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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
" Jamais 2 sans 3 "casseroles ", - en attendant mieux ........?
Je viens de rentrer très tard ce soir et boum ! ..... les actualités me rattrapent ! , je vois sur mon bureau des dépêches d'information bien placées en évidence, et en les lisant j'apprends que le Haut commissaire à la Réforme des retraites fait de nouveau parler de lui !
D'après les médias Jean-Paul Delavoye " a encore oublié dans sa déclaration à la HATVP un poste, cette fois à la SNCF".
Bigre ! ça devient inquiétant? serait-il atteint de trous de mémoires intermittents, d'un début de la maladie d’Alzheimer ou d'une phobie face à des déclarations à remplir obligatoirement , ....
Ces malencontreux " oublis" ont déjà alimenté de nombreuses polémiques, ...qui s'élargissent de jour en jour jusque qu'au couple exécutif puisque déjà hier , avant que ne soit divulgué le 3me oubli.
François Asselineau, leader de l'UPR, a déjà dans un premier temps sur sa page Facebook le 11 décembre 2019, accusé le Président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe d'être à l'origine d'un viol de la Constitution française. Ce sont eux qui ont signé le 3 septembre le décret de nomination au gouvernement de Jean-Paul Delevoye, en charge de la réforme des retraites souligne-t-il ...
Dans son message François Asselineau écrit notamment :
Copié/collé :
" NOUVEAU SCANDALE : EN NOMMANT DELEVOYE AU GOUVERNEMENT ALORS QU'IL RESTAIT SALARIÉ DU PRIVÉ, MACRON ET PHILIPPE ONT BAFOUÉ - DE FAÇON IRRÉFUTABLE - LA CONSTITUTION FRANÇAISE PENDANT 2 MOIS.
Les casseroles s'accumulent pour Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, car on ne cesse d'en apprendre de belles sur les emplois qu’il occupait, parallèlement à son poste gouvernemental, dans le secteur privé.
NOUVEAU SCANDALE : EN NOMMANT DELEVOYE AU GOUVERNEMENT ALORS QU'IL RESTAIT SALARIÉ DU PRIVÉ, MACRON ET PHILIPPE ONT BAFOUÉ - DE FAÇON IRRÉFUTABLE - LA CONSTITUTION FRANÇAISE PENDANT 2 MOIS.
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Les casseroles s'accumulent pour Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, car on ne cesse d'en apprendre de belles sur les emplois qu’il occupait, parallèlement à son poste gouvernemental, dans le secteur privé.
On a appris en effet :
🔴non seulement qu'il était administrateur (bénévole) de l’Ifpass, Institut de formation de la profession de l’assurance, ce qui témoigne d'un possible conflit d'intérêt avec ses fonctions gouvernementales,
🔴 mais qu'il était aussi président d’honneur du think tank "Parallaxe", où il émargeait à 5 300 euros net par mois, en plus de sa rémunération de haut commissaire à 8 300 euros nets par mois.
Or, l’article 23 de la Constitution interdit le cumul d’un poste ministériel et d’une activité professionnelle : «Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle.»
Et l’ordonnance du 17 novembre 1958 donne un mois pour se mettre en règle.
Dans le cas de Delevoye - nommé officiellement membre du gouvernement le 3 septembre 2019 (décret publié le 4 septembre au Journal Officiel) -, cela lui donnait jusqu’au 4 octobre 2019.
Or Delevoye n'a démissionné de rien du tout, jusqu'à ce que le magazine Capital découvre le pot-aux-roses hier, 10 décembre 2019, amenant Delevoye à démissionner en catastrophe.
💥 Une nouvelle violation irréfutable de la Constitution par Macron et Philippe, signataires du décret de nomination du 3 septembre 2019 de Jean-Paul Delevoye au gouvernement.
Paul Cassia, professeur de droit public à l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne, juge la situation problématique :
▶️« La Constitution est claire, un membre du gouvernement, et pas seulement un ministre, ne peut exercer aucune activité professionnelle. M. Delevoye contrevenait donc de façon flagrante à l’article 23 de la Constitution et à la loi organique. Car à 5300 euros par mois, on ne peut pas dire que ce n’était pas une activité professionnelle. Il avait un mois pour démissionner, c’est-à-dire jusqu’au 4 octobre, ce qu’il n’a pas fait. IL A DONC ÉTÉ DEUX MOIS DANS L'ILLÉGALITÉ.»
