23 juin 2015

GRECE : Aucun accord n'a été trouvé entre la Grèce et ses créanciers Lundi 22 juin, mais les ponts ne sont pas rompus , un délai supplémentaire est nécessaire pour étudier les nouvelles propositions ( note et revue de presse )

Éditorial de lucienne magalie pons



J’écrivais hier dans un Edito sur l’ambiance préparatoire à Bruxelles  avant la réunion du Sommet Extraordinaire Européen en parlant des Chefs d d’Etat et de Gouvernement des 19 pays de la zone Euro «  ....... quoiqu'ils en disent ils ont tous peur du Grexit et je crois que nous pouvons penser qu'encore une fois ils trouveront une solution pour accorder  des délais à la Grèce  ... bien sur ils se livreront devant les médias comme d'habitude à toutes sortes  de salamalecs en racontant  qu'ils ont exigés ceci et cela,  telles et telles mesures de la part de la Grèce, mais ce sera surtout  pour se montrer les plus doués du biscoteau, mais les grecs n'ont ont que faire de leur "montre",  ce sont eux pour le moment qui sont  les plus tenaces, ils ne se laissent pas faire  depuis l'accession de Tsipras  (au pouvoir en Grèce)  et ça c'est  du nouveau en UE ! »

Eh bien c’est un peu ce qui s’est passé hier Lundi à Bruxelles dans cette journée  qui avait été annoncée comme ultime et cruciale par les médias, en effet les  pourparlers, les rencontres, et les réunions de l’Eurogroupe et ensuite du Sommet Extraordinaire  ne sont pas parvenus à un accord , certes les nouvelles propositions  de la Grèce  après examen et discussions  ont été jugées encourageantes mais  insuffisantes  pour parvenir à un accord,  et le résultat de cette journée  est qu’il a été décidé  qu’un  délai de 7 jours sera encore nécessaire pour étudier dans le détail  les mesures  que la Grèce a promis   pour garantir le déblocage d’une tranche d’aide et  en vue d’obtenir un délai de remboursement  d’une tranche de remboursement de sa dette , ces mesures porteraient d’après les médias  sur le niveau de l'excédent budgétaire primaire, les retraites, le prix de l'électricité et le rétablissement de la "normalité" du droit du travail...
De délai en délai on a l’impression que tout le monde tourne en rond, mais il est rapporté par les médias  que les dirigeant européens sont optimistes, ils estiment que  la situation a évolué favorablement  et que  la Grèce a maintenant une chance de s’entendre avec ses créanciers cette semaine .
Mais selon  l’expression consacrée par des sources européennes qui se sont confié aux médias « Il y a encore du travail »
On se doutait bien que le Sommet Européen extraordinaire se terminerait de cette façon puisque avant qu’il ne s’ouvre,  le ton en avait été donné  par certaines déclarations plutôt  annonciatrices pour préparer le terrain pour ainsi dire,  "Mon but est d'avoir un accord d'ici la fin de la semaine. Nous travaillons pour cela jour et nuit", a  déclaré à son arrivée  à ce sommet extraordinaire  Jean-Claude Junker  le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker,  quand à la chancelière Allemande  elle a annoncé la couleur  à son arrivée  en rappelant  "Ca ne peut être qu'un sommet consultatif"....
Ce soir, il n'y aura pas de décision formelle mais ça doit ouvrir la voie à un accord le plus vite possible",  avait déjà déclaré le président français  François Hollande.

Les journalistes qui avaient argumentés dans leur articles les jours précédent  en annonçant cette journée comme cruciale et ultime en lançant des informations alarmistes sur  le sort de la Grèce,   ont commencé à comprendre qu’au final cette journée  ne  serait qu’une journée  d’échanges et de consultations comme d’habitude et , que les hauts responsables européens concernés   s’accorderaient encore  des délais pour trouver des solutions dilatoires s’ils ne parvenait pas à un accord ….

