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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
L'exposition en vitrine et les applaudissements ne résistent pas aux critiques en coulisses !
En vitrine à Antibes, l’UMP a affiché et claironné l'« unité de la majorité derrière l’exécutif » ….en soulignant son engagement à 1000% derrière le Chef de l’Etat.
Selon l’Ump- villepiniste Hervé Mariton, il y a un pilote dans l’avion : "Le président est là, le Premier ministre est là (*), il y a un pilote dans l'avion. On doit avoir tous les débats nécessaires au sein de l'UMP mais pour la solution de la crise, il faut être unis......a proclamé Monsieur Hervé Mariton , renchéri ensuitepar le villepiniste Jean-Pierre Grand quia déclaré : "ce n'est pas le temps de la politique politicienne mais de répondre à l'attente de nos concitoyens".
Ndlr : je suppose que Monsieur Fillon est le co-pilote ? À moins qu’il ne soit le passager impuissantlivré aux fantaisies acrobatiques du pilotedevenu maître en la matière.
Toutefois un nuage de fumée planaitdésagréablement en arrière-plan dans l’Olympe UMP ; En effet le Conseiller Élyséen, Monsieur HenriGuaino,avaitmis le feu aux poudresle matin même en affirmant :« les critères de Maastricht "ne sont pas la priorité des priorités»,…..il s’agit de "règles de temps ordinaires, pas de règles de crises "
Sachant à quel point la droite libérale est attachée aux critèreset aux règles de Maastricht, il appartenait auministre du Budget, Monsieur Eric Woerth, d’éclaircir le ciel, ce fut chose faitedans la soirée où -(après une journée de réflexion, d’observations ou de réserves pour ne pas jeter de l’huile sur le feu sur l’unité affichée) le ministre a répliqué : "On ne peut pas faire fi des critères de Maastricht. C'est une règle, une règle commune. Cette règle, évidemment, doit être respectée".
Pour faire régner la bonne entente et la discipline dans les coulisses et couloirs, Monsieur Copé patron des députés UMP, avait édicté une consigne impérative : "pas de petites phrases"-
Il aurait du prendre la précaution de prévenir …. « Pas de petites phrases … motus et bouche cousue » pour éviter que quelques voix discordantesne s’autorisent à se faire entendre.
Tout d’abord, Monsieur Copé lui-même, enfreignant sa propre consigne après avoir entendul’opinion de Monsieur Woerth, Ministre du Budget, qui avait déclaré :
-"Le laisser faire, le laisser aller dans le domaine des déficits ne peut exister, c'est une certitude et c'est le ministre du Budget qui vous le dit" en nuançant … "à situation aussi exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Nul ne peut fermer la porte à des mesures exceptionnelles" –
- Monsieur Copé donc, ne s’est pas privé defaire savoir qu’il ne partageait pas cette analyse : «Je ne partage pas cette analyse. Je pense qu'on doit être capables de prendre les bonnes mesures, tout en évitant la dérive des déficits", a commenté M. Copé.
Par ailleurs Monsieur Copé n’avait pas caché, en privé, son vif mécontentement après la sortie du conseiller élyséen.
En catimini quelques députés,se sont permis de se « moquer »de certains ministres dans la gestion de la crise,en désignant notammententre eux Christine Lagarde par le sigle"TVB" ("Tout va bien").
Parmiles petites phrases exprimées en dépit de la « consigne Copé »,la députée filloniste Valérie Rosso-Deborda estimé qu'il ne fallait pas "s'interdire de se poser des questions, même sur Maastricht" car "il n'y a pas de critères tabous".
Une consolation pour Monsieur Henri Guaino :
Enfin Monsieur Jérôme Chartier s’est déclaré "Pas choqué" par les déclarations de M. Guaino, etn'a pas manqué de rappeler que "dans son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy n'a fixé aucune limite au soutien total qu'il apporterait aux Français face à la crise".
Monsieur Guaino avait lancé le matin un pétard foudroyant contre Maastricht dans la Crise financière, mais à la Journée UMP d'Antibes, le Ministre du Budget a éteint le feu. Journées UMP: l'unité affichée face à la crise troublée par Guaino Cliquez sur le titre violet souligné ci-dessus pour lire l'article.