L’expert en droit constitutionnel, Didier Maus, a confirmé cette analyse :
▶️« Son activité était incompatible avec son poste de haut-commissaire, membre du gouvernement. La Constitution est sans ambiguïté là-dessus. Car s’il y a rémunération, il y a forcément activité professionnelle. Ou alors il y a abus de biens sociaux…»
💥CONCLUSION : Macron et Philippe, qui ont formellement signé le décret du 3 septembre 2019 (publié le 4 septembre au Journal Officiel) nommant Delevoye au gouvernement, ont bafoué de façon irréfutable la Constitution française sur cette affaire pendant au moins deux mois.
💥C'est une nouvelle violation de la Constitution par Macron que nous allons ajouter au Dossier de demande de destitution du Président de la République;
Dossier que nous allons republier, après actualisation, dans les tout prochains jours."
Ce texte de François Asselineau est complété par le texte du Décret du 3 septembre 2019 relatif à la nomination des membres du Gouvernement.
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Vous retrouverez ci-dessous plus bas les liens d'un article de Sputnik France reprenant ce message de François Asselineau assorti de commentaires, dont notamment celui reprenant l'explication de Paul Cassia , Professeur de Droit public à l'Université Paris-1-Panthéon-Sorbonne 🔻
Copié/collé :
" La Constitution est claire, un membre du gouvernement, et pas seulement un ministre, ne peut exercer aucune activité professionnelle. Monsieur Delevoye contrevenait donc de façon flagrante à l’article 23 de la Constitution et à la loi organique. Car à 5.300 euros par mois, on ne peut pas dire que ce n’était pas une activité professionnelle. Il avait un mois pour démissionner, c’est-à-dire jusqu’au 4 octobre, ce qu’il n’a pas fait. Il a donc été deux mois dans l’illégalité», a expliqué à CheckNews de Libération le professeur de droit public à l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne Paul Cassia."
Il y a 1 jour - Sputnik France; autres éditions ... «Nouveau scandale: en nommant Delevoye au gouvernement alors qu'il ... le Président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe d'être à l'origine d'un viol de la Constitution française. .... Ndiaye a pris la défense de Jean-Paul Delevoye sur France Inter:...............................
qui font réagir des personnalités politiques et
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* Note : en lisant l'article ci-dessus de Sputnik France🔼 , très documenté, vous trouverez aussi les réactions critiques de personnalités politiques françaises de l'opposition
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L'article en lien ci-dessous de Libération est aussi à lire :
Cliquez sur le lien 🔻
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Le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, dans la tourmente depuis des révélations sur sa déclaration d'intérêts, a assuré vendredi avoir ...
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Une nouvelle réunion de la Commission de suivi de site du SIAAP Seine aval a eu lieu ce jour à l'usine du SIAAP, sous la présidence d’Emmanuelle Wargon, Secrétaire d'Etat auprès de la Ministre de la transition écologique et solidaire.
J'en retiens les points essentiels suivants :
- 1 ) Les causes de l'incendie du 5 Juillet dernier dans l'usine de clarifloculation ne sont pas encore établies avec certitude car il convient pour établir les causes de finir de prélever le reste de mélasse qui empêche d'accéder au fond de la cuve.
Néanmoins 4 hypothèses des causes de l'incendie sont retenues à ce stade. Il a été précisé par la direction de l'usine qu'un sous-traitant intervenait sur les lieux. L'incendie s'est déclaré après son départ.
L'enquête sur les causes se poursuit et devrait aboutir d'ici fin Février 2020.
- 2 ) La reconstruction de l'usine de clarifloculation devrait être réalisée fin 2021, début 2022, dans le respect des procédures du code des marchés; il est prévu que la nouvelle unité soit réalisée en séparant le stockage du chlorure ferrique ( FeCl3 ) de la nouvelle unité .
- 3 ) A ma demande et en insistant sur la nécessité de la prévention afin d'éviter d'atteindre le stade problématique d'un PPI, la Ministre a précisé que deux audits de sécurité étaient en cours :
Le premier est l'audit du SDIS ( Pompiers, sécurité civile ) afin de vérifier les règles d'intervention des secours et leur mobilisation.