Si certains médias la plume en suspens  avaient encore un doute  sur le but  de ce sommet extraordinaire  qui  pourtant avait été convoqué en urgence, face à l'impasse des négociations entre la Grèce et ses créanciers,  ils ont fini ensuite d’être édifiés par  les déclarations de   Preben Aamann, porte parole du  Conseil européen lequel a expliqué : "Le but n'est pas, et n'a jamais été de trouver un accord technique au sommet de la zone euro……L'objectif est d'avoir un débat politique franc entre dirigeants. Cela nourrira, et espérons-le, accélérera ensuite les discussions techniques dans les quelques jours qui restent".
ndlr : faute de ne plus pouvoir parler de journée cruciale et ultime, les médias ont parlent maintenant  de la semaine en cours  " comme la semaine de la dernière chance" ...

Soyez tranquille tout cela n'est  qu'un effet de  com ...

ooOoo

Aide – mémoire 

Rappelons  qu’Athènes doit rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin, un paiement qu'elle ne peut honorer sans la reprise de l'aide financière de ses créanciers (7,2 milliards d'euros). Et qu’au final de la journée de Lundi un accord reste à   trouver entre la Grèce et ses créanciers  sur une série de réformes et de mesures budgétaires.

Le deuxième plan d'aide pour la Grèce, accordé en 2012, a déjà été prolongé à deux reprises, en décembre 2014 puis en février côté européen. Le FMI est lui engagé jusqu'en mars 2016.

La dernière prolongation de ce programme a donné lieu à des semaines  négociations en février, entre les créanciers et Athènes, qui voulait  tourner la page de l'austérité.

Ce plan d'aide prend fin le 30 juin. Pour les créanciers européens, l'idée d'une extension est sur la table depuis plusieurs semaines, sans précision sur la durée envisagée. 

Tant qu'elle est sous le programme d'aide de ses créanciers, la Grèce peut continuer à recevoir l'aide de la Banque centrale européenne pour ses banques,  ce qui est de plus en plus vitale face à une accélération des retraits des épargnants ces derniers jours
_____/

Sans reprendre ceux que nous avons cités   plus haut dans notre Edito  nous énumérons ci-dessous  en les résumant les points notables qui sont à retenir sur déroulement de la journée de Lundi :

-      Le  Premier ministre Alexis Tsipras a réaffirmé dans la matinée que les "clés d'un accord" avec les créanciers portaient sur le niveau de l'excédent budgétaire primaire, les retraites, le prix de l'électricité et le rétablissement de la "normalité" du droit du travail. Il n'a pas mentionné  deux autres points présentés comme indispensables par la partie grecque et encore réaffirmés tout au long du week-end pour  un plan d'investissement  destiné à  encourager la reprise économique et un programme d'allègement de la dette publique du pays.

    
-      Sur ce point Washington  qui  intérêt à de mêler de tout ce qui se passe en Europe  a placé  son grain de sel par la voix de son secrétaire au Trésor Jacob Lew qui a laissé entendre  après s’être entretenu avec Alexis Tsipras dans l’après-midi  :  «  les dirigeants européens doivent être prêts à faire "leur part du travail", a laissé entendre Washington, par la voix de son secrétaire au Trésor, Jacob Lew, qui s'était entretenu dans l'après-midi avec Alexis Tsipras.

-      Alexis Tsipras  a aussi rencontré en petit comité Christine Lagarde, la patronne du FMI, Jeroen Dijsselbloem et Jean-Claude Juncker, qui se présente  dans un rôle de médiateur dans ces  négociations.


-      Une réunion bilatérale a  eu lieu  avec Mario Draghi  le patron de la Banque centrale européenne (BCE) ( alors que la situation des banques grecques inquiète, avec une accélération des retraits des épargnants au cours des derniers jour, et  que le conseil des gouverneurs de la BCE a relevé lundi matin l'aide d'urgence aux banques grecques et pourrait le faire à nouveau à tout moment si nécessaire,  selon ce qui a été indiqué par  une source bancaire grecque. »
    
-      Donald Truk, Président du Conseil Européen, a estimé que la Grèce a fait Lundi "ses premières vraies propositions depuis de nombreuses semaines"
    
-      Pour le patron de l’Eurogroupe  Jeroen Dijsselbloem, les propositions de la Grèce  constituent "une base pour reprendre les discussions et obtenir un résultat dans les jours qui viennent",  selon ce qu’il a assuré après une réunion  des ministres des Finances de la zone euro en milieu de journée.
        
