06 juin 2014

L'avenir mondial de la raison et la spiritualité laïque, - par Manuel de Diéguez

Éditorial de lucienne magalie pons



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L'avenir mondial de la raison et la spiritualité laïque
" On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu'apprendre à philosopher."
E Kant



1 - Un animal suspendu entre ses songes et ses arpents
 
Une laïcité privée d'assise philosophique est un carré rond, mais une philosophie sans spiritualité est un rond carré. Mais comment demander à des Etats de plus en plus rationnels de faire usage de leur seule raison politique et, dans le même temps, leur conseiller de s'accorder des pouvoirs censés validés de se fonder sur des dogmes hérités des premiers âges? Le fossé ne saurait se creuser indéfiniment entre des connaissances dûment vérifiées par l'expérience et l'ignorance des gouvernements réputés recevoir leurs directives du ciel de l'endroit. Les Etats schizoïdes se déliteront-ils et courront-ils au naufrage sur le même modèle qu'à la fin du Moyen-Age, à l'heure où l'abîme entre l'encéphale des rois théologiens et celui, encore timide, des premiers humanistes sapait les fondements divins des dynasties?
Or, si tous les Etats auto-proclamés laïcs, donc censés être devenus de grands raisonneurs depuis Voltaire, substituent leur autorité aux volontés encore qualifiées de révélées, donc recueillies de la bouche d'une divinité, aucun n'a raisonné le moins du monde sur ce point précis. Peut-on légitimer les verdicts de la pensée laïque sans les avoir démontrés? Ou bien l'Etat laïc n'aura pas prouvé les droits attachés à la raison raisonneuse, ou bien il craindra de découvrir les ultimes secrets religieux du singe locuteur et il redoutera de descendre dans les arcanes de sa propre cervelle. Mais, dans ce cas, le naufrage de l'humanisme superficiel des modernes dans un culte aveugle du vote populaire se révèlera parallèle à la débâcle cérébrale de la théologie du Moyen-Age. Car une civilisation qui renonce au "connais-toi" est déjà couchée sur son lit de mort.
La preuve: près de quatre-vingts ans après la mort de Freud et cent cinquante cinq ans après la parution de l'Evolution des espèces de Darwin, non seulement la réflexion scientifique et philosophique sur les mythes religieux est suspendue sine die dans le monde entier, mais la notion même de progrès intellectuel agonise au sein de nos sciences humaines privées de profondeur, donc de génie du tragique et les Etats républicains défendent une laïcité tellement décérébrée que ses fondements anthropologues remontent à 1905.C'est pourquoi, en l'an de grâce 2014, nous commémorons tranquillement et dans une acéphalie satisfaite le deux cent vingt-cinquième anniversaire de la Révolution ambiguë des droits d'une raison humaine trépassée d'un côté et d'une Révélation reléguée au musée des mythologies sacrées de l'autre.
Et pourtant, depuis vingt-cinq siècles, jamais les progrès de la pensée véritable n'ont passé par une politique des cervelles fondée sur le culte des droits de l'ignorance et de l'irréflexion - et si l'on ne reproche au Front National que de faire rétrograder la France des petits synchrétistes triomphants, c'est dans l'oubli que ce parti passe outre, comme tous ses confrères, à toute spéléologie du crâne humain, donc à toute résurrection de la raison mondiale. On ne fait pas revenir une nation sur son décervellement à prétendre réhabiliter le vieux principe de la séparation entre une Eglise stagnante et un Etat creux.
Mais pourquoi ce parti du "renouveau" fait-il aussi peu progresser la connaissance anthropologique des ressorts et des rouages des croyances sacrées que les défenseurs de toutes les superstitions du monde? C'est cela, la mort d'une civilisation: on brandit le drapeau d'un humanisme vide de sens et fondé en catimini sur le refus pur et simple d'approfondir la connaissance critique des évadés partiels de la zoologie, on exalte subrepticement une " tolérance " religieuse glorificatrice d'une culture épidermique. Circulez, il n'y a rien à voir.