Le second a été confié à un spécialiste de la sécurité industrielle du groupe Dupont de Nemours.
Ces deux audits seront rendus pour la fin Février 2020.
- 4 ) Enfin la Ministre a réaffirmé que la question de la gouvernance était posée et faisait l'objet d'échanges avec le SIAAP.
La prochaine réunion de la Commission de suivi de site est prévu fin février.
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Dans Présent, Bruno Gollnisch revient sur deux tabous concernant la réforme des retraites :
Dans le débat actuel sur les retraites, deux questions majeures, pourtant à la racine du problème, ont été occultées. La première, c’est la question démographique, que j’évoquerai la semaine prochaine. La deuxième, c’est le libre-échangisme généralisé, et le chômage qu’il occasionne. A quoi sert-il en effet de retarder l’âge de la retraite, si tant de personnes, au chômage, n’y parviennent pas en ayant suffisamment travaillé, et donc cotisé ?
Un débat ancien toujours actuel
Le débat libre-échange / protectionnisme avait agité le XIXe siècle. Il reste d’actualité. Longtemps, en effet, les positions paraissaient simples : d’une part, le camp dirigiste en économie intérieure, se méfiait des échanges financiers et commerciaux ; il était protectionniste, d’autant plus que le socialisme, facteur de médiocrité, supportait mal la concurrence.
Par contrecoup, les tenants des libertés économiques ne voyaient que des avantages au développement des échanges internationaux. De fait, l’abaissement des barrières douanières pouvait avoir des conséquences partiellement favorables, entre des pays de semblables niveaux : de vie, de coûts salariaux, de protection sociale. On en attendait de nouveaux débouchés, des économies d’échelle dans les coûts de production, etc. Ce fut le pari initial du Marché Commun, de l’Europe des 6…
Mais il fallait que cette Europe conservât ses frontières extérieures, humaines aussi bien qu’économiques. Tel ne fut pas le cas. Et la trahison mondialiste a étendu au monde entier le dogme des bienfaits illimités de la libre circulation des personnes, des marchandises, et des capitaux.
Concurrence déloyale
Désormais, sur le même marché mondialisé, l’ouvrier français est en compétition avec l’ouvrier chinois. Le premier travaille 35 heures. Le second dort 35 heures… et travaille le reste du temps. Il est payé six ou huit fois moins (au Bangladesh : trente fois moins). Il ne dispose pas, ou très peu, de protection sociale, ni de pensions de retraite, et comme le régime est autoritaire, il ne peut même pas faire grève, ou se syndiquer librement ! Ce pays communiste est ainsi devenu un paradis pour les capitalistes les plus cyniques…
Les résultats sont connus : nos entreprises ferment, ou délocalisent, parce que, si elles ne le font pas, elles risquent d’être condamnées. Au besoin, on délocalise en vue d’optimiser les profits.
Au cours des trente dernières années, la France a perdu la moitié de son potentiel industriel. Elle a vu disparaître complètement, ou peu s’en faut, son industrie minière, sa sidérurgie, les trois quarts de ses constructions navales, de son industrie métallurgique, textile, ou de machines-outils. Elle est totalement absente de l’optique et de l’électronique grand public : elle ne fabrique ni chaîne de radio, ni téléviseur, ni magnétoscope, ni appareil de photo, ni caméra, ni micro-ordinateur, ni téléphone portable, alors que des millions de ces objets sont vendus sur son territoire. Ses dirigeants croyaient aux vertus indéfinies de la division internationale du travail. Mais cette spécialisation peut mettre en péril l’indépendance, l’identité, la culture, l’équilibre social d’une nation. Acceptons-nous un monde dans lequel certaines seront exclusivement spécialisées dans la fabrication des composants électroniques, d’autres, dans l’extraction des phosphates ou du minerai de fer, d’autres encore, dans la culture de la banane ? Et que restera-t-il d’ailleurs à la France ? Le tourisme ?
