus fort, doté de pouvoirs plus importants", d’après les médias.

Toujours d’après les médias,  d’autres thèmes devraient  « s’inviter »  lors de la conférence de presse et d’après eux le Chef de l’État serait « attendu » sur la Diplomatie Française, la Tunisie, la Côte d’Ivoire,  les sujets de politique intérieure ne seront en principe pas abordés, sauf questions incidentes.

En  annonçant cette conférence de presse, la presse ne fait   pas allusion à la question épineuse  de la stabilité de l’Euro dans l’Euro zone,  et nous ne savons pas si cette question sera évoquée  dans le Thème de la stabilité du système monétaire.

Depuis la visite du 13 Janvier en Grande Bretagne du Premier Ministre François Fillon,  nous avons compris que les divergences de vues franco-britannique sur  la stabilité de l’Euro dans la zone Euro  persistent comme un couteau dans la plaie,  et nous aurions souhaité  que les médias évoquent ce sujet en annonçant la conférence de presse du Président de la République du Lundi 24 Janvier …ne serait-ce que pour « mémoire »…


Nous l’avons compris, Le Président Nicolas Sarkozy, a déjà étudié sérieusement tous les thèmes qui seront évoqués dans cette conférence de Presse


Rappel :

Il avait pris soin auparavant de rencontrer des dirigeants politiques, notamment  avec son homologue américain  Patrick Obama  lors de sa visite à Washington le 8 janvier, de même  il  s'était entretenu   avec le président chinois Hu Jintao, la chancelière allemande Angela Merkel à Fribourg, il avait reçu aussi  les présidents du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, et de la Banque mondiale Robert Zoellick,  et  aussi  invité à l’Elysée le 6 Janvier à l’Elysée  des économistes internationaux.

( L’Elysée met  l'accent sur le cycle de discussions engagées par le président Nicolas Sarkozy  avec des dirigeants politiques et des personnalités sur le G-8 et le G20  :"Toutes ces idées apportées par les organisations internationales ou par des économistes indépendants doivent être confrontées aux attentes des grands partenaires et doivent lui permettre de présenter des propositions le 24 janvier" lors de sa conférence de presse.)


Au cours de ces entretiens Nicolas Sarkozy avait  déjà exposé les  thèmes prioritaires  de sa présidence: du G-8 et du G-20, notamment la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des prix des matières premières et la gouvernance économique mondiale, ainsi  qu’un  un système "plus multilatéral, avec un FMI (Fonds monétaire international) plus fort, doté de pouvoirs plus importants".

La question des monnaies se trouve au cœur des travaux du G-20, la France souhaitant encourager le développement d'autres monnaies que le dollar, notamment le yuan chinois, en vue  de stabiliser le système monétaire international.

Rappelons qu’au contraire Washington  défend le rôle central du dollar tout en dénonçant la sous-évaluation artificielle du yuan, provoquant des tensions fortes qualifiées de "guerre des monnaies".



Rappel :


Rappelons que le Premier Ministre François Fillon s’était rendu à Londres … le Jeudi  13 Janvier pour solliciter au nom de la France l’appui de David Cameron en faveur de la stabilité de l’Euro.

Le Gouvernement Français a toujours estimé   qu'un échec de l'euro serait préjudiciable  pour la Grande-Bretagne, dont l'économie repose en partie sur le marché intérieur de l'Union européenne et que l’Europe doit progresser vers une plus grande intégration afin de sauver sa monnaie unique     ;

Pour le Gouvernement français selon ce que Monsieur François Fillon avait déclaré avant ses entretiens avec David Cameron premier ministre  Britannique :  "Nous allons avoir besoin de mettre en place un système économique de gouvernance pour l'Euro zone. La Grande-Bretagne ne fait pas partie de l'euro zone, en même temps la décision que nous prendrons aura une grande importance pour la Grande-Bretagne", …..

…..

 "La question est : le Royaume-Uni est-il prêt à accepter ou à encourager une plus grande intégration de l'euro zone, ou le Royaume-Uni est-il défiant  ….. ? ….et créera-t-il des obstacles …. selon  François Fillon  ce serait "une catastrophe et un désastre pour la Grande-Bretagne elle-même si l'euro échouait", du fait des liens de la Grande-Bretagne avec le marché européen.