2 - L'animalité cérébralisée 

Comment se fait-il que la question centrale des apanages que revendiquent respectivement le temporel et le mythe n'ait jamais été abordée ni de front, ni de biais dans la République et que le débat soit tombé dans l'insignifiance aux yeux des plus hautes instances de l'Etat laïc? Une démocratie n'aurait-elle pas le plus grand intérêt - et précisément un intérêt proprement politique - à préciser les prérogatives que s'arrogent des croyances réputées de provenance surnaturelle d'un côté et, de l'autre, les apanages majeurs que revendique la pensée logique - celle dont le sens rassis du genre humain voudrait se réclamer à bon escient - alors que cette aporie s'est rallumée sur les cinq continents depuis un demi-siècle et n'est pas près de quitter l'estrade de la géopolitique du XXIe siècle?
L'Amérique du Sud veut rendre le christianisme allègre et libérateur, mais ne sait que faire de la théologie des empires infernaux en fusion dont les trois monothéismes se partagent l'incendie éternel, que l'islam se déchire sur toute la terre entre les fanatiques et les médiateurs avisés d'Allah et que l'Europe des Etats issus du siècle des Lumières sombre dans la crainte de peser les encéphales métazoologiques, ce qui lui interdit de rédiger un nouveau Discours de la méthode sur notre astéroïde.
Tristan Bernard disait: "Shakespeare est mort, Dante et mort, Goethe est mort et moi-même je ne me sens pas très bien". L'heure aurait-elle sonné de dire: "Jonathan Swift est mort, Darwin est mort, Kafka est mort. Ces trois méta-zoologues de génie ont tenté de cerner l'animalité spécifique du singe locuteur et de préciser les contours d'une bestialité cérébralisée." La postérité de ces trois précurseurs sera celle d'une science du regard que les évadés de la zoologie porteront demain sur le crâne que leur évolution a fait débarquer dans leurs univers de la parole.

3 - Que signifie le verbe penser? 

Jusqu'où un régime politique officiellement fondé sur l'éducation patiente des nations demeurées en retard dans l'ordre de la pensée logique et des cervelles encore en gésine de l'espèce de raison que le XVIIIe siècle avait lancée sur le marché de la connaissance scientifique, jusqu'où ce régime, dis-je, pouvait-il solennellement réaffirmer l'existence de Dieu jusque dans l'enceinte de ses écoles publiques, mais sans jamais peser le sens du verbe exister? Jusqu'où l'éducation pseudo rationaliste moderne a-t-elle tenté de valider le coup de force, astucieusement imaginé par Napoléon, de faire promulguer l'existence de Zeus par la volonté expresse des Athéniens rassemblés sur l'Agora et de légitimer, par conséquent, le christianisme et tous ses dogmes en état de marche par la volonté expresse d'un suffrage universel miraculeusement informé des ultimes secrets de la matière cosmique?
"Le peuple français proclame l'existence de Dieu" avait fait dire l'empereur aux citoyens campés en souverains aussi bien du cosmos que d'eux-mêmes sur leurs lopins. Il faut s'y résigner: le Dieu privé de grammaire actuellement en fonction n'a pas jailli des fonts baptismaux d'une théologie révélée, mais d'une souveraineté démocratique salutatrice des exploits religieux de la culture mondiale. Le trône de ce législateur est donc subjectif par nature ce qui le rend renversable au gré des majorités culturelles du moment. Du coup, le ciel peut également retrouver subitement, toutes ses prérogatives provisoirement abolies par le verdict passager des urnes. Mais alors, sur quelle civilisation de la raison un dieu Démocratie issu de la seule volonté du peuple souverain fonde-t-il la transcendance de la bête métazoologique?

4 - Les embarras de la science 

Si la laïcité a bâti la validité des croyances dites "révélées" sur la liberté d'opinion pleine, entière et mise hors de contrôle de toutes les nations et de tous les peuples semi-rationnels de la terre et si la croyance en l'existence de ce Dieu-là loge qui bon lui semble dans les nues, il faut reconnaître que la syntaxe et le vocabulaire de la laïcité moderne se dont rendues plus décérébrées que la théologie des juifs, des chrétiens ou des musulmans réunis, puisqu'elle ne précise ni le statut politique de la raison seulement humaine, ni celui d'une foi scindée entre plusieurs théologies du monothéisme; car elle se contente de gérer dans son coin et platement la confusion mentale qu'elle a universalisée au nom d'un Dieu boitillant entre ses majorités passagères. Mais pourquoi l'ignorance des ignorants blasonnés du titre de docteurs par la foule massée sur les places publiques serait-elle moins observable sous le baudrier de l'éducation nationale que celle des prêtres de l'Apollon de Delphes ou de l'Aphrodite d'Ephèse?
Et pourtant, une histoire asservie aux sortilèges d'un temporel assermenté par les feux-follets d'une démocratie claudicante se hâte davantage que la foi des ancêtres de réfuter l'interdiction laïque de penser sérieusement. Car les civilisations tombées dans les mythologies sacrées se réjouissent bruyamment de penser tout de travers; mais de son côté et deux siècles seulement après la prise de la Bastille, une République délibérément privée de cerveau cogitant se châtie durement elle-même; car du moins s'en veut-elle d'échouer dans son combat décérébré contre la décérébration d'une démocratie mondiale qui se garde bien de penser l'humanité à l'échelle de la planète. Pourquoi cela, sinon parce que la séparation orageuse entre la souveraineté de l'Eglise et celle de l'Etat, donc entre la vérité réputée venir d'ailleurs et l'erreur rusée des hommes, cette séparation, dis-je, s'est couverte de la poussière d'un siècle entier, comme il est dit plus haut, pour n'avoir osé aborder aucune des difficultés psychologiques, anthropologiques, historiques ou politiques que soulève la survivance entêtée des cosmologies oniriques des premiers âges au sein de la civilisation mondiale tout entière.
Comment la pensée logique refuserait-elle de se demander pour quelles raisons les évadés actuels, donc partiels de la zoologie se dotent obstinément d'un chef et d'un maître inégalement vaporeux et qu'ils installent plus ou moins commodément ou au prix des plus grandes difficultés dans la solitude du cosmos? Pourquoi défrichent-ils le désert de l'immensité, pourquoi labourent-ils un vide avec lequel seul celui de l'infini se met en mesure de rivaliser? 