     - une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro est prévu  probablement mercredi  soir ou jeudi et dans la foulée un nouveau sommet européen dont on ne sait pas s'il sera extraordinaire ou banal !

A suivre donc dans les jours qui viennent
__________/

-      Autres déclarations :
-       
-      "Pour la première fois, nous acceptons l'extension du programme comme seul moyen d'avancer" dans les négociations avec les créanciers - Union européenne et FMI-, a déclaré  une  source en marge du sommet exceptionnel des 19 pays de la zone euro.
-       
-      "On ne sait pas combien de temps le programme sera prolongé", a indiqué une deuxième source grecque.

_______________/ 

REVUE DE PRESSE 


Francetv info
 - ‎Il y a 38 minutes ‎



Pas d'accord mais des espoirs, lundi 22 juin, au terme du sommet consacré à l'avenir financier de la Grèce. Une réunion des ministres des Finances de la zone euro est prévue mercredi soir. Les dirigeants européens lors du sommet européen ...
Info-Grèce.com
 - ‎Il y a 5 minutes ‎



l'avenir.net
 - ‎Il y a 7 minutes ‎



dh.be
 - ‎Il y a 13 minutes ‎



Francetv info
 - ‎Il y a 23 minutes ‎



Le Point
 - ‎Il y a 1 heure ‎



Articles de fond
Le Figaro
 - ‎Il y a 56 minutes ‎



Les chefs d'État et de gouvernement ont renvoyé l'analyse chiffrée des propositions d'Athènes aux ministres et se retrouvent jeudi. < Envoyer cet article par e-mail. X. Envoyer à : Séparez les adresses e-mail de vos contacts par des virgules. De la part de : ...
L'Express
 - ‎21 juin 2015‎



Athènes - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras multiplie les contacts avec les dirigeants européens et les créanciers de la Grèce pour défendre les nouvelles propositions d'Athènes avant un sommet de la zone euro crucial pour éviter au pays un défaut de ...
Francetv info
 - ‎Il y a 32 minutes ‎



Aucun accord n'a été trouvé entre l'Europe et la Grèce ce lundi 22 juin. À Bruxelles, Pascal Verdeau fait le point sur les négociations. (France 3) Francetv info. Mis à jour le 23/06/2015 | 00:11 , publié le 23/06/2015 | 00:10. La réunion à Bruxelles ce lundi 22 ...
L'Obs
 - ‎Il y a 3 heures ‎



La Grèce a maintenant une chance de s'entendre avec ses créanciers cette semaine pour éviter un défaut de paiement aux conséquences imprévisibles. Alexis Tsipras, Premier ministre grec, et Jean-Claude Juncker, président de la commission européen, ...
dh.be
 - ‎Il y a 32 minutes ‎



21:47 GMT - Athènes a rempli 90% des demandes, assure un responsable européen à Christian Spillman de l'AFP. Selon lui, il reste le pas difficile de l'augmentation de la TVA à 23% pour les hôtels et les restaurants, qui serait le prix pour obtenir un accord ...
Éditorial
Le Parisien
 - ‎Il y a 1 heure ‎



La Grèce, menacée d'un défaut de paiement et dont l'avenir est au menu d'un sommet exceptionnel à Bruxelles, a accepté le principe d'une prolongation de son plan d'aide actuel, a appris l'AFP lundi soir de sources gouvernementales grecques. "Pour la ...

 

22 juin 2015

GRECE : Un Grexit porterait atteinte à la crédibilité de l'UE , d'après certains médias, d'autres disent au contraire que ce serait l'unique moyen de restaurer la confiance dans la démocratie .. ( à suivre demain)s -

Éditorial de lucienne magalie pons

En attendant la réunion des Chefs d’État et de Gouvernement qui doit se tenir en fin de soirée à Bruxelles sur convocation exceptionnelle pour donner un avis sur les résultats qui parviendront à notre connaissance,  ne nous privons pas de tâter la température telle que la ressente les médias européens.

Ce qu'il faut remarquer c'est que pour certains médias,   dit  de Centre-gauche ,  très pessimistes,    le Grexit  serait " une faillite du projet européen sur toute la ligne, sur les plans tant économique que politique" et porterait atteinte à la crédibilité  de  L'UE, 


Au contraire  pour d'autres médias dit  "conservateur" ....
 " le Grexit  serait  l'unique moyen de restaurer la confiance dans la démocratie" .

