17 novembre 2010

Continuité et stabilité SONT les deux mamelles du Fillon3

Éditorial de lucienne magalie pons

En prélude à l’intervention du Président , François Fillon profil III était très en verve, Mardi, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale, et annonça à l'avance le programme présidentiel du soir : « c'est un gouvernement de combat contre l'endettement, c'est un gouvernement de combat contre le chômage, c'est un gouvernement de combat contre les injustices, c'est un gouvernement de combat contre l'insécurité ! » il n’a oublié qu’une chose il n’a pas dévoilé que c’est aussi un gouvernement de combat qui dès à présent se met en position pour la présidentielle de 2012 .

. Le matin même, selon un premier sondage deux tiers des sondés refusaient leur confiance au nouveau gouvernement et pas de commentaire favorables dans les médias à l’exception de la reprise des déclarations enthousiastes des ministres reconduits et autres cadres de la majorité UMP présidentielle et du cercle proche du pouvoir..

Encore une fois Fillon 3 s’offre en paravent sur le devant de scène pour permettre au Président de se protéger des réactions

C’était mal calculé, le soir même de l’intervention de Nicolas Sarkozy, qui s’est plus adressés à des journalistes qu’à ses compatriotes, allait déclencher un fleuve de réactions de la part de ses opposant dissidents de droite, notamment Bayrou, de Villepin, Dupont Aignan, et de son opposition classique de gauche le PS, le PC, et les autres.

A son tour, Le Président s'est exprimé à la télévision, mardi soir.

Interrogé par Claire Chazal (TF1), David Pujadas (France 2) et Michel Denisot (Canal+), dans la bibliothèque de l'Élysée, pendant près de deux heures.

Les questions brûlantes qui agitent l’opinion et les français de la classe laborieuse ,ont été passés à la trappe comme par exemple les conflits d’intérêts et le lobbyisme de certains ministres anciens et nouveaux, et de quelques membres de la majorité présidentielle ou encore le classement de certains dossiers sans suite par le parquet, ou encore des polémique actuelles comme le « Karachigate » et le refus du Président de l’Assemblée Nationale de délivrer une copie des auditions parlementaires sur l’attentat de Karachi en Mai 2002

Ce mardi soir sur nos écrans, il ne fut pas question de tout cela, il fut question de s’appliquer à valoriser l’image recomposée du Président , de se montrer mesuré, sérieux, concentré, à la hauteur des annonces de ses prochaines grandes réformes, et aussi de passer sur l’actualité critique ou gênante

L’émission après le civilités d’usage a débuté par les questions des journalistes qui se sont d’emblée fait clouer le bec par des réponses du genre « ce n’est pas exact … » … « ce n’est come ça que ça se passe » médusés par son aplomb les journalistes dans l’impuissance de l’affronter sous l’œil des caméras pour ne pas faire scandale, ou de crainte de le faire sortir de ses gongs ce qui aurait été désastreux en début d’une émission qui se voulait crédible., ont préféré ne pas s’imposer.

Après ce premier exercice d’intimidation le Président s’est épandu longuement sur l’intérêt national, sur ses devoirs, sur ses responsabilités, sur le remaniement sur son avenir, sur l’avenir de la France

La première question de Michel Denisot, sur le remaniement parut choquer le Président « est-ce que vous avez reconduit François Fillon avec enthousiasme ? » risque Denisot, Nicolas Sarkozy bon acteur fait semblant d’être étonné, surpris … « Euh... attendez... euh ... si vous me permettez,... chacun des mots que vous avez prononcé est important. », répond-t-il, et il explique alors longuement que les journalistes, les commentateurs, la France toute entière n'ont rien compris …pour arriver à une conclusion sur ce sujet : « les choix de personnes sont toujours des choix qui demandent d'y penser. » ….il avoue sur Fillon, « j'ai une grande confiance en lui ….Il est très compétent. » …. « nous avons pu avoir ici ou là des discussions. ... un président ne doit pas procéder par enthousiasme. »

Et ensuite de préciser avec une sérieuse sévérité consciencieuse à Pujadas qui s’interroge sur une contrainte « cette reconduction : un choix contraint ? « …..C'est un choix qui m'appartient. je l'ai fait en conscience. » …… « vous savez, je respecte les commentateurs. Le commentaire est libre. Et c'est bien ainsi en démocratie.

« Si c'est un choix, il ne peut pas être contraint. » …. (David Pujadas fait une mine contrite) , Le Président enchaîne … » Et si ce n'était pas un choix ? …. » j'ai pensé qu'il était la meilleure personne à la place de premier ministre. je n'en ai aucun regret. » en référence avec une certaine hauteur à son devoir de président : « A la place où je suis, mon devoir est de prendre les bonnes décisions. »

Très gaullien d’apparence, mais assez tendu Nicolas Sarkozy évoque ensuite la crise « la plus grave depuis un siècle. » et revient à Fillion 1/2/3 ? ;;;; . « François Fillon et moi, nous sommes de la même génération. » et à JL Borloo …. « J’aurais souhaité qu'il resta au gouvernement. »

Claire Chazal essaie de percer : « …. au fond, vous avez décidé de garder un premier ministre très populaire. » …. Nicolas Sarkozy plonge et se reprend en jetant « une petite fleur fané » comme à regret : « il a très bien géré toutes les crises que je lui ai demandé de gérer », comme la tempête Xynthia ou la grève des carburants.