Depuis quelques jours tout en critiquant l'opposition les ténors et les basses de la majorité appellent l'opposition à l'Unité Nationale, espérant ainsi la rallier en l' appelant à la rescousse, pour cautionner leur politique de sauvetage financier des spéculateurs voyous en faillite, sur le dos de l'Etat et des contribuables. Face à la crise, François Fillon et Nicolas Sarkozy en tête, quémandent tout en se montrant critiques envers l'opposition, une union nationale. François Hollande, Le PS, et même certains députés de la majorité, se montrent critiques. Sur France Info Henri Emmanuelli a estimé que le premier ministre a "un serieux problème". Pour écouter le Radiozapping il suffit de cliquer sur le titre violet encadré ci-dessous :
Permissivité et laxisme et surtout encouragement, ont permis au capitaliste ultra libéral ces dernières décennies, avec une avidité sans précédents de profits, d’investir des capitaux dans des opérations financières non productives d’emploi et de croissance en spéculant sur des produits financiers purement spéculatifs.
Pour les sauver du désastre financier, les gouvernants politiques de différents Etats, notamment Européens, dans la ligne des USA, interviennent en puisant dans leurs caisses alimentées par les contribuables qui une fois encore sont appelés à cracher dans le bassinet.
« Laisser faire, laisser passer » en puisant dans la poche des contribuables, la politique capitaliste ultra libérale perdure et se renforce ! Car c’est bien renforcer le libéralisme « sauvage » que de le sauver de la faillite.
Pour sauver DEXIA, dont certains avec la larme à l’œil ont dit « il faut sauver le soldat Dexia qui se trouve au bord de la faillite », les gouvernements français, belge et néerlandais se sont généreusement cotisés : 6,4 milliards d’euros qui permettront son redressement et une augmentation de capital.
Oui pour ces gouvernements il fallait « sauver le soldat Dexia... établissement franco-belge, spécialiste du financement des collectivités locales, qui a perdu des sommes colossales sur les marchés américains, au détriment du financement des collectivités locales, et dont le cours en Bourse avait chuté de plus de 30 %.
(En bourse, après avoir perdu 7,53% à 10,07€ le 26 septembre, le titre Dexia s'effondre, le 29 septembre, de 34,26% à 6,62 euros pour remonter progressivement à 7,88 euros)
Sur les 6,4 milliards d’euros les autorités fédérales et régionales et les actionnaires belges (communes belges et investisseurs institutionnels) investissent 3 milliards d’euros le gouvernement français et la Caisse des dépôts et consignations 3 autres milliards, et le gouvernement luxembourgeois 376 millions.
A l’issue de l’opération, la partie belge détiendra toujours la part la plus importante de Dexia , l’Etat français et le groupe CDC, eux, acquièrent une minorité de blocage, une part d’environ 25% pour garantir, selon le communiqué de l’Elysée, « la continuité du financement des collectivités locales françaises, dont Dexia Crédit Local est le principal prêteur, ainsi que pour contribuer à la sécurité et à la stabilité des systèmes financiers français et européen, conformément aux engagements du président de la République”.
Bien sur les deux dirigeants de Dexia ont démissionné de leurs fonctions. Pierre Richard, président du conseil d’administration, et Axel Miller, administrateur délégué et président du comité de direction ont tiré “les conclusions de la crise financière actuelle et de son impact sur le groupe Dexia”, selon le communiqué officiel.
Dans la foulée de sa démission Axel Miller toucherait une indemnité de 3,7 millions d'euros, soit l'équivalent de deux ans de salaire, dans le cadre de son départ et dans le monde politique ressurgie la polémique contre les «parachutes dorés», c'est-à-dire ces indemnités de départ accordées aux anciens responsables d'entreprises en grande difficulté, comme c'est le cas aujourd'hui avec Fortis et Dexia. . Les conditions financières du départ de Pierre Richard, président du conseil d'administration de la banque, ne sont pas précisées.
Axel Miller a estimé n'avoir commis aucune faute à la tête de Dexia et « une faute » serait difficile à mettre en évidence, quand on sait que DEXIA était une filiale de la Caisse des Dépôts et consignations,(bras financier de l’Etat) dont les dirigeants ont « laissé faire, laissé passer, laissé filé » allègrement et sans intervenir peut-être même en les encourageant les investissements colossaux à haut risque, décidés par les dirigeants de sa filiale Dexia, vers les marchés américains.
Pour nous rassurer nos gouvernants, passés maîtres dans l’art de l’illusion, nous projettent de la poudre aux yeux en nous promettant pour l’avenir des enquêtes financières et des sanctions pour les « responsables » coupables de désastres financiers bancaires, boursiers, et même d’entreprises, et étudient des dispositions pour réguler les marchés boursiers.
Des enquêtes financières nous sont promises pour identifier les « coupables responsables ». Etant donné les réseaux complexes des spéculateurs financiers, liés entre eux par des accords secrets internationaux et complices sur fond de mondialisation financière, autant rechercher une aiguille dans une botte de foin.
