14 janvier 2011

Les obsèques des deux jeunes Français tués au Niger auront lieu Lundi

Le Président de la République Nicolas Sarkozy assistera lundi aux obsèques de Vincent Delory et Antoine De Léocour, nos  deux jeunes Français enlevés et tués au Niger samedi dernier.

.L’Elysée a précisé à l’AFP  que cette décision a été prise  "en accord avec les familles".

 Les obsèques se dérouleront à Linselles, ville du Nord dont nos deux jeunes  étaient originaires

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 REVUE DE PRESSE :

Source le Parisien.fr
Niger : les amis d'Antoine envoient une lettre ouverte au ministre de la Défense
14.01.2011, 09h11 | Mise à jour : 09h29
Les amis d'Antoine de Léocour, otage français enlevé avec son ami Vincent Delory au Niger et tué samedi lors d'une opération des forces spéciales françaises pour les libérer, viennent d'adresser une lettre ouverte au ministre de la Défense. Ils y expriment leur indignation et demandent au ministre de stopper «toute récupération politique de cet assassinat sordide».

Vendredi matin, on ne savait pas si cette démarche inédite avait reçu ou non l'assentiment des familles des victimes.

«Nous condamnons unanimement l’acte de barbarie qui nous prive aujourd’hui d’un ami cher. Cependant, votre empressement à justifier l’intervention militaire qui a conduit à la mort d'Antoine de Léocour et Vincent Delory nous a beaucoup surpris.», y écrivent les signataires de la lettre qui se présentent comme «les amis de Master 2 d'Antoine de Léocour».

Ils précisent : «Réduire l'analyse de ce drame à un discours sécuritaire ne fait qu’alimenter grossièrement la presse à sensations. Cela occulte totalement les enjeux globaux de la situation économique et politique que traverse la zone sahélienne.»

Les signataires insistent sur leur indignation : « Nous sommes particulièrement indignés par le ton de vos propos et de ceux de la majorité de la classe politique française dans un consensus national sans fausse note. Nous croyons comprendre que la France, patrie des Droits de l’Homme, sacrifie ses ressortissants sur l’autel d’orientations stratégiques occultes».

Et les Amis d'Antoine de conseiller la démission au ministre de la Défense : «sachez dire aux Français qu’elle est un échec et prenez véritablement vos responsabilités en démissionnant.»Tous les articles de la rubrique
leparisien.fr
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La crise Tunisienne s'accélère



Aux dernières nouvelles le Président Ben Ali serait en direction de l’Ile de Malte
Revue de Presse
Le président tunisien Ben Ali a quitté le pays, vendredi. Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé à la télévision qu'il assurait l'intérim de la ...





Des milliers de personnes manifestaient, vendredi, à Tunis et en province pour réclamer le départ de Zine El-Abidine Ben Ali. La promesse faite par le président tunisien de quitter le pouvoir à l'issue de son mandat en 2014 ne semble pas avoir calmé les esprits.

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Le zapping radio, chaque jour à midi, tout ce qu'il ne fallait pas rater des matinales radio.
Depuis son "coup d'Etat médical" de 1987, Zine El-Abidine Ben Ali a enchaîné cinq mandats présidentiels à la tête de la Tunisie.
Les Tunisiens ne se satisfont pas de la levée de la censure du Web, annoncée jeudi par le président Ben Ali, et qui semble effective vendredi.
Malgré la censure, des images amateures des émeutes en Tunisie circulent sur Internet, notamment sur Facebook. LeMonde.fr a sélectionné deux extraits de ces vidéos.
ET AUSSI

Le Président Ben ALI a quitté la TUNISIE

SOURCE : site «  Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire »

Ben Ali a quitté la Tunisie

Par LEXPRESS.fr, publié le 14/01/2011 à 18:40, mis à jour à 18:58
 
Le président Ben Ali a quitté le territoire tunisien ce vendredi soir.  

Après un mois de contestation, le président tunisien a quitté le pays. Le Premier ministre prend la présidence de façon transitoire.

