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29 août 2015

Emmanuel Macron : Ses propos devant le Médef et son absence de l'Université d'été du Parti Socialiste font polémiques ( note et revue de presse )

Éditorial de lucienne magalie pons

Je ne sais pas qui a battu le jeu de cartes mais le Joker que le Maître du jeu tient en réserve en cas de défaillance notamment du Valet  ,  s'est envolé en solo jeudi  et les propos qu'il a tenu  lors de l'université du Medef, ont  mis le feu aux poudres, en effet le joker Emmanuel Macron a déclaré  nous résumons :  "La gauche (n'était) pas exempte de critiques particulières. Elle a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elle. .....que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C'était des fausses idées.

Il n'en fallait pas plus pour se faire  redresser les oreilles  des leaders socialistes et du chef de l'appareil exécutif,  tous ont interprété cet écart oratoire  du Joker comme une critique  contre les 35 heures  mises en chantier en 2002 par le gouvernement de Lionel Jospin. ...

Depuis La Rochelle, où le PS tient son université d'été, le massif   patron du PS , Jean-Christophe Cambadélis a  tapé du poing sur la table. en assénant  qu'il aura une "discussion franche" avec Emmanuel Macron la semaine prochaine, tout en se comparant à Lagardère : ""Puisque Macron ne veut pas aller à Lagardère, Lagardère ira à lui. Donc je rencontrerai Emmanuel Macron en début de semaine et nous aurons une explication amicale, franche et déterminante sur un certain nombre de sujets. L'incident est clos", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

Yann Galut, député socialiste qui avait braqué le feu des projecteurs sur lui  en embrassant sur la bouche le député Nicolas Bays,  du temps de la durant la manifestation en faveur du "Mariage pour tous".et qui pasee depuis pour "n'avoir pas froid aux yeux", a manifesté son émotion en s'écriant " : "il a quelque part insulté Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry".

Manuel Valls qui souffrait en silence et rongeait son frein  depuis pas mal de temps pour ne pas montrer les craintes qu'il a de se voir supplanter en popularité par ce jeune joker qui risque de trop plaire au roi de la farce,  n'a pu taire son désaveu, certes il n' a pas nommé Emmanuel Macron mais il a riposté en récusant toute remise en cause des 35 heures,  histoire de ne pas rester  rade sur ce sujet "brûlant" 
    "Les vrais sujets sont l'emploi et la croissance. Les petites phrases font mal à la vie publique" a-t-il en prenant soin de masquer son dépit en ajoutant " "Emmanuel Macron travaille bien et sa loi est une loi concrète".


Claude Bartolone, le Président de Assemblée Nationale  a réagi :   "Le moins que l'on puisse dire est que cette phrase est une fausse bonne idée"

Mais Christina Paul, le  Chef de file des "frondeurs",  a préféré manier l'ironie : "je croyais que Nicolas Sarkozy était de retour mais je n'avais pas compris qu'il était de retour au gouvernement". 



 Résultat les médias ont remis une polémique sur les réchauds et ça y va de bon train,  au-delà des soufflets qui raniment les feux , certains ont une vue assez  originale  sur le sujet , dans une émission d'un célèbre animateur radio qui donne voix à l'antenne  à ses auditeurs, certains voient dans les propos d' Emmanuel Macron une  manipulation  politicienne , "une botte secrète" pourrions nous dire qui " vient de plus haut",  pour eux Emmanuel Macron serait utilisé pour préparer l'élection présidentielle de François Hollande en lançant des propos inspirés de la droite libérale, alors que d'autres ministres restent dans la ligne "social démocrate" , ce qui permettrait au "maître du jeu"  de jouer sur les deux versants.
La petite phrase d'Emmanuel Macron, jeudi lors de l'université du Medef, a mis le feu aux poudres. Le ministre de l'Economie a déclaré que:

    "La gauche (n'était) pas exempte de critiques particulières. Elle a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elle. (...) Que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C'était des fausses idées."

    "La gauche (n'était) pas exempte de critiques particulières. Elle a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elle. (...) Que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C'était des fausses idées."

Jaurès insulté?

Il n'en fallait pas davantage pour que ces propos soient interprétés comme une critique des 35 heures, mis en place en 2002 par le gouvernement de Lionel Jospin. Depuis, c'est le tollé à gauche. Yann Galut, député PS, n'a pas mâché ses mots : "il a quelque part insulté Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry".

Depuis La Rochelle, où le PS tient son université d'été, Jean-Christophe Cambadélis a également tapé du poing sur la table. Le patron du PS a assuré qu'il aura une "discussion franche" avec Emmanuel Macron la semaine prochaine.

