17 août 2013

EGYPTE: Les autorités Egyptiennes justifient la répression armée

Éditorial de lucienne magalie pons






Face aux réactions internationales condamnant la violence de l'intervention armée face aux Frères Musulmans, les autorités égyptiennes  ont lancé leur  riposte médiatique.


Dans un communiqué de l'ambassadeur d'Egypte en France,  les autorités  Egyptiennes justifient leurs actions contre les pro-Morsi et dénoncent les pressions étrangères et l'ingérence internationale.


Dans   un communiqué  diffusé par le bureau de presse et d'information de l'ambassade d'Egypte à Paris,  l 'action armée   est ainsi justifiée :  "les manifestants pro-Morsi amassés à  Rabaa et à El Nahda, sont très loin de tout pacifisme, malgré les affirmations de leurs dirigeants" .

 Le communiqué, en accusant les Frères musulmans cite  entre autres  que :

    Des routes auraient été coupées dans plusieurs provinces ;
    Des armes et des munitions auraient été découvertes place El Nahda ;
    Des frères musulmans auraient appelé au meurtre contre l'armée, la police et les Egyptiens ;
    Les pro-Morsi auraient tiré à balles réelles depuis les toits sur les forces de l'ordre ;
    Des postes de police auraient été attaqués pour libérer des prisonniers et des armes volées ;
    Des églises auraient été brulées pour créer un conflit confessionnel.


Dans une deuxième partie, les autorités  Egyptiennes répondent explicitement aux critiques en dénonçant notamment l'ingérence internationale :


    "Ce qui se passe actuellement en Egypte, est une affaire intérieure et (...) l'Egypte n'acceptera aucune pression étrangère ou ingérence internationale dans ses affaires".


L'ambassade ajoute que la loi a été violée par les Frères musulmans ainsi que la volonté du peuple et qu'une solution diplomatique avait auparavant été recherchée grâce à l'action de délégations étrangères.


Par ailleurs en EGYPTE,  Chérif Chaouki  un porte-parole du gouvernement transitoire a déclaré que  Hazem el Bedlaoui, le Premier ministre de transition égyptien,  a proposé de dissoudre la confrérie des Frères musulmans et  que cette idée est à l'étude.


Hazem el Beblaoui a soumis cette proposition au ministre des Affaires sociales, dont relève l'encadrement des activités des organisations non-gouvernementales, a précisé Cherif Chaouki.


"La réconciliation est là pour ceux dont les mains ne sont pas tachées de sang", a ajouté le porte-parole du gouvernement transitoire.


Les Frères musulmans  ont de leur côté appelé la population à redescendre dans la rue pour dénoncer ce qu'ils présentent comme un coup d'Etat militaire et la répression qui les vise.


"Notre rejet du régime putschiste est devenu une obligation islamique, nationale et éthique à laquelle nous ne pourrons jamais renoncer", affirment les Frères musulmans, accusés par leurs détracteurs d'avoir tenté de verrouiller le pouvoir à la suite de leurs succès électoraux après le renversement d'Hosni Moubarak par la rue en février 2011.


Reconnus officiellement comme ONG depuis mars, les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi destitué par l'armée le 3 juillet dernier, ont appelé leurs partisans à manifester quotidiennement contre ce qu'ils qualifient de "régime putschiste".


Ndlr : Rappelons que la Confrérie des Frères musulmans créée en 1928  qui  avait été dissoute en 1954 sous gouvernement militaire, dispose aussi d'une vitrine politique légale, le Parti de la liberté et de la Justice (PLJ).


Les autorités égyptiennes ont annoncé samedi avoir arrêté  vendredi un millier de militants ou sympathisants des Frères musulmans, l e ministère de l'Intérieur Egyptien  a déclaré que 1.004 "éléments" des Frères islamistes avaient été interpellés vendredi et il a accusé des membres de la confrérie d'avoir commis des actes de terrorisme durant les affrontements.




Malgré la mort d'au moins 700 personnes en trois jours au cours d'affrontements dans tout le pays, dont plus de 100 morts , la  confrérie islamiste a annoncé une série de manifestations quotidiennes au cours des six prochains jours à partir de  ce samedi , elle  appelle  la population à redescendre dans la rue pour dénoncer  la répression qui les vise et ce qu'il dénoncent comme un coup d'Etat militaire alors que le gouvernement a donné l'autorisation aux forces de sécurité de tirer à balles réelles pour se défendre et protéger les bâtiments publics.