C'est vraiment le monde à l'envers, jusqu'à présent on lisait le contraire ... mais il ne faut pas s'en étonner les médias comme les politiques retournent leurs chemises presque toutes les semaines, quand ils ne se contentent  pas le plus souvent de flotter en plaidant   le pour et le contre en essayant de faire peur aux populations européennes.

Par ailleurs on  peut lire aussi  que de l'avis de la Commission, les nouvelles propositions du Gouvernement Grec  " formeraient une  bonne base" de négociations.


Je n'en crois pas un mot tout ça ce sont des propos en l'air qui sont destinés à occuper les vides  de communications et les silences que s'imposent tous les intéressés,  qui ont pour tactique de dissimuler la stratégie qu'ils entendent déployer ce soir en sommet extraordinaire pour décider du sort de la Grèce, stratégie dont ils sont si peu surs de l'efficacité qu'ils préfèrent ne pas en parler, à vrai dire quoiqu'ils en disent ils ont tous peur du Grexit et je crois que nous pouvons penser qu'encore une fois ils trouveront une solution pour accorder  des délais à la Grèce  ... bien sur ils se livreront devant les médias comme d'habitude à toutes sortes  de salamalecs en racontant  qu'ils ont exigés ceci et cela,  telles et telles mesures de la part de la Grèce, mais ce sera surtout  pour se montrer les plus doués du biscoteau, mais les grecs n'ont ont que faire de leur "montre",  ce sont eux pour le moment qui sont  les plus tenaces, ils ne se laissent pas faire  depuis l'accession de Tsipras  et ça c'est  du nouveau en UE !

Pour vous donner une idée de la situation avant le Sommet Extraordinaire de ce soir, nous vous invitons à prendre connaissance ci-dessous  des articles traitant de cette question sélectionnés par euro/topics : 
 (ndlr : d'autres articles traitant d'autres sujets d'actualités figurent aussi dans cette sélection .)

- de source :
euro|topics
Linie

Revue de presse européenne du 22/06/2015

À LA UNE
Linie

L'UE salue les plans de réforme de Tsipras
Avant le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ce lundi, le gouvernement grec a soumis de nouvelles propositions à ses créanciers. De l'avis de la Commission, celles-ci formeraient une "bonne base" de négociations. Si certains commentateurs craignent qu'un Grexit n'ébranlerait la crédibilité de l'UE, d'autres y voient l'unique moyen de restaurer la confiance dans la démocratie.

Le Monde - France
Un Grexit serait une inconséquence politique
Un Grexit serait une faillite du projet européen sur toute la ligne, sur les plans tant économique que politique, écrit le quotidien de centre-gauche Le Monde : "Comment alors expliquer politiquement aux Européens qui en doutent – et ils sont nombreux – que l'euro est une monnaie qui vaut des sacrifices et qu'ils ont intérêt à continuer d'y adhérer ? Comment continuer à convaincre les investisseurs internationaux que l'euro est une devise d'avenir ? L'effet politique du 'Grexit' ne serait pas moins dommageable. Pour des dirigeants européens qui ont bataillé pendant des mois, en 2010 et 2012, pour sauver la Grèce au prix de centaines de milliards d'euros, et qui lâcheraient prise aujourd'hui pour des sommes nettement moins importantes, l'image qu'ils donneraient serait celle d'une inconséquence politique et, avec elle, la fin d'une certaine idée de la solidarité européenne. L'impact en Grèce serait plus important encore. ... La Grèce sombrerait dans l'inconnu alors qu'elle a tant besoin de réformes pour préserver son avenir." (21.06.2015)