    "Puisque Macron ne veut pas aller à Lagardère, Lagardère ira à lui. Donc je rencontrerai Emmanuel Macron en début de semaine et nous aurons une explication amicale, franche et déterminante sur un certain nombre de sujets. L'incident est clos", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

Manuel Valls remet "les pendules à l'heure"

Mais c'est de plus haut encore que la critique a été la plus forte. En marge d'une visite à Châlons-en-Champagne, Manuel Valls a vertement critiqué son ministre de l'Economie. Le Premier ministre a ainsi déclaré :

    "Les vrais sujets sont l'emploi et la croissance. Les petites phrases font mal à la vie publique". "Emmanuel Macron travaille bien et sa loi est une loi concrète", a-t-il néanmoins ajouté.

Rappelons que pour   Manuel Valls, le sujet est brûlant. Lors de la campagne des Primaires socialiste en vue de la présidentielle de 2012, il avait pris ses distances avec la loi socialiste en proposant de "déverrouiller les 35 heures", depuis son arrivée à Matignon en 2014, il a, à plusieurs reprises, assuré  qu'il n'y aurait pas de remise en cause des 35h et il vient de le rappeller encore  jeudi, ..

 Pour  le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, "le Premier ministre a mis les pendules à l'heure".


De son côté, Emmanuel Macron a  remis les choses au point auprès de l'AFP, il dément avoir remis en cause les 35 heures  ……"Je ne parlais pas des 35 heures mais du rapport au travail. Il en faut plus, pas moins. C'est le plus beau combat de la gauche, car le travail, c'est le moteur de l'émancipation individuelle."

Cependant les médias insistent en soulignant qu’il n’a pas été invité  à l’université d’été de la Rochelle et certains vont même jusqu’à écrire  qu’il en est « exclu ».

De quoi relancer encore une polémique fumante et obscure.

Mercredi avant les propos de Jeudi du Ministre de l’Economie,  RTL rapportait  qu'Emmanuel Macron n'avait  pas reçu le  « carton d'invitation » pour l'université d'été de La Rochelle. La radio avançait  deux motifs:  «  officiellement, parce qu'il n'est plus adhérent au PS depuis 2009, et officieusement, parce qu'il n'est pas aimé par les militants et critiqué par certains de ses collègues du gouvernement. Lesquels verraient en lui l'agaçant protégé de François Hollande. »

D’après  d’autres médias  indiquaient   que  jeudi en marge d’une rencontre avec   des militants PS , Emmanuel Macron a  affirmé n'avoir pas été invité à l'université d'été de La Rochelle et  que  Jean-Christophe Cambadélis disait l'inverse.

Jeudi, devant les militants "réformateurs du PS", le ministre de l'Economie maintenait  sa version. Les médias commentait en le citant :  La preuve, il a accepté de venir à cette réunion. "On m'a invité ici à débattre, et à venir expliquer la politique économique du gouvernement, on ne m'a pas invité à le faire à La Rochelle", avant  de résumer les choses ainsi: "Moi je suis très simple dans la vie. Quand vous êtes invités à dîner chez quelqu'un, vous allez dîner chez lui, c'est qu'a priori il vous a invité à le faire."

Vendredi,  certains médias expliquaient  … «   Emmanuel Macron n'est pas apprécié par une partie du PS, qui lui reproche son côté technicien ou ses idées  trop libérales pour certains "camarades".,  …., mais on ne sait pas vraiment qui lui aurait fermé  les portes de l'université d'été qui  s’est ouverte ce vendredi à La Rochelle.

 Il subsiste un doute dans l’esprit des médias qui s’interrogent : « Le ministre de l'Economie est-il vraiment persona non grata au PS ou se pose-t-il en victime?

La raison officielle (non encarté  au PS) ne peut être retenue,   puisque d’autres personnalités de gauche non encartées au PS assisten  à l’Université du PS,  cette année  Emmanuelle Cosse EELV , où la ministre Christiane Taubira apparentée PRG  citées pour exemple par les médias

 Parallèlement, plusieurs responsables du PS remettent en cause  la version d’Emmanuel Macron . "Il n'a pas besoin d'une invitation ... Il lui suffisait de décrocher son téléphone. Arrêtons le délire", s'est agacé  un cadre du parti auprès de France Info.

