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30 avril 2020

Plan de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19,Stratégie nationale présentée par le premier Ministre Edouard Philippe à l’Assemblée Nationale le Mardi 28 avril 2020, débat et vote - ( vidéo, texte du compte rendu /- ( nos réactions + Analyse du Scrutin )

Éditorial de lucienne magalie pons

https://photos.lci.fr/images/613/344/edouard-philippe-presente-le-plan-de-deconfinement-devant-l-assemblee-nationale-1bbe17-0@1x.jpeg
Photo d'archive

POUR INFORMATION - Documents officiels de source Assemblée Nationale :
1) Vidéo de la Séance du mardi 28 avril 2020 -  Déclaration du Gouvernement : Stratégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte  contre  l'épidémie de Covid-19, présentée par le premier Ministre Edouard Philippe à l’Assemblée Nationale le Mardi 28 avril 2020,  débat et vote -

source :  http://videos.assemblee-nationale.fr/video.8983660_5ea826d54b486.1ere-seance--declaration-du-gouvernement--strategie-nationale-du-plan-de-deconfinement-dans-le-cad-28-avril-2020
 Pour accéder à la vidéo sur le site de l'Assemblée Nationale
 cliquer sur le pavé noir ci-dessous 🔻









DÉBAT STRATÉGIE NATIONALE DU PLAN DE DÉCONFINEMENT






 ----------------------------------------------------------------------------------------------//

2) en Texte : pour accéder au texte du copte-rendu cliquez sur la mention "Séance unique ...
 ci-dessous🔻

MARDI 28 AVRIL 2020

Séance unique (198e) - Développer le sommaire



 ooOoo


Nos commentaires  et réactions : 


Nous avons d’abord fait place dans nos précédents éditoriaux aux nombreuses réactions des oppositions politiques ,  avant de reproduire sur notre site aujourd’hui ci-dessus en vidéo et texte  la Déclaration du Gouvernement ; Statégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte  contre  l'épidémie de Covid-19, présentée par le premier Ministre Edouard Philippe à l’Assemblée Nationale le Mardi 28 avril 2020.

Tout d’abord avant d'entrer dans le vif du sujet,  je dois dire que pour les téléspectateurs qui ont suivi directement cette séancere transmise  sur les écrans TV,  il a été très pénible de voir les applaudissements  insistants des LREM et associés, qui ponctuaient les propos du premier Ministre  comme s'ils assistaient   à un spectacle, par moment on aimerait qu’ils se calment et écoutent attentivement  le premier Ministre au lieu de faire leur office de prestataires de  « claque » … en se levant  et en applaudissant comme dans la pub  D …..  « On se lève tous pour D …… D …… D…… » j’espère qu’un jour emporté par  leur élan ils ne se mettront pas tous à changer en chœur « On se lève tous pour Edgard, pour Edgard, pour Edgard … » 

Bon ceci dit après l’ouverture presque lyrique de Richard Ferrant le Président de l’Assemblée Nationale qui se voulait solennel, j’ai ressenti l’exposé du premier Ministre,  suriné  devant une assistance limitée à 75 députés,    comme la présentation d’un plan bancal et rafistolé assorti de  « « si »  et  de « mais »  

En effet le premier ministre Edouard Philippe a commencé par un bilan d’autosatisfaction  et de déculpabilisation gouvernementale surréaliste et souvent imaginaire , c’est ainsi pour  citer un exemple,  qu’il a expliqué que le confinement avait permis de « ne jamais avoir à refuser la prise en charge des patients »,   alors que des personnes âgées,  nous l’avons vu et souffert quotidiennement  ont été massivement écartés de soins intensifs hospitaliers et sont décédés  par milliers dans des EHPAD fautes de soins adaptés ! Le reste à l’avenant, autre exemple pour le port des masques au départ déconseillé, ensuite recommandé et prochainement  obligatoire  , eh bien là d’après le premier ministre  ce n’est pas le fait du gouvernement, ce sont les scientifiques qui ont changé d’avis plusieurs fois  et donc sous-entendu responsables …

Enfin ce qu’il faut surtout noter tout au fil de son discours, c’est qu’Edouard Philippe pour lui et son gouvernement se déleste de toutes leurs responsabilités en passant les patates chaudes, - date d’entrée dans les écoles et questions liées… etc… -,    aux Collectivités locales, aux Préfets, aux Maires et aux élus locaux , en se frottant les mains comme Ponce Pilate , tout en se gardant le pouvoir d’intervenir  d’ici le 11 mai et même après cette date  soit pour la maintenir , soit pour la reporter à plus tard à une  date hypothétique non précisée suivant des faits  d’épidémie en dents  de scie  imprévus qui pourraient survenir d’ici là , où même l’observation d’indiscipline de la part des particuliers, ou encore à revenir à des périodes de confinement géographiques   C’est donc le comble de l’incertitude que le Premier Ministre nous a offert dans sa prestation.

En fait tel que nous décryptons ce Plan de déconfinement, nous y ressentons le fait du Prince qui décidera au pif de semaine en semaine  selon son humeur variable  en interprétant les statistiques et les comportements des uns et des autres selon son bon plaisir.