Bild - Allemagne
Une faillite grecque pour préserver la démocratie
Un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce porterait préjudice à la démocratie en Allemagne, fait valoir le journal à sensation conservateur Bild, qui conclut à la pertinence d'un Grexit : "Si un nouveau programme d'aide devait être imposé coûte que côute, le dommage que subiraient notre démocratie et la confiance dans la politique allemande serait bien supérieur au dommage qui résulterait d'un éventuel Grexit. Un Parlement qui n'a de cesse d'argumenter contre l'octroi de nouveaux milliards d'aide mais qui finit par les octroyer perd la confiance des électeurs. Un parlement sans confiance est pour une démocratie le poison le plus virulent qui soit. … Sortir de la zone euro ne signifie pas sortir de l'Europe. Bien au contraire, le Grexit serait pour la Grèce l'occasion de retrouver le chemin de la communauté européenne en tant que pays sûr de lui et stable économiquement." (22.06.2015)

Aargauer Zeitung - Suisse
La Grèce est un Etat failli
Le véritable problème de la Grèce n'est pas le conflit qui l'oppose à ses créanciers mais l'absence de structures étatiques, assure l'économiste Thomas Straubhaar dans le quotidien libéral Aargauer Zeitung : "Ni un Grexit ni un nouveau compromis ne changeront quoi que ce soit au fait que la Grèce est un 'Etat failli', un Etat qui n'est plus viable. … Ce qui fait défaut à la Grèce, ce n'est ni une nouvelle tranche de crédit, ni un Grexit, mais la crédibilité, la confiance et l'efficacité des institutions étatiques. La corruption, l'évasion fiscale, le népotisme et le travail au noir sont non pas l'exception mais la règle. C'est pourquoi on ne peut exiger des Grecs pour la énième fois ce qu'ils ne sont pas en mesure de fournir. Il ne sert à rien d'insister pour qu'ils augmentent les entrées fiscales et qu'ils réduisent les dépenses publiques s'ils ne commencent pas par assainir l'Etat grec de fond en comble." (22.06.2015)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Euro, » Crise de l’euro, » Grèce
Tous les textes disponibles de » Thomas Straubhaar
Suivre les débats » Athènes et l’Europe à la recherche d’un compromis

Irish Independent - Irlande
Sous sa forme actuelle, la zone euro est vouée à l'échec
Avec ou sans la Grèce, la zone euro ne peut subsister sous sa forme actuelle, affirme le chroniqueur Brendan Keenan dans le quotidien conservateur Irish Independent : "La partie n'est pas encore terminée, mais beaucoup auront remarqué que ce n'est pas la première fois que l'Europe se trouve confrontée à un désastre auquel personne - hormis les extrémistes - n'aspirait. … Nous avons affaire à une Union monétaire dans laquelle les Etats sont sauvés à coups de crédits, mais où il n'y a pas de transferts financiers des riches vers les pauvres. Le cas de la Grèce montre par ailleurs qu'une adhésion n'est pas irrévocable. C'est un système qui ne peut fonctionner à long terme - que la Grèce continue à en faire partie ou non." (21.06.2015)

POLITIQUE
Linie

Dennik N - Slovaquie
Slovaquie : le Premier ministre fait le lit des néonazis
Plusieurs milliers de militants d'extrême droite ont manifesté samedi à Bratislava, dans un défilé émaillé d'actes de violence, pour protester contre l'accueil de réfugiés et la prétendue islamisation de la Slovaquie. Le Premier ministre Robert Fico a jugé cette mobilisation superflue, rappelant que le gouvernement s'était déjà opposé à l'accueil de réfugiés. Une position que critique vertement le quotidien libéral Dennik N : "Personne ne s'attend à ce que le Premier ministre soit aux avant-postes d'un rassemblement qui tenterait de bloquer ces néonazis, qui beuglent des slogans racistes en faisant le salut hitlérien. Ce que l'on peut en revanche attendre d'un Premier ministre - social-démocrate qui plus est - c'est une prise de position claire et une condamnation sans équivoque des discours et des violences racistes. Or que fait Fico ? Il se justifie, en indiquant que son gouvernement a adopté la bonne position vis-à-vis de la politique migratoire européenne. Honte à lui ! … Avec ses sorties répétées contre les 'migrants-terroristes', Fico est en partie responsable des violences de samedi." (22.06.2015)