Une autre source du  sein de la direction PS a  ajoute au Scan du Figaro: "N'importe qui souhaite venir peut très bien le faire. A-t-il seulement demandé à être présent?"  en rappelant incidemment que le ministre n'a jamais été très assidu aux réunions du PS.  …. L'an passé, il n'est pas venu non plus à La Rochelle pour "se consacrer à la prise en main de ses dossiers ….. Il venait tout juste d'être nommé à Bercy. »  

D'autres accusent Emmanuel Macron de ne pas se rendre cette année à l'université d'été par peur des sifflets ou par stratégie politique. "Il cultive son image de celui qui n'est pas englué dans le PS, de celui qui est plus moderne que ça... Bref, rien de neuf sous le soleil", d’après le député PS Laurent Baumel, joint par L'Express.

 Finalement le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis  est intervenu sur la polémique,  sur le plateau de LCP  il nie avoir exclu Emmanuel Macron et accuse ce dernier de ne pas l'avoir rappelé. "Tous les ministres ont été invités. Et moi-même, j'ai discuté avec Monsieur Macron le 1er juillet, à la sortie de la réunion du pot des sénateurs de fin de session, et nous nous sommes dits:  'Tiens, au fait, si tu viens à La Rochelle, faut qu'on se voie'. Et depuis, il n'y a rien eu" ….

Cette mise au point est tout à fait surprenante ,  on ne peut croire que   les participants doivent   au préalable appeler le patron du PS pour recevoir leur carton d’invitation, ça ne tient pas debout ……   


Sur Itélé, le premier secrétaire du PS  a ironisé et ajouté : "Ne le surchargeons pas. Il fait déjà beaucoup de choses". 

 Sans Blague ?

REVUE DE PRESSE 


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    Journal de bord n° 407 de Jean-Marie Le Pen ( vendredi 28 août 2015 )

    Éditorial de lucienne magalie ponS

    Journal de bord de rentrée n° 407



    Questions traitées :

    * Bureau politique du 20 août 2015
    * Notification notifiant l'exclusion - non encore reçu -
    * Emission de vendredi sur Europe 1
    * Cotelec - Financement des candidats du FN
    * Université d'été du FN des 5/6 septembre 2015
    * Au sujet des déclarations de Marion Maréchal Le Pen
    * Décès de Emmanuel Ratier (Hommage)

    Ajoutée le 28 août 2015
    Retrouvez toute l'actualité politique de Jean-Marie Le Pen sur son site: http://www.jeanmarielepen.com




    28 août 2015

    Un jeune a accepté de répondre à mes questions

    Éditorial de lucienne magalie pons

    Bien souvent, trop souvent  en lisant ou écoutant les médias nous déplorons les agissements des jeunes, parce que ceux qui vivent dans le respect des valeurs malheureusement ne retiennent pas l'attention des médias.

    Ce sont eux pourtant,  le plus grand nombre,  qui préparent leur avenir et l'avenir de la France sans faire de vagues ,  j'ai plaisir aujourd'hui à vous présenter l'un d'entre eux qui fait honneur à l'éducation que lui a donné sa famille , sa modestie m'empêche de citer son nom , mais il a accepté que je publie sa photo pour la circonstance.

    Je le remercie de sa collaboration , c'est avec spontanéité et sans calcul qu'il a répondu à mes questions , et je vous invite à lire notre entretien plus bas.



    Un jeune de notre temps :

    Question : vous avez 17 ans et vous êtes actuellement  étudiant, vous préparez  un bac pro de maintenance industrielle  pourquoi avez-vous choisi cette branche d’études ?

     A. M : La maintenance est un domaine qui m’attirait dès le collège, cela me passionne  et pour ensuite pouvoir intégrer l’Ecole de Maistrance qui est l’école des sous-officiers de la Marine Française.

    Question : Quelles sont vos motivations, pensez vous  plus tard entrer dans la Marine Nationale, voire Marchande et faire carrière dans la marine ? 

    A M : Oh oui je l’espère grandement,  pouvoir entrer dans la marine nationale, pouvoir servir mon Pays serait magnifique pour moi.

    Question : Comment ressentez vous votre environnement  et vivez vous votre quotidien ?

    A. M.: Concrètement aujourd’hui nous sommes dans une insécurité totale !
    Que ce soit économique, sociale  ou autre. Personnellement je ne le vis pas encore sur les questions économiques  mais pour nous jeunes qui voyons ca  c’est déprimant à vrai dire.

    Question :  Je vois que vous avez un esprit d’observation  développé, avez-vous dans votre entourage un proche avec lequel vous dialoguez et échangez des opinions et des idées sur ce sujet ?