  La  confrérie islamiste ne cesse de proclamer le caractère pacifique de sa contestation mais on pouvait voir vendredi au Caire des hommes dans les rang des partisans de Mohamed Morsi,  tirer des coups de feu .


Un responsable des services de sécurité a fait état d'au moins 24 policiers tués dans les 24 heures précédentes et de 15 commissariats attaqués.

D'après des témoins, des partisans de Mohamed Morsi ont aussi saccagé une église catholique et ont incendié une église anglicane


Les Frères musulmans affirment que ces hommes armés sont des suppôts des militaires et la confrérie islamiste a démenti s'en prendre aux églises.


Rappelons que dans un communiqué, l'Eglise copte a déclaré vendredi "soutenir fermement la police et les forces armées égyptiennes".


Dans un communiqué, le gouvernement dit lutter contre "le projet terroriste des Frères musulmans".


La télévision d'Etat  présente  les événements en cours avec le bandeau "L'Egypte combat le terrorisme".


Le Bras de fer se durcit entre le nouveau pouvoir et les  Frères musulmans, dont les rassemblements Le Gouvernement transitoire  n’a pas l’intention de céder  contre ce qu’il dénonce désormais  « le projet terroriste des Frères Musulmans » et de leur côté les « Frères musulmans »  appellent la population  à sortir dans les rues.


 Ce  Samedi matin, des partisans du président déchu Mohamed Morsi étaient rassemblés dans une mosquée du Caire devant laquelle stationnaient les forces de  sécurité. Au fil des heures la situation s’est aggravée (voir l’article ci-dessous en cliquant sur lien)
Libération ‎-

Reprise de notre Editorial :

Rappelons aussi que les pays occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, ont condamné la répression contre les rassemblements islamistes mercredi et du côté occidental européen Paris, Londres, Berlin et Rome ont appelé à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. François Hollande et Angela Merkel  ont  aussi estimé que l'UE devrait revoir ses relations avec l'Egypte à la lumière des derniers développements.

Les représentants des 28 Etats membres de l'UE se réuniront lundi à Bruxelles pour faire le point sur la situation en Egypte  a annoncé vendredi le Service d'action extérieure de Catherine Ashton, chef de la Diplomatie Européenne.


REVUE DE PRESSE (articles liés) :


12:56 | Bruxelles (© 2013 AFP) - Les représentants des 28 Etats membres de l'UE se réuniront lundi à Bruxelles pour faire le point sur la situation en Egypte où des violences ont fait près de 600 morts, a annoncé vendredi le Service d'action extérieure de Catherine Ashton.


15:45 | Le Caire (© 2013 AFP) - Au moins 173 personnes ont été tuées dans toute l’Égypte depuis vendredi dans les heurts entre manifestants partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi et les forces de l'ordre qui avaient reçu l'autorisation d'ouvrir le feu, a annoncé samedi le gouvernement.
TERRORISME
05:40 | LE CAIRE (Xinhua) –








n
Au Caire, assaut sur les islamistes retranchésune mosquée
Libération
 - ‎Il y a 19 minutes ‎




Actualisé Au moins 173 personnes ont été tuées dans toute l'Egypte depuis vendredi dans les heurts entre les forces de l'ordre et les partisans du président déchu Mohamed Morsi. Par AFP. Libération. La police a lancé samedi un assaut sur une mosquée du ...



Égypte :ElBaradei attaqué de tous bords Al-Ahram Hebdo






Egypte : Le Vendredi de la Colère - 16 août 2013 -

Éditorial de lucienne magalie pons



A l’initiative des Frères musulmans, deux jours après l’évacuation de leurs bastion au Caire par la police et les militaires, ils ont appelés à la poursuite des  manifestations   au  Caire, après la grande prière du vendredi., le porte-parole de la confrérie islamiste  avait  déclaré notamment "Les défilés contre le coup d'Etat partiront de toutes les mosquées du Caire et se dirigeront vers la place Ramsès après la prière , pour un 'vendredi de la colère'

Les manifestations  ont débuté Vendredi  16  Août   après  la grande prière du Vendredi et l’Egypte  a vécu une nouvelle journée de violence dans plusieurs  grandes  villes.

