20 avril 2008

C'est scandaleux !

C’est scandaleux …

Couacs, cafouillages, annonces et contre annonces de décisions du Chef de l’Etat et des ministres, fustigeant l’intérêt et les acquits sociaux des familles et des salariés, mépris du pouvoirs d’achat, baisse du Chef de l’Etat et du Premier Ministre dans les sondages, désaveu par les membres de l’enseignement des décisions de Xavier Darcos, zizanie à l’UMP et critique de certains de ses membres sur l’action gouvernementale, le Chef de l’Etat sillonne la France toujours en quête de notoriété en accaparant le rôle des ministres, les députés de la majorité dépités ,qui n’acceptent plus d’être considérés comme des bulletins de vote, protestent, , l’opposition se fait entendre , mais rien n’est pris en compte par le Chef de l’Etat et le Gouvernement, ces messieurs poursuivent leur parcours de plus en plus chaotique et inefficace en s’octroyant des bulletins de satisfaction et en se gargarisant avec les mots rupture et réformes ! Monsieur Henri Guaino se croit obligé de reprendre parole pour expliquer la politique du Chef de l’Etat et le justifier, ce qui est tout à fait significatif d’une lacune de communication de la part de Monsieur Sarkozy et de son incapacité à faire passer des messages clairs et nets par lui-même. Du reste, les explications de Monsieur Guaino ne sont que partisanes et ne portent aucune lumière nouvelle au tumulte présidentiel et gouvernemental et ne fait qu’ajouter un bruit sur des bruits.

De plus des scandales associant des personnalité du secteur public et du secteur privé éclatent régulièrement, et pour ne citer que le dernier, la mort d’ un chef de bureau du Cabinet de la Ministre de la culture chez Patrick Binet haut responsable de TF1 international , à la suite d’une orgie baptisée « partie fine » par une certaine presse soudain pudique et discrète, et selon certains rares médias non alignés, suite à une crise cardiaque provoquée par une overdose associant la drogue des violeurs et de la cocaïne et bien entendu TF1, les chaînes et les radios associées n’en pipent pas mot ou pas grand-chose : quand il s’agit d’un homme du sérail Bouygues et Le Lay l’auto censure est de mise. Patrick Binet a été mis en garde à vue mais vient d’être libéré contrôle judiciaire certes, mais le Festival de Cannes approche et c’est le seul évènement qui semble préoccuper l’environnement culturel de cet homme qui « devrait » y participer….. Le mort sera vite oublié sous les ors et les flonflons d’un festival ou la luxure et l’exposition médiatique des stars, ou présentées comme telles par leurs sponsors à la « une », priment sur la culture et l’art cinématographique.

Le Scandale s’installe en France, le peuple s’indigne et désavoue, au sommet personne ne l’entend. Les politiques et l’intelligentsia littéraire et artistique "bien pensants" poursuivent de concert leurs noubas publiques et privées en narguant le peuple, le scandale s’installe ………..oui mais jusqu’à quand …….?

08 avril 2008

Pourquoi enflammer les jeux olympiques ?







Les représentants des diverses association et ONG partisanes du boycott des jeux olympiques de Pékin, qui se sont donnés pour mission de soutenir les séparatistes tibétains, se sont livrés à de nombreuses manifestations tout au long du parcours de la Flamme olympique à Paris, ce qui une fois de plus prouve que le sport est instrumentalisé à des fins politiques.

Ne me parlez de droits de l’homme en l’occurrence, avez-vous jamais vu ces associations manifester pour soutenir dans leur prétentions les nationalistes Corses, ou mieux encore les séparatistes Basques ? Non pas du tout, des broutilles ! …. considèrent-ils.

Mais attaquer le régime communiste chinois en soutenant les émeutiers de Lhassa, fussent-ils des moines, pour empêcher la Chine de tourner en rond, voilà ce qui intéresse ces trublions , pour défendre les intérêts du monde capitaliste ultra libéral, et ils sont tant habiles à discourir qu’une certaine partie de notre population occidentale chagrinée par les malheurs des moines tibétains, les suit aveuglément, sans analyser leur démarche.

Une au moins de ces ONG dont le Secrétaire Général ne décroche pas des micros et des caméras depuis plus de trois semaines pour plaider en faveur de l’indépendance du Tibet et le boycottage des Jeux Olympiques, est financée très largement par une association américaine dont les dirigeants anciens de la CIA ont pour mission de faire semer la pagaille par des mouvements de pensée libérale et des ONG qu’elle finance dans les pays communiste et socialiste.

La puissance économique de la chine dérange les Etats-Unis grand ami, comme bien d’autres Etats, du Dalaï Lama, qui lui n’a qu’une idée en tête c’est de s’emparer du Tibet autant en homme politique qu’en homme religieux, et ne saurait ni ne pourrait le faire sans l’aide et le soutien des pays capitalistes ultralibéraux. Mais en se parant de son auréole de bouddhiste tibétain, Chef suprême de ce gouvernement en exil qu’il a formé lui-même, il entretient dans le monde entier avec le mythe de sa réincarnation très médiatisé dans le monde entier ses prétendus droits religieux et politique à décider du sort du Tibet. Pour le Pouvoir chinois c’est beaucoup plus clair, il s’agit d’un indépendantiste perturbateur et subversif à la tête d’une « clique ».

Certes cette école bouddhiste est très ancienne de plusieurs siècles, mais pourquoi alors arguer des droits de l’homme pour inviter la Chine à se laisser bouter hors du Tibet par des moines agissant aux ordres leur Chef spirituel, Tenzin Gyatso, leur Dalaï lama, leur « Maître » réincarné ? Arguer des droits de l’homme par définition laïques pour soutenir le Dalaï lama et ses moines me parait tout à fait insuffisant : il y manque la dimension religieuse.

Entraînés par les polémiques ambiantes, les déclarations et les contre déclarations des membres du Gouvernement, l’indécision et les atermoiements du Chef de l’Etat, une quarantaine de députés Français, si chatouilleux à juste titre quand la laïcité est caressée à rebrousse poil en France, se sont produit grotesquement, ceints de leur écharpe tricolore, dans l'enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde, en scandant "Liberté pour le Tibet", avant d'entonner la Marseillaise.

Je n’ai jamais vu un édile chinois et ses collègues, dans une ville de Chine lors du passage de nos représentants venus « signer » des contrats, se réunir pour scander « Liberté pour la Corse » ou pour « la Bretagne » ou pour tout autre département ou province Française, ils ont des priorités chez eux, et sans doute auront-ils la sagesse de ne pas soutenir nos curés, nos imams et nos rabbins dans leur différentes prétentions régionales, locales ou autres, si de telles prétentions un jour se manifestaient en France.

Quoiqu’il en soit le relais de la Flamme a été très perturbé par de nombreux incidents et manifestations déployés sur son parcours à tel point que les organisateurs, « harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l'éponge. », comme le relatent les médias, et ont finit par annuler les derniers relais pour faire convoyer la flamme en bus jusqu'au stade Charléty, dans le sud de la capitale, son lieu d’arrivée.

Pour finir en finir avec les « Droits de l’Homme » je me demande ce que ces associations et ONG fauteuses de troubles, pensent des droits des sportifs et du respect qui est du aux Jeux Olympiques, haut lieu symbolique qui célèbre tous les sportifs essentiellement pour l’excellence de leur performance, sans aucune distinction raciale, culturelle, religieuse ou politique.

Monsieur Bernard Laporte a très justement résumé la question "certaines personnes ont manqué de respect au symbole de l'olympisme. Les Jeux représentent le seul événement mondial qui mette en valeur le partage, le respect"…."On a voulu s'emparer du sport pour faire passer des messages politiques. Je ne crois pas que l'on puisse revendiquer la paix tout en étant violent", a-t-il ajouté.