    A.M. : Oui  mon grand-père m’a donné l’amour de la politique et de mon pays. Quand je le vois, nous discutons souvent puis avec des membres de mon entourage,  amis, bien que nos idées soient différentes, j’aime cet esprit du débat.

    Question : Vous vous tenez au courant de l’actualité politique,  les questions d’environnement  économiques  et sociales   ne vous laissent  pas indifférent,  avez-vous l’intention d’entrer en politique à votre majorité ?

    A. M. : Pas directement après ma majorité car mes études et ma profession passeront en priorité mais après tout cela oui j’y entrerais !

     Question : Si vous avez l’intention de vous présenter un jour localement aux élections, le feriez vous  en vous référant à un homme politique, ou  sous l’étiquette d’un  parti ?

    A. M.: Mon modèle politique est le Général De Gaulle qui pour moi représente la droiture, le patriotisme.

    Question : Pour le moment,  pour vous avoir rencontré au cours d’une manifestation de soutien aux Chrétiens d’Orient en Juin dernier,  je sais que vous vous intéressez aux nobles causes, est-ce par foi chrétienne ou par conviction politique ?
    A. M. : La foi chrétienne y est,  mais la conviction de défendre les chrétiens d’orient est présente évidemment ! C’est un sujet qui me touche !

    Question : J’ai été favorablement impressionnée  de voir au cours de cette manifestation que des personnages très importants vous estiment et vous soutiennent dans vos idées, et j’ai appris aussi que vous faite parti du Mouvement des Jeunes, pouvez-vous me parler de ce Mouvement, quelles  sont  ses ambitions, son objectif, et quel est votre rôle dans cette organisation  en cours de constitution ?

    A. M. : Effectivement c’est le Mouvement Jeunes Français ! , un mouvement dont je m’occupe ! Un mouvement qui rassemble les jeunes aimants la France, les valeurs de la France !

    Questions : Vos préoccupations A. M.  sont vraiment  le témoignage que des jeunes comme vous sont nombreux a préparer sérieusement leur avenir  et celui de la France, c’est tout à votre honneur, mais j’aimerais aussi savoir en plus de vos études,  si vous prenez le temps de vous distraire et de vous cultiver, parlez-moi de vos distractions, et de vos  préférences littéraires et culturelles ..

    A. M. : J’aime beaucoup le sport dont le foot et le rugby, après,  mes distractions sont celles de quasiment la plupart des jeunes,  sortir , s’amuser , voir mes amis !






    De Manuel de Diéguez : "Esquisse d'une anthropologie de la servitude Idéalisée_ Regards sur la vassalisation de la France "

    Editorial de lucienne magalie pons 

    Nouveau sur le site de : 