Les autorités Egyptiennes  ont maintenu leur  répression, les  forces de l’Armée et de la Police ont de nouveau  dispersés  ces rassemblements  et la journée a été meurtrière. 

Au Caire dans la capitale, des milliers  de manifestants répondent à l'appel des islamistes  sont descendues dans les rues et descendent dans les rues. Rapidement, les chars se sont dirigés  vers  et les forces de polices ont tirés sur les manifestants.

 Des hommes tiraient  au fusil d'assaut depuis un toit, d’autres   sautaient d'un pont pour éviter les balles.

Selon la télévision d’Etat,  en fin de matinée, l'armée se déployait aux abords des installations vitales.

 D'autres grandes villes du pays  se sont embrasés, des tirs  ont été entendus à Alexandrie (dans le nord de l'Egypte), Beni Soueif et Fayoum au sud du Caire, et dans la ville touristique de Hurghada sur la mer Rouge.

Le ministère de l'Intérieur  Egyptien fait état de plusieurs attaques des pro-Morsi contre des postes de police.

Des sources médicales et de sécurité annoncent 44 morts dans différentes autres provinces.
Au Caire, dans deux morgues improvisées dans des mosquées du centre de la capitale,  des témoins et un correspondant de l'AFP  ont fait état d’au moins 39 corps, les  Frères musulmans, font  état de 130 morts dans la capitale seule
.
Mais  les  médias  font  état d’au moins 83 personnes  tuées dans tout le pays, pour l'essentiel des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.



Pour justifier la répression, le pouvoir égyptien,  déclare se battre contre un "complot terroriste malveillant" des Frères musulmans,   et avoir autorisé la police à tirer à balles réelles sur quiconque s'en prendrait à des bâtiments officiels ou aux forces de l'ordre.


Le principal mouvement à l'origine des manifestations qui ont conduit à la destitution de Mohamed  Morsi  le 3 juillet , a appelé pour sa part les Egyptiens à former des "comités populaires"., pour   défendre le pays contre  le "terrorisme" des Frères musulmans.

.
Les autorités ont appelé  à plusieurs reprises la population, notamment via la télévision d'Etat, à respecter  le couvre feu cette mesure, pour laquelle tout contrevenant risque la prison.
Mais  en dépit de ces appels, l e couvre-feu  n’a pas été respecté, les images retransmises en direct par des chaînes locales montrent  que dans   la soirée, des heurts et des incendies  ont éclatés  en plusieurs endroits du Caire.

En fin de soirée, au Caire, la police  a assiégé  une mosquée où sont retranchés des islamistes. Des c selon des responsables de la sécurité.

Toujours s elon des sources de sécurité, on apprend qu’à  Suez,  lors du manifestation bravant le couvre feu ,  dix personnes été tuées par les forces de l'ordre.




Une heure après l'entrée en vigueur du couvre-feu, l'Alliance contre le coup d'Etat, la coalition islamiste égyptienne, appelle à mettre fin aux manifestations, avec la dernière prière de la soirée. Tout en demandant  aux partisans du président déchu de manifester quotidiennement et "pacifiquement", à partir de samedi, pour dénoncer le "massacre" de mercredi.

Certains observateurs  font remarquer  qu’en appelant à manifester « pacifiquement »  les  islamistes  se poseront ensuite en victimes de la répression.

Tous les appels  au calme et à l’apaisement émanant depuis Mercredi  des pays occidentaux, dont certains condamnent  ouvertement la répression  et demande l’arrêt immédiat  des violences et d’autres sollicitaient  encore la libération des prisonniers islamistes  et du Président déchu Mohamed  Morsi ,  et très vite l’organisation  d’élections,  n’ont pas été entendus en Egypte, on pourrait même penser  que les islamistes se sentent soutenus, à poursuivre leurs revendications et à manifester en se posant en victimes, si l’on en juge par la journée du Vendredi 16 Août .


Déjà  selon un communiqué publié le 15 Août   sur le Site de la Présidence,  Le président de la République avait  convoqué pour un entretien  l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à ses autorités la très grande préoccupation de la France face aux évènements tragiques intervenus dans son pays.