La position des organisateurs des jeux Olympiques de Pékin est nette, ils ont estimé samedi qu'un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques par le président français Nicholas Sarkozy relèverait d'une "décision personnelle", sans incidence sur l'événement lui-même …… "Ceux ou celles qui choisiront de ne pas assister prendront une décision personnelle et, pour ce qui nous concerne, nous ferons notre possible pour faire des jeux de Pékin un gala de paix et d'amitié", a-t-il ajouté.

"La Chine et le Comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin font tous leurs efforts pour accueillir athlètes, journalistes et spectateurs du monde entier à Pékin en août", a déclaré Sun Weide, porte-parole du comité (BOCOG), qui était interrogé sur un éventuel boycott du chef de l'Etat français.

Il est temps que la confusion et la chienlit associative au « nom des droits de l’homme » cesse chez nous au sujet des Jeux Olympiques, que les particuliers s’occupent de défendre leurs intérêts sociaux, très précisément au nom des Droits de l’homme et qu’on laisse le Dalaï Lama au nom de sa réincarnation régler ses affaires et ambitions politiques avec le Président Chinois communiste, ce n’est pas notre affaire ! Notre affaire c’est d’encourager nos sportifs pour qu’ils nous rapportent des médailles. Ne laissons pas les édifices, les places et les rues de nos villes et villages devenir les supports et le théâtre de manifestations de soutien à des revendications et des luttes politiques extérieures à notre pays. La voix diplomatique est suffisante pour exprimer l'opinion de la France, à condition qu'elle s'exprime clairement et sans cafouillage.

ooOoo

Nous ne terminerons pas sans rappeler que Sa sainteté le 14ème Dalaï Lama Tenzin Gyatso, moine bouddhiste issu de la tradition Guéloupga, est le Chef spirituel du peuple tibétain. Les Dalaï-lamas sont des incarnations d'Avalokitésvara, Bouddha de compassion.

Sa sainteté le 14ème Dalaï Lama Tenzin, de son nom de naissance, Lhamo Dondump, est né le 6 juillet 1935, dans un petit village appelé Taktser au nord est du Tibet. Appartenant à une famille rurale, Sa Sainteté a été identifiée à l'âge de deux ans notamment grâce aux visions du régent Reting Rinpoché au lac de Lhamo comme réincarnation de son prédécesseur le 13ème Dalaï Lama. A ce titre il porte le nom de réincarnation de Jetsun Jamphel Ngawang lobsang Yeshe Tenzin Gyatso

En 1949, Mao Zedong, à la tête du parti communiste chinois, arrive au pouvoir en Chine et, niant les revendications d’indépendance du Tibet y envoie des troupes militaires en 1950, officiellement pour « libérer » le Tibet de la présence étrangère, et à l’âge de 15 ans le Dalaï Lama, en décembre 1950, est le témoin de l'invasion de son pays par 'l' armée de libération' chinoise.

Pendant la Révolution culturelle, comme dans toute la Chine à cette période, les monastères sont détruits, moines et nonnes emprisonnés et torturés..

L'échec de la révolte de Lhassa, en 1959, contraint le Dalaï Lama et 80.000 Tibétains à l'exil en Inde. Dès lors, Tenzin Gatsyo ne cesse de réclamer sur la scène internationale, en plaidant contre le Pouvoir Chinois , la libération du Tibet qu’il considère comme son pays, multipliant les conférences et les rencontres dans le Monde pour présenter et soutenir sa cause qu’il étend à l’ensemble du peuple Tibétain.

Très considéré en Amérique et dans certains pays d’Europe hostiles au régime communiste Chinois, il fût nommé prix Nobel de la paix en 1989 et a reçu la Médaille d'or du Congrès des États-Unis le 17 octobre 2007.

Le Dalaï Lama est aujourd'hui réfugié à Dharamsala, « siège » du gouvernement tibétain qu’il a formé lui-même dans son exil dans l'Himalaya indien.

07 avril 2008

Le Brésil à Paris : Manoël Madeira étudiant

Introduction

Le Brésil à Paris : Manoël Madeira étudiant

La qualité de l’enseignement en France n’est pas mise en doute par des étudiants étrangers qui choisissent notre pays pour terminer leurs études supérieures. Dans le cadre de mes activités personnelles j’ai eu le bonheur de rencontrer Manoël Madeira, un jeune étudiant brésilien, qui a choisi la France de lui-même pour accomplir un master, et qui est arrivé chez nous sans revendiquer, comme le font bien d’autres étudiants Français et étrangers, des aides diverses pour financer ses études.

Manoël dans son pays a eu à accomplir différents stages en rapport avec ses études psychologiques et sociales, ce qui lui a permis d’appréhender des cas sociaux de diverses natures, en côtoyant des personnes soufrant de difficultés psychologiques ou psychiatrique, des personnes économiquement défavorisés et des SDF.

Cela l’a conduit ensuite, parallèlement à ses études, à s’intéresser au monde des exclus marginalisés en raison de leurs difficultés de santé, ou économiques et sociales et bien qu’il prétendre le faire avec un raisonnement détaché de toute sensibilité, je sais pour savoir toute l’énergie maîtrisé et le temps qu’il consacre pour aider ici-même un journal caritatif qui permet à des personnes en difficultés sociales, d’arrondir leur « quotidien », que c’est surtout un sens très développé des responsabilités qui l’anime pour appréhender les problèmes d’époque avec humanité et agir avec le recul nécessaire, sans aucune sensiblerie ostentatoire.

En fait Manoël est un homme de cœur qui s’ignore et j’ai tenu à le donner en exemple, pour démontrer que dans le monde actuel, beaucoup de jeunes s’activent sans tapage mais avec efficacité pour un avenir meilleur. Bien loin des clichés des jeunes de la fiesta brésilienne que l’on nous montre à la télévision, Manoël Madeira représente cette jeunesse internationale sérieuse, consciente des problèmes internationaux de notre époque, qui se prépare à mettre leur intelligence et leur savoir au profit d’un monde meilleur, sans négliger pour autant leur avenir personnel, ce qui est tout à fait légitime.

Je me plais donc à redresser le tir, et vous invite à lire ci-dessous une interwiev que Manoël, qui ne souffre d’aucune fausse modestie ni d’aucun orgueil, a bien voulu m’accorder avec une simplicité de bon aloi qui dénote bien une éducation et un caractère maîtrisés et orientés vers le bien. Ceci dit n’allez pas imaginez un Manoël Madeira trop « sérieux », comme tous les jeunes il est habité de la joie de vivre et en plus il sourie toujours en parlant !

Interview

Lmp : Manoël Madeira, vous êtes étudiant en France, quel âge avez-vous, pouvez vous nous parler de votre pays, de l’environnement de votre enfance et de votre adolescence, et de jeune adulte, de vos parents ? Avez-vous des frères et des sœurs ?

Manoël : Oui, j’étudie en France. J`ai 25 ans. Je suis né au Brésil. Je peux dire que j`aime beaucoup mon pays, surtout le peuple brésilien qui est « sympa », chaleureux. Bref, ce sont les personnes avec lesquelles j’ai grandi et j`ai appris à connaître er « valoriser » ses “qualités”

Mon père est avocat, ma mère est mathématicienne : ils ont eu cinq enfants et je suis le cinquième. Ainsi, j`ai eu beaucoup de personnes autour de moi pendant toute ma vie. Ça m`a apporté assez d`affectivité. En plus, ma vie a été tranquille. J`ai pu suivre mes études, faire du sport, en bref, j`ai pu faire les choses que j`aimais bien.