                                                       
           ESQUISSE D'UNE ANTHROPOLOGIE DE LA SERVITUDE IDÉALISÉE

    I
    Regards sur la vassalisation de la France 


    1 - La laisse et le collier de l'Alliance atlantique
    Mes très modestes analyses d'anthropologue de l'agonie de l'Europe et de psychogénéticien du naufrage d'une civilisation mémorable portaient, depuis plusieurs semaines, sur un scannage de la classe dirigeante des Etats-vassaux. Au cours de la pause rédactionnelle de l'été, ce thème s'est tellement placé au cœur de l'actualité mondiale que, même aux Etats-Unis, des plumes prestigieuses commencent d'évoquer le triste sort les "serfs européens" et s'étonnent de ce que les derniers Etats encore vivants du Vieux Monde aient cessé à leur tour de défendre leurs intérêts pour défendre exclusivement - et à leur cruel détriment - ceux d'un empire étranger; car ce dernier se trouve, pour la seule défense de son hégémonie planétaire, en rivalité avec deux puissances ascensionnelles, la Russie et la Chine. Dans ce contexte hallucinant, la vassalité de la France et l'asservissement de la Ve République à un Titan déclinant vont de pair: le spectre de l'Europe a rendez-vous avec Hamlet sur la terrasse d'Elseneur où Shakespeare écrit plus que jamais l'histoire véritable des nations.
    Mais on doit bien davantage à l'été finissant que d'avoir fait progresser à vive allure la question de l'avenir d'un monde en mutation accélérée et aux contours de plus en plus précis: pour la première fois, la démonstration du degré de vassalisation de la France face à Washington est devenue tellement spectaculaire qu'elle permet aux anthropologues des personnages qu'on appelle des nations à la dérive de cerner la question de la spécificité de l'asservissement que l'Alliance atlantique aura réussi à mettre en place en quelques années. Alors même que l'ambassadrice des Etats-Unis téléphonait deux fois par jour au Président de la République française pour lui demander de se plier sans rechigner plus longtemps aux injonctions impérieuses des Etats-Unis, la question de fond mûrissait dans l'ombre, celle de savoir quels sont exactement la nature et la dose de la subordination des chefs d'Etat européens actuels au souverain à la fois temporel et doctrinal qui les tient en laisse.
    2 - L'insuffisance du bagage culturel du chef de l'Etat
    Mais ce n'est pas tout: pour la première fois depuis la chute de la monarchie et l'avènement du régime démocratique en Europe, la France républicaine apparaît sur la scène internationale sous les traits d'un Etat rendu bicéphale par l'évolution de sa propre constitution.
    Sous les Mazarin et les Richelieu la royauté avait illustré ce travers, mais parce qu'il répondait aux deux conceptions de l'Etat qui divisaient momentanément les consciences. Mais, cette fois-ci, une démocratie se divisait entre ses propres organes, une République se scindait entre deux institutions en rivalité dans son sein: tout l'échiquier se fissurait au chapitre, d'un côté, de la souveraineté de l'Assemblée nationale et celle de l'Elysée, de l'autre. En vérité, depuis 1958, l'Etat s'était progressivement dédoublé entre des souverainetés parallèles et pourtant incompatibles avec la cohérence nécessaire aux décisions d'un Etat unifié - et cette scission illustrait l'incohérence viscérale de la politique étrangère d'une nation en cours de divorce avec ses institutions et sa Constitution.
    Car, avant même que le chef de l'Etat capitulât en rase campagne devant les Etats-Unis d'Amérique, avant même, dis-je, que la débâcle diplomatique consécutive au refus de livrer les Mistral à Moscou se fût déclenchée et n'eût commencé d'étendre ses ravages, au cœur de l'identité nationale, le conflit était devenu public sur le partage de la souveraineté de la France entre les députés de droite, d'une part, et la Présidence de gauche de la République, d'autre part. Cette séparation de corps, j'y insiste, avait fait ses premiers pas trois mois auparavant: quelques députés lucides de la minorité se proclamaient haut et fort les élus de la nation - donc les représentants de la seule souveraineté effective, celle du suffrage universel - donc du peuple souverain - face à un exécutif arbitrairement renforcé, depuis 1958, mais devenu chancelant et de moins en moins en mesure de défendre avec l'autorité requise la dignité et l'honneur d'un Etat. Celui-ci demeurait, certes, officiellement souverain sur la scène internationale, mais en fait, il était devenu de plus en plus formel.