El País - Espagne
Prendre au sérieux la montée des populistes danois
Le parti eurosceptique d'extrême droite Dansk Folkeparti (Parti populaire danois) est devenu la deuxième formation du pays après avoir recueilli 21,1 pour cent des suffrages aux législatives de jeudi. Il est impératif de s'interroger sur les raisons profondes de l'essor des populistes en Europe, met en garde le quotidien de centre-gauche El País : "Nous devons être vigilants à ce qui se passe au Danemark. La montée en puissance des populistes s'explique par un rejet croissant de l'immigration, de l'islamisme radical ou du fédéralisme européen. Mais on aurait tort de trop vouloir simplifier les choses. Dans une démocratie aussi solide que celle du Danemark, on ne saurait négliger les arguments qui mobilisent l'électorat. Il serait plus intelligent de s'interroger sur les raisons de cette dérive des électeurs et d'écouter ceux qui ne se sentent pas suffisamment représentés que de s'empresser de diaboliser les propositions des populistes de tous bords." (22.06.2015)
» article intégral (lien externe, espagnol)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Élections, » Danemark

Dienas Bizness - Lettonie
Lettonie : le maigre bilan de la présidence tournante de l'UE
A l'issue de la présidence lettone de l'UE, le journal économique Dienas Bizness exprime sa frustration quant au bilan de ces six mois : "Avant la présidence, on nous disait que la priorité de la Lettonie serait le sommet sur le Partenariat oriental. Ce sommet n'a eu aucun résultat, mais le secteur de la pêche lettone est frappé par de nouvelles sanctions de la Russie. Le plan d'investissement de Jean-Claude Juncker n'a pas non plus engendré la réussite escomptée pendant la présidence lettone. A ce jour, pas un seul des 315 milliards de Juncker n'a profité à la Lettonie. Notre pays a rendu service à tous les autres dans son rôle d'hôte, mais il a oublié ses propres intérêts. Ces six derniers mois, ce n'est pas la Lettonie mais Bruxelles qui a dicté l'ordre du jour. La règle du jeu reste inchangée : pour que la Lettonie renoue avec la réussite, il faut des gens dynamiques qui mettent quelque chose sur pied, et non des politiques qui dépensent l'argent pour le donner aux autres." (22.06.2015)

Radikal - Turquie
Le renforcement des Kurdes inquiète Ankara
La prise de contrôle de la ville frontalière syrienne de Tall Abyad par les forces kurdes du PYD, pendant syrien du PKK turc, préoccupe le gouvernement turc. Le journal libéral Radikal rappelle cependant que les évènements de Tall Abyad sont étroitement liés à la politique intérieure turque : "La situation kurde dans la région est indissociable des développements en Turquie. Alors que le HDP a remporté 80 sièges à l'Assemblée nationale de Turquie, le PYD est devenu un acteur influent en Syrie. Il faut revenir à un processus de paix qui privilégie un langage pacifique. Cette question est directement liée à la politique intérieure turque. S'il s'avère que l'AKP a effectivement entamé des négociations de coalition avec [le parti ultranationaliste et hostile aux Kurdes] MHP, le pays risque d'entrer dans une période difficile et chaotique." (22.06.2015)

RÉFLEXIONS
Linie

Blog Apostolis Fotiadis - Grèce
L'Europe à l'épreuve de la réalité, par Apostolis Fotiadis
L'Europe doit retrouver le sens des réalités et cesser de se laisser guider par des impératifs idéologiques et moraux, préconise le blogueur Apostolis Fotiadis : "Qu'il s'agisse d'une faillite de la Grèce et de la stabilité de la zone euro, de la stabilisation des Balkans occidentaux ou de la crise migratoire, les dirigeants européens ont choisi de satisfaire les publics nationaux et de minimiser les coûts politiques au lieu de s'efforcer de trouver de véritables solutions. … Or l'essence de l'Europe a toujours été la réalité. Lorsqu'en 1951, la France, la République fédérale d'Allemagne, l'Italie et les pays du Benelux signaient le traité de Paris et fondaient la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), ils partaient du principe que les impératifs idéologiques et moraux ne constitueraient pas l'élément déterminant dans le choix des objectifs politiques. Les dirigeants actuels de l'Europe ont depuis longtemps renoncé à cette forme de réalisme ; ils laissent désormais plus que de raison l'idéologie façonner leur politique. … L'Europe doit regarder la réalité en face et connaître un sursaut historique, un 'choc des réalités', avant qu'il ne soit trop tard. Reste maintenant à espérer que ce choc ne sera pas un Grexit." (19.06.2015)

