
Protéger nos libertés
C’est une expression que vous avez déjà certainement lue ou entendue. L’Etat de droit fait actuellement recette dans les discours politiques, les interventions des experts et les décisions des organisations supranationales.
Le dictionnaire Larousse nous en donne une définition précise : « Etat dans lequel les pouvoirs publics sont effectivement soumis au respect de la légalité par la voie du contrôle juridictionnel ». Ce n’est pas une invention : Napoléon avait inventé le conseil d’Etat, les rois étaient soumis au lois fondamentales du royaume, et le Général de Gaulle, s’il refusa toujours toute tendance de dictature des juges, s’attacha à établir la V ème République sur des règles suffisamment fortes pour s’assurer de ce fait.
En soi, l’Etat de droit n’est donc jamais une règle partisane. Plus grave, ceux qui veulent s’en servir comme d’un outil partisan sapent jusqu’à son fondement.
Malheureusement, c’est une tendance très puissante dans l’organisation actuelle de l’Union européenne. Ainsi, chaque mois ou presque, le Parlement européen s’en prend à la Pologne et à la Hongrie en arguant de l’Etat de droit. Or cette démarche n’a rien à voir avec le contrôle juridictionnel et tout à voir avec la rage de la commission européenne contre leur refus de l’immigration massive. En agissant de la sorte, le Parlement européen s’en prend donc paradoxalement à l’état de droit.
Il faut cependant aller plus loin. Les vrais défenseurs de l’Etat de droit doivent avoir trois soucis constants. Le premier, c’est bien sûr de combattre tout départ de corruption financière ou idéologique dans les cours chargées d’organiser ce contrôle juridictionnel.
Or il y a quasiment exactement un an, Valeurs Actuelles révélait un rapport accablant de l’European Centre for Law and Justice sur la Cour européenne des droits de l’homme, la fameuse CEDH. Des juges y semblent tout particulièrement lié aux activités du milliardaire américain George Soros, qui a entrepris de s’ingérer dans les affaires européennes à travers ses fondations. Depuis, motus et bouche cousue. Rien ne filtre. Rien n’est discuté. Ce mutisme européen est une dangereuse entorse à l’état de droit.
Le deuxième souci des défenseurs de l’état de droit doit être de défendre les libertés contre les abus de pouvoir. Ainsi en France, le Conseil Constitutionnel a cassé en novembre dernier la jauge de trente fidèles imposés aux messes catholiques en période de confinement. C’était un camouflet pour le gouvernement, lequel pourrait en subir d’autres. Marine Le Pen l’a parfaitement souligné dans son débat face à Gérald Darmanin : avec le projet de loi sur le séparatisme, le gouvernement a encore montré qu’il n’avait pas conscience de son devoir de protéger les libertés des Français. Une inconscience face à nos libertés menacées par des mesures excessives ou mal préparées. Une inconscience aussi sensible quand l’Etat laisse prospérer l’islamisme politique qui menace nos mœurs, nos habitudes, nos coutumes. Là encore, les institutions européennes ne nous y aident pas quand on sait qu’elles ont financé des associations comme le CCIF.
Le troisième souci des défenseurs de l’Etat de droit c’est que ce dernier soit appliqué partout. En effet, quel contrôle juridictionnel pourrait être efficace si l’Etat n’est pas capable de faire respecter sa loi par l’ensemble des Français. Par exemple, quand un groupe comme Génération Identitaire prouve médiatiquement que la France ne contrôle pas ses frontières contre l’arrivée de clandestins via les Pyrénées ou les Alpes, ce groupe prouve que l’Etat de droit n’est pas promu partout par nos gouvernements.
Au Parlement européen, les députés français du groupe ID défendent l’Etat de droit mais le vrai ! Celui qui fait primer la légalité sur le sans frontiérisme, celui qui préfère les libertés aux abus de pouvoir, celui qui préfère respecter le choix des peuples hongrois et polonais de combattre l’immigration plutôt que les injonctions des réseaux transnationaux comme ceux de Soros. C’est cela, défendre l’identité et la démocratie. Thierry Mariani Vice-Président de la Délégation française du Groupe Identité et Démocratie. |
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