 
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, confronté à une crise sans précédent, a quitté ce vendredi la Tunisie, ont indiqué deux sources proches du gouvernement. 
Une marche hostile à Ben Ali était organisée ce vendredi à Tunis et en province, au lendemain du discours prononcé par le président, dans le but de calmer la colère populaire. Il avait alors promis de ne pas briguer de nouveau mandat en 2014. 
Puis, ce vendredi après-midi, il avait limogé le gouvernement et annoncé des élections anticipées d'ici six mois, d'après une annonce faite par le Premier ministre. 
C'est ce dernier, Mohammed Ghannouchi, qui doit occuper la présidence tunisienne, de façon temporaire, d'après une nouvelle annonce officielle faite à la télévision tunisienne ce vendredi soir. 
La durée de cette transition et son issue restent incertaines. Les manifestants tunisiens, eux, espèrent des élections anticipées le plus rapidement possible. 
Plus d'informations à venir sur LEXPRESS.fr
Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire

La France en danger d'influence dans les pays en crise

Éditorial de lucienne magalie pons

La France à notamment une influence, un poids important et d’importants intérêts dans cinq pays qui font en ce moment la Une de l’actualité , le Niger, la Côte d'Ivoire, Haïti , la Tunisie et Liban, dont certains sont en crise politique , économique et sociale , ou en difficultés pour des motifs différents

Au Niger, en raison de ses gisements d'uranium et où des Français sont enlevés et tués par la mouvance terroriste Aqmi d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les intérêts de la France sont visés explicitement.
En conséquence il est à redouter qu’au Sahel, la zone d'influence post- coloniale de la France, se vide progressivement de ses Français.

En Tunisie, ex-protectorat français, les enjeux économiques et la force présence française qui forgent entre la Tunisie et la France une relation bilatérale privilégie, pourrait souffrir d’une déstabilisation politique, si les récentes mesures prises par le Président Ben Ali pour calmer les émeutes ne sont pas mises rapidement en place, retardées ou non tenues. Par ailleurs bien que la révolte des tunisiens ne vise pas la France mais le régime tunisien, cela pourrait changer si la France paraît trop engagée pour soutenir le régime du Président Ben Ali.

Il est reproché à Paris de n’avoir pas protesté, dès le début la révolte sociale Tunisienne contre la répression pour s'aligner finalement sur la plupart des pays occidentaux en condamnant "l'utilisation disproportionnée de la violence" contre les manifestants.

En Côte d'Ivoire la France possède une influence économique et des intérêts importants, mais la crise post électorale Ivoirienne menace la pérennité de ses relations avec ce pays et seul le dénouement d’une situation très complexe dans laquelle se disputent le pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo reconnu comme Président de la Côte d’Ivoire par le Conseil Constitutionnel , et Alassane Ouattara reconnu lui par certains pays de la communauté internationale et l’Onu .

En côte d’Ivoire de grandes entreprises françaises ( parmi elles 150 filiales des groupes Bolloré, Bouygues, Total, Air France, Société Générale, Areva…. pour ne citer qu’elles ) jouent un rôle économique majeur, il est urgent que la situation se décante et que le régime se stabilise pour restaurer notre influence , mais en dépit de la pression de la Communauté Internationale, de l’Onu, sanctions et ultimatums, et des médiations de la CDEAO contre Laurent Babgo , la crise Ivoirienne n’est pas encore dénouée et il est à craindre que cette situation se prolonge.

En Haïti, pays francophone plongé dans une crise politique et les suites dramatiques du terrible séisme d'il y a un an, la diplomatie française a fort à faire pour redresser la barre et reprendre sa place, face aux diplomaties étrangères qui elles aussi ont du mal à rassurer la population haïtiennes qui se plaint de ne pas savoir « où est passé l’argent » des aides promises, dont ils ne voient pas sur place de résultat à la mesure de leurs urgences.