Pour le Brésil, je reconnais qui il s`agit d`un pays où l`argent est très mal distribué, qui est parfois dangereux, mais ce sont des critiques « cliché » qu`on fait au Brésil. En fait, la situation est très difficile, surtout en ce qui concerne le pouvoir, et la volonté de l`Etat de mettre en place l`ensemble de politiques publiques nécessaires au développement du pays.

Lmp : Vous avez fait des études dans votre pays d’origine, quels cursus avez-vous suivis, quelles étaient vos motivations dans vos choix ?

Manoël : Pendant six ans j’ai suivi des études en psychologie. Mon idée à l`époque était de travailler avec les gens, tout simplement. À l`époque je n`imaginais pas de poursuivre mes études à l`étranger. D`abord, j`ai travaillé dans une prison. Ce fut une forte expérience de rencontrer des détenus, mais au niveau de mes études ça ne m`a pas apporté trop de choses.

Ensuite, j`ai travaillé quatre ans dans un hôpital psychiatrique ; j`ai commencé par un stage et puis j`ai fait des ateliers d`écriture pendant longtemps.

Lmp : Quelles personnes composaient ces ateliers ? Quel était leur statut social, étaient-elles en difficulté socialement, économiquement ?, s’agissaient-ils d’adolescents, de jeunes adultes ou adultes ou de personnes âgées ?

Manoël : Plutôt des adultes, mais parfois des personnes âgées aussi. Ils étaient des internes de l'hôpital: ils avaient des problèmes psychologiques, évidemment. Comme il s'agissait d'un hôpital public, ces personnes n'avaient pas trop de moyens.

J`ai aussi travaillé pendant quatre ans dans un journal totalement écrit par des SDF de ma ville, Pôt des Adultesorto Alegre, c`est une ville du sud. Cette expérience m`a un peu orienté et fait « basculer » vers mes idées.

Au niveau de l`académie, je me suis alors intéressé à la psychologie sociale et à la psychanalyse.

Lmp : Parallèlement vous êtes- vous consacré dans votre pays à des activités culturelles, caritatives ou autres ? Pouvez-vous nous en parler ?

Manoël : Oui, je me suis « avancé »......Comme vous l’avez vu, oui. En fait, ces activités-là étaient liées aux programme de mes études, donc elles n`étaient pas caritatives au sens strict du terme, mais elles m’ont permis d’apprécier des situations différentes.

Lmp : Dans ces activités avez-vous trouvé une satisfaction morale en réponse à vos motivations ? Avez-vous créé des liens ?

Dire qu`il y avait une satisfaction morale ça dépend du point de vue : on peut dire oui ou non. L`idée était de travailler avec. En fait, “oui”, si il s`agit de mes satisfactions de travail : je voulais travailler et j`aimais bien ce qu`on faisait. Par contre, je dirais “non” si il s`agit d`une plus grande solidarité, etc.

Lmp : Pourquoi ? Faute de temps ? Vous auriez souhaité faire davantage dans le sens d’une plus grande implication ?

Manoël : Non, ce n'était pas faute de temps, c’était un biais de travail. J’ai du mal parfois à laisser passer quelques mots, c’est seulement ça. Quand je m'approche des gens je ne crois pas que je suis en train de donner mais d’échanger: je donne, c'est vrai, mais je reçois quelque chose. Donc, je ne sais pas si c’était un travail solidaire, je ne comprends pas trop ce que ça veut dire un français. Je trouve qu'il vaut mieux dire qu'il était un travail d'échanges...

Lmp : Avez-vous pu créer des liens dans ces milieux ?

Manoël : On a fait des mouvements d`échange, de communication, mes collègues et moi nous avons pu établir des liens, on a connu des gens qu`on voulait connaitre. C’était important de se tourner vers les autres, d’exprimer nos idées, d’émettre des propositions, et en dépit de beaucoup de difficultés, a ce niveau-là, je crois qu`on a réussi quelque chose.

Lmp : Vous êtes maintenant étudiant en France et nous nous sommes rencontrés pour un journal associatif dans lequel vous participez activement (atelier d’écriture du Journal) pourquoi avez-vous choisi la France pour continuer vos études ? Qu’étudiez-vous actuellement ?

Manoël : Bon, après avoir un peu mieux connu ma ville, j`ai voulu en connaître d`autres. J`ai commencé à chercher au Brésil, puis après en Europe, notamment à Barcelone, où j`ai, en plus de mon parcours d’étudiant, étudié l`Espagnol pendant quelque temps.

La France était une idée, un projet lointain, je voulais faire mon doctorat ici. La France est un pays bien connu pour son excellence d`enseignement, ce qui explique ma volonté d`y venir! Puis, je n`ai pas eu grande chance avec le master à Barcelone, je n’y ai pas trouvé grande chose par rapport à mes études, le nombre d`heures était « mince » et je n`ai pas eu une très bonne impression du cours à l`Universidad de Barcelona, quand j`y suis allé en 2006.

Par contre, en France l’enseignement et le cours m’ont paru plus sérieux. J`ai envoyé un projet à une École et j`ai eu la chance d`avoir une directrice qui m`a très bien accueilli.

Lmp : Vous plaisez vous en France, avez-vous eu des difficultés pour vous loger ?

Réponse : Oui, la vie en France me plaît. Tout le monde m`avait dit que le plus difficile dans la région parisienne était de se loger. Donc, j`ai recherché des contacts avant d`y venir. Je peux dire que trouver un appartement a été, pour moi, relativement facile, mais ce qui est un peu difficile est de le payer! C`est vraiment trop cher … !

Lmp : C’est donc par initiative privée personnelle que vous avez choisi la France pour faire votre master, dans ce cas, est-ce que le Brésil ou la France vous accorde une aide ?

Manoël : Oui, j’ai choisi la France. Au Brésil il n'y a pas d'aides au niveau du master... Il faut arriver au doctorat pour l'avoir!

Lmp : Je suppose donc que vous avez du trouver un travail pour boucler votre budget, êtes vous satisfait de l’ambiance dans laquelle vous travaillez ? De quoi s’agit-il ?

Manoël : J'ai travaillé un peu comme garde d'enfant. L'ambiance était parfaite: pour moi, les français ont été très accueillants.

LAvez-vous été d’une manière générale, en dehors de votre travail, bien accueilli par les Français ?

Réponse : Oui, très bien. Par le propriétaire de l`appartement, par mes voisins, par les personnes du journal (comme vous), dans mon école, dans l’association où je travaille, en bref, presque par tout le monde. En fait, à ce niveau-là, de l`autre côté de la mer je suis ne par sûr que les français aient une très bonne réputation d’accueil. Cependant, moi, je n`ai aucune raison de me plaindre, au contraire.

Lmp : Avez-vous réussi à vous faire des amis, des connaissances ?

Manoël : Oui. Je me suis engagé dans un club de volley et ça m`a aidé au tout début.

Lmp : Pour vous connaître, je sais que vous êtes communicatif et que vous aimez faire partager vos idées, vos projets, tout en vous tenant à l’écoute de vos interlocuteurs associatifs, trouvez vous dans le milieu étudiant et universitaire la même écoute ?

Manoël: En fait, ce type d`échange n`est pas encore très fort dans mon école. Par contre, je connais pas mal de gens qui ont pu présenter leurs travaux et discuter dans les cours. Au niveau des relations informelles, ça commence petit-à-petit.

Lmp : Une fois vos études terminées, prolongerez vous votre séjour en France ou en Europe ?