Magyar Hírlap - Hongrie
Le drame des réfugiés sera le salut de l'Occident, par Zsolt Bayer
Le malheur des réfugiés pourrait déciller les yeux de l'Occident et lui faire enfin comprendre que son mode de vie décadent le mène à sa perte, écrit le chroniqueur conservateur Zsolt Bayer dans le quotidien de même obédience Magyar Hírlap : "C'est la démesure de l'homme occidental qui nous a menés dans cette situation. Sans Dieu ni avenir, son consumérisme excessif et son abrutissement subreptice mais inexorable l'ont mené là. Tels des pourceaux, nous mangeons sur l'île de Circé en attendant qu'Hermès, dieu messager, nous apporte les herbes magiques qui nous délivreront de ce sort. Peut-être nous les a-t-il déjà apportées. Peut-être le flot de réfugiés sera-t-il le remède. Peut-être nous feront-ils entendre raison, nous permettant, pourceaux que nous sommes, de nous re-métamorphoser en humains. Peut-être nous apprendront-ils à retrouver la juste mesure des choses ; à respecter à nouveau le monde ainsi que nos prochains, notre civilisation, notre Dieu, notre passé et notre avenir, le temps, la culture, la pénombre des bibliothèques empoussiérées, les après-midi qui s'écoulent dans l'oisiveté, les forêts épargnées par la destruction, l'eau, le silence, le pain, les traditions et les sagesses de nos grands-parents. Faute de quoi nous serons voués à disparaître." (21.06.2015)
» article intégral (lien externe, hongrois)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Immigration, » Vision du monde, » Société, » Europe, » Europe de l'Ouest
Tous les textes disponibles de » Zsolt Bayer

La Repubblica - Italie
La diabolisation absurde de la théorie du genre, par Michela Marzano
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Rome pour protester contre le projet du gouvernement de reconnaitre les unions homosexuelles. Les organisateurs de cette mobilisation, baptisée "Family Day", ont déclaré qu'ils entendaient protéger leurs enfants de la propagande de la 'théorie du genre'. Il s'agit d'une forme de diabolisation tout à fait déplacée, déplore la philosophe Michela Marzano dans le quotidien de centre-gauche La Repubblica : "Il faut rappeler à ceux qui l'auraient oublié que dans 'Le Deuxième Sexe' (1949), Simone de Beauvoir écrivait : 'On ne naît pas femme, on le devient'. Une citation célèbre que certains ne comprennent peut-être pas aujourd'hui. L'objectif de la grande intellectuelle française était seulement d'expliquer aux femmes qu'elles avaient le droit de repenser leur propre rôle au sein de la société. … Contrairement à ce que prétendent les ennemis de la théorie du genre, celle-ci n'a pas pour but d'inciter les hommes à devenir femmes ou inversement. De la même façon que l'on n'apprend pas à un hétérosexuel à devenir homosexuel ou à un homosexuel à devenir hétérosexuel. L'unique objectif est de favoriser le respect mutuel, quelle que soit l'identité ou l'orientation sexuelle de chacun." (22.06.2015)
» page d'accueil (La Repubblica)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Égalité sociale, » Société, » Italie
Tous les textes disponibles de » Michela Marzano

ÉCONOMIE
Linie

Kauppalehti - Finlande
Une centrale nucléaire en Finlande, une aubaine pour la Russie
Le consortium énergétique russo-finlandais Fennovoima doit soumettre d'ici fin juin sa demande de construction d'un projet de centrale nucléaire à Pyhäjoki. La Finlande veut que 60 pour cent des actionnaires proviennent de l'UE, condition qui n'est pas encore remplie. Le principal actionnaire est le russe Rosatom, le fournisseur du réacteur ; le groupe finlandais Fortum veut participer au projet s'il obtient en contrepartie une centrale hydraulique en Russie. En dépit des difficultés rencontrées, le journal économique Kauppalehti ne voit le projet défitinivement condamné : "Si Fortum n'obtient pas la centrale hydraulique qu'il convoite, le projet Fennovoima serait gravement compromis. La Russie gagnerait pourtant à ne pas tenir sa promesse. En effet, la Finlande a toujours été la vitrine de la Russie en Occident. De plus, la construction d'une centrale nucléaire par Fennovoima serait une référence importante pour l'entreprise publique Rosatom. L'autorité finlandaise de sûreté nucléaire et de radioprotection (STUK) est connue pour sa rigueur. Si l'installation était conforme aux exigences de STUK, cela signifierait que ce type d'installation peut être construit partout dans le monde." (22.06.2015)
» page d'accueil (Kauppalehti)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Énergie, » Finlande, » Russie