Une chanson de Charles Trenet dit:
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend

L'origine de l'alliance du pouvoir politique avec le pouvoir religieux résulte de l'impossibilité, pour les classes dirigeantes des sociétés primitives, d'avouer à leurs congénères qu'elles ignorent l'origine du soleil et de la lune. Avant l'invention des cosmologies mythiques, seul le culte des morts et des dieux lares rattachait la conduite des Etats à la connaissance des ultimes secrets de l'univers. Puis, peu à peu, une astronomie demeurée mi-descriptive, mi-explicative a passé pour coiffer les pénates. Et maintenant, on ne sait plus quelle est l'origine de notre système d'éclairage du cosmos, mais on calcule la masse de lumière et de chaleur que dégagent nos lampions. Et pourtant le poète chantant, avec son vers de douze pieds, vaillamment suivi d'un autre de treize, échoue à redonner aux astres le rang de personnages en activité dans une immensité mystérieuse - et nous ne savons toujours pas ce que sont nos deux geôliers principaux, l'espace et le temps.
Toute la physique contemporaine a oublié que le temps n'est pas seulement un coadjuteur chargé d'épauler la matière en mouvement et de régler le débit des heures sur la vitesse de son compagnon de route, mais la condition de l'existence même du cosmos. Le temps échappe à l'expérimentation de l'accélération des particules: impossible de jamais connaître ce cocher dans son existence spécifique. Sitôt que je veux rendre compte de cet acteur de l'univers, je suis déjà pris dans son enceinte, donc incapable de jamais me situer hors de son étau; et si j'entends penser le temps qui me capture, donc le monde dont il tient les rênes, c'est l'univers tout entier que je dois renoncer à placer sous le joug du verbe être.
Impossible de s'attacher à préciser la nature d'une durée qui échappe à nos cyclotrons et qui ne saurait se présenter à l'observation, puisque le temps trépassé ne saurait se placer sur la balance à peser l'existence d'un monde encapsulé dans le temps. Mais s'il faut peser la lumière du non-être à la lumière du non-être, seuls les mystiques ont rencontré l'aporie à laquelle se heurtera toute la science physique de demain - à entendre les expérimentateurs du néant, l'univers serait "tombé dans le temps".
La physique mondiale a rendez-vous avec l'ultime finitude de la science de la matière et du temps; et cette finitude-là ne se laissera pas "observer" dans les laboratoires. On attend les expérimentateurs de la mort de Chronos.

5 - Notre double cécité 

La loi de 1905 sur le divorce de l'Eglise d'avec l'Etat coïncide avec la découverte de la relativité générale d'Einstein. Cent dix ans plus tard, l'enseignement laïc n'a pas davantage adapté l'éducation nationale à l'univers de la quatrième dimension dans les écoles de la République que l'Eglise du XVIIe siècle n'avait quitté l'astronomie de Ptolémée.
En ce temps-là, l'espace et le temps étaient encore candidement séparés, et nos ancêtres les croyaient unifiables chacun de son côté. Aristote avait expédié la question en arpenteur: "Le temps est la mesure du mouvement", disait-il, ce qui supposait que la clepsydre ou le sablier cachaient deux acteurs dans leur coulée, la durée ou l'étendue.
Mais, en 1904, Copernic enregistrait naïvement une métamorphose du cosmos qu'il aurait dû prévoir. Pourquoi ne tirait-il pas les conséquences logiques de l'expérience suivante: si vous échangez des balles sur un navire en marche, leur va-et-vient ne tient aucun compte de la course de leur support sur les eaux; et si tout objet en mouvement charrie son espace et sa durée confondus avec ses atomes, on comprend que la lune tourne autour de la terre comme si celle-ci ne courait pas autour du soleil à la vitesse de trente kilomètres à la seconde. De même les planètes tournent autour d'un astres censé immobile dans l'espace de Copernic, alors que cette étoile se rue en direction de la constellation de Bételgeuse. Pis encore, si je chevauchais un rayon de lumière, je périrais aussitôt, parce que mon cœur battrait cent fois moins rapidement, mais si je survivais un an à ce ralentissement, je retrouverais la terre vieillie d'un siècle.
Le temps n'est donc pas plus unifiable que l'étendue - je suis lové dans une durée dont la coulée obéit à des rythmes variables, je suis livré à un vide coupé en tranches mystérieusement séparées. Tout cela n'a rien de commun, existentiellement parlant, avec le système métrique sûr de lui et les horloges peu étonnées de Copernic et de Newton. La laïcité peut-elle se tromper d'astronomie comme elle se trompe d'anthropologie?