Manoël : C`est trop tôt pour le dire! Je pense, bien sûr, à mon avenir, mais je n`ai que des idées. Je suis déjà fiancé, donc je dois combiner mon avenir avec le sien.

Lmp : Quels seront vos projets professionnels dans l’avenir.

Réponse : J`ai quelques possibilités de travail ou d`études après mon master. Après, il faudra décider. Le moment venu, mon idée ce sera de le faire bien.

Lmp : Une question indiscrète : votre famille vous manque-t-elle actuellement ?

Réponse : Oui, « carrément » Mais cela était une chose déjà prévue pour ce séjour en France.

Lmp : Pour terminer Manoël, permettez moi de vous poser une question encore plus indiscrète, vous faites partie d’une jeunesse étudiante qui s’intéresse de près aux questions sociales, économiques et culturelles de notre époque, votre comportement résultent-il principalement de votre éducation familiale, de votre religion, de vos réflexions laïques et civiques, de vos études, ou de l’ensemble de toutes ces valeurs ?

Manoël : Je crois que votre question n’est pas indiscrète. Mais enfin, oui. Il a énormément de facteurs qui guident les comportements, et ceux que vous avez cité se trouvent entre les plus importants.

Lmp : Merci Manoël, bon courage et bonne route sur le chemin de la vie !

ooOoo

Souhaitons bonne route aussi à cette jeunesse contemporaine qui accomplit des efforts personnels et individuels sans s’imaginer à priori que tout leur est du, cette jeunesse qui n’est pas mise en évidence et que l’on néglige de donner en exemple dans le monde dit « moderne »

A l’opposé, une certaine jeunesse vulgaire et prétentieuse, dévoyée par des idéologues et politiciens pernicieux, sont encouragés à jouer les pleureurs de service en revendiquant des droits exorbitants sans les mériter par une contrepartie quelconque, et sont journellement les sujets favoris des médias qui flattent leurs bas instincts pour mieux les manipuler.

05 avril 2008

Les Français sont mis au pain sec


En attendant d’être mis sur le trottoir les Français Moyens sont invités à se serrer la ceinture et à payer plus cher leur loyer.

La faillite de l’action Gouvernementale est une évidence que le Chef de l’Etat s’emploie à masquer par des mesures dites de modernisation de l’état, en réalité un vrai plan de rigueur qui frappe une majorité de Français dans leur quotidien. C’est la continuation d’une politique de rupture qui s’analyse en une entreprise d’envergure de casse sociale menée par le Chef de l’Etat et le Gouvernement soutenus ouvertement par l’UMP, les financiers ultralibéraux et en coulisses par le MEDEF.

Les mesures d’ « économie » qui visent essentiellement les catégories moyennes devraient faire économiser 7 milliards d'euros d'ici à 2011, d’après le Gouvernement.

Présentées par le Chef de l’Etat comme la « Réforme de l’Etat »ou encore comme « modernisation de l’appareil de l’Etat », pour noyer le poisson de 7 milliards d’euros d’économie à réaliser d’ici à 2011, 166 mesures drastiques visant essentiellement les catégories les moins favorisées ou moyennes, au mépris de leurs difficultés actuelles de pouvoir d’achat, de logement et d’accès à l’emploi., viennent de nous être annoncées.

Le mot rigueur n’est employé que pour le dénier au profit du mot économie ou réforme. Une déclaration alambique presque ironique et en tout cas ridicule tente d’expliquer et de justifier ces injustices : « Ce ne sont pas les économies qui font la réforme mais la réforme qui permettra des économies … C’est la différence entre rigueur et la réforme »a déclaré le Chef de l’Etat, considération banale qui ne veut strictement rien dire, sauf à se gargariser lui-même de ce qu’il considère peut-être comme une finesse de langage politico-économique, ou un jeu de mot « savant » à la destination des Français qu’il prend certainement pour des imbéciles.

Or il n’est pas nécessaire d’avoir fait sciences économique et ou politiques pour savoir ce que parler veut dire, ceux qui seront atteints socialement par la majorité de ces mesures injustes considèrent qu’il s’agit bien d’un plan de rigueur. Il n’est pas besoin de le masquer par des rodomontades de « bel esprit politique »

Toutes les catégories sont visées, les retraités, les fonctionnaires, les demandeurs de logements sociaux, et différents secteurs privés et publics ne seront pas épargnés.

Alors que les déficits publics se creusent par l’inefficacité d’un Gouvernement habile à servir la rente, le patrimoine, et les profits financiers des nantis, au lieu de financer la création, la recherche et l’investissement productif, Nicolas Sarkozy entend réduire les aides au logement social, instituer un relèvement d’accès aux HLM en relevant de 10 % le plafond de ressources pour limiter l’accès au logement social et augmenter les surloyers, renvoyant ainsi implicitement vers le secteur privé 10 % des demandeurs et augmenter en quelque sorte « la totale » au profit des propriétaires et au détriment des locataires.

En matière d’emploi sont prévus : la suppression des dispositifs favorisant les retraites anticipées, une forte limitation des contrats aidés, la lutte contre les fraudes aux prestations sociales, une meilleure organisation de l'hôpital, la réforme du permis de conduire etc…

Pour les retraités, Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression du supplément de pension aux fonctionnaires prenant leur retraite dans les territoires d'Outre-mer sans y avoir travaillé une durée minimale , ce qui permettrait d’économiser 700 M€ par an.

Par ailleurs, il prévoit qu’un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé avant 2009, ce qui se traduira au final par la suppression en 2009 de 35000 postes, les services de l’Etat seront regroupés, tous les corps de la fonction publique seront mis à contribution. « Aucun ministère ne sera écarté de la nécessité de la réforme », a insisté Monsieur Sarkozy et d’après lui « l'équilibre de nos finances en 2 012 est à notre portée sans remettre en cause la qualité et l'efficacité de nos politiques publiques

Pour les Armées, un plan de réorganisation des régiments est également à l'étude et certains services communs (achats, habillement, restauration…) seront mutualisés entre les trois armées pour plus d'économies.

Pour les Impôts, le gouvernement vise la direction générale des impôts et les trésoreries : 130 000 agents seront regroupés dans la même direction.

Pour le Corps diplomatique, Monsieur Sarkozy s’est interrogé : « Est-il normal qu'on ait 721 personnes au sein de nos services diplomatiques au Sénégal ? » et prévoit qu’une trentaine d'ambassades seront transformées en postes de présence diplomatique simple. Pour la Justice, Le Chef de l’Etat veut systématiser les visioconférences pour éviter les coûteux transferts des détenus devant le juge quand ce n'est pas indispensable.

Toutes ces annonces ont provoqué les réactions de l’opposition, la colère des syndicats de la fonction publique et la désapprobation des syndicats du secteur privé.

REVUE DE PRESSE - Quelques extraits :

Pour le Parti socialiste, Nicolas Sarkozy "a confirmé la rigueur présente et à venir" …… "Il semble que la fonction publique devienne la principale variable d'ajustement des erreurs de gestion de l'Etat" à travers "une formule aberrante et bornée qui est le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux" …..Ainsi dans l'éducation nationale, "l'enjeu de la réussite scolaire est incompatible avec le remplacement d'un fonctionnaire sur deux".

J’ai sélectionné les déclarations de Monsieur Fabius et je vous en livre ici quelques extraits significatifs :

…. …

« M. Fabius a accusé sur RTL Nicolas Sarkozy d'avoir "une espèce de vision ultralibérale" qui "n'a plus cours nulle part". "J'ai l'impression qu'on confond réforme de l'Etat nécessaire et régression de l'Etat qui serait mauvaise", a-t-il ajouté.

