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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Information publiée sur le site suisse Le matin.online
Selon un sondage CSA à paraître ce mardi.
Près de deux Français sur trois (62%) estiment que la politique du gouvernement ne permet pas de lutter efficacement contre les effets de la crise
61% souhaitent que les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation
59% des personnes interrogées ne sont pas satisfaites des réactions du président de la République Nicolas Sarkozy et du gouvernement après la journée de mobilisation du 29 janvier.
- Le chiffre monte à 83% chez les sympathisants de gauche et à 71% chez ceux du MoDem.
65% des sympathisants de droite sont au contraire satisfaits de l'attitude du chef de l'Etat face aux manifestations et grèves.
73% des Français se réclamant de droite trouvent la politique du gouvernement efficace face à la crise.
A gauche, 84% la trouvent inefficace.
Quant à une poursuite de la mobilisation des syndicats
84% des sympathisants de gauche et 57% des sympathisants MoDem l'approuvent
contre 77% des sympathisants de droite qui y sont opposés.
(Le sondage a été réalisé par téléphone le 30 janvier sur un échantillon national représentatif de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Notice complète disponible auprès de la commission des sondages.)
Un article de Michel Mahler et de son attachée de presse « Noutnoute », du site « Le réveil des Marmottes, nous révèle les secrets des Mille nuits Elyséennes.
Sarkozy et le conte des mille et une promesses
Lundi 2 février 2009
Il y a eu les 101 Dalmatiens, les 101 propositions de Mitterrand, le conte des mille et une nuits et maintenant la farce des mille projets de Sarkozy. François Fillon joue au Mage Elland... «Certains de nos concitoyens ont pu croire que les 26 milliards de notre plan de relance constituaient une annonce abstraite, qui ne les concernait pas...» Lundi, à Lyon, François Fillon a dévoilé le rêve de Nicolas Sarkozy du 4 décembre 2008: Les 1000 projets pour relancer l'économie. Et plouf ! Nicolas a oublié un projet, le compte n'y est pas ou alors, la Shéhérazade nationale a oublié de lui réciter un conte, elle a calé à 1000. Le projet oublié par Sarkozy était justement le seul plan pour la relance. François Fillon voit loin: «J'ai l'espoir que creuser le déficit permette "aux générations futures de rembourser la dette"...» - «Celle-là, on ne l'avait pas encore faite ouvertement» pensent à haute voix Noutnoute et le Réveil des Marmottes. À peine le perroquet a-t-il fermé son bec que la nouvelle tombait: Le nombre de chômeurs a encore augmenté de 2,2% (+ 45 800) en décembre, portant le nombre des sans emploi (répertoriés par l'ANPE) à 2 114 300 en décembre soit 11,4% de plus pour 2008.
«Pourvu que Nicolas Sarkozy ne nous propose pas un rêve d'un milliard de projets !» s'inquiètent Noutnoute et le Réveil des Marmottes. Les chômeurs de catégorie 1 (il y a les chômeurs de première catégorie et les sous-chômeurs) sont en hausse de 11,4%. Les chiffres ont été publiés par la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques). Le chômage chez les jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 19,5% en 2008 et les "licenciements économique" font un bond de 16,1%. À l'UMP, on se rassure comme on peut. Christine Lagarde, la ministresse de l'Économie, et Laurent Wauquiez, le secrétaire d'État à l'Emploi, ont publié un communiqué commun sur la "nécessité du plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy" voté par le Parlement la semaine dernière. Comment feront-ils pour mettre en oeuvre 1000 projets ? Ça risque d'être assez chaotique, non ?
«I have a dream (J'ai un rêve)» avait déclaré Martin Luther King au Lincoln Memorial à Washington DC le 28 août 1963. «J'ai fait 1000 rêves !» a déclaré Nicolas Sarkozy par la voix de François Fillon. Toutefois, Christine Lagarde voit déjà un miracle: La hausse des demandeurs d'emploi de décembre est inférieure à celle de novembre 2008. Ouf ! Nous attendons avec impatience les chiffres de janvier 2009. Martine Aubry, la Première secrétaire du Parti Socialiste, est plus réaliste: «À ce rythme-là, le taux de chômage pourrait franchir la barre des 10% dès 2009».