6 - Retour au temple d'Aphrodite 

La difficulté de penser le sacré démocratique et le sacré religieux commence avec l'impossibilité de préciser le contenu scientifique et psychologique d'une foi stabilisée par une théologie rigoureuse. Quel était le contenu doctrinal bien arpenté de la foi des Grands à la cour de Louis XIV? D'un côté, ils écoutaient les logiciens d'un ciel bien structuré par les Bossuet, les Bourdaloue ou les Massillon avec une ferveur conciliatrice de la dialectique avec la politique, mais, de l'autre, ils réconciliaient autant que faire se pouvait, les maîtresses du roi avec la monarchie de droit divin, donc un Evangile irénique avec les conquêtes guerrières dont se nourrit la gloire de tous les rois du monde.
Un siècle plus tard, quel était le contenu syllogistique de la foi d'une haute et d'une moyenne bourgeoisie plongée dans la lecture de Madame Bovary ou de La Vie de Jésus de Renan? Quelle est la dévotion argumentée des Napolitains d'aujourd'hui? Chaque année, le 19 janvier, une foule de fidèles convaincus de la sincérité de leurs dévotions se presse dans l'enceinte de la cathédrale où un notaire apostolique est censé constater de ses yeux le prodige rituel de la liquéfaction, tantôt retardée de quelques instants, tantôt ponctuelle à souhait du sang d'un saint Janvier appelé à se retrouver durci dans sa fiole pour le reste de l'année. Sur quelle assise catéchétique la foi de cet officier ministériel repose-t-elle? Visiblement, il est de mèche avec un Vatican dont la pastorale juge sage de cautionner le subterfuge par l'autorité d'un tabellion assermenté. Mais ni la piété notariale, ni l'ecclésiale n'en sont ébranlées pour un sou. Dans ce cas, quelle est le pilier cérébral de la dévotion censée argumentée du Saint Siège lui-même?
Et maintenant, quittez les parvis de la superstition napolitaine et courez dans les rues et les ruelles de la ville, et maintenant demandez aux passants leur sentiment sur le miracle traditionnel du 19 janvier. Je vous le dis, vous ne croiserez pas un seul mécréant, parce que le prodige figure dans la liste des trésors religieux de la ville. Si vous vous rendez à Milan ou à Venise, trouverez-vous des jaloux du riche magasin des accessoires religieux des Napolitains? Nenni: le même patriotisme confessionnel vous dira que l'Italie est la capitale d'une religion universelle, donc respectable et qu'il ne serait pas civique de porter atteinte à la gloire d'un saint célèbre dans le monde entier. Les visiteurs des temples prestigieux d'Aphrodite, d'Apollon ou de Junon ne disaient pas autre chose.
Puis, partez pour l'Allemagne protestante où Luther vous fera prudemment escamoter, mais nullement réfuter vigoureusement le dogme de l'immaculée conception ou de la naissance virginale, tandis que la Prusse calviniste vous livrera à un Dieu privé des colifichets d'une prêtrise substantifiable, donc de lien social pétrifié, mais dont le sceptre sera d'autant plus redoutable que ses foudres se seront privées des renforts du bois, du fer ou de la pierre et n'auront ni anse, ni manche à tenir dans vos mains. Le fondement de la foi réformée serait-il seulement la croyance ferme et inébranlable en l'existence du Dieu solidifié que les Français ont couronné de la tiare de Napoléon?

7 - Qui suis-je ? 