"Le gouvernement a contribué à créer les difficultés" avec le "boulet fiscal, le paquet fiscal" et "maintenant il écope en fermant partout les services de l'Etat" : "On va avoir des professeurs en moins, des infirmières en moins, des policiers en moins, plus de difficultés pour les collectivités locales. Je pense que cela va se traduire par un tour de vis supplémentaire très durement vécu et probablement pas efficace", a estimé le député de Seine-Maritime. Il a comparé cette attitude à celle du "sapeur camembert" qui "creusait des trous pour combler les trous qui avaient déjà été faits".

Ndlr : une « image » tout à fait juste :

"Le gouvernement creuse un trou de 15 milliards d'euros par an et, après, dit: comment est-ce que je pourrais combler ce trou ? La logique voudrait qu'on évitât de creuser ce trou", a insisté Monsieur Fabius

Pour le Parti communiste, Nicolas Sarkozy se conduit en "père la rigueur". Selon lui, "ces annonces vont, à coup sûr, aggraver la situation de la très grande majorité des Français, et particulièrement celle des plus fragiles, qui sont les premières victimes de la crise économique et sociale que vit le pays en ce moment". »

REACTIONS SYNDICALES :

La CGT considère ces mesures comme dangereuses et estime que le gouvernement "impose une politique d'austérité" …"On ne peut pas récuser l'idée de mieux utiliser les moyens publics ……. mais ici nous sommes sur un autre registre, c'est une amputation de pratiquement 7 milliards des moyens de fonctionnement dans un certain nombre de secteurs essentiels", a déclaré à l'AFP Jean-Christophe Le Duigou, un des secrétaires confédéraux de l'organisation.

Pour Monsieur Le Duigou, "Le gouvernement impose une politique d'austérité" ; il s’est dit "préoccupé pour les usagers des services publics et les politiques publiques" ……. "Ce qui est programmé, bien au-delà du débat sur l'austérité, c'est une véritable régression de politiques publiques dans un certain nombre de domaines", a-t-il ajouté.

En conclusion, Monsieur Le Duigou a justement déploré que "ni les usagers, ni les citoyens, ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales n'aient été associés à l'élaboration de ces réformes". "C'est finalement une approche technocratique par le mauvais bout, on commence par les économies, on discutera peut-être ensuite des missions publiques", a déclaré le leader syndical. "Je crois qu'en réalité il y a fort à parier qu'une politique de ce type débouche demain sur plus de déficits et non sur une réduction, comme le souhaite le président de la République".

L’UNSA-fonctionnaires regrette la méthode utilisée pour mettre en place la révision générale des politiques publiques en méconnaissance des principes du dialogue social". L’UNSEA-fonctionnaires condamne les "mesures brutales qui en découlent" et estime que la RGPP n'est pas "de nature à répondre de façon satisfaisante au défi que représente l'offre d'un service public de qualité à l'ensemble des citoyens sur la totalité du territoire".

Solidaires estime que ces économies vont "aggraver le chômage, en particulier chez les jeunes", car "ne pas remplacer un départ en retraite sur deux dans les administrations, c'est laisser autant de jeunes sans emploi", soutient le syndicat….ces nouvelles "mesures de rigueur" sont à mettre "en parallèle avec les cadeaux fiscaux contenus dans le "paquet fiscal" (15 milliards d'euros) et en relation avec les exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises (plus de 20 milliards d'euros)". "Il n'y a pas d'argent pour certaines dépenses sociales et collectives, mais il y en a toujours pour réduire les contributions des plus riches", dénonce le syndicat.

La CFTC a déploré que la RGPP "se soit organisée sans l'ombre d'un débat", et aboutisse à "des coupes drastiques injustifiées". La CFTC "récuse une vision purement comptable des services publics qui risque de conduire à des coupes massives dans les effectifs de la fonction publique au détriment de la qualité du service public rendu et des conditions de travail".

Pour FO, la RGPP "continue d'avancer masquée". Sur un tel dossier, "qui concerne fondamentalement un choix de société, il est anormal que le débat n'ait pas lieu"….la RGPP est une remise en cause profonde des services publics républicains au travers d'externalisations et de privatisations qui, non seulement feront disparaître les services publics, mais finiront par coûter plus cher, non plus aux usagers, mais aux clients".

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En jouant sur la nature réelle des économies et en les qualifiant d’économies sur le train de vie de l’Etat, alors que nous venons de le voir, ces mesures visent en grande partie de plein fouet le quotidien des Français moyens, L'UMP , a salué (dans un communiqué, par les voix ses trois porte-parole, Chantal Brunel, Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé ) des réformes basées , selon eux, sur "l'efficacité et la justice"……….Puis il se sont permis, après avoir encore commenté élogieusement la « réforme »……, de taxer les déclarations du PS de rengaine ! …"Si les socialistes veulent être en phase avec nos concitoyens, nous les invitons à cesser leur rengaine sur la rigueur, à choisir d'être constructifs plutôt qu'agressifs. Ils ne seront plus ainsi les seuls socialistes d'Europe à ne pas comprendre qu'un pays moderne n'a pas d'autre choix que de se réformer".

Ndlr : en fait de rengaine c’est plutôt l’UMP, Le chef de l’Etat et le Gouvernement qui nous saoulent depuis le mois de Mai 2007, avec les mots « rupture », « réforme », et pour le moment, à part une réforme de casse sociale tous azimuts , et des cadeaux à leurs amis « ultralibéraux », nous n’avons pu voir en fait de réforme que de larges entailles dans nos acquits sociaux.

Sur la même lancée, Monsieur Eric Woerth a démenti toute rigueur et a déclaré : «L'opposition devrait commencer à changer son vocabulaire, elle devrait ouvrir un dictionnaire et regarder s'il n'y a pas d'autre mot, parce que ça ne veut rien dire", ……. Woerth à la presse. "C'est un plan, un programme de réforme ……..C'est l'action par la réforme, la diminution des dépenses publiques par la réforme et pour le service public"."C'est un travail en profondeur qu'on est en train de réaliser. Je voudrais juste pouvoir le dire et éviter les mots parfois très superficiels de l'opposition", a insisté le ministre

Ndlr : Il n’est pas surprenant que le Chef de l’Etat, les membres du Gouvernement et les membres de l’UMP se soutiennent entre eux, mais ils ont trop souvent promis, annoncé, démenti, avancé et reculé en promesses extraites d’un parapluie de brocanteur remplis d’idées, d’intuitions contradictoires, de sentiments hétéroclites, pour que nous accordions crédit à leurs déclarations.

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04 avril 2008

Le calvaire d'Ingrid Betancourt

Alors que la guérilla colombienne des FARC refuse toute libération unilatérale d'otages le président vénézuélien, Hugo Chavez dans un message radiotélévisé, a invité Mardi soir le Président Sarkozy à aller avec lui dans le sud de la Colombie, pour chercher Madame Betancourt, malgré que la situation soit "extrêmement compliquée" suite à la rupture du dialogue avec les FARC.

Chavez a déclaré "nous sommes disposés à soutenir cette mission humanitaire" et il a invité à Sarkozy à aller avec lui dans le département du Caguán, pour chercher Ingrid Betancourt, malgré que la situation soit "extrêmement compliquée" suite à la rupture du dialogue avec les FARC.

D’après Monsieur Hugo Chavez, Le Président Sarkozy l’aurait appelé Mardi 2 avril pour lui demander de collaborer à l’initiative humanitaire initiée par la France pour apporter une aide médicale à Ingrid Betancourt.