Quand aux résultats de la demande Française, en fait dès le 13 janvier, Le Premier Ministre britannique  David Cameron en conférence de presse commune avec le Premier Ministre français François Fillon a affirmé  implicitement que le  Royaume-Uni refusera de participer à "tout nouveau mécanisme" européen dans le cadre de la stabilisation de la zone euro, en expliquant toutefois qu’une  "Une zone euro forte est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne, nous voulons que les pays de la zone euro surmontent leurs problèmes et nous serons des partenaires utiles" … "Mais soyons clairs: nous n'avons pas l'intention de rejoindre la zone euro et nous n'avons aucune intention d'être entraînés dans un nouveau mécanisme ou de nouvelles procédures, ni d'abandonner de nouveaux pouvoirs".


Enfin,  David Cameron avait  aussi assuré qu’il comprenait  la nécessité d'une meilleure intégration économique et fiscale au sein de la zone euro, en faveur de laquelle M. Fillon a plaidé au cours de la conférence de presse commune, mais il avait  réaffirmé que ces efforts d'harmonisation ne concernaient pas le Royaume-Uni, celui-ci n'étant pas membre de l'union monétaire.

"Nous comprenons que si vous partagez une monnaie unique, vous devez prendre des mesures pour mieux coordonner et harmoniser certaines choses que vous faites ensemble. En fait, c'est une des raisons pour lesquelles, dès le départ, je ne voulais pas qu'on adopte l'euro, parce que je ne voulais pas que cela arrive", a-t-il expliqué.

"Quand nous parlons d'harmonisation et de ce genre de sujets, cela n'a pas à s'appliquer au Royaume-Uni parce que nous n'avons pas adopté l'euro", a-t-il insisté.

Les médias à l’époque  ne se sont pas  étendus sur cette demande d’appui et ses résultats « mitigés »,  et  pour camoufler  ce que l’on peut considérer  comme un échec  de la demande française,  certains d’entre eux  avaient surtout  noyé le poisson et enfumé cette visite en prétendant que  la  visite du Premier Ministre François Fillon en Grande Bretagne était pour lui l’occasion d’acquérir une notoriété et une stature internationale en ajoutant qu’il s’agissait d’une  … «  dimension obligée pour qui se veut être un homme d'État ….,  et  peut-être, qui sait, un jour candidat à la présidence de la République, comme l'espèrent tout bas de nombreux, nombreux, parlementaires et militants UMP. »…

D’autres médias insistaient aussi sur la courtoisie, l’élégance , le costume bleu, la chemise blanche et les chaussettes de soie de François Fillon ,  et  sur l’interview  de François Fillon accordée  au Times  où François Fillon  s’était  prêté à quelques confidences «  comme il ne l'a jamais fait en France »,  d’après eux  «  marié à une femme "moitié anglaise, moitié galloise", donc imprégnée de culture anglo-saxonne, il s'est dit "anglophile",…

" François Fillon aurait dit :   "Ma femme est merveilleuse mais elle n'achète jamais d'habits et porte mes vieilles chemises »            ….,  il aurait  défendu la cuisine anglaise, "bien meilleure que ce que les gens disent", et confié qu'il s'agissait d'un sujet de débat entre Nicolas Sarkozy et lui, et  enfin les médias rapportent que  citant le rugby, François Fillon   a loué la convivialité et l'esprit de fête british : "La première fois que j'ai été à un match de rugby, je ne pouvais pas comprendre pourquoi nous devions partir à 9 heures le matin pour un match qui commençait en début d'après-midi. Après avoir passé quatre heures à boire de la bière, suivre le match était devenu difficile..."

Par contre,  s’exprimant sur sa fonction de Premier ministre, François Fillon aurait dit : "Bientôt, je serai un des trois ou quatre premiers ministres à avoir tenu aussi longtemps au pouvoir, ce qui veut sans doute dire qu'il est plus facile de travailler avec Nicolas Sarkozy qu'avec François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing !" Sur le duo qu'il forme avec Nicolas Sarkozy : il aurait ajouté  "There is no perfect marriage." ("Il n'y a pas de mariage parfait.").