Gazeta Wyborcza - Pologne
Banques : des coupes qui compromettent les données des clients
La semaine passée, des pirates ont publié sur Internet les données sensibles de 500 clients de l'établissement polonais Plusbank. Le quotidien libéral Gazeta Wyborcza déplore que les banques polonaises fassent des économies dans des domaines cruciaux : "Les banques polonaises ont malheureusement réduit leurs budgets informatiques après la crise financière de 2008. Les systèmes centralisés indispensables au bon fonctionnement d'une banque sont nombreux à être déjà vieux de 10 à 15 ans. … L'achat de solutions 'clés en main' qui contrôlent toutes les fonctions importantes des banques s'élèverait au moins à dix millions de złoty et jusqu'à 100 millions de złoty [soit entre 2 et 25 millions d'euro], en fonction de la taille de la banque. Même les grandes banques ont repoussé le rachat pendant des années, redoutant que ces coûts élevés n'aient un impact négatif sur leur bilan." (22.06.2015)
» article intégral (lien externe, polonais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Entreprises, » Banques, » Pologne, » Europe, » Europe orientale
Tous les textes disponibles de » Maciej Samcik

SOCIÉTÉ
Linie

Tages-Anzeiger - Suisse
Ne pas fermer la frontière helvétique
Depuis que la France a fermé sa frontière aux réfugiés transitant par l'Italie, ceux-ci tentent de plus en plus de rallier le Nord en passant par la Suisse. Le président du Conseil du canton du Tessin appelle maintenant lui aussi à fermer les frontières. Une perspective que réprouve le quotidien de centre-gauche Tages-Anzeiger : "La Suisse n'a aucun intérêt à contourner les règles de Dublin. Elle profite considérablement de ce système, qui lui permet chaque année d'expulser des milliers de demandeurs d'asile. Par ailleurs, on ne peut accepter comme une solution le fait que les Etats agissent dans leur unique intérêt, que l'on ferme les frontières et que les réfugiés soient contraints de vivre dans les rues d'Italie ou de Grèce - ces pays ayant atteint le point de rupture. Il faut trouver une solution européenne au problème ; l'Europe en a pris conscience et y travaille. … La Suisse a déjà été confrontée à des situations plus difficiles : pendant la guerre de Yougoslavie, elle avait accepté jusqu'à 47.000 réfugiés par an. Il n'y a pas de raison qu'elle soit incapable d'en faire de même dans la crise actuelle." (22.06.2015)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Traités européens, » Immigration, » Suisse
Tous les textes disponibles de » Simone Schmid
Suivre les débats » Désaccord européen sur les réfugiés

SPORT
Linie

The Guardian - Royaume-Uni
Football féminin : des clichés d'un autre temps
Contrairement à la Coupe du monde masculine, le Mondial de football féminin bénéficie d'une couverture médiatique mineure. Les clichés sur le "sexe faible" subsistent, déplore le quotidien de centre-gauche The Guardian : "Le sport féminin est habituellement considéré en Grande-Bretagne comme un hobby destiné à un public marginal. Près de 90 pour cent des retransmissions télévisées et 98 pour cent des articles de presse consacrés au sport se limitent au domaine masculin, d'après une étude du groupe d'intérêts britannique Women in Sport. … Ce déséquilibre génère une multitude de justifications hypocrites à ce statu quo. Le sport masculin serait plus technique et plus passionnant ; il constituerait une forme d'apogée de la performance physique que les femmes ne pourront jamais atteindre, ainsi que d'autres clichés du même ordre sur le 'sexe faible'. Des clichés dignes d'un autre temps." (21.06.2015)

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...