    MM. Myard, Mariani, Pozzo di Borgo et une dizaine de députés du parti des Républicains s'étaient rendus en Syrie, à Moscou et enfin en Crimée, donc au cœur de la plaie, aux fins de rappeler rudement à un Président de la République titubant sur la scène du monde et enserré dans le double corset de l'Alliance atlantique et de l'OTAN, de lui rappeler, dis-je, que la conquête d'un débouché sur les eaux internationales est un droit légitime et multi séculaire de tous les grands Etats et que le port de Sébastopol appartient à la Russie à la suite d'un processus inauguré au XVIIIe siècle par Pierre le Grand. C'était rappeler à un Président de la République insuffisamment informé de la nature même de l'histoire du globe terrestre et sous-instruit en politique internationale qu'on ne dirige pas un grand Etat sans avoir reçu dès l'enfance une éducation appropriée à l'exercice plénier de la fonction politique sommitale sur le théâtre du monde. M. Hollande n'a pas lu ses classiques, sinon il aurait trouvé tout cela écrit noir sur blanc à l'usage des enfants des écoles dans la République de Platon et copié des écrits de ce philosophe par tous les politologues depuis vingt-cinq siècles.
    3 - La psychophysiologie des Etats
    Dans le même temps, le parti des Républicains de M. Sarkozy demandait l'ouverture, de toute urgence, d'une enquête parlementaire qui braverait la canicule afin de tenter d'y voir plus clair sur les carences dont souffre la formation professionnelle du chef de l'Etat et sur les moyens d'y porter remède: quelles étaient les circonstances scolaires et médicales de la capitulation hâtive de la France sous la double pression de l'Alliance atlantique et de son glaive américain l'OTAN? Puis toute la droite, pourtant tombée en léthargie depuis 2012, s'unifiait subitement, puisque le Front national s'associait aussitôt et résolument à une demande d'explication de cette pathologsous la forme d'une commission d'enquête parlementaire. De plus, une puissante jacquerie s'apprêtait à emie porter le régime: si l'affaire des Mistral étranglait la souveraineté militaire de l'Etat, les sanctions économiques imposées à la Russie par la vassalité française tuaient tout le commerce de la viande des Gaulois.
    Mais, dès les premiers pas d'une tentative de clarification des pouvoirs constitutionnels respectifs de l'Assemblée nationale et de l'Elysée au chapitre de la "défense et illustration" de la souveraineté nationale, il devenait de plus en plus évident que le débat médical demeurerait embryonnaire et hésitant, tellement la lumière de la vérité devenait aveuglante: tout le monde voyait que l'Assemblée nationale de droite n'osait soulever franchement et crûment la question de fond, celle de la subordination de fait de tous les pays européens à la plus rude des tutelles, celle de l'étranger. Quel spectacle que celui d'un affairement qui revenait seulement à se défausser sur une question secondaire et étrangère par nature et par définition au droit international, celle de savoir si le Trésor Public avait fait une bonne affaire ou s'il s'était fait gruger à rembourser les Mistrals pestiférés à Moscou et, de surcroît, pour une somme mal élucidée et non officiellement chiffrée: à ce niveau, le débat minable sur le montant de la facture avait débarqué dans la presse, mais non le débat de fond sur l'hérésie ou sur la légitimité doctrinale d'un ostracisme idéologique. Les vassaux ne pensent pas, ils obéissent.
    4 - La putrescibilité des Etats
    Harpagon brandissait hardiment sa bourse bien remplie, mais en aval, ce qui permettait à l'Etat de demeurer motus et bouche cousue en amont sur sa vassalité la plus spectaculaire. En première ligne, l'accord tacite des conjurés du silence était tellement unanime et portait tellement sur l'opportunité d'occulter le vrai débat que le Premier Ministre s'était aussitôt abrité sous ce précieux camouflage d'une honte nationale: l'escarcelle de la France, proclamait-il, avait été remplie à ras bords - et si un gousset était à plaindre dans cet heureux marché financier, c'était celui de la Russie.
    Et pourtant, la question trans-benête pointait déjà le bout de l'oreille, parce que la demande insistante d'une enquête parlementaire sur une question seulement annexe et de trésorerie ne parvenait plus à interdire à la vraie question de monter sur les planches. Que subsistait-il, après un tel camouflet, de la souveraineté en miettes des Etats européens? On se répandait maintenant en lamentations et en jérémiades sur le naufrage de la considération de la France sur la scène du monde, comme si la notion timide et craintive de déconsidération était un terme en usage dans les relations diplomatiques entre les Etats, alors qu'aucune nation n'est en quête de sa respectabilité bourgeoise face à ses interlocuteurs, ses partenaires ou ses collègues de bon aloi. Sur le théâtre de Clio, la notion de souveraineté est d'origine théologique, donc du ressort de l'anthropologie critique; et, à ce titre, elle s'enracine dans le type de majesté, d'infaillibilité et de grandeur empruntées par les Etats du monde entier au droit canon, donc à la politique de Jupiter.
    Un Etat amputé de sa sacralité devient un cadavre politique du seul fait que l'existence mythique des nations est un gage de leur immortalité, donc de leur statut cosmologique et para religieux. Mais on n'apprend pas cela rue Saint Guillaume: la connaissance de la putrescibilité et de l'imputrescibilité des Etats est aussi innée chez les hommes d'Etat que la science des couleurs chez les peintres-nés.