Nous vous laissons le soin d’apprécier ces balivernes médiatiques volatiles et frivoles  qui cadrent mal avec  le  comportement habituel du Premier Ministre François Fillon que nous voyons  en France,  très sobre, discret sur sa vie privée,  et s’exprimer  dans sa vie politique   sévèrement, le plus souvent contracté,   le verbe parfois tranchant, avare de sourires, pour tout dire austère campé dans sa fonction de Premier Ministre père fouettard ou redresseur de torts.


En réalité la  visite de François Fillon était  politique  et sérieuse, en fait le premier ministre français s’était essentiellement rendu à Londres pour appeler  le Royaume-Uni à soutenir l’intégration de la zone euro, dont la Grande Bretagne  ne fait pas partie. « Dans la zone euro, nous n'avons pas d'autre choix maintenant que l'intégration.

Pour le premier Ministre Français, dans la zone euro nous n’avons pas maintenant d’autre chois que l’intégration, et  la question  était de savoir si le Royaume-Uni souhaite exercer une influence sur cette Europe en mutation ou non

François Fillon avait bien  précisé   dans son discours à la City qu’il n’attendait pas de la Grande Bretagne qu’ « elle rejoigne l’euro, qu’elle change la politique qui est la sienne. Ce n’est pas le sujet …..Ce que nous attendons surtout de la Grande Bretagne c’est qu’elle ne rende pas plus difficile cet effort de cohérence, cet effort d’intégration de la zone euro qui est nécessaire si l’on veut assurer sur le long terme la pérennité de l’euro ». Il a considéré la zone euro comme « le cœur monétaire de l’Europe », dont « la stabilité et le dynamisme » sont une « condition de la prospérité de l’ensemble des États européens ».

Monsieur Fillon avait soutenu que la décision ou non d’une plus grande intégration aurait un impact sur le Royaume Uni. « L'échec de l'euro serait une catastrophe et un désastre pour la Grande-Bretagne elle-même. Cela signifierait simplement que le marché intérieur, qui est l'un des moteurs du Royaume-Uni mais aussi de la France et de l’Allemagne, deviendrait beaucoup plus faible ».

En définitive la  réponse de la Grande Bretagne avait  été claire : "Quand nous parlons d'harmonisation et de ce genre de sujets, cela n'a pas à s'appliquer au Royaume-Uni parce que nous n'avons pas adopté l'euro", a insisté en résumé David Cameron.

Eh bien il nous semble que ce différend franco-britannique n’est pas résolu et nous aurions souhaité  que les médias évoquent ce sujet en annonçant la conférence de presse du Président de la République du Lundi 24 Janvier …


21 janvier 2011

Vidéos Actualités

Le Président Hua Jintao et le Président Obama confirment leur volonté de collaboration

Revue de Presse Européenne

SOURCE : EURO/TOPICS
 

La Chine ne fait pas de concessions

La Chine ne fait pas de concessions

Lors de la visite d'Etat de Hu Jintao aux Etats-Unis, les présidents des deux pays ont confirmé leur volonté de collaboration. La presse européenne déplore toutefois l'oubli de thèmes importants comme le changement climatique, la Corée du Nord et surtout les droits de l'homme.
die tageszeitung - Allemagne

Des questions importantes en suspens

La Chine et les Etats-Unis se trouvent toujours face à des tâches importantes, résume le journal de gauche tageszeitung, à l'issue de la rencontre en grande pompe entre le président chinois Hu Jintao et le président américain Barack Obama : "Des stratégies communes pour maîtriser le réchauffement climatique par exemple ne sont pas uniquement une question morale. Il serait tout aussi judicieux de se préparer à des périodes de pénurie d'eau potable, d'augmentation du nombre de réfugiés climatiques et des conflits frontaliers. Et si Pékin et Washington ne se mettent pas sérieusement et rapidement d'accord sur la stratégie à adopter vis-à-vis de la Corée du Nord, la guerre pourrait ne pas être loin. Les conflits militaires dans le Pacifique occidental, c'est-à-dire devant les côtes chinoises, ne sont qu'une question de temps si la course à l'armement continue ainsi, et si les Etats asiatiques riverains ne s'entendent pas sur une exploitation commune des réserves de pêche, des gisements de pétrole et de gaz dans les zones maritimes controversées. … Il ne reste plus qu'à espérer que cette visite fastueuse renforce les forces politiques des deux pays qui souhaitent sérieusement une meilleure collaboration." (21.01.2011)
Dagens Nyheter - Suède