Mais, du coup, votre embarras ne fera que grandir. Car s'il est possible de préciser ce que signifie concrètement le verbe exister appliqué à un arbre ou à une charrue, que faut-il entendre par la notion abstraite d'existence attribuée à un Dieu insaisissable par nature et par définition? Bien plus, qu'en est-il de l'existence vaporeuse, mais établie, de la géométrie si seule la logique d'Euclide s'en porte garante et si elle a fait naufrage dans le cosmos en 1905? Que penser des démonstrations attestées des mathématiques tridimensionnelles, que dire d'une philosophie ritualisée par sa scolarisation intensive, comment peser une République enchainée à ses démagogues institutionnels, comment libérer une Démocratie ficelée à un corps électoral d'ignorants? Ou bien vous observez la nation telle qu'elle se présente ligotée dans l'enceinte d'une Assemblée Nationale de la sottise publique ou d'un Sénat des Sancho Pança de la démocratie et, dans ce cas, ce n'est pas elle que vous voyez si mal fagotée par ses écuyers, mais seulement son ombre ou sa caricature. Mais si vous la définissez dans son idéalité cérébrale, donc dans sa perfection gargarisée, jamais vous ne saisirez ce don Quichotte à bras le corps - le canasson Rossinante veille au grain.
Il en est ainsi de "Dieu": cette Dulcinée échappe à ses liturgies, à ses encensoirs ou à ses prêtrises sur le même modèle que la République tourne le dos à ses magistrats, à son clergé d'Etat et à tout son cérémonial. Mais si vous évoquez le souffle du mythe caricaturé par sa pastorale, sa toison vous glissera sans cesse des mains. Et vous vous direz: "Qu'en est-il de ce personnage d'apparat dont le monde entier se dit habité"?
Serions-nous sur la piste de cet acteur obsédant? Car enfin, nous sommes tous dichotomisés sur le modèle de cette effigie: notre corps, ce n'est pas nous, mais notre âme est un vivant incapturable: "Je pense, donc je suis", disait fièrement Renatus Cartesius. Mais qui es-tu, toi qui voudrais te connaître pour un animal pensant, alors que ta pensée n'est jamais que ton spectre et qu'à peine cernée un instant, cette ombre a bondi plus loin et te précède de nouveau? Décidément, le sang tour à tour coagulé et liquéfié de saint Janvier, c'est toi ! Quel alchimiste que le mythe!
En vérité, nous ne savons ni qui nous sommes entre nos Béatrice et nos Maritorne, ni de qui nous parlons quand nous évoquons la France, la République ou la divinité. Nos mathématiques demeurent en cours de définition, mais elles sont inachevables, notre philosophie est en cours d'accouchement, mais elle a ouvert l'infini devant elle. Qu'en est-il de l'ambition de connaître l'animal en fuite devant la bête qu'il pourchasse et qui n'est autre que lui-même ? 

8 - Le grand absent 

Si l'éducation nationale initiait les nations à la spiritualité qui inspirerait une laïcité pensante, peut-être la raison du monde trouverait-elle un pilote capable de conjuguer le verbe exister. Car, selon les Grecs, symboliser (sum-ballein) c'est "jeter ensemble" le signe et la chose signifiée. Si la France des signaux trouvait un gouvernail, si la lucidité et le courage trouvaient leur signalétique, si la pensée trouvait sa solitude, si la politique se signalait comme une bouée de sauvetage sur une mer démontée, la laïcité dirait à ses prêtres: "Vous êtes les hommes-signes de ce temps. Qui serez-vous quand vous conjuguerez le verbe le plus porte-lanternes dans toutes les langues de la terre, le verbe exister?"
Décidément, une laïcité respirante dans le symbolique se réserverait bien des surprises. Qu'en serait-il de son identité intellectuelle et spirituelle? Longtemps, cette actrice s'est montrée trop sûre de sa démarche. Elle s'est voulue le guide de l'esprit de raison de la France, celle du "Que sais-je?" de Montaigne, puis elle s'est rêvée le souffle ascensionnel de notre nation et son éducatrice sur le long chemin des élévations du genre humain. Mais pourquoi ne se demanderait-elle pas également ce qu'il en est de l'identité titubante des grands vivants en devenir de leur absence qu'elle a largués dans le cosmos?
Chez les Grecs déjà, les dieux dissimulaient leur absence sous les masques de leurs géniteurs apeurés. Qu'ont-ils à se cacher à eux-mêmes, les fabricants des masques titanesques qui leur accordent une prestigieuse effigie en retour? Serait-ce la peur qui leur interdit de se glisser dans le dos de leurs portraits gigantifiés dans le sacré? Mais si Jupiter était seulement l'exorciste de la solitude de ses créatures et le pédagogue de leur érémitisme originel, quelle ascension que d'enseigner aux idoles qu'elles n'ont pas de vis-à-vis sur lesquels se retourner et qu'elles servent seulement de béquilles du vide aux infirmes épouvantés par l'infini d'une éternité privée d'interlocuteur?
Qu'ont fait d'autre tous les mystiques du monde, sinon de chercher l'Absent dont ils se trouvaient habités? Qu'est-ce donc que l'élévation intérieure, sinon cette ascension-là? Mais alors, qu'en serait-il de la laïcité française si elle initiait la nation de la pensée aux secrets de vie ascensionnelle de la raison elle-même, celle qui réconcilierait vingt-cinq siècles de la philosophie d'un "connais-toi" insaisissable avec les profanateurs des idoles qui disaient à Zeus: "Ote-toi de là, Grand Fuyard, je n'ai pas besoin du soutien du soutien de ton effigie. Je sais que je brûle du feu de ton absence." L'absence de "Dieu" est le pain spirituel de tous les saints.
Et si les solitaires du cosmos, c'était chacun de nous?
7 juin 2014