Des sanctions sont annoncées. Dans les pays de droit des sanctions ne peuvent se prononcer arbitrairement, sans loi. Il faudra donc légiférer dans les différents états concernés, ce qui demande beaucoup de temps, autant dire reporter la question dans le futur pour ne pas dire sine die, d’autant que certains états dont les dirigeants sont liés ou dépendants des milieux financiers, ne sont pas très chaud pour remuer le bâton dans les marmites bancaires et boursières, pour ne pas dire dans la m….. !
Pendant ce temps, requinqués sur le dos des contribuables, les spéculateurs auront le champ libre et continueront à agir en toute impunité.
Tout va donc pour le mieux dans le monde de la politique et de la finance internationale et tout va mal dans le monde des contribuables.
Bien entendu, nous apprenons que notre gouvernement qui se découvre tout à coup moralisateur du capitalisme, est déterminé à légiférer sans attendre sur les parachutes dorés
critiqués, et alors que le patron de Dexia pourrait toucher le sien malgré la quasi-faillite de sa banque, pour prouver son engagement moral, le gouvernement a demandé à la Caisse des dépôts et consignations, actionnaire de Dexia, de s'opposer au versement des indemnités de départ d'Axel Miller, le patron de la banque franco-belge tout juste sauvée de la faillite
.
Encore faudra-t-il prouver la « faute » et Axel Miller, avocat de formation, dont on dit qu’il est redoutable en défense, n’a pas l’intention de se laisser intimider : il connait la chanson et certains de la CDD ont peur de l'entendre.
D’après le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, le gouvernement va proposer "dans les prochaines semaines" un projet de loi limitant ces indemnités record accordées à certains dirigeants d'entreprises.
(Le mouvement patronal Ethic a regretté mercredi sa "précipitation".)
Il ne s’agirait pas dans l’esprit du gouvernement d’interdire les parachute doré mais de les limiter, et selon l’entourage du Ministre de l’Economie, Madame Christine Lagarde serait opposée à l’attribution de parachutes dorés dans les situations d’échec de l’entreprise »
Laurence Parisot, aussi, a estimé qu'aucun patron "qui a échoué" ne devrait "toucher de parachute doré" et a annoncé que le Medef ferait des propositions en ce sens "en tout début de semaine prochaine
Didier Migaud, président PS de la commission des Finances à l'Assemblée, et Jean Arthuis, président (UC-UDF) de la commission des Finances du Sénat, sont "choqués" par l'éventualité d'une généreuse indemnité pour les patrons de Dexia."Il serait temps quand même que les hauts dirigeants se dotent d'un minimum d'éthique pour nous aider à aimer l'entreprise", a souhaité M. Arthuis, en suggérant que si on réglementait cette question, il fallait "que ce soit sur un espace économique suffisamment large, donc l'Europe".
(Aux Pays-Bas, la presse a fait état mercredi d'une possible indemnité de 5 millions d'euros pour le directeur exécutif par intérim du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, sauvé de la débâcle financière par une nationalisation partielle.)
Rappelons qu’en France, les parachutes dorés ont souvent défrayé la chronique. Avant dernière polémique en date avant celle d’Axel Miller : l'indemnité de 6 millions d'euros que pourrait toucher l'ancienne directrice générale d'Alcatel-Lucent, Patricia Russo.
Les ministres européens des Finances ont prévu d'aborder la question des rémunérations des dirigeants le 7 octobre. Le Premier ministre belge Yves Leterme s'est d'ores et déjà déclaré mercredi opposé aux "parachutes dorés".
Attendons de voir comment les dirigeants d’entreprises privées apprécieront cette intrusion des politiques dans le domaine des rémunérations de leurs dirigeants qui ressortent jusqu’à présent d’accords contractuels privés.
Pour ceux d’entre nous qui veulent approfondir la question du Parachute d’or ou parachute doré, j’ai relevé sur Internet les renseignements ci-dessous :
Informations Récupérées de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Parachute_en_or »
Parachute en or
Un parachute en or, parachute doré ou en anglais golden parachute est une clause contractuelle entre un dirigeant d'une société anonyme et l'entreprise qui l'emploie et qui fixe les indemnités versées lors d'une éviction suite à un licenciement, une restructuration, une fusion avec une autre société ou même lors d'un départ programmé de l'intéressé. Ces indemnités vont en complément des indemnités légales auxquelles l'intéressé peut par ailleurs prétendre.
Ces indemnités de départ sont censées compenser un manque à gagner potentiel du dirigeant qui s'engage à respecter une clause de non-concurrence et à le remercier des services rendus pendant sa présence dans la société. En moyenne, elles s'élèvent à trois années de salaire pour les PDG et entre une et deux années pour la direction générale.