"Président Sarkozy allons au Caguán", a répété le Président vénézuélien, à la chaîne de radio et télévision, lors d’un Conseil des Ministres dans le Palais de Miraflores à Caracas, en regrettant que l’action de la Colombie contre le campement mobile de la guérilla en Équateur ait rompu le dialogue qui avait été établi à la demande du président Álvaro Uribe. …."Le dialogue est rompu ? …… je suis disposé à continuer à coopérer, mais la situation est très compliquée, extrêmement compliquée", a insisté le président vénézuélien.

Dévoilant dans son message la conversation téléphonique qu'il avait eu avec son homologue français, Hugo Chavez a aussi déclaré qu’il avait recommandé à Nicolas Sarkozy de demander de l’aide au président américain George W. Bush, pour effectuer l'échange de 500 guérilléros des FARC emprisonnés contre 39 otages de la guérilla "J'ai recommandé à Sarkozy de parler avec le président des Etats-Unis qui peut faire beaucoup là-bas" (en Colombie)

Rodrigo Gandra, le "ministre des Affaires étrangères" de la guérilla colombienne, Rodrigo Gandra, a déclaré que les FARC excluaient toute libération unilatérale d'otages, précisant que des libérations ne pourraient avoir lieu que dans le cadre d'échanges : "Ceux qui sont prisonniers dans nos campements ne seront libérés que dans le cadre d'un échange de prisonniers", a –t-il prévenu, en excluant toute libération unilatérale d’otage en soulignant qu'"il n'est pas admissible qu'on nous demande encore des gestes de paix, quand après tant de preuves concrètes de notre volonté politique de trouver des issues au conflit, on nous répond par l'infamie".

La mission humanitaire lancée par la France est arrivée jeudi 4 avril sur la base militaire colombienne de Catam à Bogota.

Les FARC ont considéré avec circonspection et méfiance cette mission "Il faut déplorer que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse", a prétendu l'agence de presse Anncol, proche des FARC en commentant : "Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite et que nous ne savons pas quelles sont les limites de la sincérité de Sarkozy."

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Dans son message à Manuel Marulanda, Monsieur Sarkozy avait prévenu : « Si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable".

Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages politiques que la guérilla des Farcs, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, dit vouloir échanger contre 500 guérilleros emprisonnés

Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farcs libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques".

Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages politiques que la guérilla des Farcs, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, dit vouloir échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.

Alors que le dénouement de cette tragédie paraissait proche et que de sérieux espoirs se fondait sur le succès de la mission humanitaire, à laquelle sont également associées l'Espagne et la Suisse, officiellement destinée à "prendre contact" avec les Farcs et à "obtenir accès" à l'otage, une fois de plus nous sommes dans une impasse dramatique, alors que depuis plusieurs semaines des témoignages et déclarations alarmants s'accumulent sur l'état de santé d’Ingrid qui souffre d'une rechute d'hépatite B.

Vendredi Bernard Kouchner a déclaré que Paris attend toujours une réponse des Farcs pour tenter d'accéder à l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, pour laquelle la France vient d'envoyer une mission humanitaire et a ajouté :"Les Farcs doivent répondre, nous attendons, nous sommes sur place", a-t-il insisté sur Europe 1, depuis Bucarest où il participait au sommet de l'Otan.

"Pour le moment nous sommes en train d'essayer, essayer, essayer, et il n'y a pas d'autre solution »

De son côté, vendredi, la sœur d’Ingrid Betancourt, dans une conférence de presse à Paris, Astrid Betancourt a invité "le président français à prendre contact et à répondre à l’invitation du président Chavez.

Elle a déclaré que "la France devait agir en coordination avec le président Chavez, parce qu’il est prouvé qu’elle a les contacts, les médias de communication et sait comment faire passer les messages sur tout ce que la France peut offrir".

"Les Farcs doivent se rendre compte que s'il arrive quoi que ce soit à ma mère, ce seront eux les premiers responsables, qu'il n'y aura plus aucun avenir politique pour eux", a déclaré sa fille Mélanie Delloye.

Ma conclusion : Pour dénouer la situation sur place et connaître le poids réel de leur interventions, il faudrait à mon avis que Messieurs Sarkozy et Kouchner rejoignent d'urgence sur place la mission humanitaire , nous verrions alors si les Farcs acceptent de les rencontrer pour négocier, maintiennent ou non leur prétentions, ou s'ils opposent officiellement une fin de non recevoir, motivée ou non. Nous serions alors à même de nous rendre compte si les efforts déployés par France sont pris en considération par ces terroristes ou si nous les mettons en œuvre en pure perte.

03 avril 2008

Monsieur Sarkozy n'a pas changé !

Monsieur Nicolas Sarkozy n ‘a changé que de costume.

Pour le reste, se considérant comme le Premier indispensable dans tous les azimuts nationaux et internationaux, il continue à s’agiter, se montrer et intervenir en toutes circonstances, quitte à se rétracter par la suite, pour entretenir une image de Président « super actif » au service de la France, d’après ses fans politiques et médiatiques, alors que l’opposition dénonce ses multiples interventions et visites comme une gesticulation permanente destinée à masquer les insuffisances et les reculs de la politique Gouvernementale.

Dans sa ligne de conduite, il vient de s’imposer au Congrès de la FNSEA qui s’est tenu à NANTES le 2 avril 2008 :

Avec la modestie qui le caractérise il n’a pas manqué de justifier sa présence tout en se disant étonné d’être le Premier Président à assister à un Congrès de la FNSEA.

"Pourquoi" un président vient-il à la FNSEA ? s'est-il interrogé, ………C'est "pour dire merci" aux agriculteurs "pour le travail" fait "pour l'économie française", a-t-il affirmé en se répondant à lui-même, tout en saluant "ceux qui ont fait" de la France "le premier exportateur mondial pour les produits agricoles transformés, avec une création de valeur ajoutée de 64 milliards d'euros en 2007".

Il n’a surtout pas manqué de marquer abusivement « son territoire » en déclarant que l’Agriculture c’est l’affaire du Président de la République :

"L'agriculture est une partie de l'identité française, et l'identité nationale, c'est l'affaire du président de la République"

Ainsi devant un auditoire qui est resté tiède Nicolas Sarkozy s’est de lui-même placé « en tête » d’un Congrès pour faire son show habituel qui consiste à tout souhaiter et promettre sur le moment et à ne rien pouvoir tenir par la suite.

Dans une motion adoptée lors de ce 62ème congrès à Nantes la FNSEA, premier syndicat agricole de France, a demandé le maintien des "outils de gestion de marché" (jachère, subventions, quotas), après le "bilan de santé" de la Politique Agricole Commune (PAC) qui doit être adopté au second semestre 2008 lors de la présidence française de l'Union européenne."La volatilité des marchés n'est pas supportable et la puissance publique doit pouvoir intervenir avec efficience quand la situation l'exige", estime la FNSEA

Par ailleurs "pour le cas particulier des quotas laitiers, il faut que leur évolution jusqu'en 2015 reste liée à l'état du marché et non à des considérations d'arbitrage aveugle entre les uns et les autres" demande la FNSEA en reconnaissant toutefois qu’il y a une majorité des pays de l'Union Européenne " qui "considère que le droit à paiement unique - (DPU) aides directes d - est une assurance tous risques, une réponse à toutes les difficultés et aléas rencontrés par les exploitations".

Le syndicat présidé par Jean-Michel Lemétayer souhaite et demande "la possibilité "d'utiliser une part" des aides directes pour redistribuer une partie de celles-ci vers des productions qui n'en bénéficient pas ou peu comme les fruits et légumes "façe au système de prime unique que promeut la Commission et qu'appliquent la majorité de nos partenaires".