 

Autour du G7 et de la Commémoration du débarquement du 6 juin 1944, la question Ukrainienne mine le terrin politique

Éditorial de lucienne magalie pons



Panoraïa collective  contre la Russie  au  G7, depuis Mercredi et jusqu'à Jeudi , les dirigeants du G7, réunis à Bruxelles,  même si au deuxième jour  de leur "sommet" les dirigeants du G7   ont évoqué les questions économiques mondiales d'actualités,  le Président Russe Vladimir Poutine et  la crise ukrainienne, a été le refrain central de leur discussion , d'abord Mercredi soir après s'être concertés  dans  leur diner  "de travail",  ils  ont publié un communiqué commun portant  des résolutions de menaces contre Moscou, ensuite hier Jeudi dans une nouvelle déclaration commune les dirigeants du G7  ont encore remis la question ukrainienne sur le tapis en affirmant soutenir le gouvernement ukrainien dans son droit de restaurer l'ordre sur son territoire.

Rappelons que la Russie a dénoncé ces opérations  armées de force contre l'insurrection pro-russe   et a toujours  plaidé pour engager un dialogue avec les autorités ukrainiennes, et  le premier ministre russe  Dmitri Medvedev a  vivement réagi en qualifiant de  de “cynisme sans limites” le soutien exprimé  par le G7 à l’opération armée des forces ukrainiennes contre l’insurrection pro-russe dans l’est du pays.

 Mais la  paranoïa commune  des dirigeants réunis mercredi et Jeudi en G7,  notamment les  dirigeants européen,   les conduit encore à instrumentaliser  les cérémonies  du 70éme anniversaire du débarquement du 6 Juin 1944 en Normandie, puisqu'ils  souhaitent qu'à cette occasion  la Russie engage un dialogue avec leur ami le nouveau président Ukrainien Porochenko,  qui sera présent  à cet évènement à l'invitation personnelle  du Président Français François Hollande.

Le Président Russe Vladimir Poutine a aussi  été invité et a accepté l'invitation,  ce que nous pouvons comprendre du point de vue historique, en effet c'eut été un affront et un faute politique  et une injustice qu'aucun chef d'état,  et encore moins François Hollande n'aurait pu se permettre de commettre.,  que de ne pas inviter le Président Russe, en effet  la Russie  au cours de la 2me guerre mondiale  a mobilisé vingt fois plus d'hommes que les alliés  pour la défaite du nazisme, et  l'Armée rouge soviétique a perdu à elle seule au cours de cette guerre 53 % du totale des pertes militaires connues en Europe.


 Hier soir François Hollande et le Président américain Obama dinaient en tête à tête dans un restaurant étoilé, proche de l’Arc de Triomphe., les médias rapportent que ces deux dirigeants ont évoqués la vente de navires militaires français à la Russie,  désapprouvée  publiquement à plusieurs reprises par le Président américain, mais aussi   le dossier de la banque BNP-Paribas, menacée de très lourdes sanctions financières par la justice américaine,  ironie du sort, il parait que Barack Obama, qui se mêle de tout ce  de tout ce qui se passe en France et  s'autorise à vouloir régenter la conduite de la France envers la Russie,  s'interdit  quant à d'intervenir dans son pays dans les affaires de justice !

Entre parenthèse le patron du restaurant, le grand Chef Guy Savoy leur avait préparé un menu digne de son talent, à savoir notamment "un bar de ligne de Normandie",  le tout arrosé de prestigieux vin français,  et en dessert "une terrine d'orange et de pamplemousse au thé ".

Ce matin, le Préssident Français reçoit le Président Russe à l'Elysée, et  en marge  des cérémonies de commémoration du débarquement du 6 juin 1944 , Angela Merkel et David Cameron doivent chacun rencontrer le Président Russe entre jeudi soir et ce vendredi, rappelons qu'à l'occasion du G7 ces dirigeants  pronaient par  leurs déclarations et attitudes communes , en vue des ces entretiens,  un "ton ferme"  envers la Russie .. 

A la limite on peut se demander si l'invitation du Président Russe Vladimir Poutine en France à l'occasion des cérémonies de Commémoration du débarquement allié  du 6 juin 1944 était vraiment pour  honorer  aussi  le  grand rôle de la Russie  dans la défaite du nazisme, ou pour tenter de l'accabler sur la question Ukrainienne, mais à ce jeu là, tel que nous connaissons Vladimir Poutine , notamment  son habilité et sa prudence diplomatique, gageons que la fermeté des faces à faces, sera de son côté.