Le parachute en or peut éventuellement être additionné à une « retraite-chapeau », complément de la retraite légale dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire.
En Europe, la France était en 2007 le pays dans lequel les patrons disposent des indemnités les plus élevées. Selon une étude publiée par le quotidien "La Tribune", les patrons français reçoivent "le double du total de leur salaire de base et de leur bonus annuel" sous la forme d'indemnités de départ, alors que seuls la moitié des dirigeants américains bénéficient d'un tel niveau de paquet de départ.
En droit français, un mandataire social peut être remercié sans qu'il soit besoin de motiver ni d'indemniser son renvoi. Pourtant nombreux sont les chefs d'entreprise qui quittent leur entreprise en plein échec, mais les poches pleines. Le plus souvent, les patrons français sont à la fois mandataires sociaux... et salariés, disposant d'un contrat de travail "suspendu" durant le mandat, mais bien souvent ressorti en fin de parcours pour justifier une indemnisation. Ce double état de mandataire-salarié est contre nature, car on ne saurait être dans un "lien de subordination" (c'est ainsi qu'on définit l'état de salarié) vis-à-vis d'une entreprise que l'on dirige soi-même. Mais il est surtout à la racine des indemnisations les plus choquantes : au moment du départ, on multipliera la rémunération très élevée du mandataire... par la protection très forte que le code du travail assure au salarié. L'étude de l'Institut Montaigne se penche sur ces incohérences du droit qui créent les scandales que l'on a connu ces dernières années.
Quelques parachutes en or :
Année Personne Pays- Société Montant global
1989 F. Ross Johnson États-Unis RJ Reynolds Tobacco Company 58 millions US $
2002 Jean-Marie Messier France Vivendi Universal 20,5 millions euros
2003 Philippe Jaffré France Elf 30 millions euros
2003 Pierre Bilger France Alstom 4,1 millions euros
2005 Carly Fiorina États-Unis Hewlett-Packard 42 millions US dollars
2005 Daniel Bernard France Carrefour 38 millions euros
2006 Noël Forgeard France EADS 8, 5 millions euros
2007 Serge Tchuruk France Alcatel 5,7 millions euros
2007 Antoine Zacharias France Vinci 13 millions euros
2008 Patricia Russo France Alcatel 6 millions euros
* Lorsque Noël Forgeard quitte EADS en 2006, le parachute doré qui lui est versé fait scandale. En effet, l'entreprise est en crise, la prime des employés s'élève à 2,88€ en moyenne (relevée à environ 1000€ par la suite), et Noël Forgeard reçoit une prime astronomique aux yeux des syndicats.
Nicolas Sarkozy fait même en 2007 la promesse électorale de légiférer, on parle alors d'une loi de moralisation de la vie économique.
Denis Gautier-Sauvagnac, ancien président de l'Union de l'industrie et des métiers de la métallurgie (UIMM), avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d'euros après des retraits suspects dans les caisses (19 millions d'euros) entre 2000 et 2007. En 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, aurait été alerté par Tracfin (la cellule anti-blanchiment de Bercy) des retraits effectués depuis 2000 par DGS, mais aurait refusé que le dossier soit transmis à la justice
Voir :
1. ↑ La Tribune, 12 juin 2007, Etude menée auprès de 350 entreprises.
2. ↑ "Comment bien payer les dirigeants d'entreprise", Institut Montaigne, Juin 2007
3. ↑ Discours aux parlementaires de la majorité Palais de l'Elysée 20 Juin 2007
4. ↑ Article de L'Humanité - "UIMM, silence au sommet de l'État", paru le 4 mars 2008
Madame Rachida Dati vient d'être félicitée chaleureusement pour sa future maternité, par tous les membres du Gouvernement, et différents VIP politiques. A l'exemple du Chef de l'Etat, certains d'entre eux l'ont serré dans leurs bras et embrassé, alors que le même jour la presse écrite et audio-visuelle confirmait qu'elle mettrait au monde, début 2009, une petite fille. Ce sera tout de même magnifique pour une petite fille d'avoir pour maman l'actuelle "Déesse de la Maternité" du Gouvernement François Fillon. Le Gouvernement a son panthéon , ses Dieux et ses Déesses, certain(e)s ont bonne presse d'autres moins, selon la direction du vent Élyséen qui les fait tourner comme des girouettes aux caprices du Maître des lieux, le Dieu souffleur "Eole" qui souvent souffle tiède, froid ou chaud selon son humeur du moment ou du jour sans que le Dieu de l'environnement ne puisse intervenir pour régler son débit : chassez le naturel, il revient au galop !