La chute récente du Gouvernement Libanais, fait apparaître un avenir politique incertain pour le Liban, on redoute une nouvelle guerre civile qui pourrait s’étendre à ses pays frontaliers, tout ceci conduit la diplomatie française à redoubler d’effort, pour ne pas entacher notre influence déjà bien entamée dans cette région méditerranéenne.

Certains experts pessimistes , considèrent que l'influence française dans le monde, est en danger avec les multiples crises touchant ces pays proches historiquement, culturellement ,et économiquement de la France, en évoquant plus généralement la fin d’une ère post- coloniale (par définition néo-colonialiste, mot composé que personne n'ose prononcer ) et en soulignant que toutes les diplomaties qui avaient de l’influence sont en perte de vitesse, en citant notamment la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne.


Sans doute il est urgent de jeter les bases d’une nouvelle ère faisant place à des accords et des ententes économique et des échanges culturels débarrassés de toute référence au passé, et de toute ingérence politique directe pragmatique et conjoncturelle dans la politique intérieure de ces pays, sans pour autant négliger en cas de crise d’agir diplomatiquement pour concilier, conseiller ou même aider sans emprise, en se gardant d’imposer. Trop de dirigeants des pays occidentaux, sont encore attachés à d’anciennes pratiques politiques qui ont fait leur temps, seront-ils assez compétents pour tourner la page, regarder vers l’avenir et jeter les fondations d’un monde nouveau dans lequel il fera bon de commercer en toute égalité ? 

C’est ce que nous espérons, l’espoir fait vivre dit-on, et en ce moment où se déroulent des crises douloureuses, nous qui souhaitons la paix nous nous raccrochons à cet espoir.

Crise Algérienne sur Fond social, économique et politique

Éditorial de lucienne magalie pons



Les médias occidentaux ont relaté les émeutes qui ont endeuillées l’Algérie en citant le nombre des morts et des blessés et un millier d’arrestations, tout  en informant leurs lecteurs que ces émeutes étaient liées à un  à un taux de chômage élevé et à une forte hausse du prix des produits alimentaires de base. Quelques médias en France se sont risqués à  des informations et des analyses approfondies   de ces graves circonstances qui ont endeuillée l’Algérie et sa population et, mais  d’une façon générale, ils n’ont pas versés dans une appréciation  critique des causes politiques et sociales qui ont déclenchés ces mouvements émeutiers revendicatifs.

Nous avons aussi été informés qu’à l’issue d’un Conseil des Ministres extraordinaire, le Gouvernement Algérien avait annoncé Samedi  8 janvier  la réduction des prix de certains produits alimentaires et  des mesures pour atténuer l’impact des relèvements de prix sur la population, notamment   de supprimer à titre temporaire les droits de douane et la TVA sur le sucre roux et les huiles alimentaires et que  ces mesures resteraient en vigueur jusqu'au 31 août, et s'agissant de la farine, que  le gouvernement Algérien  ne modifiera pas le prix du blé qu'il fournit aux minoteries,  mais augmentera les quotas de blé tendre. Enfin d’après nos journaux le gouvernement Algérien  a défendu son action depuis le début de la hausse des prix et a assuré qu'il n'y aurait pas de pénurie

Note : (Les prix de la farine, du sucre et de l'huile alimentaire  avait  doublé ces derniers mois, le kilo de sucre, qui valait 70 dinars il y a quelques mois, était  passé à 150.)


Enfin, Jeudi 11 janvier  nos journaux nous informaient que l’on n’avait pas signalé de  troubles  notables dans la nuit de Mercredi à Jeudi en Algérie,  et soulignaient une accalmie, un apaisement des « incidents ».  Ils faisaient  état aussi Dimanche  de la remise en ordre et en état des rues par les employés municipaux  et  de la réouverture des magasins à l’ouest d’Alger, du calme revenu à Alger même, en relatant  selon des témoignages que les magasins étaient ouverts et que tout était normal, y compris à Bab El Oued , quartier Algérois où s’étaient déroulés les affrontements les plus violents.