05 juin 2014

Sommet du G7 ( G8 - 1) à Bruxelles - Mercredi 4 juin 2014 - note et revue de presse -

Éditorial de lucienne magalie pons



Le G7 - 1 + 2,  soit  7 dirigeants des  puissances économiques du Monde,   l'Allemagne, , les Etats-Unis,  le Royaume Uni, le Canada, la France, l'Italie, le Japon,    plus  2  invités réguliers José Manuel Barroso Président de la Comission Européenne, et  Herman Van Rompuy Président du conseil Européen,  en dîner hier soir à Bruxelles, à ce niveau là on ne se refuse rien.



Depuis l’annexion de la Crimée à la Fédération de Russie en mars 2014,  sept pays membres du G8 -,  ( G8 :  groupe des  8  plus grandes puissances économiques du monde), - l’Allemagne         , le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie et le Royaume Uni ont exclu la Russie du G8, le groupe est donc devenu le « G7 »

Hier Mercredi 4 Juin  les    dirigeants des pays du  « G7  moins 1 » et les  présidents de la Commission et du Conseil européens, se sont réunis  à Bruxelles, sans Vladimir Poutine, toutefois il était dans tous les esprits !


Rappelons  que le G7  - tout comme  l’était  le G8, - est une conférence diplomatique  de discussion et de partenariat économique  des    plus grandes puissances économiques qui se réunissent chaque année  en sommet annuel, pour mettre en œuvres différentes initiatives  préparées en cours d’année par des ministres et chargés de missions  dans différents domaine tels que l’économie et les finance, la défense et la sécurité internationale, l’éducation, le développement etc..

Hier à Bruxelles ce sommet annuel a été instrumentalisé en partie , pour ainsi dire détourné  de son objectif classique,  pour  diaboliser Moscou,   en effet dans la soirée du Mercredi 4 juin les membres du G7 ont adopté une résolution dans laquelle ils menacent la Russie de nouvelles sanctions si elle ne s’engage pas « dans la voie de la désescalade en Ukraine »

Ceci est tout à fait consensuel, le G7 n’a aucun pouvoir décisionnel, et par ailleurs nous pouvons souligner que les Etats-Unis et les pays membres de l’UE ne cessent d’alimenter un climat de « guerre froide » contre la Russie , alors que ces mêmes Etats-Unis et pays de l’UE ne cessent de soutenir l’Ukraine en vue de la rapprocher de l’Europe, dans une course à l’échalotte qui dure déjà depuis plusieurs mois, et qui s’est accentué depuis le coup d’état inconstitutionnel de Kiev de Février 2014.

Quoiqu’il en soit le G7 a transmis à la fin du dîner organisé au siège du Conseil Européen de l’UE à Bruxelles  un communiqué d’après lequel les pays du G7 se disent prêts à intensifier les sanctions ciblées contre la Russie :
Extrait :
…..
    « Nous sommes prêts à intensifier les sanctions ciblées et à mettre en œuvre d'importantes nouvelles mesures restrictives pour faire payer un coût supplémentaire à la Russie si les événements le requéraient. »

Les Etats-Unis,  le Canada, l’Allemagne, la  France, le  Japon, l’ Italie et  le Royaume-Uni appellent également dans leur résolution ,  Moscou à accélérer le retrait de ses troupes de la frontière ukrainienne, à tarir le flux d'armes et de miliciens qui entrent en Ukraine et à exercer son influence pour convaincre les prorusses actifs dans l'est de l'Ukraine de déposer leurs armes.



 Cette résolution du G7 intervient alors que, le même jour, dans une interview donnée à TF1 et Europe 1,  le Président Russe Vladimir Poutine  expliquait  au cours de l’entretien : « Nous respecterons le choix du peuple ukrainien et nous allons coopérer avec les autorités ukrainiennes »,  démentant tout projet d'annexion de l'Ukraine par la Russie, et prônant un dialogue avec les séparatistes et la fin de l'opération militaire ukrainienne.


Et au sujet des preuves que les américains disent détenir, le président russe Vladimir Poutine a mis au défi les Américains de présenter des "preuves" de l'implication militaire russe dans l'est de l'Ukraine.

ooOoo

Les médias rapportent que le Président Russe Vladimir Poutine  s’entretiendra  aujourd’hui directement avec le Président François Hollande à l’invitation de ce dernier , et les médias rapportent que  le Président Russe devrait avoir des entretiens avec Angela Merkel et Barack Obama, à l’occasion des commémorations du débarquement allié du 6 Juin 1944.