… où les forces de l'ordre auraient un rôle décisif ?
Les sécuritaires exultent : ils ont fini par obtenir ce qu'ils ont appelés de tous leurs vœux ! Ils ont un berger qui leur évite de fatiguer leurs neurones engourdis, de moutons fatigués, en leur traçant la route à suivre simplement en lorgnant le maître qui gambade alertement sur le devant de la scène. Les assistants dudivin berger sont les chiens fidèles du troupeau quiont été choisis pour leur capacité à inciter la masse à suivre le grand berger sans se poser de questions compliquées.
Lespectacle, quelque peu, affligeant quinous est offert tend à nous faire croire que tout ce gentil petit monde apporte sa pierre à l'édifice en cours de construction sur des fondations instables.
Pour les plus éveillés cela ressemble à un étrange récital de pipooffert par un incontestable virtuose , une sorte d'illusionniste qui cherche à faire oublier qu'il dirige tout, tout seul et a toujours le dernier mot ! Ses assistants rémunérés confortablement sont dans le décor avant tout pour accréditer la voix du maître et pour nous inciter à croire que ses décisions sont toujours géniales.
Pourtant ceux qui les subissent savent qu'il n'en est rien et les moins naïfs ne croient pas que le grand homme cherche à sauver le peuple en lui administrant sa potion si peu magique ! Mais ces dirigeants là pensent que le peuple est composé majoritairement d'idiots, d'aveugles et de sourdsqui peuvent facilement croire que le pouvoir doit être centralisé pour être efficace.
Mais pour croire en cette belle fable sans être bien malade il faut, au moins, appartenir au troupeau des purs bêlants de France ?
Aujourd'hui l'espoir renaît car, depuis peu, la situation semble évoluer vers plus de lucidité concernant les électeurs, des voix sonnent même l'alarme dans cette autre moitié de français qui se sentent floués et qui craignent que les dérives qu'ils observent soit porteuses de déboires graves pour notre vielle mais bonne démocratie a laquelle on veut imposer une soi-disant cure de jouvence qui s'apparente davantage à un remède de cheval?
Il est clair que le scénario concocté par notre grand berger à l'époque pas bien lointaine du capitalisme triomphant vire au cauchemar alors les slogans qui lui ont assuré le poste qu'il occupe maintenant paraissent quelque peu ridicules. Avant que la crise n'éclate, avec l'aval de sa majorité le grand homme s'est tout d'abord préoccupé d'améliorer très sérieusement ses propres revenus en assurant son avenir avant de mettre à mal les avantages acquis par le peuple au prix de luttes longues et dures !
La crise est là et voila notre grand berger qui se sent à l'étroit dans notre hexagone qui parcours la planète pour jouer à Zorro ! Il fustige au passage ses amis de la finance, qui pas plus que lui n'ont rien vu venir, joue les pères noble pour finalement, participer à la reconstruction à l'identique de son cher Capitalisme !
Etre vieux ne nous oblige pas forcément à être con à la fois comme le chantait Jacques Brel ! Trop de concerts de fifrelin ont bercé nos vieilles oreilles pour que nous puissions y être encore sensibles. Enfin il nous reste suffisamment de lucidité pour faire le tri entre les imposteurs et les authentiques amis de notre peuple qui hélas ne sont pas si nombreux !
Mais cela ne semble pas être une raison suffisante pour tuer l'espoir qui vient de renaitre en nous !
Le 39e Forum économique mondial s'est achevé dimanche à Davos sur fond de crise financière. La devise en Suisse était : "Dessiner le monde d'après la crise". Aucune proposition concrète n'a cependant été avancée. La presse européenne dresse le bilan de cet évènement.