La FNSEA estime que "le système initié en 2003», au moment de la réforme de la Politique Agricole à Luxembourg, "non seulement ignore le modèle agricole européen mais en plus porte en germe des conflits permanents entre paysans, entre systèmes de production, entre régions et affaiblit la légitimité des soutiens apportés à l'agriculture".

Monsieur Nicolas Sarkozy s’est employé dans son intervention à rassurer les agriculteurs français, comme à son habitude par des promesses et des souhaits qui viennent s’ajouter à tant de promesses et de souhaits formulés pour d’autres secteurs d’activités, que nous avons tout lieu de penser qu’une bonne partie ne verra jamais le jour. La réalisation de ces souhaits et promesses en bonne partie dépendront de l’Europe.

Ainsi à trois mois de la présidence française de l'Union européenne, le chef de l'Etat a souhaité "une véritable simplification durable" de la Politique agricole commune. Il avait déjà souhaité dans son intervention au Salon de l’Agriculture à Paris, que la présidence française de l'UE soit l'occasion d'une "refondation" de la PAC, le principal défi pour la France, principal bénéficiaire de la PAC, étant de préserver la majorité de ses aides en provenance de Bruxelles (10 milliards d'euros par an).

"Le Chef de l’Etat a également indiqué que "les négociations au sein de l'Organisation mondiale du Commerce doivent repartir sur des bases saines et des objectifs clarifiés".

Dans une lettre adressée à Monsieur Barroso, actuel président de la Commission européenne Monsieur Nicolas Sarkozy lui a fait part de cette « ligne » en avertissant : "Je ne veux pas que l'Europe fasse preuve de naïveté"

"Je m'opposerai fermement à tout accord qui ne servira pas les intérêts de notre pays", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Monsieur Nicolas Sarkozy a promis une revalorisation des petites retraites agricoles avant fin juin …. "Au cours de la campagne électorale, j'ai pris deux engagements très clairs et je tiendrai tous mes engagements: revaloriser le minimum vieillesse et porter de 54% à 60% le taux des pensions de réversion sur la durée du quinquennat" ….."Ces engagements seront tenus avec méthode et sans démagogie, car on ne peut pas continuer de payer des retraites « à crédit+ »", a-t-il poursuivi. "Nous réduirons en particulier les ‘poches de pauvreté’ où se trouvent certains retraités oubliés par les revalorisations successives" …….. "Des mesures en faveur des conjoints et des veuves" seront prises, a-t-il ajouté "

Ndlr : rappelons qu’en France quelques 2 millions de retraités agricoles pour environ 570.000 actifs touchent de très faibles retraites car ils ont des "carrières incomplètes" en tant que veuves, ou comme conjoints ayant longtemps travaillé sur l'exploitation familiales sans avoir été déclarés.

Le Président de la FNSEA, Monsieur Jean-Michel Lemétayer, a retenu le discours du président Sarkozy comme "encourageant" pour l'avenir.

01 avril 2008

27 Mars 2008 dernier jour de la visite d'Etat à Londres de Monsieur Sarkozy

A droite Monsieur Nicolas Sarkozy, dans un exercice de style sur pointes, tente d'égaler Carla tout en visant admiratif les seins de son épouse ...



Depuis que Carla règne dans le cœur de Nicolas, les figurantes se tiennent à leur place ! ... l'une en chapeau cloche et l'autre en coiffure naturelle plus vraie que nature



Pour la petite histoire, d'après la presse anglaise, Rachida Dati paraissait boudeuse sous son chapeau cloche, tandis que Rama Yade, tête nue, semblait vouloir défier plusieurs siècles de tradition. Personne n'est parfait : ce sont les Anglais qui le disent.


Jeudi 27 mars 2008, second jour et dernier jour à Londres

Le programme du jour a été très chargé et sans trop observer la chronologie des cérémonies et interventions, je me suis bornée à relever les points les plus significatifs.

Au cours du sommet bilatéral, tenu dans l'enceinte inhabituelle du stade de l'équipe de football d'Arsenal le 27 Juin à Londres entre les chefs d'États et plusieurs ministres français et britanniques, les questions européennes ont été évoquées sans trop insister afin de ne pas raviver en public les difficultés du Premier Ministre Anglais qui se trouve en position difficile à cause de la ratification du traité de Lisbonne. En effet il avait du se battre à la Chambre des communes pour repousser un amendement de l'opposition conservatrice qui demandait un référendum avant de ratifier le « mini traité », pour enterrer le référendum, pourtant promis par Tony Blair en 2005, car il avait peu de chance d'obtenir une réponse positive d’une population anglaise majoritairement eurosceptique.

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont développé les bases de la nouvelle "entente amicale" qu'ils veulent développer entre leur deux pays en citant leurs analyses extrêmement voisines sur la réforme des institutions internationales, la transparence des marchés financiers ou l'immigration.

Hormis une approche différente de la question tibétaine et le refus du boycott des jeux olympiques exprimés par l’Angleterre, question non encore tranchée en France, les intentions de la France et de la Grande-Bretagne convergent sur tous les sujets. "Sur l'Afrique et la paix au Darfour, nos positions sont les mêmes", "sur le climat, notre position est exactement la même", "sur la transparence des marchés financiers, nous sommes sur la même ligne", a résumé par la suite en conférence de presse le président français.

Sauf pour annoncer un programme pour la scolarisation d'ici 2010 de 16 millions d'enfants africains, le sommet bilatéral s'est rarement éloigné de la déclaration d'intentions et les accords évoqués avant le sommet en matière d'armement ou de nucléaire civil, après l'annonce par la Grande-Bretagne de la reprise de son programme de construction de centrales, ne se sont pas concrétisés.

Nicolas Sarkozy a ensuite visité le célèbre Observatoire et remis à la navigatrice britannique Ellen MacArthur l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur.

Ensuit, devant la communauté Française de Londres, réunie à la résidence de l'ambassadeur, Monsieur Nicolas Sarkozy a fait part de son "admiration pour la façon dont les Anglais sont passés des années Thatcher aux années Blair sans se perdre dans des querelles entre la droite et la gauche".

Ndlr : sans doute Monsieur Sarkozy en lui-même pensait au climat politique français qui lui est défavorable et souhaiterait-il que l’opposition lui délivre un blanc seing pour opérer en toute tranquillité avec ses ministres les parlementaires UMP sa dictature de « rupture sociale », ce n’est pas le cas puisque à juste l’opposition toutes tendances confondues, réclame un changement de politique et la suppression du paquet fiscal, en dénonçant la baisse des prévisions de croissance, le mécontentement des fonctionnaires et des enseignants, l’insatisfaction des retraités, l’envoi en Afghanistan de 1000 militaires , une amélioration du pouvoir d’achat, pour ne citer que ces quelques questions qui recouvrent des négociations en cours qui s’avèrent difficiles.

D’après certains observateurs, Paris et Londres sont d'accord pour une "plus grande transparence financière" à l'heure des « subprimes » , d’accord aussi pour "établir un système international efficace" dont une réforme du G8, ouvert aux pays émergents, et du conseil de sécurité des Nations unies, en soutenant les candidatures de l'Allemagne, du Brésil, du Japon et de l'Inde.

La Grande Bretagne et La France serait prête à "construire un nouveau partenariat pour scolariser 16 millions d'enfants en Afrique d'ici à 2010 et tous les enfants d'ici à 2015".