Voici le communiqué  tel qu’il est publié sur le site de la Présidence de la République :

Copié/collé

« Entretien avec l'ambassadeur d'Egypte

« Publié le 15 Août 2013

Rubrique : International, développement et francophonie

Entretien avec l'ambassadeur d'Egypte


Le président de la République a convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à ses autorités la très grande préoccupation de la France face aux évènements tragiques intervenus dans son pays.

Il a condamné avec la plus grande fermeté les violences sanglantes intervenues en Egypte et demandé un arrêt immédiat de la répression. Le droit de manifester pacifiquement doit être respecté. Ce droit a, bien sûr, comme contrepartie le devoir des manifestants de se comporter de manière pacifique. Il a souligné que l’état d’urgence devait être levé rapidement.

Le chef de l’Etat a affirmé que tout doit être mis en œuvre pour éviter la guerre civile. La libération de prisonniers, dans le respect des procédures judiciaires en cours, pourrait constituer un premier pas vers la reprise de pourparlers.

La France est attachée à la recherche d’une solution politique et souhaite que des élections soient organisées dans les meilleurs délais, conformément aux engagements pris par les autorités égyptiennes de transition.

Dans ce contexte, la France attend des autorités égyptiennes qu’elles prennent toutes les mesures pour assurer la sécurité de nos ressortissants et de nos emprises diplomatiques et consulaires.
Fin du communiqué
____________________/

 Hier,  pendant que se déroulait  en Egypte le Vendredi  de la colère,   L'Europe se concertait Vendredi   « pour parler d'une seule voix », et les dirigeants des principaux pays Européens entamaient  des  concertations afin de s’entendre sur une position commune.

Notamment en France,  le Président François Hollande a interrompu ses vacances   pour s'entretenir  successivement par téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, avec le président du Conseil  italien Enrico Letta et avec le Premier ministre britannique David Cameron.
En   relatant ces entretiens,  les médias rapportent    que Paris, Londres, Berlin et Rome ont appelé à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et ont évoqué une possible révision des relations diplomatiques avec l'Egypte, tout en citant les points forts  arrêtés par les dirigeant de ces quatre pays.

Pour savoir ce qui ressort de ces entretiens nous nous référons une fois de plus aux communiqués publiés le 16 Août pat le site de la Présidence de la République .
 
Source  site « Présidence de la République :

Entretien avec Mme Angela MERKEL

Publié le 16 Août 2013
Rubrique : Europe, International, développement et francophonie

 « Le président de la République s’est entretenu, le 16 août, avec la Chancelière allemande Mme Angela MERKEL au sujet de la situation en Egypte.

Ils ont appelé à une cessation immédiate des violences et au retour au dialogue entre Egyptiens. L’Egypte doit retrouver au plus vite le cours de sa vie démocratique.

Le Président et la Chancelière ont également demandé une concertation urgente au niveau européen. Ils souhaitent que les ministres des Affaires étrangères de l’Union puissent se réunir rapidement, la semaine prochaine, afin de faire le point sur la coopération entre l’Union Européenne et l’Egypte et d’élaborer des réponses communes.

Fin du communiqué
________/

Entretien avec M. Enrico Letta

Publié le 16 Août 2013
Rubrique : International, développement et francophonie

 « Le président de la République s’est entretenu, le 16 août, avec le président du Conseil italien, M.Enrico LETTA, au sujet de la situation en Egypte.

Ils ont appelé à la fin des violences, au respect des droits de l’homme, à la reprise du dialogue national. Ils ont également souhaité que les élections annoncées puissent effectivement se tenir. Le président de la République et le président du Conseil italien se sont accordés sur la nécessité d’une réaction européenne coordonnée au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Fin du communiqué
______________________________/


Entretien avec David Cameron

Publié le 16 Août 2013
Rubrique : International, développement et francophonie

« Le président de la République s’est entretenu, le 16 août, avec le Premier ministre britannique, M. David CAMERON, à propos de la situation en Egypte.