Brandir la bannière des droits de l'homme

La visite de Hu Jintao à Washington a montré que les Etats-Unis accueillent la Chine dans son club économique privé, même si les différences sur la question des droits de l'homme restent importantes, écrit le quotidien Dagens Nyheter : "L'endettement des Etats-Unis a réduit leur capacité à faire pression sur la Chine. La position de la Chine s'est même dégradée si l'on considère l'évolution du pays d'un point de vue démocratique. La confiance en soi est grande et l'on ne voit aucune raison de se faire sermonner par les Etats-Unis. 'Il y a encore beaucoup à faire', a constaté Hu Jintao lorsqu'Obama a évoqué la question des droits de l'homme. C'est ainsi que le sujet a été réglé. Pour la première fois depuis longtemps, la planète peut s'imaginer un avenir sans Pax Americana. Mais Washington dispose encore des atouts moraux. En tant que première démocratie de la planète, les Etats-Unis se doivent de brandir la bannière étoilée pour les droits de l'homme." (21.01.2011)
Kainuun Sanomat - Finlande

Les Chinois exigeront la démocratie

Lors de sa visite aux Etats-Unis, le président chinois Hu Jintao a reconnu que la Chine avait encore beaucoup à faire dans le domaine des droits de l'homme. Si l'étranger réclame un changement, ce sera aussi bientôt le cas de la classe moyenne chinoise, estime le quotidien libéral Kainuun Sanomat : "La croissance économique a permis à des millions de Chinois de sortir de la pauvreté pour intégrer la classe moyenne. Bientôt les seuls fruits de la croissance ne leur suffiront plus, et ils demanderont aussi des droits politiques. Ce n'est pas un hasard si dans les pays au niveau de vie élevé, permettant également un bon niveau de formation, la démocratie soit aussi marquée. Pour que l'économie chinoise continue à croître aussi rapidement, le pays doit aussi s'ouvrir sur le plan politique." (21.01.2011)

Gaz de schiste : Vives inquiétudes pour l'environnement au Larzac

Source : Larzac


Hier au journal du soir sur FR3 languedoc-Roussillon nous avons pu faire hélas le constat de ce  nouveau combat  pour la défense de notre environnement, sur le Larzac mais aussi dans de nombreuses régions contre le gaz de schiste..
le lien:
 
 
 
Mon blog:
http://larzac.over-blog.org

Blog du CIELM
http://cielm34.over-blog.com

Le dernier jour du Roi Louis XVI


Etude réalisée par Lucienne Magalie PONS
Louis XVI, Roi de France et de Navarre (1774-1789) puis Roi des Français (1789-1792) né le 23 Août à Versailles et guillotiné par les autorités Révolutionnaires le 21 Janvier 1793 sur la place de la Révolution, ancienne place Louis XV, aujourd’hui place de la Concorde à Paris.

Le dernier jour de Louis XVI Roi de France

21 Janvier 1793

Cinq heures du matin, Cléry réveille le Roi comme il en avait reçu l’ordre. Louis XVI aussitôt se dispose aussitôt à entendre la messe. 

La veille l’abbé Edgeworth de Firmont avait obtenu, à grandes peines des commissaires de la Commune, l’autorisation de donner au prisonnier cette dernière consolation.

Les ornements avaient été empruntés à une Eglise voisine, une commode disposée au milieu de la chambre sert d’autel, le roi profondément recueilli assiste au Saint Sacrifice, prie avec ferveur et communie.

La Messe terminée, Louis XVI fait ses adieux à Cléry et lui remet différents souvenir pour ses proches, un cachet pour son fils, un anneau pour la Reine Marie-Antoinette, un sachet renfermant les cheveux de toute sa famille et charge Cléry de leur faire ses adieux : « Cléry, dites à la Reine, à mes chers enfants, à ma sœur, que je leur avais promis de les voir ce matin, mais que j’ai voulu leur épargner la douleur d’une séparation si cruelle. Combien il m’en coûte de partir sans recevoir leurs derniers embrassements. »

Le Roi essuie quelques larmes et ajoute douloureusement « Je vous charge de leur faire mes adieux »
Il avait été décidé que Cléry accompagne le Roi jusqu’au lieu de l’exécution pour le déshabiller sur l’échafaud, mais cette disposition fût annulée et l’un des conseillers municipaux en avait prévenu Cléry avec une expression féroce en ajoutant : le bourreau est assez bon pour lui. 