Par ailleurs nos écrans de télévisions nous montraient en quelques séquences informatives,  des scènes d’extrême violence dans les rues, affrontements des émeutiers avec la police et les forces de sécurité  dans les rues des villes et villages, jets de pierre, incendies, nombre de morts, de blessés, arrestations, accompagnés d’informations reprenant les mêmes que celles de nos journaux.

La  presse Algérienne relate  en profondeur les causes sociales et politique qui ont embrasé pendant plusieurs ce pays auquel je garde toute ma sympathie, en dépit d’une décolonisation meurtrière pour la population aussi bien française qu’algérienne, décolonisation  que j’ai estimée à l’époque mal conduite politiquement, mais on ne refait pas l’histoire, et  même si les déchirures ne sont pas cicatrisées des deux côtés,  je considère l’Algérie  depuis qu’elle  est indépendante  comme un pays souverain étranger qui mérite de retenir toute notre attention dans ses efforts de développement financiers et économiques ,mais aussi tout autant dans   l’évolution sociale que souhaite sa population.

C’est pourquoi j’ai pris le soin, pour une information plus large, d’aller à la source en lisant   les articles publiés par El Watan, journal Algérien, et je vous invite, si vous le souhaitez à en prendre connaissance.

Comme le souligne El Watan « chacun doit se faire une opinion » …en conclusion d'un de ses articles.

SOURCE : EL WATAN : DECRYPTAGE,. DE L'ORIGINE DES EMEUTES, un premier article signé Chawki Amari:

Le 14.01.11
Tout le monde en parle et chacun se pose la question : la simultanéité et la violence des émeutes sur tout le territoire national sont-elles le fruit d’un ras-le-bol national et contagieux ou de l’allumage de foyers, au même moment, dans différentes régions?

Comme pour octobre 1988, la problématique de l’origine, émeutes spontanées ou manipulation, a trouvé un large écho dans la société, de même qu’au sein du régime, qui se confond en explications contradictoires. En tout état de cause, les conditions de l’émeute étaient bien là, malaise social, nouvelle année sans  horizons, pouvoir d’achat en baisse, harga, destructions de constructions illicites et problématique du logement, abus policiers, corruption et chômage, autisme gouvernemental et absence d’ouverture politique et médiatique. Les Algériens peuvent-ils déclarer une émeute sans personne derrière ?

Il semble que oui, les services de la gendarmerie ont officiellement dénombré pour l’année précédente 11 500 émeutes, manifestations publiques et autres rassemblements à travers le territoire national. Ce qui en dit long sur les capacités de la jeunesse à protester. Restent ces émeutes de ce janvier 2011, où plusieurs jeunes des quartiers ont dénoncé l’apparition de groupes indéterminés venus casser et saccager, et dans certaines localités, on a affirmé que des gens ont été payés pour «agresser» la population. Ce qui montrerait qu’il s’agit d’une véritable révolte qu’il fallait absolument faire déraper et passer pour un violent «chahut de gamins», ce qu’ont d’ailleurs fait l’ENTV et les médias officiels en ne montrant que des dégâts matériels, sur des biens publics et privés. Pourtant, au sein même du régime, les explications sont discordantes. Pour Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN, il n’y a pas grand-chose, il ne croit «ni à un complot ni à une manipulation» mais juste à un mouvement de colère illégitime, qu’il a comparé à «une sortie de match» lorsqu’une équipe perd.

Pour Miloud Chorfi, porte-parole du RND, il a dénoncé «la provocation» et «les lobbies économiques», tout en expliquant qu’ils ont été «touchés par les mesures du gouvernement prises dans le cadre de l’organisation du marché et la protection de l’économie nationale». Autre son de cloche chez le MSP, pour Mohamed Djemaâ, porte-parole du parti, il s’agit de «la hausse des prix» qui a déclenché ce mouvement. Enfin, pour Louisa Hanoune, que l’on peut associer au camp officiel, le fauteur de troubles n’est autre que «Rebrab, le patron de Cevital», qui détient le quasi-monopole de l’importation du sucre et de l’huile. Trois partis de l’Alliance, trois versions différentes, à laquelle on peut ajouter celle du PT, Parti des travailleurs. Où est la vérité ? Quelles sont les réelles raisons de la révolte ? Cinq scénarii sont mis en avant.