    5 - La faiblesse parlementaire et la faiblesse de César
    Mais la percée au scalpel de l'abcès dont souffre une nation dont la souveraineté s'est putréfiée dans l'ignorance et la sottise présente un second avantage encore, non moins chirurgical que le premier, celui de contraindre l'anthropologue des souverainetés gangrenées à remonter aux origines de la bicéphalie et de la bancalité diplomatique de la France actuelle. Car seul un bref rappel des avatars constitutionnels qui ont endolori le pays de 1940 à nos jours permet à l'historien de l'encéphale républicain de la France d'expliquer la nature d'une plaie cérébrale qui ne cessera de s'envenimer et qui contraindra une nation scindée entre la souveraineté de l'Assemblée nationale et celle du chef de l'Etat à remettre un exécutif défaillant sur le droit chemin de la cicatrisation de sa souveraineté blessée.
    Lorsque, le 10 juillet 1940, les députés de la IIIe République ont remis les rênes de l'Etat et les loques de sa souveraineté entre les mains du soldat le plus illustre du pays, aucun des représentants d'une nation atterrée par sa défaite sur le champ de bataille n'avait songé un seul instant que le vieillard auréolé d'une gloire militaire ineffaçable ternirait ses lauriers de vainqueur de Verdun à se montrer malléable ou que la faiblesse du grand âge le rendrait complaisant face à l'Allemagne de Hitler, ou encore que le héros se laisserait déborder par son Premier Ministre, Pierre Laval, qui avait ouvertement souhaité la victoire du nazisme en Europe.
    Et pourtant, en 1945, tout le monde avait compris, à suivre, jour après jour, les audiences lamentables du procès en haute cour du Maréchal Pétain, né en 1856, qu'il est dangereux de confier à un vieillard, même prestigieux, la défense de l'honneur et de la dignité de la France. Néanmoins, dix-huit ans plus tard, le Général de Gaulle, sûr, lui aussi de l'échine bien droite des Gaulois, décidait de donner à ses successeurs, le titre de chef des armées et la double souveraineté de concevoir et de mettre à exécution la politique extérieure d'une France digne de Rocroi et de Valmy.
    6 - Comment élire un vrai chef d'Etat ?
    Et aujourd'hui, qui est le thérapeute en chef de la souveraineté de la France et qui se rend coupable de haute trahison si la République se trouve jetée dans le fossé par l'impéritie de tous ses chirurgiens? Car si l'Assemblée nationale et le chef de l'Etat se trouvent intronisés dans le même temple par la voix du peuple souverain, comment se fait-il que le Général de Gaulle n'ait pas prévu que la médiocrité naturelle et inévitable des notables de province conduirait nécessairement un suffrage universel privé de sa vocation idéale à hisser à la tête de l'Etat un Président de la République microscopique : sa tournure d'esprit et son passé dans des querelles de village le placeraient à mille lieues du théâtre fracassant dont la scène internationale présente de siècle en siècle le spectacle. Et si, en 1945, un vieillard de quatre-vingt dix ans méritait de subir l'infamie d'une vulgaire accusation de traître à la patrie, inculpation réservée aux espions, comment accuser de trahison un cancre qui n'a pas fait ses classes et dont l'ignorance confond des navires de guerre avec une ferraillerie industrielle?
    Dès le début du quinquennat, à la suite d'une rencontre grotesque des chefs d'Etat de l'Europe vassalisée autour d'un Barack Obama en manches de chemise à la mairie de Chicago, le 21 mai 2012, j'écrivais que, de toute évidence, M. Hollande n'avait pas la stature d'un chef d'Etat.
    L'animateur et le gestionnaire d'une faction d'un parti qui aura passé quarante ans de sa vie à rapetasser les conflits ridicules et au jour le jour qui déchirent un parti ne changera pas subitement de charpente aux approches frissonnantes de la soixantaine. M. Hollande a seulement l'habileté de choisir la meilleure occasion de réparer en coulisses des écussons et des blasons minuscules.
    Mais, tous les historiens et les politologues du monde savent que gouverner, ce n'est pas arbitrer entre des courants verbifiques, c'est prévoir et que l'on n'a jamais conquis les galons d'un chef d'Etat sur le champ de bataille de l'Histoire qu'à précéder les évènements dont on sait, de science certaine, qu'ils vont fatalement se déclencher. M. Hollande attend qu'un dossier "mûrisse" sur l'étagère pour rédiger une "synthèse" confiturière. Mais sur le cadran du monde, la "synthèse" des marmitons d'une scolastique n'est jamais qu'un fruit blet.
    Et voici que l'heure approche où le tragique et la grandeur de la pendule du monde qu'on appelle l'Histoire vont débarquer nouveaux frais sur l'établi des petits horlogers, parce que la Commission d'enquête sur l'abaissement d'une France tombée aux mains d'un petit naufrageur débouchera fatalement sur la question de l'inconstitutionnalité de l'Alliance atlantique, de l'inconstitutionnalité de l'OTAN et de l'inconstitutionnalité du Traité de Lisbonne.