Nous avons noté ci-dessous les nouveaux « cornets surprises » les uns conditionnels, les autres situés dans un futurs hypothétique que le premier ministre a  évoqués pour égrener  son discours pendant plus d’une heure , comme à la moulinette avec des aller et retour pour ajuster le tour :

-     -     Des couleurs rouges ou vertes pourraient être attribuées à certains départements en fonction de la circulation du virus, elles détermineraient de la mise en place du déconfinement

-   
 -  Le port des masques grand public sera recommandé voire obligatoire dans certains départements et certaines situations , le premier ministre a indiqué que tout le monde pourrait s’en procurer , même si des modes d’emploi pour les fabriquer soi-même seront aussi disponibles

--   La Poste devrait contribuer à la distribution d’un partie des masques grand public, les particuliers pourront les commander sur une plateforme e-commerce en ligne( ndlr : j’ai cru entendre « en ligne postale » ?),  le premier ministre a indiqué qu’en tout 20 millions de masques devraient être disponibles d’ici le 11 mai

-      - Pour les tests de dépistage, le premier ministre a pointé du doigt encore une fois les scientifiques en réfutant toute culpabilité, tout en annonçant qu’ils devraient être portés à hauteur de 500.000 par semaine

-      - Une  brigade de dépistage sera mise en place pour trouver les « cas contact » et les faire dépister, les malades potentiels seront isolés dans des hôtels réquisitionnés,  la mise en place de contrôle n’est pas à exclure

-        - La date du 11 mai pour la rentrée des écoles est maintenue pour les crèche et écoles primaires sur la base du volontariat,  , chaque école devra mettre en place des dispositifs  pour minimiser les risques, ainsi que  des horaires alternés pour limiter les effectifs à 15 enfants, des repas seront servis en place à des horaires décalés, ainsi que des nettoyages multiples des installations pendant la journée

-    - Une réévaluation aura lieu le 10 juin tout d’abord pour les lycées professionnels ( revoir le discours )

-        -   Les entreprises sont invités à poursuivre le télé travail , dans la mesure du possible pour éviter d’encombrer  les transports en commun , par ailleurs le dispositif de chômage partiel sera maintenu jusqu’au 1er juillet

-       -    Tous les commerces pourront ouvrir partir du 11 mai, (mis à part les restaurant et les cafés dont l’ouverture sera discutée à la fin du mois de mai…pour envisager leur réouverture dans le courant du mois de Juin )

-       -    Les commerçant sont autorisés à conditionner l’accès de leurs magasins  au port du masque

-         -   Les maires et les Préfets pourront décider du rétablissement des marchés

-           A noter que  le projet d’application du Stopcovid  dont il avait été question récemment  a été écarté de la présentation du   Projet de déconfinement , en présence  d’une opposition préalable  très marquée de l’opposition  , y compris dans  les rangs de la majorité , qui ont évoqué la protection de la liberté et des données personnelles de chaque personne  et questions liées , mais différentes autres solutions serait à l’étude dont le pistage par des brigades qui devraient être mises en place

-          Les notes très résumées que je viens de publier ci-dessus ont été prises à l’écoute du discours de Premier Ministre et des réponses très touffues qu’il a  faites aux questions des députés avant le vote, j’ai donc   j’ai pu faire commettre quelques erreurs,  que vous pourrez rétablir de vous-même en revenant sur le texte du compte- rendu de la séance publié plus haut.

-   Enfin comme il est intéressant de connaître l’analyse du scrutin,les pour, les contre, les abstention etc…  et les noms de ceux qui dans la presse  les jours précédents avaient déclarés   vouloir voter contre, ont   finalement votés pour où se sont  sont abstenus , je reporte ci-dessous  en copié-collé  l'Analyse du Scrutin de la Première séance du mardi 28 Avril 2020, vous aurez peut-être quelques surprises !
  
 Analyse du scrutin Première séance du mardi 28 avril 2020


Scrutin sur la déclaration du Gouvernement relative à la stratégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid-19 (application de l'article 50-1 de la Constitution)

Synthèse du vote Nombre de votants : 571
 Nombre de suffrages exprimés : 468
Majorité absolue : 235 Pour l’adoption : 368
Contre : 100 

 Groupe La République en Marche (297)