Scénarios possible :

- Scénario 1 : L’augmentation des prix des produits alimentaires de base
Le dysfonctionnement des chaînes de distribution a déréglé la machine alimentaire. En ce début d’année, le gouvernement a décidé d’en finir avec l’informel et a obligé tous les grossistes à facturer leurs opérations. Résultat, des grossistes et des revendeurs ont arrêté leurs transactions, la plupart n’ayant même pas de registre du commerce. A Semmar, quartier d’Alger qui rassemble la majorité des grossistes, l’activité a considérablement ralenti, et du fait de la rareté des produits, les prix ont flambé et tout le monde s’est révolté, quartier par quartier, ville par ville. Par contagion, comme une traînée de poudre. En sucre.

- Scénario 2 : La guerre contre l’informel
En ce début d’année, un ordre donné à tous les walis du pays d’en finir avec les constructions illicites et les vendeurs à la sauvette. Impératif, détruire les premières sans avis et déloger les seconds sans négociation. Comme à Oued Ouchayeh et Baraki, où les émeutiers ont affronté les forces de sécurité pendant des jours avant même le déclenchement de la protestation à l’échelle nationale, le même scénario s’est déroulé la semaine dernière à Bab El Oued, où une rumeur a fait état d’une descente de police pour évacuer tous les étalages sauvages. Il n’en fallait pas plus aux jeunes pour s’en prendre aux policiers par «guerre préventive». D’ailleurs, les émeutes ont commencé par de longs affrontements entre les policiers et les jeunes, et à Bab El Oued, c’est le commissariat du quartier qui a été la première cible, bien avant le dérapage global, où tout le monde s’en est pris à tout.

- Scénario 3 : Une véritable révolte populaire

Plusieurs facteurs étaient déjà là pour déclencher une émeute à caractère national. En ce début d’année, la population a réalisé que rien n’avait changé dans leurs conditions socioéconomiques, toutes les promesses gouvernementales n’ayant eu aucun effet sur la réalité, baisse du pouvoir d’achat, chômage, crise du logement et corruption à tous les étages, tout comme l’absence de canaux d’expression et d’espace de débats, dans un pays totalement verrouillé, où chacun sait que l’Etat dispose de moyens financiers considérables très mal répartis. Il a suffi d’une goutte pour faire déborder le vase. Hausse des prix et abus d’autorité ont mis le feu aux poudres. 

- Scénario 4 : Une guerre entre la présidence et les services

C’est le scénario préféré du paranoïaque algérien. Déjà présente d’ailleurs pour les émeutes d’Octobre 1988, la thèse d’une guerre larvée entre les institutions les plus puissantes en Algérie expliquerait le déclenchement de ces émeutes à caractère national. Ce n’est un secret pour personne que le président Bouteflika, après avoir évincé le général-major Lamari, tente depuis des années de déloger le général de corps d’armée Toufik, ou de le mettre gentiment à la retraite. Ce n’est pas non plus un secret que le général Toufik aurait l’idée de passer rapidement à l’ère post-Bouteflika, très irrité par les tentatives acharnées de succession de son frère. Le général ayant la main sur tout ce qui se passe en Algérie, des comités de quartier aux lobbies économiques alimentaires, il aurait déclenché des émeutes, ras-le-bol social aidant. Cette thèse a l’avantage d’être étayée a posteriori, comme dans les bons romans policiers. A qui ne profite pas le crime ? Le principal perdant de ces émeutes est le président Bouteflika, premier responsable de la politique actuelle. Et donc des émeutes.
 