Depuis cinq heures du matin Paris est sous les armes, de l’intérieur de la Tour on entend battre la générale, les cliquetis des armes, le trépignements des chevaux, , le bruit des canons tirés sur les pavés .

A neuf heures les portes de la Tour s’ouvrent avec fracas ; Santerre accompagné de municipaux entre à la tête de 10 gendarmes et les range sur deux lignes. Le Roi, qui se trouve avec son confesseur l’abbé Edgeworth de Firmont, sort de son cabinet.

- Vous venez me cherchez ? dit-il s’adressant à Santerre

- Oui, répond Santerre sans aucune marque de considération

- Je vous demande une minute reprends le Roi.

Il rentre dans son cabinet dont il ferme la porte. Il se dirige vers son confesseur, se met à genoux : « Tout est consommé, Monsieur, donnez votre dernière bénédiction et priez Dieu qu’il me soutienne jusqu’à la fin ».
Après avoir été béni le Roi se relève, et rentre accompagné de l’abbé dans la pièce ou Sancerre l’attend. Dans sa main il tient une lettre pliée, et s’adressant à l’un des municipaux le plus proche de lui, un ancien prêtre assermenté Jacques Roux, il lui demande :

- Je vous prie de remettre ce papier à la Reine, …. à mon épouse, se reprend-
il aussitôt

- Cela ne me regarde point, répond Jacques Roux en faisant de la main un signe de refus

- C’est juste, réplique le Roi

Puis il se tourne vers un autre municipal et reprend :

- Remettez ce papier, je vous prie, à ma femme ; c’est mon testament, vous pouvez en prendre lecture, il y a des dispositions que je désire que la Commune connaisse.

Cléry présente une redingote au Roi, « Je n’en ai pas besoin, donnez moi seulement mon chapeau »
Couvert, il s’adresse alors aux municipaux :

- Messieurs, je désire que Cléry restât près de mon fils qui est accoutumé à ses soins ; j’espère que la Commune accueillera cette demande.

Il se tourne ver Santerre, le regarde et dit d’une voix ferme :

- « Partons » 

Arrivé dans la première cour, Louis se retourne dignement deux fois vers la Tour, comme pour envoyer un dernier regard de regret, d’amour et d’adieu aux êtres si chers qu’il laisse derrière lui.

Un carrosse l’attend à la porte extérieure, il y prend place au fond avec son confesseur. Deux officiers de gendarmerie qui ont reçu l’ordre de frapper le Roi au moindre mouvement de désordre qui pourrait se manifester sur le chemin, occupent le devant du carrosse.

Rappelons que des mesures exceptionnelles de sécurité renforcées sont en places à la suite du meurtre, survenu la veille au soir, de Lepelletier de Saint Fargeau, membre de la Montagne qui avait voté la mort du Roi. (Lepelletier de Saint Fargeau avait dîné chez un restaurateur du Palais, son repas fini il se dirigeait vers le comptoir, lorsqu’un homme s’approche : « Est-ce vous qui êtes Lepelletier ? », sur la réponse affirmative l’homme reprend : « Vous avez voté la mort du Roi ? » .. « J’ai voté selon ma conscience » répond Lepelletier. L’homme, qu’on sût être par la suite un ancien garde du corps nommé Pâris, en un éclair de temps tire son sabre, le plonge dans le flanc du régicide Montagnard qui tombe frappé d’un coup mortel, pendant que son agresseur se sauve à la faveur du tumulte.)

Les autorités révolutionnaires, la Commune, craignent après des révélations de sources sures, qu’un certain nombre de royalistes déterminés qui avaient juré de se dévouer à leur Roi, dont on dit qu’ils seraient de 400 à 500 fondent sur le trajet et enlèvent le Roi, ces craintes ne sont pas sans fondement quelques royalistes s’en étaient ouverts à Monsieur de Malesherbes et à Monsieur de Firmont. Les autorités révolutionnaires redoutent aussi des mouvements de foule pendant le trajet et surtout au moment de l’exécution une immense explosion de cris de grâce.