Toujours d’ après les médias  Le Président Russe « pourrait «  aussi   rencontrer » le nouveau Président Ukrainien Porochenko  invité personnel de François Hollande

 D’après les médias à l’occasion du G7, le Président François Hollande a déclaré notamment : … « C'est un processus qui s'est engagé aujourd'hui jusqu'au 7 juin » ….  « Ce processus peut permettre de trouver les conditions d'une sortie de crise en Ukraine, le G7 en a été ce soir une étape importante ».

Il est rapporté aussi que le Président du Conseil Européen Hermann Van Rompuy, dans une conférence de presse à quelques heures  de la réunion du sommet du G7  a estimé : « A ce stade nous considérons qu'il y a des possibilités diplomatiques et politiques de  voir si la Russie est prête à s’ouvrir au dialogue et mettre un terme à la déstabilisation de l'Ukraine »

Cependant  les États-Unis  qui se mêlent de tout ce qui ne devrait regarder que la France, ont notamment émis des réserves sur la vente par la France de navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie,  mais il parait que  François Hollande  aurait  adressé une fin de non-recevoir,  plus ou moins implicite, à cette intrusion américaine dans nos affaires, on le comprend quand on sait que les Etats-Unis par ailleurs veulent  pénaliser l’une des plus  grande banque Française, la BNP, de plusieurs milliards de dollars, en lui reprochant de ne pas avoir observer certains blocus bancaires édictés par les États-Unis  - Mais même s’  il s’agit là d’une autre affaire, elle montre bien cependant que les Etats-Unis ne ménagent pas ses amis européens qui se prosternent pourtant à ses pieds.

REVUE DE PRESSE :
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20minutes.fr ‎- De B. de V. ‎- il y a 16 heures
Un premier G7 à Bruxelles. Le sommet, qui se déroule de ce mercredi soir à jeudi dans la journée, aura lieu dans la capitale belge et non pas ...
RTS.ch‎ - il y a 5 heures
4.     www.deredactie.be › flandreinfo.bePolitique
5.     Il y a 16 heures - Les tensions diplomatiques avec la Russie amènent le G7 à Bruxelles, pour la première fois de son histoire. Le président du Conseil européen, ...
6.    

8.     www.rts.ch › InfoMonde
9.     Il y a 6 heures - Les chefs d'Etat et de gouvernement du G7, réunis pour deux jours à Bruxelles, vont beaucoup parler de la situation en Ukraine mais sans ...
10.                       ·  Barack Obama est arrivé à Bruxelles, où les puissances du ...
11.                       www.rtbf.be › MondeAccueil
12.                       Il y a 18 heures - L'avion du président américain a atterri à Bruxelles vers 15 heures. ... Barack Obama prend part au sommet du G7: le groupe des sept des plus ...
13.                       ·  Sommet du G7: Barack Obama sera présent à Bruxelles ...
14.                       www.rtl.be › RTL vidéosRTL PeopleRoyauté
15.                       Il y a 8 heures - Bruxelles s'apprête à accueillir le sommet du G7. Deux mois et demi après sa première visite, Barack Obama revient en Belgique. Arrivée ...
16.                       ·  Espace actualités - Calendrier - Sommet du G7 à Bruxelles
17.                       europa.eu/newsroom/calendar/events/2014/06/04-g7summit_fr.htm
18.                       21 mai 2014 - Les 4 et 5 juin 2014, un sommet du G7, organisé conjointement par le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso, et le ...
19.                       ·  G7 à Bruxelles : les zones à éviter - La Libre.be
20.                       www.lalibre.be › ActuBelgique
21.                       Il y a 2 jours - ... lignes de bus sera modifié du mercredi 4 juin à 14h jusqu'au jeudi 5 juin en fin de soirée en raison de la tenue du sommet du G7 à Bruxelles.
22.                       ·  Ukraine : un sommet du G7 à Bruxelles en juin pour ...
23.                       www.francetvinfo.fr › MondeEuropeCrise en UkraineCrimée
24.                       24 mars 2014 - Les dirigeants du G7 suspendront leur participation au G8 avec la Russie jusqu'à ce que le pays "change de stratégie" en Crimée.

 

Conseil des Ministres du Mardi 3 Juin 2014

Éditorial de lucienne magalie pons

Pour information :

Point de presse de Stéphane Le Foll parte parole du Gouvernement  sur les différents points à l’ordre du jour en Conseil des ministres, et ses réponses  aux questions des journalistes.

 




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Publié le 03 Juin 2014
Au fil du temps et des lois de décentralisation successives, l’organisation territoriale de la France est devenue trop complexe. Elle est aujourd’hui souvent illisible pour nos concitoyens qui doivent s’adresser à trop d’échelons, trop d’intervenants. En conséquence, l’action publique perd en crédibilité et la défiance augmente parmi les Français. Le Premier ministre a rappelé que, face à ce constat, le Président de la République avait fait le choix du mouvement.
Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...