- Scénario 5 : Les lobbies économiques
Plusieurs personnalités officielles ont soulevé cette thèse. Devant les tentatives du gouvernement de réorganiser l’économie et de juguler l’informel, les lobbies économiques qui agissent dans les mondes parallèles de la finance se sont rebellés, par jeunesse interposée, en allumant le feu. Quand on sait que l’économie informelle pèse des milliards de dollars, contrôlée par de puissants opérateurs qui ont un pied dans l’Etat et une main dans la rue, cette explication tient la route, du fait de la nature féodale des circuits économiques ; tout le monde le sait, quand on a de l’argent en Algérie, on peut tout faire, même déclencher une émeute. Là encore, à qui profite le crime ? Aux importateurs, dont les taxes ont été supprimées, et aux opérateurs illégaux, dont les transactions vont être grandement facilitées, avec ou sans papiers, au noir ou au blanc, pour calmer les tensions sur les produits alimentaires.  Quel est le bon scénario ? L’un d’eux, peut-être tous en même temps, peut-être aucun d’entre eux. Il ne faut pas attendre les gouvernants, aveugles et autistes, secrets et paranoïaques pour apporter des éclaircissements à une population désemparée. Chacun se doit de se faire une opinion.
Chawki Amari
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Dans son dernier article en date Duboubou1er remet les pendules à l'heure de la réalité :


Ces républicains mondialistes en quête d'un Empire... - duboubou ...

13 janv. 2011 ... Dossiers chauds ?Pilote du G8 ou mieux encore du G20 voila qui a fait pousser des ailes à notre Nicolas III qui a depuis peu...
www.lepost.fr/.../2369759_ces-republicains-mondialistes-en-quete-d-un-empire.html

Côte d' Ivoire :" Il y a anguille sous roche"




 


L’interview du président sortant Laurent Gbagbo, diffusée mercredi soir sur Canal +,  a soulevé   un vent de polémique à Abidjan. Pour couper court aux suspicions de parti pris, la chaîne française aurait décidé d’enregistrer également un entretien avec Alassane Ouattara.

Le Groupe français Canal +, en missionnant   en Côte d’Ivoire Michel Denisot,  présentateur de l’émission  «  Le Grand Journal », pour une interview exclusive du président sortant Laurent Gbagbo, ne s’attendait pas à être  au cœur d’une vive polémique. Des voix se sont élevées dans la presse ivoirienne pour dénoncer le « parti pris » de la chaîne cryptée  et son choix de n’interroger qu’un seul président.

 La venue de Michel Denisot à Abidjan quelque jours  après les avocats Jacques Vergès et Roland Dumas  a alimenté des soupçons  dans la décision de la chaîne qui s’en défend : « Nous nous sommes plusieurs fois autocensurés sur des reportages concernant la crise postélectorale… Officiellement, c’était pour ne pas mettre en danger la vie des ressortissants français », a expliqué « une source proche de la direction de Canal + », selon les médias.

 La polémique  portait notamment  sur  le fait que les chaînes d’information France 24 et TV5 Monde sont diffusées localement via le bouquet de Canal + Afrique. Or ces médias  sont interdits  actuellement et jusqu’à nouvel ordre par le camp Gbagbo. Les partisans d’Alassane Ouattara soupçonnaient la présence de Michel  Denisot à Abidjan comme  un  « marchandage »  entre la chaîne et le président sortant , pour la levée de l’interdiction en échange d’une interview -.

Canal +  a certainement mesuré l’impact de ces  soupçons qui risquaient d’entacher l’impartialité   prudente dont elle s’efforce d’entourer ses informations concernant la Crise postélectorale Ivoirienne.

Pour calmer le vent des polémiques dont elle est  l’objet à Abidjan,  Canal+ a finalement décidé de réaliser,  une interview d'Alassane Ouattara, qui est lui le président élu et reconnu par la communauté internationale.

 L’interview  d’Alassane Ouattara  a été diffusée ce  Jeudi soir 13 janvier (cliquez sur le lien),

elle  a été enregistrée  en duplex depuis Paris,  espérons que  les médias français, tant critiqués à Abidjan, y retrouveront s’ils suivent  l’exemple de Canal +,  une audience  moins sujette à polémique au moins en Côte d’Ivoire.
 

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...