Pour se prémunir à tout prix de ces manifestations dès cinq heures du matin, comme dit plus haut, le tambour avait appelé aux armes, la garde nationale toute entière et la Commune a réuni sur les lieux de l’exécution une masse de « citoyens » sur lesquels elle peut compter pour neutraliser les citoyens qui auraient l’intention de soutenir le Roi.

Dans toute les rues que doit traverser le cortège funèbre et très au-delà la circulation est rigoureusement interdite, les habitants doivent rester dans les maisons et immeubles et ne pas se montrer aux fenêtres. Les comités et les sections tiennent des permanence prêts à donner des ordres à tout moment, de nombreux détachements armés occupent toutes les barrières pour empêcher tout rassemblement armé ou non armé, entre dans Paris où n’en sorte, tous les quartiers sont surveillés par des hommes en armes, quelques rares boutiques sont entrouvertes, les autres sont fermées. 

Toutes ces mesures empêchèrent les royalistes de se rassembler et sur les 4 à 500, 25 seulement peuvent se retrouver, les autres ne peuvent même pas sortir de leurs maisons.

La voiture est entourée d’une force imposante, elle avance entre deux haies épaisses d’hommes armés de fusils ou de piques, sans autres « spectateurs » que la population armée. 

Le Roi très calme muni du bréviaire de son confesseur lit la prière des agonisants. D’après ce qu’en rapporte les écrits du temps, les deux gendarmes le regardent silencieusement, étonnés de voir une pieuse sérénité illuminer son visage. 

A dix heures un quart la voiture s’arrête place de la Révolution (place de la Concorde de nos jours) devant l’échafaud dressé , tout autour de l’instrument de supplice un espace vide entouré de canons mèche allumée et au-delà à perte de vue une forêt de pique et baïonnettes. Un des bourreaux s’avance et ouvre la portière, Le Roi avant de descendre recommande son confesseur, qui a répandu sur ses dernières heures le réconfort de la religion, aux deux officiers qui occupent l’arrière de la voiture, et posant sa main sur le genoux de Monsieur Edgeworth de Firmont « Messieurs, dit-il, je vous recommande Monsieur que voilà ; ayez soin qu’après ma mort il ne lui soit fait aucune insulte. Je vous charge d’y veiller »

Louis descend de voiture, tout aussitôt trois bourreaux veulent lui ôter son habit, il les repousse avec fierté et l’ôte lui même, défait son col et sa cravate.

Les bourreaux s’approchent de nouveau et lui saisissent les bras. 

- Que prétendez vous ? , leur demande Louis avec vivacité

- Vous lier 

- Me lier ! répond le Roi indigné. Non je n’y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas.

Les bourreaux semblent disposés à employer la force. 

Louis XVI se tourne en chrétien vers son confesseur et l’interroge du regard.

- « Sire, lui dit en pleurant Monsieur de Firmont, ce nouvel outrage est un dernier trait de ressemblance entre sa Majesté et le Dieu qui va être sa récompense. » 

Louis lève un regard douloureux vers le Ciel et prononce :

- « Assurément, il faut rien moins qu’un tel exemple pour me soumettre à une pareille humiliation, » puis regardant les bourreaux il ajoute « faites ce que vous voudrez, je boirai le calice jusqu’à la lie ».

Louis alors gravit les marches de l’échafaud appuyé sur son confesseur, le bourreau lui coupe les cheveux, louis tressaille légèrement. Puis il s’avance jusqu’au bord de l’estrade et imposant silence d’un seul regard royal aux tambours rangés au pied de l’échafaud, il prononce d’une voix retentissante : « Français, je meurs innocent ; c’est au bord de la tombe et prêt à paraître devant Dieu que j’atteste de mon innocence. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que mon sang ne retombe jamais sur la France … »

L’infâme Santerre alors, avant qu’il continue, fait un signe et la voix du Roi de France est couverte par les roulements des tambours.

Les bourreaux attachent Louis sur la bascule et en quelques secondes très vite le tranchant de la guillotine met fin à son supplice.