Malgré ces résultats calamiteux, le libre-échange généralisé a toujours des partisans et des théoriciens. Selon eux, le protectionnisme, tout comme les aides publiques, ne font que retarder les adaptations nécessaires. Ils seraient néfastes, serait-ce même pour protéger une industrie naissante, ou pour se protéger contre une concurrence « déloyale ». Ils vont jusqu’à dire qu’il importe peu qu’un pays concurrent pratique le dumping. Les prix bas qui en résultent, disent-ils, seraient une aubaine profitant au consommateur national, et ce dernier pourra de surcroît augmenter sa dépense au profit d’un autre secteur d’activité nationale, qui en bénéficierait également.
Prenons un exemple concret : celui d’une industrie électronique française, saine et bien gérée, mais devant faire face à la concurrence « déloyale » d’une entreprise d’un pays qui ne connaîtrait ni sécurité sociale des salariés, ni respect de la propriété industrielle (brevets, marques de fabrique, etc.), et qui de surcroît subventionnerait les exportations de ses entreprises pour leur faciliter la conquête des marchés extérieurs.
L’entreprise française, c’est clair, risque la faillite. A quoi les économistes ultra-libéraux répondront que d’une part les consommateurs français ont été les bénéficiaires des subventions de l’Etat étranger, et qu’un jour ou l’autre l’entreprise étrangère cessera d’être subventionnée, ses travailleurs exigeront une protection sociale décente, et sa faveur artificielle la placera en position de faiblesse pour affronter les concurrences qui ne manqueront pas de naître ou de renaître ici ou là, et cette fois, pourquoi pas, en France même.
C’est là que le bât blesse. Car les néo-libéraux surestiment l’élasticité du marché de l’offre et de la demande. Au XIXe siècle, des investisseurs privés disposaient à la fois d’une fortune suffisante et d’un esprit d’initiative leur permettant de créer dans des délais assez brefs des entreprises rentables. Aujourd’hui, on ne « monte » pas une aciérie moderne, une centrale atomique, une grande entreprise électronique si facilement. Les entreprises modernes, à la technologie avancée, sont généralement le résultat d’une longue élaboration : concentration de techniciens et de chercheurs, organisation de réseaux complexes de distribution, investissements considérables. La conséquence, c’est qu’une fois une telle entreprise disparue, son personnel licencié, ses recherches devenues sans objet, ses ingénieurs et techniciens dispersés, ses machines et installations vendues à vil prix, elle ne ressucitera plus. Et la reconstitution d’une entreprise similaire sur d’autres bases se révèlera des plus difficiles. Entre-temps, l’entreprise étrangère concurrente aura sans doute acquis une position de monopole dont elle pourra profiter en toute quiétude.
Karl Marx en faveur du libre-échange destructeur
Ce caractère destructeur du libre-échange n’avait pas échappé à Karl Marx. Contrairement aux socialistes « humanistes » de son époque, il estimait que, sans scrupule moral, il convenait paradoxalement ici de faciliter la tâche de la bourgeoisie triomphante, car son rôle unificateur et destructeur préparait l’avènement de la Révolution mondiale. Il était donc résolument pour le libre-échange :
« En général, de nos jours, le système protecteur est conservateur, tandis que le système du libre-échange est destructeur. Il dissout les anciennes nationalités et pousse à l’extrême l’antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat. En un mot le système de la liberté commerciale hâte la révolution sociale. C’est seulement dans ce sens révolutionnaire, Messieurs, que je vote en faveur du libre-échange. »(Discours sur le libre-échange, 1848)
Pour un protectionnisme intelligent
Nous qui voulons conserver, et non pas détruire, réunir, et non pas opposer, devons approfondir notre réflexion économique. Le commerce international peut être source d’enrichissement, s’il est fondé sur les principes d’équilibre, d’harmonie et de réciprocité, dont l’Etat doit être le garant – et rien de plus. La diversité des activités économiques au sein d’un même pays doit passer avant l’accroissement de la production et l’abaissement des coûts. Si ces principes étaient méconnus, il est à craindre que demain les intérêts des multinationales, les doctrines du mondialisme et les ambitions de certains dirigeants internationaux – tels que ceux de l’Union européenne – ne réalisent l’oeuvre de révolution destructrice à laquelle Marx aspirait. Qu’un certain capitalisme apatride réalise ce que n’ont pu les masses endoctrinées par l’idéologie communiste serait un surprenant paradoxe. L’Histoire en a vu bien d’autres.