 Pour : 289

 Mme Caroline Abadie, Mme Bérangère Abba, M. Damien Adam, M. Lénaïck Adam, M. Saïd Ahamada, M. Éric Alauzet, Mme Ramlati Ali, Mme Aude Amadou, M. Patrice Anato, M. Pieyre-Alexandre Anglade, M. Jean-Philippe Ardouin, M. Christophe Arend, Mme Stéphanie Atger, Mme Laetitia Avia, M. Florian Bachelier, M. Didier Baichère, M. Frédéric Barbier, M. Xavier Batut, Mme Sophie Beaudouin-Hubiere, M. Belkhir Belhaddad, Mme Aurore Bergé, M. Hervé Berville, M. Grégory Besson-Moreau, Mme Barbara Bessot Ballot, Mme Anne Blanc, M. Christophe Blanchet, M. Yves Blein, M. Pascal Bois, M. Bruno Bonnell, Mme Aude Bono-Vandorme, M. Julien Borowczyk, M. Éric Bothorel, M. Florent Boudié, Mme Brigitte Bourguignon, M. Bertrand Bouyx, Mme Pascale Boyer, Mme Yaël Braun-Pivet, M. Jean-Jacques Bridey, Mme Blandine Brocard, Mme Anne Brugnera, Mme Danielle Brulebois, Mme Anne-France Brunet, M. Stéphane Buchou, Mme Carole Bureau-Bonnard, M. Pierre Cabaré, Mme Céline Calvez, Mme Émilie Cariou, Mme Anne-Laure Cattelot, M. Lionel Causse, Mme Danièle Cazarian, Mme Samantha Cazebonne, M. Jean-René Cazeneuve, M. Sébastien Cazenove, M. Anthony Cellier, Mme Émilie Chalas, M. Philippe Chalumeau, Mme Annie Chapelier, Mme Sylvie Charrière, Mme Fannette Charvier, M. Philippe Chassaing, M. Guillaume Chiche, M. Francis Chouat, M. Stéphane Claireaux, Mme Mireille Clapot, Mme Christine Cloarec-Le Nabour, M. JeanCharles Colas-Roy, Mme Fabienne Colboc, M. François Cormier-Bouligeon, Mme Bérangère Couillard, Mme Yolaine de Courson, Mme Michèle Crouzet, M. Dominique Da Silva, M. Olivier Damaisin, M. Yves Daniel, Mme Dominique David, Mme Typhanie Degois, M. Marc Delatte, M. Michel Delpon, M. Nicolas Démoulin, M. Frédéric Descrozaille, M. Christophe Di Pompeo, M. Benjamin Dirx, Mme Stéphanie Do, M. Loïc Dombreval, Mme Jacqueline Dubois, Mme Coralie Dubost, Mme Nicole Dubré-Chirat, Mme Audrey Dufeu Schubert, Mme Françoise Dumas, Mme Stella Dupont, M. Jean-François Eliaou, Mme Sophie Errante, M. Christophe Euzet, Mme Catherine Fabre, Mme Valéria FaureMuntian, M. Jean-Michel Fauvergue, M. Jean-Marie Fiévet, M. Philippe Folliot, Mme Emmanuelle Fontaine-Domeizel, Mme Pascale Fontenel-Personne, M. Alexandre Freschi, M. Jean-Luc Fugit, Mme Camille Galliard-Minier, M. Thomas Gassilloud, M. Raphaël Gauvain, Mme Laurence Gayte, Mme Anne Genetet, M. Raphaël Gérard, Mme Séverine Gipson, M. Éric Girardin, M. Joël Giraud, Mme Olga Givernet, Mme Valérie Gomez-Bassac, M. Guillaume Gouffier-Cha, M. Fabien Gouttefarde, Mme Carole Grandjean, Mme Florence Granjus, M. Romain Grau, Mme Olivia Gregoire, M. Benjamin Griveaux, Mme Émilie Guerel, M. Stanislas Guerini, Mme Marie Guévenoux, Mme Nadia Hai, Mme Véronique Hammerer, M. Yannick Haury, Mme Christine Hennion, M. Pierre Henriet, Mme Danièle Hérin, M. Alexandre Holroyd, M. Dimitri Houbron, M. Sacha Houlié, M. Philippe Huppé, Mme Monique Iborra, M. Jean-Michel Jacques, Mme Caroline Janvier, M. François Jolivet, Mme Catherine Kamowski, M. Guillaume Kasbarian, Mme Stéphanie Kerbarh, M. Yannick Kerlogot, M. Loïc Kervran, Mme Fadila Khattabi, Mme Anissa Khedher, M. Rodrigue Kokouendo, M. Jacques Krabal, Mme Sonia Krimi, Mme Aina Kuric, M. Mustapha Laabid, M. Daniel Labaronne, Mme Amélia Lakrafi, Mme Anne-Christine Lang, Mme Frédérique Lardet, M. Jean-Charles Larsonneur, M. Michel Lauzzana, Mme Célia de Lavergne, M. Pascal  Lavergne, Mme Fiona Lazaar, M. Gaël Le Bohec, Mme Sandrine Le Feur, M. Didier Le Gac, M. Gilles Le Gendre, Mme Annaïg Le Meur, Mme Nicole Le Peih, M. Fabrice Le Vigoureux, Mme Marie Lebec, M. Jean-Claude Leclabart, Mme Charlotte Lecocq, Mme Martine LeguilleBalloy, M. Christophe Lejeune, Mme Marion Lenne, M. Roland Lescure, Mme Monique Limon, M. Richard Lioger, Mme Brigitte Liso, Mme Alexandra Louis, Mme Marie-Ange Magne, M. Mounir Mahjoubi, M. Sylvain Maillard, Mme Laurence Maillart-Méhaignerie, M. Jacques Maire, Mme Jacqueline Maquet, M. Jacques Marilossian, Mme Sandra Marsaud, M. Didier Martin, M. Denis Masséglia, M. Fabien Matras, Mme Sereine Mauborgne, M. Stéphane Mazars, M. Jean François Mbaye, Mme Graziella Melchior, M. Ludovic Mendès, M. Thomas Mesnier, Mme Marjolaine Meynier-Millefert, Mme Monica Michel, M. Thierry Michels, M. Jean-Michel Mis, Mme Sandrine Mörch, M. Jean-Baptiste Moreau, M. Adrien Morenas, Mme Florence Morlighem, Mme Cendra Motin, Mme Naïma Moutchou, Mme Cécile Muschotti, M. Mickaël Nogal, Mme Claire O'Petit, Mme Valérie Oppelt, Mme Catherine Osson, M. Xavier Paluszkiewicz, Mme Sophie Panonacle, M. Didier Paris, Mme Zivka Park, M. Hervé Pellois, M. Alain Perea, M. Patrice Perrot, M. Pierre Person, Mme Anne-Laurence Petel, Mme Bénédicte Pételle, Mme Valérie Petit, Mme Bénédicte Peyrol, Mme Michèle Peyron, M. Damien Pichereau, Mme Béatrice Piron, Mme Claire Pitollat, Mme Barbara Pompili, M. Jean-Pierre Pont, M. Jean-François Portarrieu, M. Benoît Potterie, M. Éric Poulliat, Mme Natalia Pouzyreff, Mme Florence Provendier, M. Bruno Questel, Mme Cathy Racon-Bouzon, M. Pierre-Alain Raphan, Mme Isabelle Rauch, M. Rémy Rebeyrotte, M. Hugues Renson, Mme Cécile Rilhac, Mme Véronique Riotton, Mme Stéphanie Rist, Mme Marie-Pierre Rixain, Mme Mireille Robert, Mme Laëtitia Romeiro Dias, M. Xavier Roseren, Mme Laurianne Rossi, M. Gwendal Rouillard, M. Cédric Roussel, M. Thomas Rudigoz, M. François de Rugy, M. Pacôme Rupin, M. Laurent Saint-Martin, Mme Laetitia Saint-Paul, Mme Nathalie Sarles, M. Jacques Savatier, M. Jean-Bernard Sempastous, M. Olivier Serva, M. Benoit Simian, M. Thierry Solère, M. Denis Sommer, M. Bertrand Sorre, M. Bruno Studer, Mme Sira Sylla, M. Aurélien Taché, Mme Marie Tamarelle-Verhaeghe, M. Buon Tan, Mme Liliana Tanguy, M. Jean Terlier, M. Stéphane Testé, M. Vincent Thiébaut, Mme Valérie Thomas, Mme Alice Thourot, Mme Huguette Tiegna, M. Jean-Louis Touraine, M. Alain Tourret, Mme Élisabeth Toutut-Picard, M. Stéphane Travert, Mme Nicole Trisse, M. Stéphane Trompille, Mme Alexandra Valetta Ardisson, Mme Laurence Vanceunebrock, M. Pierre Venteau, Mme Marie-Christine VerdierJouclas, Mme Annie Vidal, Mme Corinne Vignon, M. Cédric Villani, M. Guillaume Vuilletet, Mme Hélène Zannier, Mme Souad Zitouni et M. Jean-Marc Zulesi