Il y a quelques semaines, l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avaient préconisé une mesure contre le surpoids, mais aussi contre le trou de la Sécu.
S’avisant que 17 % de la population est déjà en surpoids,c’est au tour de la mission parlementaire, présidée par la députée UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer, mise en place au printemps,de faire de l’obésité une « grande cause nationale » et de dresser une liste de 25 mesures pour lutter contre ce fléau en proposantd’ augmenter le prix des aliments gras et sucrés, via la TVA.
Les auteurs durapport notent que le coût de l’obésité représente 7 à 8 % des dépenses de santé de l’Hexagone (diabète, problèmes cardio-vasculaires…). Selon eux, si rien n’est fait, l’obésité et ses conséquences toucheront 30 % des Français en 2020, soit 13 à 14 % des dépenses de la Sécu.
L’idée des parlementaires est de faire passer le taux de TVA de 5,5 % à 19,6 % d’une manière progressive sur ces produits (barres chocolatées, sodas, chips ou encore confiseries).
(Aujourd’hui, l’ensemble des produits alimentaires sont taxésà 5,5 % sauf les boissons alcoolisées et le chocolat de dégustation qui sont à 19,6 %.)
Toutefois, les parlementairesne sont pas à cours d’idées pour lutter contre le surpoids. Ils proposent aussid’instaurer l’obligation, lors de chaque visite médicale,d’enregistrer les poids, taille et indice de masse corporelle (IMC)sur le carnet de santé et préconisentl’instauration de coupons pour l’acquisition de fruits et légumes ou de produits non transformés délivrés par l’aide alimentaire.
Ils souhaitent aussi la création d’un nouveau métier ou emploi dans la grande distribution, le « conseiller nutritionnel », pour renseigner les clients.
Enfin, ils réclament l’interdiction des acides gras trans, graisses issues d’un procédé, l’« hydrogénation », qui permet de conserver les huiles mais qui favorisent davantage l’obésité que les autres graisses
Les réactions :
Un avis médical et scientifique autorisé :
« Les barres chocolatées ne sont pas à l’origine de l’obésité chez l’enfant, affirme le professeur Patrick Tounian, de l’hôpital Trousseau à Paris. C’est une prédisposition. Diaboliser ainsi des aliments ne réglera pas les problèmes de surpoids. » …. « Ce qu’il faut éviter à tout prix, ce sont les mesures discriminatoires, conclut ce professeur : « Il ne faudrait pas que les minces accusent les gros de la hausse du coût de la vie. »
Un avis économique :
Les fabricants de l’agroalimentaire mécontents sont bien décidés à ne pas laisser cette mesure s’instaurer : « Une hausse de la TVA, cela veut dire une hausse de prix pour le consommateur, a déclaré Monsieur Jean-René Buisson, président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui considère qu’en pleine crise du pouvoir d’achat, ce n’est pas vraiment une bonne idée. »
Un avis professionnel :
Les nutritionnistes quant à eux, doutent de l’efficacité d’une telle proposition.
mardi 30 septembre 2008, mis à jour à 17:39
L’avis du Gouvernement :
Le gouvernement par la voix de Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé,s’est élevécontre l'idée d'un "bonus-malus" obésité, qu’elle a elle-même rejetée.
Madame Roselyne Bachelot s’en est expliqué sur Canal + : ….. "La démarche est intéressante mais nous sommes dans une période difficile sur le plan économique et taxer un certain nombre de produits reviendrait à taxer les plus faibles", et e lle a ajouté que la baisse de la TVA sur les fruits et légumes "pouvait être une idée", tout en soulignant qu'elle était déjà très basse* …."Pour l'instant je n'ai pas retenu cette solution", a-t-elle poursuivi.
* la TVA
Roselyne Bachelot a aussi annoncéqu'elle présenterait des mesures en matière de prévention et de lutte contre l'obésité dans le cadre d'un projet de loi sur la santé qui sera soumis avant la fin de l'année au Parlement.
L’Avis de la majorité UMP :
Le dossiera « irrité »la majorité UMP de l'Assemblée nationale, toujours « en grogne « contre la création de nouveaux impôts, notamment une taxe sur les revenus du capital pour financer le revenu de solidarité active (RSA).
Cette « grogne UMP » a déjà conduit le gouvernement à renoncer à la création d'une taxe dite "pique-nique" sur la vaisselle jetable, vue par précédemment par le Ministre de l’Ecologiecomme une mesure favorable à l'environnement.
Pour rire un peu :
court extrait d'une chanson que je viens de composer :