    Un Etat qui n'a pas de philosophie de la République ignore que, jusqu'à leur mise à la casse sous un pavillon étranger, ces navires de guerre illustreront l'abaissement et la honte de la France de M. Hollande. Un Etat qui n'a pas de philosophie de la nation ignore que, de génération en génération, les historiens rappelleront la flétrissure du drapeau de la France sous la présidence d'un M. Hollande.
    Voilà l'horizon ouvert par l'atelier des Mistral: ces jouets-là ne sont pas des ferrailles, mais des acteurs de l'histoire du blason de la France, des armoiries nationales, des drapeaux flottants ou en berne.
    7 - Molière et la démocratie mondiale
    Dans Molière, un Orgon de bonne volonté et de bonne foi, mais dupe d'un faux dévot en raison de sa simplesse, consent néanmoins à se cacher sous la table du salon afin de permettre à Elvire, son épouse, de lui ouvrir les yeux sur les pièges enveloppés de piété d'un gredin de la foi. Mais l'Europe d'aujourd'hui ne connaît que des Orgon têtus et qui refusent tout net à Elvire de se cacher sous la table afin de démasquer les filous du mythe de la Liberté. Et les perruquiers de la démocratie mondiale de s'agiter autour des Orgon de l'Europe.
    M. Hollande croit-il sincèrement, et par simplicité d'esprit, que M. Poutine serait un Tamerlan? M. Hollande croit-il qu'il s'agit d'un Gengis Khan imaginaire et que le Tartuffe de la démocratie mondiale l'a tiré de son chapeau? M. Hollande est-il un Orgon de Molière auquel Elvire ne parviendra jamais à ouvrir les yeux? M. Hollande croit-il vraiment que M. Poutine menace Paris, Berlin, Rome et Madrid de ses régiments cuirassés? M. Hollande croit-il vraiment que si cinq cents forteresses américaines occupent l'Europe et si les armées du Continent se trouvent placées sous la poigne de fer de l'Amérique, c'est pour les beaux yeux de l'Europe? Si M. Hollande est effectivement un Orgon de ce type et s'il refuse tout net de se cacher sous la table, parce qu'il ne comprend goutte aux affaires du monde, faut-il le placer dans un asile d'aliénés ou le faire comparaître en haute cour? Est-il plus coupable que le vieux Maréchal de 1946?
    8 - Le sein d'Elvire
    Pourquoi ni M. Guéant, ni M. Fillon, ni M. Sarkozy ne veulent-ils plus se cacher sous la table afin que l'anthropologie critique leur écarquille les yeux? La tartufferie démocratique est aussi puissante et aussi mondialisée de nos jours que la tartufferie religieuse du XVIIe siècle.
    Mais les historiens futurs, devenus prospectifs, disposeront du recul nécessaire à la pesée comparée de la trahison de Vichy et de la trahison morale des principaux dirigeants européens qui auront présidé sans lever le petit doigt à la vassalisation patiente de l'Europe sous le joug du césarisme démocratique de l'empire du Nouveau Monde. D'un coté un nonagénaire accablé par la défaite militaire de son pays et qui le voit occupé par l'armée du vainqueur, de l'autre, des chefs d'Etat qui, en pleine paix, non seulement n'auront pas bronché pendant soixante-quinze ans au spectacle de l'occupation de toute l'Europe par cinq cents places fortes du vainqueur de 1945 mais applaudi, de surcroît, le rassemblement perpétuel de toutes les armées du Vieux Monde sous le commandement d'un général américain.
    Par bonheur, le génie de Molière place l'Histoire de la France et du monde sur les planches d'un théâtre permanent, celui où un Tartuffe nouveau de la piété démocratique des modernes voudrait conduire l'Europe à l'assaut d'un ennemi imaginaire, la Russie. "Cachez donc ce sein que je ne saurais voir" disait le Tartuffe d'il y a quatre siècles. Par boheur, Elvire monte de plus en plus effrontément sur la scène du monde. Voyez dans quel abîme vous êtes tombés, voyez dans quel sépulcre vous êtes descendus, dit la France d'Elvire à tous les Orgon de la démocratie. Puisse Elvire montrer au monde entier le sein nu de la Liberté de la France.
    Mais les évènements de l'été ont également contribué à mettre en évidence la difficulté d'articuler mes analyses philosophiques, anthropologiques et historiques avec les commentaires conjoncturels et localisés de la politologie classique. C'est ainsi que MM. Myard et Mariani, qui avaient commencé de faire bouger les lignes à l'échelle mondiale, n'ont en rien explicité le contexte planétaire de leurs initiatives de précurseurs. Or, il ne sera plus possible de scinder la géopolitique entre le contingent et le panoramique, parce qu'à partir d'aujourd'hui, ou bien l'Europe continuera de se ruer dans la satellisation atlantiste, ou bien elle tentera de se désengluer et de s'ouvrir au grand large - mais avec le handicap qu'il sera impossible de retirer à la classe dirigeante actuelle le bandeau qu'elle s'est mis sur les yeux.
    La semaine prochaine, je tenterai donc de donner un visage à la France appelée à s'embarquer pour le monde de demain et à la France attachée au quai. Les Grecs appelaient prosopopée le discours qui donnait un visage au récit des acteurs mentaux de la politique.
    Le 27 août 2015