Contre : 1

 Mme Martine Wonner

 Abstention : 6

 M. Olivier Gaillard, Mme Perrine Goulet, M. Christophe Jerretie, M. Hubert JulienLaferriere, Mme Patricia Mirallès et M. Patrick Vignal,

Non-Votant(s) : 1

 M. Richard Ferrand (Président de l’Assemblée nationale)

Groupe Les Républicains (104)

Pour : 11

M. Gilles Carrez, M. Olivier Dassault, M. Guillaume Larrivé, M. Sébastien Leclerc, Mme Véronique Louwagie, M. Gilles Lurton, M. Jérôme Nury, M. Jean-Luc Poudroux, M. Vincent Rolland, M. Arnaud Viala et M. Éric Woerth

Contre : 24

M. Julien Aubert, M. Thibault Bazin, Mme Valérie Boyer, M. Gérard Cherpion, M. Pierre Cordier, Mme Marie-Christine Dalloz, M. Fabien Di Filippo, M. Julien Dive, M. Pierre-Henri Dumont, M. Jean-Jacques Gaultier, M. Philippe Gosselin, M. Sébastien Huyghe, M. Olivier Marleix, M. Franck Marlin, M. Gérard Menuel, M. Maxime Minot, M. Jean-François Parigi, Mme Bérengère Poletti, M. Antoine Savignat, M. Raphaël Schellenberger, M. Éric Straumann, M. Jean-Charles Taugourdeau, M. Patrice Verchère et M. Stéphane Viry

 Abstention : 67

M. Damien Abad, Mme Emmanuelle Anthoine, Mme Nathalie Bassire, Mme Valérie BazinMalgras, Mme Valérie Beauvais, Mme Émilie Bonnivard, M. Jean-Yves Bony, M. Ian Boucard, M. Jean-Claude Bouchet, Mme Marine Brenier, M. Xavier Breton, M. Bernard Brochand, M. Fabrice Brun, M. Jacques Cattin, M. Dino Cinieri, M. Éric Ciotti, Mme Josiane Corneloup, M. François Cornut-Gentille, M. Bernard Deflesselles, M. Rémi Delatte, M. Vincent Descœur, M. Éric Diard, M. Jean-Pierre Door, Mme Marianne Dubois, Mme Virginie Duby-Muller, M. Daniel Fasquelle, M. Jean-Jacques Ferrara, M. Nicolas Forissier, M. Laurent Furst, M. Claude de Ganay, Mme Annie Genevard, M. Jean-Carles Grelier, Mme Claire Guion-Firmin, M. Michel Herbillon, M. Patrick Hetzel, M. Christian Jacob, M. Mansour Kamardine, Mme Brigitte Kuster, Mme Valérie Lacroute, M. Marc Le Fur, Mme Constance Le Grip, Mme Geneviève Levy, M. David Lorion, M. Emmanuel Maquet, M. Jean-Louis Masson, Mme Frédérique Meunier, M. Éric Pauget, M. Guillaume Peltier, M. Bernard Perrut, M. Aurélien Pradié, M. Didier Quentin, M. Alain Ramadier, Mme Nadia Ramassamy, M. Robin Reda, M. Frédéric Reiss, M. Bernard Reynès, M. Martial Saddier, M. Jean-Marie Sermier, Mme Michèle Tabarot, M. Guy Teissier, M. Jean-Louis Thiériot, Mme Laurence Trastour-Isnart, Mme Isabelle Valentin, M. Pierre Vatin, M. Charles de la Verpillière, M. Michel Vialay et M. Jean-Pierre Vigier