Le Temps - Suisse Après le Forum économique mondial de Davos, le quotidien Le Temps aperçoit une lueur d'espoir dans la crise, mais il met en garde contre tout protectionnisme. "La crise est mondiale et grave. Très grave.... Il y a pourtant une bonne nouvelle. Les remèdes existent, et ils sont connus. Le Forum de Davos aura au moins servi à les résumer : entreprendre des actions publiques internationales coordonnées pour stabiliser la finance, et relancer la consommation. S'y ajoute un engagement à soutenir le commerce. Hélas, les barrières se lèvent déjà. Londres, Bruxelles et Washington sont en train de céder aux appels des lobbies et de la rue. En 1929, a averti à Davos le ministre brésilien des Affaires étrangères, le protectionnisme avait fait basculer la récession en dépression. A l'époque peut-être ignorait-on les bienfaits du commerce. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut résister à cette tentation protectionniste. Les engagements pris à Davos doivent être honorés, au G20 en particulier." (02.02.2009)
Corriere della Sera - Italie Suite au Forum de Davos, le quotidien conservateur Corriere della Sera attribue de bonnes notes à l'Europe et met en garde contre une politique nationale. "Dans sa façon d'affronter la crise, l'Europe peut enregistrer deux bons point et est en même temps exposée à des dangers que d'autres ne craignent pas. Le premier point est l'économie sociale de marché. ... Le deuxième est l'expérience de la mondialisation. Même si celle-ci est limitée à l'espace continental, l'Europe mène une politique d'intégration depuis plus de 50 ans. ... En Europe, le 'marché' agrémenté du qualificatif 'social' n'est pas seulement une forme d'organisation des activités économiques. L'économie sociale de marché est le fondement de l'intégration européenne. ... Si les Etats membres reviennent vers une politique nationale dans la gestion de la crise sans se préoccuper outre mesure des répercussions négatives sur d'autres pays ; si le contrôle de la Commission européenne n'est pas toléré ; si ces tendances se concrétisent justement maintenant, alors l'Europe perdrait la base principale de son intégration. Cela signifierait aller au-devant de la dissolution [de l'Union], un modèle dont le monde a reconnu la validité et qu'il souhaite imiter." (01.02.2009)
Aftonbladet - Suède Le quotidien Aftonbladet examine ce dont a discuté "la direction de l'entreprise Terre" à Davos et demande des règles internationales : "De nombreux économistes se prononcent pour une autre voie, à savoir l'établissement d'un ensemble de règles pour diriger le système de manière beaucoup plus stricte. Il s'agit par exemple de tester les nouveaux produits financiers et de les approuver comme nous le faisons aujourd'hui avec les médicaments. Il s'est avéré qu'il ne faut pas jouer avec le poison qui s'est répandu dans le système sanguin de la finance. Avant tout, toutes les règles du jeu doivent être convenues au niveau international. De même qu'il existe aussi des accords dans le commerce. Comment faire ? Personne ne le sait. ... Quoi qu'il en soit, la fête est définitivement terminée." (02.02.2009)
Dnevnik - Slovénie Dans l'édition en ligne du quotidien Dnevnik, Dejan Kovač décrit les conséquences de la crise financière sur le Forum économique mondial de Davos : "Si, il y a deux ans encore, il était interdit à Davos, de prononcer les mots 'Etat' et 'régulation économique' dans une même phrase, les banquiers et les hommes d'affaire qui ont encore osé participer au sommet économique mondial étaient prêts cette fois à avaler les plus gros morceaux de l'interventionnisme d'Etat. ... Le fait que le monde jusque très récemment néolibéral n'ait pas encore été complètement bouleversé, n'est dû qu'à la peur partagée du protectionnisme. ... La solution à la crise économique ne se trouve pas dans les injections de milliards provenant des recettes fiscales dans le but de renflouer les sommes perdues aux casinos des titres par les parieurs mais dans le maintien du pouvoir d'achat ... de la classe moyenne. Mais il faut bien voir que la récession et le taux croissant du chômage font justement ... disparaître cette classe moyenne." (02.02.2009)