Éditorial de lucienne magalie pons
RAPPEL (très résumé) des évènements depuis Dimanche 23 Janvier, jusqu'à ce jour Mercredi 26 où le Gouvernement Tunisien devrait remanier le Gouvernement :
La Caravane de la libération était arrivée à Tunis dimanche, composée des milliers de manifestants venus du Centre, du Sud, de tous le pays, par tous moyens, à pied, en moto ou en voiture Des milliers de manifestants de tout le pays étaient ainsi venus se regrouper à Tunis, dimanche ils ont défilé au centre-ville en débattant et en haranguant la foule, transformant l’avenue Bourguiba en une véritable forum d’information et de concertation politique , avec pour fil conducteur de leur détermination, un seul mot d’ordre : « plus aucun membre de l’équipe Ben Ali dans le Gouvernement « »
Ils ont ensuite campé devant la Primature tunisienne, devant le siège du Palais de la Kasbah qui abrite les bureaux du Premier Ministre, rejoint par des centaines de manifestants, et dans la soirée, et en dépit du couvre feu nocturne, ils ont manifesté en se relayant toute la nuit, avec un avec toujours un seul mot d'ordre : plus aucun membre de l'équipe Ben Ali dans le gouvernement.
D’après les médias, … « des tentes de fortune ont été montées et l’armée qui tolère, distribue même quelques couvertures. De jour comme de nuit, la rue est là désormais pour répéter son message : faire tomber le gouvernement ou du moins les caciques de l’ancien régime. »
Les mises à l’écart par le Gouvernement de transition de différentes personnalités du régime Ben Ali, dont tout récemment celles de deux » caciques de l’ancien régime » (pour reprendre l’expression) , Abdallah Kallel, ex-ministre de l'Intérieur de Ben Ali, mis en résidence surveillée , et l’interpellation du patron de la chaîne de télévision privée Hannibale, accusé de vouloir favoriser le retour du président déchu, n’ont pas suffit à calmer les manifestants, pas plus que les démissions des ministres « Benaliens » ou encore les mesures sociales annoncées et les nouvelles libertés accordées, .... ce que veut la révolte tunisienne c’est une rupture complète avec le Régime Benali et tous ceux qui y ont participé, avant les élections.
Dès lors, les manifestations se sont poursuivies depuis Dimanche, Lundi, et Mardi, et dès Lundi, jour théorique de reprise des cours, les enseignants du primaire avaient aussi appelé à la tenue d’une « grève générale illimitée ».
Sous pression , le gouvernement toujours très contesté devait annoncer Mardi un nouveau remaniement ministériel, mais il a repoussé cette annonce à ce jour Mercredi
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En France après les propos tenus au début de la révolte tunisienne par la Ministre des affaires étrangères qui n’ont pas été acceptés par l’opposition notamment , la France a prudemment adopté de « nouvelles » normes de communication et les personnalités politiques françaises, de la majorité principalement, qui sont appelés à se prononcer sur la révolution tunisienne et sur le rejet du régime et du clan Ben Ali par la population, se placent sur le terrain de la surprise .
C’est ainsi que Monsieur Axel Poniatowski, Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, récemment invité de l'émission internationale diffusée dimanche soir sur RFI , France 24 et TV5 monde, a déclaré le plus innocemment du monde, : « Nous savions que des problèmes de droits de l'homme se posaient, que quelques journalistes étaient en prison. Nous avons été surpris par l'ampleur du dégoût pour le pouvoir et les familles Ben Ali et Trabelsi ».
Le Président de la République Française s’est exprimé en substance lui-même le lundi 24 Janvier en Conférence de presse, pour la première fois depuis le début de la révolte tunisienne, en revendiquant certaines réserves relatives aux pays proches de la France , mais il reconnu qu’il y avait des désespérances …etc…, desquelles « nous n’avions pas pris une juste mesure » (voir dans le corps de la Revue de Presse, après la première vidéo, un lien actif qui vous conduira vers une vidéo reprenant exactement ses déclarations à ce sujet)
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