Ils ont constaté la convergence de leurs analyses sur la gravité des violences de ces derniers jours et la nécessité d’un message européen fort. La fin des violences et de la répression, le respect des droits de l’homme par tous, la reprise du dialogue interégyptien doivent être une priorité immédiate. L’Union européenne doit porter ces exigences et examiner ses relations avec l’Egypte. Le président de la République et le Premier ministre britannique ont souhaité que les ministres des Affaires étrangères se réunissent rapidement à cette fin.
Fin du communiqué
 __________________________/ 

 Du coté du Président Patrick Obama

Rappelons que  le Jeudi 14 Août,   Barack Obama le président américain  s’exprimant depuis son lieu de vacances à Martha’s Vineyard dans le Massachussuchets  avait dénonçé  "le chemin dangereux" pris par le pays en déplorant que ce dernier ait manqué "la chance de réconciliation" offerte par le renversement de Mohamed Morsi.  Le Président américain  a rappelé que , lors du renversement du régime Moubarak, "nous avions dit que le changement ne serait ni facile ni rapide, et qu'il devait s'accompagner d'une série de principes : la non-violence, le respect des droits universels et la poursuite d'un processus démocratique de transition",  et  il condamné le violent démantèlement des campements des militants pro-Morsi par l'armée. "Notre coopération traditionnelle ne peut pas continuer alors que des gens meurent dans les rues", a poursuivi  le chef d'Etat américain.

Patrick  Obama s'est également adressé aux partisans de Mohamed Morsi,  en leur  demandant  de cesser toute forme de violence. "Nous appelons les autorités égyptiennes à respecter les droits universels de son peuple, et nous demandons aussi à ceux qui manifestent de le faire pacifiquement", a dit le président des Etats-Unis.


Par ailleurs le président  américain a annoncé l'annulation de manœuvres militaires communes entre l'Egypte et les Etats-Unis. Les prochaines manœuvres de ce programme, baptisé "Bright Star", devaient avoir lieu en septembre. Elles ont habituellement lieu tous les deux ans et avaient déjà été annulées en 2011 au moment du renversement de Moubarak.

Les médias rapportent que Barack Obama n’a  pas évoqué  l’  aide financière apportée par les Etats-Unis à l'Egypte : allouée chaque année à l’Egypte, soit  1,3 milliard de dollars sont alloués au Caire. La  toujours d ’après les médias, de nombreuses voix se sont  élevées pour demander au président américain d'user » de ce levier » «pour contraindre le gouvernement égyptien à cesser les violences. "La relation entre les Etats-Unis et l'Egypte remonte à des décennies", a justifié le président américain, en  ajoutant que l'Egypte était une "pierre angulaire de la paix au Moyen-Orient".
 La présidence Egyptienne  a relevé Vendredi les propos  de Barack Obama sur la répression policière  jugeant que  ses déclarations risquaient d’encourager les groupes violents. «  L’ Egypte est confrontée à des actes terroristes qui visent les institutions du Gouvernement  et des installions vitales » justifie le communiqué publié par l’agence de presse officielle MENA .

Les occidentaux ont beau jeu d’appeler à la cessation immédiate des violences et de s’agiter pour se réunir en vue d’arrêter une position commune en proposant différentes solutions,  en appelant aux droits de l’homme , à la démocratie, il n’en demeure pas moins  que l’Egypte traverse une crise proche de la guerre civile et que son urgence actuellement c’est de rétablir l’ordre  dans le pays et pour cela dans l’immédiat elle ne dispose que de la répression

Du coté de l’Onu :
Dans une première  intervention  mercredi 14 Août , Monsieur Ban Ki-moon , le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, avait dénoncé le bain de sang au Caire et Madame Nilla Pillay,  la haute-commissaire de l'ONU aux droits humains, avait   demandé jeudi 15 Août  une enquête sur les agissements des forces de sécurité lors des affrontements.

A la demande conjointe de la France, du Royaume-Uni et de l'Australie, à la suite de la répression sanglante par la police et l'armée des manifestations au Caire,  dénoncée par la communauté internationale, et aussi à la demande de la Turquie, les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies  ont tenus le  jeudi 15 août au soir des consultations d'urgence à huis clos à New York sur la crise  
Au cours de cette rencontre, les ambassadeurs des quinze Etats membres seront informés de la situation en Egypte par le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, en l'absence du secrétaire général, Ban Ki-moon, actuellement en tournée au Proche-Orient. 
D'après des diplomates interrogés par l'Agence France-presse le Conseil ne devrait pas publier une déclaration formelle à l'issue de ces consultations.