Ndlr : Les pays africains sont-ils d’accord et partie prenante, sous quelles conditions ? Nouvelle donne triangulaire France-Angleterre-Afrique ? …. Il faudrait que l’on nous explique ce projet dans toutes ses implications politiques et culturelles et l’engagement financier respectif de l’Angleterre, de la France et de chacun des pays africains concernés.

Dans la soirée lors d'un discours prononcé lors d'un dîner rassemblant des représentants du monde économique, Nicolas Sarkozy a expliqué que « la France » entendait "poursuivre le changement". Selon son interprétation, le président affirme "En m'élisant, la France a demandé le changement. Il est en marche, il est possible. Il se fait sans drame et il continuera".

Ndlr : Pour le moment « La France » comme sœur Anne à son balcon scrute l’horizon et ne voit rien venir, à part les nuages noirs de la casse sociale , et elle devra attendre quatre ans encore avant d’apercevoir à l’horizon la chevalière ou le chevalier qui se présentera pour la délivrer du marasme économique, social et culturel dans laquelle elle aura marinée pendant cinq ans au profit des tenants du libéralisme sauvage.

Une fois de plus, le chef de l'Etat a cité le modèle anglais en exemple : "La France regarde ce que vous avez été capable de faire. La France est lucide. Il n'y a pas eu de miracle britannique mais une erreur de notre côté de vouloir dévaloriser le travail. Si les Anglais ont progressé, nous pouvons progresser aussi en prenant les mêmes valeurs : la liberté, la flexibilité, le travail, le mérite. La France a beaucoup à apprendre des autres."

Pour se donner bonne conscience, Monsieur Sarkozy s’est plut à dénoncer (comme il l’avait fait en Amérique sous d’autres termes) les désordres financiers et "la frivolité du capitalisme".

Son discours, très peu applaudi par les financiers de la City, a mis le point final à une visite dont le bilan au fil des jours, quand s’estomperont les vapeurs des fastes de la réception, apparaîtra comme un rapprochement de Nicolas Sarkozy et Gordon Brown , et surtout comme un coup de communication orchestrée au profit de l’un et de l’autre, destiné à redorer leur image dans leur propre pays et à se rapprocher pour « amadouer l’Europe » à leur vue, ce qui n’est pas gagné pour autant :

Les vingt sept pays de l’Union Européenne ont des sensibilités économiques, sociales, et culturelles différentes et les attendent de pieds fermes, d’autant que la déclaration commune publiée à l'issue du sommet franco-britannique qui s'est déroulé dans l'enceinte du club de football d'Arsenal en reste au stade des intentions.

Ainsi, lors du dîner offert par Davis Lewis, le Lord-maire de Londres à ne pas confondre avec le maire de Londres, Ken Livingstone Nicolas Sarkozy a fustigé l’euro fort et encore une fois dénoncé « le capitalisme de la frivolité » "Est-ce que c'est nos valeurs, est-ce que c'est nos idées ? Non, c'est la perversion de nos valeurs et de nos idées", a conclu Nicolas Sarkozy devant l’assemblée composée de financiers et d'entrepreneurs.

Nicolas Sarkozy qui a de la suite dans les idées en matière monétaire, a repris en l’améliorant l'une de ses convictions favorites, à savoir le trop haut niveau de l'euro par rapport à la faible croissance économique des pays de la zone euro, révisée à la baisse par la commission européenne à 1,8 % pour 2008, voici son morceau de bravoure sur ce thème monétaire qui divise l’Europe :

"Lorsque j'étais étudiant, on m'expliquait doctement qu'une économie forte a une monnaie forte. Et aujourd'hui, qu'est-ce que je vois ? …… Le contraire. Le dollar n'a jamais été aussi faible, le yuan l'est toujours autant, le yen également et l'euro, … une croissance trop faible [dans la zone euro], a un niveau trop élevé".

Le chef de l'Etat en veine de critiques financières a aussi dénoncé les dérives du capitalisme financier. "Qui peut penser …… qu'il est normal que des agences de notation internationales aient pu noter certains produits financiers AAA un vendredi et que les mêmes produits financiers, notés par les mêmes agences, deviennent BBB un lundi ?" s’est étonné le président français "Ce capitalisme-là, je n'en veux pas, parce que c'est le capitalisme de la frivolité, du mensonge et de l'absence de transparence", a-t-il affirmé.

Les « subprimes » et leurs néfastes conséquences financières n’ont pas non plus été épargnées dans l’analyse du Président Français «Qui peut penser qu'on puisse durablement gagner de l'argent sur des dettes et pousser une montagne de dettes devant soi sans se demander jamais qui, un jour, devra la rembourser, même lorsque l'on est la première économie du monde ?"….. "Qui peut penser que les déséquilibres monétaires qui conduisent à la situation d'aujourd'hui pourront durablement persister ?" s'est « indigné » Nicolas Sarkozy en faisant allusion à la crise des subprimes aux Etats-Unis.

Paris et Londres ont plaidé jeudi, dans le communiqué publié à l'issue d'un sommet bilatéral qui s'est déroulé dans le stade de l'équipe de football d'Arsenal, pour une plus grande transparence des marchés financiers, appelant les banques à révéler "rapidement et totalement l'ampleur de leurs pertes".

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Ma conclusion

Pendant deux jours, Monsieur Sarkozy et Monsieur Gordon Brown se sont mutuellement plébiscités, gargarisés, congratulés, la Reine d’Angleterre lors du diner de Windsor a prononcé une allocution assez neutre, bien plus de politesse que d’encouragement et les retentissement en Europe des flons flons du show bise Gordon-Sarkozy n’a pas eu le mérite d’enflammer les foules, sauf à contrarier la Chancelière Allemande qui s’est offensée de la déclaration de Monsieur Sarkozy qui rappelons-le, la veille, devant le Parlement Anglais » avait estimé que l’axe Paris Berlin n’était pas suffisant au sein de l’Union Européenne. Encore une maladresse qui aura la valeur d’un vase de Soissons.

Pour premier bilan de cette visite d’Etat, et en négligeant les vapeurs « sentimentales et artistiques » des protestations de fraternité et des envolées lyriques des médias sur les toilettes et la beauté de Madame Bruni Sarkozy et les fastes de réception, il est à retenir :

- que la déclaration commune franco-britannique en reste au stade des intentions,

- qu’il n’y a pas eu de signature de contrat sur le nucléaire, comme l'Elysée l'avait laissé espérer, ni de progrès sur l'Europe de la défense

- que Paris et Londres à propos des Jeux olympiques de Pékin et de la situation au Tibet

ont des positions divergentes :

Monsieur Gordon Brown, à la tête du pays qui organisera les JO de Londres en 2012, a répété qu'il écartait totalement cette possibilité. "Nous ne boycotterons pas les Jeux olympiques. La Grande-Bretagne participera à la cérémonie d'ouverture", mais Monsieur Sarkozy, même s'il a défendu l’avis des deux pays sur la nécessité de discussions entre la Chine et le dalaï lama, a déclaré : « En fonction de la situation au Tibet, Je me réserverai le droit de dire si je vais ou non à la cérémonie d'ouverture et s'il y a lieu de prendre d'autres initiatives" …….. "Il faut que je consulte les autres sur leurs positions pour savoir si j'irai à la cérémonie d'ouverture ou pas" a précisé Monsieur Nicolas Sarkozy, qui présidera l'Union européenne (UE) à partir de juillet.

Pour juger de l’impact réel de cette visite d’état, et de ses suites positives ou négatives, il faut attendre la ratification du traité européen par le parlement britannique, et ensuite il conviendra d’apprécier quand la France présidera l’Union Européenne si les deux pays soutiendront « fraternellement » une politique Européenne commune ou si au contraire ils deviendront des frères ennemis.

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...