 Groupe du Mouvement Démocrate et apparentés (46)

Pour : 45

 M. Erwan Balanant, Mme Géraldine Bannier, M. Jean-Noël Barrot, M. Stéphane Baudu, Mme Justine Benin, M. Philippe Berta, M. Philippe Bolo, M. Vincent Bru, M. Jean-Pierre Cubertafon, Mme Marguerite Deprez-Audebert, M. Bruno Duvergé, Mme Sarah El Haïry, Mme Nathalie Elimas, Mme Nadia Essayan, M. Michel Fanget, Mme Isabelle Florennes, M. Bruno Fuchs, M. Laurent Garcia, M. Brahim Hammouche, M. Cyrille Isaac-Sibille,  Mme Élodie Jacquier-Laforge, M. Bruno Joncour, M. Jean-Luc Lagleize, M. Fabien Lainé, M. Mohamed Laqhila, Mme Florence Lasserre, M. Philippe Latombe, M. Patrick Loiseau, Mme Aude Luquet, M. Max Mathiasin, M. Jean-Paul Mattéi, Mme Sophie Mette, M. Philippe Michel-Kleisbauer, M. Patrick Mignola, M. Bruno Millienne, M. Jimmy Pahun, M. Frédéric Petit, Mme Maud Petit, Mme Josy Poueyto, M. Richard Ramos, Mme Marielle de Sarnez, M. Nicolas Turquois, Mme Michèle de Vaucouleurs, Mme Laurence Vichnievsky et M. Sylvain Waserman

 Groupe Socialistes et apparentés (30) 

Contre : 20 
M. Joël Aviragnet, Mme Marie-Noëlle Battistel, Mme Gisèle Biémouret, M. Jean-Louis Bricout, M. Luc Carvounas, M. Alain David, Mme Laurence Dumont, M. Olivier Faure, M. David Habib, M. Christian Hutin, M. Régis Juanico, Mme Marietta Karamanli, M. Jérôme Lambert, Mme George Pau-Langevin, Mme Christine Pires Beaune, Mme Valérie Rabault, Mme Claudia Rouaux, Mme Sylvie Tolmont, M. Boris Vallaud et Mme Michèle Victory

 Abstention : 10

Mme Ericka Bareigts, M. Christophe Bouillon, M. Guillaume Garot, M. Serge Letchimy, Mme Josette Manin, M. Dominique Potier, M. Joaquim Pueyo, M. Hervé Saulignac, Mme Cécile Untermaier et Mme Hélène Vainqueur-Christophe

 Groupe UDI, Agir et Indépendants (27)

Pour : 15 

Mme Sophie Auconie, M. Olivier Becht, M. Thierry Benoit, M. Pierre-Yves Bournazel, M. Paul Christophe, M. Stéphane Demilly, Mme Agnès Firmin Le Bodo, M. Antoine Herth, Mme Laure de La Raudière, M. Vincent Ledoux, Mme Patricia Lemoine, Mme Lise Magnier, M. Pierre Morel-À-L'Huissier, M. Francis Vercamer et M. Jean-Luc Warsmann 

Contre : 3 

M. Pascal Brindeau, M. André Villiers et M. Michel Zumkeller 

Abstention : 9 

M. Guy Bricout, Mme Béatrice Descamps, M. Philippe Dunoyer, M. Philippe Gomès, M. Meyer Habib, M. Jean-Christophe Lagarde, M. Christophe Naegelen, Mme Maina Sage et Mme Nicole Sanquer 

Groupe Libertés et Territoires (20)
Pour : 3 

M. Yannick Favennec Becot, M. Matthieu Orphelin, et M. Philippe Vigier

 Contre : 11

 M. Jean-Félix Acquaviva, M. Michel Castellani, M. Jean-Michel Clément, Mme Frédérique Dumas, M. Olivier Falorni, Mme Sandrine Josso, M. François-Michel Lambert, M. Jean Lassalle, M. Paul Molac, M. Bertrand Pancher et Mme Sylvia Pinel

Abstention : 5
   
M. Paul-André Colombani, M. Charles de Courson, Mme Jeanine Dubié, M. M'jid El Guerrab et M. François Pupponi

 Groupe La France insoumise (17)

 Contre : 17

Mme Clémentine Autain, M. Ugo Bernalicis, M. Éric Coquerel, M. Alexis Corbière, Mme Caroline Fiat, M. Bastien Lachaud, M. Michel Larive, M. Jean-Luc Mélenchon, Mme Danièle Obono, Mme Mathilde Panot, M. Loïc Prud'homme, M. Adrien Quatennens, M. Jean-Hugues Ratenon, Mme Muriel Ressiguier, Mme Sabine Rubin, M. François Ruffin et Mme Bénédicte Taurine 

Groupe de la Gauche démocrate et républicaine (16) 

Pour : 1

Mme Manuéla Kéclard-Mondésir 

Contre : 14

 Mme Huguette Bello, M. Moetai Brotherson, M. Alain Bruneel, Mme Marie-George Buffet, M. André Chassaigne, M. Pierre Dharréville, M. Jean-Paul Dufrègne, Mme Elsa Faucillon, M. Sébastien Jumel, M. Jean-Paul Lecoq, M. Jean-Philippe Nilor, M. Stéphane Peu, M. Fabien Roussel et M. Hubert Wulfranc 