L’ignoble exécuteur prend la tête, la lève en l’air, fait deux fois le tour de l’échafaud pour la montrer à la foule sordide des sans-culottes, seuls à qui l’approche de la place a été permise, qui répond en hurlant « Vive la nation ! Vive la République ! » et ces forcenés, femmes et hommes, se ruent pour voir de plus près le cadavre de Louis, les uns trempent dans le sang leur baïonnettes et sabres, d’autres en imprègnent des mouchoirs comme pour en faire des talismans pour assurer la victoire contre tous les Rois d’Europe. Qu’ils promèneront ensuite dans Paris avec une joie féroce en criant « Voilà le sang du tyran ! … »

Un homme monte sur l’échafaud et plonge tout entier son bras dans le sang coagulé pour en prendre d’épais caillots et en asperge par trois fois la foule profane, indigne, haineuse, qui se presse au pied de l’échafaud pour recevoir cette horrible consécration, comme les républicains l’avaient reçue par le sang répandu en septembre. 

Cette  sinistre foule longue à se disperser, ira ensuite dans les rues de la ville en élevant les mouchoirs trempés du sang du roi avec une joie féroce en criant « Voilà le sang du tyran ! 

Ainsi périt Louis XVI à 39 ans, dans la 17me année de son règne, Louis XVI qui eut été le plus parfait des Rois, si les vertus et les qualités du croyant et de l’homme de bien qu’il était, eussent pu suffire sur le trône dans la crise du temps où le sort l’avait jeté.

20 janvier 2011

Le Parlement Européen est critique sur la loi censurant la presse en Hongrie

SOURCE : EURO/TOPICS




Revue de presse européenne du 20/01/2011


À LA UNE
Linie


Joute verbale au Parlement européen
La présentation du programme de la présidence hongroise de l'UE a donné lieu à de violents échanges entre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et les eurodéputés. Ces derniers ont notamment critiqué la loi hongroise sur les médias. Si la réaction d'Orbán a jeté le discrédit sur son pays, les critiques sont aussi exagérées et peu crédibles, estiment les commentateurs.




Népszava - Hongrie
La Hongrie bien loin de l'Europe
L'intervention du chef de gouvernement hongrois Viktor Orbán devant le Parlement européen a jeté le discrédit sur la Hongrie, écrit le quotidien de gauche Népszava : "A l'origine, l'objectif d'Orbán était de montrer que Budapest respectait les valeurs européennes. Au lieu de cela, il a provoqué un scandale suite auquel la Hongrie est aujourd'hui plus éloignée de l'Europe que jamais. … C'est un Orbán visiblement agacé et irrité que les députés européens ont appelé à respecter les valeurs fondamentales de l'Europe. Mais on lui a également rappelé qu'il a autrefois lui-même lutté contre la politique qu'il défend aujourd'hui. Cela a certainement été très désagréable pour Orbán. … Celui-ci a riposté. Il s'est efforcé de faire la leçon au Parlement européen et a qualifié la loi allemande sur les médias d'antidémocratique. Il s'est comporté comme s'il était devant le Parlement hongrois, c'est-à-dire dans son propre petit royaume. Il est parvenu à jeter le discrédit sur la présidence hongroise de l'UE avant même que celle-ci n'ait vraiment commencé." (20.01.2011)
» article intégral (lien externe, hongrois)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Hongrie, » Europe
Tous les textes disponibles de » Tamás Rónay


Sme - Slovaquie
Les détracteurs d'Orbán peu crédibles
Lors de son discours inaugural de la présidence de l'UE, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ne s'est pas montré particulièrement adroit envers ses détracteurs, juge le quotidien libéral Sme, qui qualifie toutefois ces derniers de peu crédibles : "Pour Orbán, cette journée a représenté une véritable humiliation car il n'a pas su se maîtriser face aux eurodéputés et aux journalistes. Il leur a reproché d'offenser la Hongrie, en des termes similaires à ceux utilisés devant son auditoire national. … Les détracteurs d'Orbán, issus du groupe du Parti socialiste européen, se sont montrés peu sérieux et peu dignes de confiance. N'ont-ils pas défendu récemment l'ancien gouvernement slovaque de Robert Fico comme un exemple de politique de gauche réussie, minimisant au passage ses mesures autoritaires telles que la loi sur la presse ou les attaques nationalistes contre la minorité hongroise ? On peut aussi difficilement dire que les anciens détracteurs de Fico, de la fraction du Parti populaire, soient respectables lorsqu'ils dédramatisent aujourd'hui l'offensive d'Orbán contre la démocratie, la liberté d'expression, les principes du marché et la propriété individuelle." (20.01.2011)
» article intégral (lien externe, slovaque)
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Tous les textes disponibles de » Peter Morvay


Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
L'UE a d'autres chats à fouetter
Tout le monde est responsable du scandale au Parlement de Strasbourg, la personne critiquée comme les critiques, estime le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les deux camps devraient modérer leurs positions dans l'intérêt de l'Europe : "Il est stupide de prétendre que la Hongrie devient une dictature. Bien sûr, Orbán ne devrait pas non plus jouer le rôle du chevalier noir qu'on lui attribue. Tous les détracteurs de la loi sur les médias ne visent pas la politique intérieure hongroise et la majorité conservatrice ; pour beaucoup il n'est question que de la liberté de la presse, et celle-ci fait désormais partie des valeurs européennes fondamentales. Budapest ne devrait pas rejeter les souhaits de révision exprimés par la Commission comme une ingérence impudente, mais les percevoir comme une contribution légitime. Il est regrettable que la présidence tournante de l'UE assumée par la Hongrie, dont personne ne met en doute l'honneur, ait débuté de cette manière. Les choses ne doivent pas continuer ainsi. Il est de l'intérêt de tous les acteurs européens qu'elle ne souffre pas du litige sur les médias. L'Europe a d'autres chats à fouetter" (20.01.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
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Tous les textes disponibles de » Klaus-Dieter Frankenberger


POLITIQUE

Les voeux, boycottés ou non, ras-le-bol, la coupe est pleine

Éditorial de lucienne magalie pons

Il y encore G20 où ils vont encore se présenter les vœux, mais après stop, ça suffit la coupe déborde !


Les discours et déclarations politiques de nos dirigeants politiques et de leurs partisans cadres UMP, sont répétitifs à tels points que l’opposition PS a ironisé l’année passée en visant le Chef de l’Etat : « Décidément, la période des vœux montre un Président coupé des Français et de leurs difficultés, réduit à répéter en boucle, comme un disque rayé, le roman de ses échecs rhabillés en succès.

Mais il n'y a pas que les discours des vœux, nous avons aussi tous les discours et déclarations que nous subissons à longueur d'année (depuis 2007) et qui effectivement patinent sur un disque rayé.

Mais encore, leur vocabulaire aussi, comme un disque rayé est toujours étoffé des mêmes expressions ou mêmes mots qu’ils utilisent pour présenter ou commenter leurs hautes œuvres ou présenter leurs amis, ou au contraire pour disqualifier des individus qu’ils ont dans le collimateur, les unes valorisantes, les autres discriminatoires.

Quand ils entendent valoriser leur action politique ou leurs amis leurs discours et déclarations font dans la grandeur, l’excellence, la hauteur … : 

Exemples d’expressions valorisantes : Grand sommet, grand objectif, Grand Paris, grand emprunt, grandes réformes, grandes lignes, grands projets, grands chantiers, grandes universités, hautes formations, objectif d’excellences, parcours d’excellence, hautes institutions, haute culture, grand serviteur de l’état, grand ami de la France, haute personnalités, haut responsable, etc …

Quand ils entendent dévaloriser des personnes ils font dans l’insulte, l’exagération et la vulgarité:
Exemple de mots dévalorisants : Pov’con, racaille, sauvageon, égo démesuré, édredon, lip-du rural ( ?), disqualifié, …. J’en passe et des meilleurs …

Exception : pourtant pour le Chef de l’État qui donne habituellement dans les deux genres, souhaiter les vœux pour la nouvelle année est une question de courtoisie.

Selon le site Express.fr : Au cours du petit déjeuner de la majorité, le 13 janvier, Nicolas Sarkozy est revenu sur la succession de cérémonies pour la nouvelle année : "On s'est déjà souhaité les vœux quarante fois, mais il faut le faire quand même : c'est de la courtoisie, et la courtoisie est importante dans notre pays."
Hélas l’exercice de la courtoisie peut parfois laisser place à un lapsus involontaire : 

Jusque là l'Alsace votait Sarkozy « Un dessin par jour
par undessinparjour
Lors d'un discours en Alsace, Nicolas Sarkozy confond la région qui a le plus voté pour lui à tous les derniers scrutins et… l'Allemagne! Puis il se reprend immédiatement sur le ton de la plaisanterie. ...
Un dessin par jour - http://undessinparjour.wordpress.com/

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Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...