Du coté Européen :
De leur côté,  les représentants des 28 États membres de l'UE se réuniront lundi  19 Août à Bruxelles.
Le service d’action  extérieur de Catherine Ashton, chef de la diplomatie Européenne,  a annoncé vendredi  sur son compte twitter , qu’ "une réunion des ambassadeurs , - chargés de la politique étrangères et de la sécurité -,  aura lieu lundi pour évaluer la situation en Égypte" .
Le but de cette réunion est, précise-t-on, de trouver une position commune des États membres et de l'UE concernant la situation en Égypte en vue "de possibles actions « 


Cette réunion pourrait également "préparer une possible réunion" des ministres européens des Affaires étrangères.

Par ailleurs, les médias nous apprennent qu’une informelle des ministres européens des Affaires étrangères, prévue de longue date, est programmée les 6 et 7 septembre en Lituanie, pays qui a la présidence de l'UE jusqu'à fin 2013.

L’Europe marche à son rythme,  de déclarations en réunions successives, elle appelle à la cessation immédiate des violences,  certains de ses dirigeants agitent aussi la bannière des droits de l’homme et de  la démocratie, mais  au stade actuel elle en est à se réunir  Lundi à Bruxelles pour évaluer la situation en Egypte  en vue de « possibles actions », cette réunion pourrait  aussi « préparer une possible réunion » des ministres européens des affaires étrangères, mais force est de constater que  le domaine des « possibles » européens,  ne répond pas à l’urgence de l’Egypte qui traverse  depuis plusieurs jours une crise violente proche de la guerre civile et pour en sortir les autorités égyptiennes ne dispose que d’user de la répression.

Or ce qui se passe en Egypte pourrait fort bien se passer un jour en Europe si des forces  terroristes financées de l’extérieur venaient à déclencher des manifestations dans nos pays , on se demande alors si nos grands  dirigeants se perdraient en réunions successives pour évaluer la situation  et les « actions possibles »,  ou auraient le courage de sortir  de leurs atermoiements  pour faire usage de la répression à l’encontre des terroristes, et si tel était le cas on se demande aussi comment ils réagiraient si des pays étrangers les condamnaient  pour user de la force pour rétablir l'ordre en demandant l'arrêt immédiat des violences.

 Revue de Presse 


tempsreel.nouvelobs.com › Monde
Il y a 10 heures - Le couvre-feu est entré en vigueur, les islamistes appellent les manifestants à quitter la rue, pour mieux continuer leur protestation dès demain.
www.huffingtonpost.fr/.../egypte-repression-police-575-morts-union-eur...
Il y a 9 heures - INTERNATIONAL - Les Frères musulmans avaient appelé le 16 août à un "vendredi de la colère" pour protester contre la dispersion sanglante ...
www.liberation.fr/.../egypte-nouveaux-heurts-entre-islamistes-et-policiers...
Il y a 8 heures - Le pouvoir affirme combattre un «complot terroriste», tandis que les Frères musulmans appellent à manifester tous les jours.
fr.news.yahoo.com/vendredi-colère-meurtrier-egypte-023110285.html
Il y a 5 heures - Lisez 'Un "vendredi de la colère" meurtrier en Egypte' sur Yahoo! Actualités France. Les pro-Morsi ont appelé à de nouvelles manifestations en ...
www.francetvinfo.fr › MondeEgypte
Il y a 11 heures - L'Egypte a vécu une nouvelle journée sanglante, vendredi 16 août. ... des manifestations au Caire, dans le cadre d'un "vendredi de la colère".
www.francetvinfo.fr › MondeEgypte
Il y a 6 heures - Les islamistes ont appelé à mettre fin aux manifestations vendredi après des heurts meurtriers. Mais ils ont demandé à leurs partisans de ...
www.europe1.fr › InfosInternational
Il y a 10 heures - International : Egypte : un vendredi de la colère meurtrier - L'ESSENTIEL - Les manifestations des pro-Morsi en Egypte ont encore fait des ...
www.rfi.fr/.../20130816-egypte-manifestations-vendredi-colere-ramses
Il y a 15 heures - Ils sont des milliers dans les rues de la capitale égyptienne et dans d'autres grandes villes du pays à avoir répondu à l'appel à la mobilisation ...
www.leparisien.fr › International
Il y a 14 heures - Après le calme précaire de jeudi, les violences ont resurgi en Egypte ce vendredi. Les manifestations de soutien aux Frères musulmans se...

1
2
3
4
5
6
7
8
9

 

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...