Non inscrits (20) 

Pour : 4 

Mme Paula Forteza, M. Sébastien Nadot, Mme Sabine Thillaye et Mme Frédérique Tuffnell 

Contre : 10

 M. Louis Aliot, Mme Delphine Bagarry, M. Bruno Bilde, M. Sébastien Chenu, M. Nicolas Dupont-Aignan, M. José Evrard, Mme Marine Le Pen, M. Nicolas Meizonnet, M. Ludovic Pajot et M. Joachim Son-Forget Abstention : 6 Mme Delphine Batho, Mme Jennifer De Temmerman, Mme Albane Gaillot, Mme MarieFrance Lorho, Mme Emmanuelle Ménard et Mme Agnès Thill

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29 avril 2020- Nicolas Dupont-Aignan : " Apparition de symptômes graves sur les enfants qui pourraient être liés au Covid19 ! " ( vidéo de source NDA)

Éditorial de lucienne magalie pons

RELAIS D'INFORMATIONS - Source Nicolas Dupont-Aignan - 🔻




Apparition de symptômes graves sur les enfants qui pourraient être liés au Covid19 !

"Au Royaume-Uni et en France, les autorités s'inquiètent de l'apparition de symptômes graves sur les enfants, qui pourraient être liés au Covid19... Tant qu'on n'en sait pas plus, appliquons le principe de précaution pour protéger nos enfants : rouvrons les écoles en septembre et investissons dans l’hôpital public !"
29 avril 2020
Nicolas Dupont-Aignan







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Catégorie       Actualités et politique 

29 avril 2020

28/04/20 - David Rachline, Maire de Fréjus, réagit sur TF1 aux annonces du Premier ministre ( source David Rachline - Médias )

Éditorial de lucienne magalie pons


RELAIS D'INFORMATION _ de source 🔻

David Rachline réagit sur TF1 aux annonces du Premier ministre (28/04/20)

 | MEDIAS 28 avril 2020



 Source : https://www.facebook.com/rachlinedavid/videos/1122125384808654/

29 avril 2020 - TVLibertés _ JT - Coronavirus : le point d'actualité - Journal du mercredi 29 avril 2020 ( vidéo de source TVLibertés )

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RELAIS D'INFORMATION - source TVLibertés  - 🔻



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28 avril 2020- Florian Philippot : " 77 fois moins de morts au Maroc qu'en France ( Coronavirus-Raoult- Maroc ) - vidéo : de source Florian Philippot -

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28 avril 2020 - TVLibertés : " JT - Coronavirus : le point d'actualité - Journal du mardi 28 avril 2020_ thème : déconfinement : le Lyrisme de Richard Ferrand et l'autosatisfaction d'Edouard Philippe décryptés ( vidéo de source : TVL)

Éditorial de lucienne magalie pons

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JT - Coronavirus : le point d'actualité - Journal du mardi 28 avril 2020 - 


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28 avril 2020 _ Florian Philippot : LA REVOLUTION QUI VIENT ( source Florian Philippot )

Éditorial de lucienne magalie pons

RELAIS D'INFORMATION  de source Florian Philippot 🔻



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28 avril 2020 
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Catégorie Actualités et Politiques 

28 avril 2020 - Intervention de Jean Luc Mélenchon à L'Assemblée Nationale en réponse au Discours du Premier Ministre sur le plan de déconfinement ( vidéo et texte de source JLM)

Éditorial de lucienne magalie pons



28.04.2020 - RELAIS D'INFORMATION - SOURCE : Jean Luc Mélenchon
 Voir son intervention à l'Assemblée Nationale en réponse  au  discours du premier Ministre 
🔻




CORONAVIRUS  - MACRON : l' odieuse injonction ...
SOURCE :
28 avril 2020

Le mardi 28 avril 2020, Jean-Luc Mélenchon répondait au Premier ministre Edouard Philippe qui présentait le plan du gouvernement pour un déconfinement le 11 mai. Le président du groupe «La France insoumise» à l'Assemblée nationale a listé les ordres et contre-ordres du président Emmanuel Macron depuis le début de la crise du coronavirus sur le confinement, les masques et les tests. Jean-Luc Mélenchon a critiqué l'impréparation concernant la planification du déconfinement alors que la France insoumise alertait sur le sujet depuis la fin du mois de mars 2020. Il a expliqué que, dans ces conditions, une deuxième vague de propagation du virus était certaine. Il a également dénoncé les injonctions «odieuses» faites aux parents de décider eux-mêmes s'il fallait ou non remettre leurs enfants à l'école le 11 mai.

Retrouvez ci-dessous le discours de Jean-Luc Mélenchon retranscrit (seul le prononcé fait foi).


Discours de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale le 28 avril 2020
Nous n’allons pas voter ce qui nous est proposé. Non en raison de votre personne, monsieur le Premier ministre, ni même de l’idée que nous nous faisons de votre action. Nous sommes certains que vous faites pour le mieux. Mais nous ne partageons ni vos diagnostics, ni le système d’actions que vous avez choisi. Au demeurant, on voit bien que vous êtes aujourd’hui le bouc émissaire de confort de toutes sortes de gens, à commencer dans votre propre majorité.
Ce n’est pas notre état d’esprit. Notre état d’esprit, c’est de discuter les contenus, les faits, d’une manière rationnelle car nous croyons que c’est la raison qui peut nous tirer des difficultés dans lesquelles la patrie se trouve. Au demeurant, vous n’êtes pas le responsable des diagnostics erronés.
En première ligne, comment oublier, à propos de l’épidémie, le 24 janvier, ces déclarations de Mme Agnès Buzyn, de triste mémoire dans l’hôpital public : « Le risque d’importation de cas depuis Wuhan est modéré. Il est maintenant pratiquement nul parce que la ville est isolée. Les risques de cas secondaires autour d’un cas importé sont très faibles et les risques de propagation du coronavirus sont très faibles » ? On pourrait lui faire porter la responsabilité de cette déclaration et de celle qu’elle a fait ensuite en prétendant vous avoir informé du danger. Ce qui ne se voit pas à cette déclaration. Mais comment alors comprendre le Président de la République le 3 mars – le 3 mars ! – Déclarant : « Il est encore trop tôt pour dire si la France passera au stade de l’épidémie » ?
Les masques, dont tout le monde convient à présent qu’ils sont indispensables et font partie, en quelque sorte, des instruments barrières élémentaires, dont vous dites vous-même, M. le Premier ministre, qu’il faudra en faire porter dans les transports – et vous avez raison de dire qu’il le faudra, notamment quand vous verrez qu’il ne sert à rien de dire aux gens de ne pas prendre le métro pour leur plaisir, car ils sont forts rares ceux qui sont dans cette situation et je vous invite à aller voir comment ça se passe sur la ligne 13. Les gens font ce qu’ils font parce qu’ils y sont obligés, non parce qu’ils sont déraisonnables. En attendant sur ce masque, le 13 avril M. Macron déclarait : « Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons ce serait incompréhensible ». Le 13.
Les tests, dont l’OMS a dit dès le 15 mars qu’il fallait « tester, tester et tester encore ». Formule qui a été reprise entre-temps par d’autres, après que l’on nous ait dit dans cet hémicycle que cela ne servait à rien. Le président Macron, le 23 avril déclare – le 15 mars l’OMS dit qu’il faut que tout le monde le fasse – le 23 avril, le président Macron déclare «Nous n’allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n’aurait pas de sens».
Et enfin le confinement, acquis de haute lutte après combien d’efforts de conviction faits, et bien le Président, lui encore, le 6 mars, sortait du théâtre et déclarait : « La vie continue, il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sorties ».
Voilà dans quel état d’esprit cette terrible crise a été abordée par ceux qui commandaient. Ordres et contre-ordres se sont succédés, tant et si bien que s’est brisé – et c’est pour cela que je mentionne toutes ces citations – tant et si bien que s’est brisé le ressort fondamental de la lutte : la confiance. Car en démocratie, il n’y a pas de consentement à l’autorité sans confiance dans la légitimité des consignes qui sont données. Et cette confiance est morte.
Je ne suis pas sûr, M. le Premier ministre, qu’il faille vous en rendre vous responsable. Mais celui qui a pris toutes ces décisions et tenu ces propos alors qu’il occupe la plus éminente place dans la République, lui, doit en être tenu pour responsable. Et je me risque à cette critique en prenant la mesure des menaces qu’il a proféré contre ceux qui comptaient le critiquer. Le président Macron en effet, le 31 mars a dit : « Quand cette crise sera passée, on aura tous à rendre des comptes. Tous sans exception ». La majorité bien évidemment, je crois que ça va être pour vous M. le Premier ministre, et c’est normal. Vous savez avec quels mots vous êtes traités dans un quotidien de droite qui, dans le passé, vous a été favorable. Mais aussi, dit le président Macron, « tous ceux qui ont joué à un certain moment un jeu dangereux pour déstabiliser le pays dans une période où l’unité prévalait ».
Nous n’avons jamais, pour notre part, joué aucun jeu dangereux, ni personne sur ces bancs. Nous avons juste joué le jeu de la démocratie qui consiste à dire, avec sens des responsabilités et plus de mesure que vous ne le croyez, ce qu’il était nécessaire de dire pour mettre en garde. Et si vous n’y croyez pas alors vous ne pouvez pas croire un seul jour à la démocratie parce que l’essence de la démocratie c’est justement d’entendre des gens qui disent des choses désagréables parce qu’ils ne sont pas de votre avis.
À présent nous voici rendus, après une gestion calamiteuse, à une sortie hasardeuse.
Nous avons alerté le 30 mars, par une tribune collective de tous les parlementaires insoumis, vous disant : « Il est temps de parler déconfinement ». Certains commentateurs considérant le peuple français comme une assemblée bruyante de jeunes gens instables, disaient qu’il ne fallait pas prononcer le mot, de peur que les gens n’en viennent à en conclure qu’ils pouvaient tous sortir de chez eux et partir aller faire la fête, comme si ce peuple n’avait pas fait la démonstration, au milieu de tous ces ordres et contre-ordres, au contraire, d’une magnifique et terrible discipline, dont il faut lui rendre tout l’hommage et toute la grâce, quand bien même tant de fois il aura été montré du doigt par ces mêmes commentateurs.
Sortie hasardeuse : il faut planifier, planifier et non pas croire que le libre marché, la libre motivation des individus va suffir à remplir les conditions qu’il faut remplir pour que ce 11 mai puisse être autre chose qu’une aventure. D’ailleurs les observateurs attentifs auront remarqué que cette décision a été prise par le président de la République et lui seul. Sans tenir compte du gouvernement, sans tenir compte de l’Assemblée nationale, sans tenir compte du comité scientifique qu’il a pourtant lui-même nommé. Et nous avons entendu avec la délicatesse qu’on apporte à ce genre de moments, le Premier ministre nous dire que lui-même n’est pas bien sûr que le 11 mai on lèvera le confinement, parce que si certaines conditions que l’on observerait, venaient à le pousser à décider autrement, on déciderait autrement. Heureusement que vous le dites, Monsieur le Premier ministre, parce que sinon nous aurions très peur. Le 11 mai, hélas, il est possible que le déconfinement ne puisse pas se produire. Car nous savons depuis le début que le déconfinement est indispensable. Mais encore, comme il est indispensable, faut-il le préparer avec tout le sérieux nécessaire.
Voici venu le moment des injonctions odieuses. Vous n’avez pas été précis sur ce point Monsieur le Premier ministre : les enfants doivent-ils aller à l’école obligatoire le 11 mai, ou bien sur la base du volontariat, comme l’a dit votre ministre de l’Éducation nationale ? Parce que ça, c’est anxiogène. Des millions de familles se sont dit « Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je dois faire ? ». Voilà ce que les gens viennent de vivre. Comment peut-on demander aux parents d’évaluer le risque d’exposer leurs enfants au danger ? C’est odieux ! Oui, c’est odieux ! Ils ne savent que faire, les braves gens, et surtout quand leur décision n’est pas libre. Parce qu’on leur dit : il faut maintenant retourner au travail, c’est d’ailleurs pour ça qu’on commence par les plus petits. Parce qu’il ne sont pas capables de se surveiller eux-mêmes, alors que les plus grands pourraient le faire. Et pour les enseignants, n’est-ce pas odieux de mettre en balance leur conscience professionnelle, leur attachement aux enfants qu’ils éduquent, et leur propre risque, leur évaluation du risque pour eux et pour leur famille ?
Voilà ce que j’appelle les injonctions odieuses. Et pour les travailleurs, qui vont aller sur leur poste de travail, sans qu’on leur garantisse qu’ils aient un masque pour se protéger, et sans que vous ayez ordonné, comme c’est votre responsabilité de le faire – ordonné, pas suggéré – ordonné que les travailleurs puissent avoir des réunions de collectifs de sureté sanitaire sur les lieux de travail pour décider de contrôler d’un point de vue sanitaire la production et les conditions de la production. Voilà, maintenant ce qu’il faut dire, monsieur le Premier ministre, et qui fait que je m’étonne qu’autant de gens dans votre propre camp envient votre place.
C’est que la deuxième vague de l’épidémie est inéluctable. Le deuxième pic est inéluctable, et il sera d’autant plus violent que les conditions n’auront pas été réunies pour réussir la sortie du 11 mai.
Il n’y aura ni la quantité de masques suffisante, c’est-à-dire celle qui permet à chaque personne de disposer d’un masque efficace, sans qu’il lui en coûte un euro parce qu’il s’agit de sa propre survie et que si on trouve 3 milliards pour Air France, on peut en trouver autant pour tous les Français, et que leurs masques soit donnés gratuitement comme on dit. Parce qu’il n’y aura pas la quantité de tests, parce qu’il n’y aura pas la capacité d’hébergement en quarantaine qui nécessiterait des réquisitions dans le système hôtelier, des réquisitions de la totalité de l’industrie textile pour qu’ils produisent les masques dont nous avons besoin, à l’image du Maroc que nous devrions imiter dans ce domaine parce qu’il parvient à cette performance. Oui, le Maroc c’est très bien, c’est mon pays natal, et je pense qu’il mérite votre admiration.
Le plan des insoumis, nous l’avions préparé Monsieur le Premier ministre pour vous le soumettre et pour en parler avec vous. Il était prévu une discussion le 5 mai. Bien sûr nous n’avons pas les moyens dont vous disposez, c’est normal, qui sont ceux de l’État. Finalement, il aura fallu le publier alors même que cette rencontre n’est plus possible. Alors, vous en connaissez les principes, je les ai rappelés.
Mais, mes derniers mots seront pour vous dire que si la planification doit être celle des besoins, des moyens matériels, ce doit être aussi celle de certains moyens. Vous avez évoqué sur tous les tons la Grande Guerre, mais pendant la Grande Guerre, ils ont décidé qu’il y aurait un moratoire des loyers. Faites-le ! Pendant la Grande Guerre, ils ont décidé qu’il y aurait un impôt sur les profiteurs de guerre, faites-le ! Et, monsieur le Premier ministre, élu de milieu populaire, comme d’autres ici, je veux à tout prix que vous entendiez cette parole : la faim menace dans certains quartiers, en France. Et c’est l’organisation admirable spontanée des habitants qui fait que cette faim ne fait pas d’avantages de dégâts parmi nous. Mais quand même elle travaille les masses.
J’achève. Nous vivons un événement global, Monsieur le Premier ministre. Au départ un événement écologique, il est devenu un événement biologique, il devient un événement économique, il sera un événement social maintenant avec des millions de chômeurs, et pour finir ce sera un événement politique. Nous n’échapperons pas à cet enchaînement puisque la patrie vient de redécouvrir la valeur des mots souveraineté, indépendance, relocalisation, État, service public.
En crise sanitaire Monsieur le Premier ministre, j’espérais recueillir au moins le sérieux de l’attention, en crise sanitaire, c’est la mobilisation populaire qui est la clé. Comme toujours, le peuple n’est pas le problème mais la solution. Il faut qu’il ait confiance.