Et la fin de l'ouverture ? Encore une question qui peut froisser …. « Pardon de vous le dire, mais ce n'est pas exact.» rétorque le Président et de citer des personnalités périphériques : « le président de la Cour des Comptes Didier Migaud, le directeur de l'agence de santé en île-de-France Claude Evin, et même ... Eric Besson, « 10 ans député socialiste.» enchaîne enfin sur son nouveau Garde des Sceaux, Michel Mercier, ex-Modem … mais qui était « très proche de François Bayrou.» Les trois journalistes de ramener la question sur le fond de insistent presque sur la fin de l'ouverture. Sarkozy répète en tournant autour du pot : « ce n'est pas exact. (...) Ce n'est pas un gouvernement partisan, c'est un gouvernement resserré.» Nathalie Kosciusko-Morizet serait-elle une ministre de l'écologie au rabais ? Mais non, elle aura la maîtrise de la fixation du prix de l'énergie enfin il se prend à louer ses « troupes fraîches », la jeunesse de son équipe, avec NKM, Wauquiez, Le Maire, ou Chatel.

David Pujadas à l’art et la manière de poser des questions pour blanchir des points ténébreux et enchaîne pour faire diversion par une question sur la suppression du ministère de l'identité nationale « c'était un concept destiné à grappiller quelques voix au FN ?» avance - t-i-il Nicolas Sarkozy soudain conciliant élude la question en reconnaissant « le ratage de son débat identitaire de l'automne 2009 « le débat sur l'identité national a provoqué des malentendus. ….. Eric Besson n'y est pour rien, …. le sens de l'action que je mène, il est assez simple.» DIT6IL …..et il explique la manœuvre qui d’après ce que nous avons compris était de réconcilier « cette espèce de crainte de l'avenir » avec le « besoin d'identité nationale. »

Alors, un échec, ce débat ?, insiste un journaliste, « Sans doute, mais il faut être pragmatique.», Le Président ne s’attarde pas sur l’échec ou le ratage ou le malentendu et passe à l’immigration selon lui « la machine à intégrer est en panne …. On n'a pas maîtrisé les flux migratoires, c'est important ce point d'analyse.» Nicolas Sarkozy intarissable reprend le discours de l'extrême droite française, « seul le ministre de l'intérieur a les moyens de réguler les flux migratoires. ….. Et ceux qui contestent cela, contestent la réalité. l Aurait-il échoué à lutter contre l'immigration clandestine ? il semblerait que non « Bien sur que l'immigration clandestine a diminué …..Mais moi je ne veux pas polémiquer. » le Président conclut : « j'ai renoncé à l'identité nationale comme mots, m-o-t-s, mais sur le fond je n'y ai pas renoncé.»

Tout est éclairci, … sans jeux de mots.

Nicolas Sarkozy s’évade ensuite sur l'interdiction du port du voile intégral « une prison de tissu « ….. « nous voulons un islam de France mais pas d'islam en France …..

Explication ambigüe qui demande réflexion aurait-il fourché en fin de phrase «islam » pour « islamisme » ?

Passés quelques commentaires sur le remaniement et la stabilité, maîtres mots indéracinables de son action Nicolas Sarkozy enchaîne sur la réforme des retraites.

Claire Chazal essaie d’évoquer « la dureté du passage en force », Le Président dément : « il n'y a pas eu de violence …. Nous avons fait cette réforme considérable des retraites sans violences. …… Les Français peuvent être fiers, ils ont manifesté leur différence, leur inquiétude. »

- "Les Français peuvent être fiers" .... de qui ? de quoi ? pourquoi ? …. regrettons cette instrumentalisation des français soi-disant fiers en dont la colère n’a pas été perçue à l’Elysée et qui s’apprêtent encore à manifester par millions leur mécontentement

« On ne pouvait plus payer les retraites » s’alarme Le Président qui pour justifier sa réforme lâche un chiffre ( faux d’après certains médias ) de (30 milliards d'euros de déficit dans la foulée il loue au passage Eric Woerth, « à qui je veux rendre un hommage appuyé. » puis il remet l’accent sur les Français qu’il « comprend » et à l’adresse des Syndicats il délivre sournoisement un dégommage maison sous forme de compensation « compassionnelle « ….. « Après tout, cette réforme était désagréable. Il ne fallait même pas que les syndicats l'assument …….. c'est au gouvernement de le faire.», d’après le sens du devoir, de « l'intérêt national « …… « que chacun gagne en crédibilité » ajoute-t-il

Cette réforme est-elle suffisante ? interroge Michel Denisot. Le Président le rassure …. » Elle produit « un excédent jusqu'en 2020 »., cette affirmation demanderait à être développée, aucun journaliste ne relance, pourtant des experts estimés que la réforme laisse 15 milliards d'euros de déficit annuel en 2018, mais le Président enchaîne sur sa lancée en affirmant que : « cette réforme rapporte 42 milliards d'euros par an.» Cette affirmation est celle du Président, ses sources ne sont pas celles des experts assurément, qui eux prévoient L'évaluation que les mesures d’âges ne génèreront que 20 milliards par an au mieux- disant.

Le président considère que « le travail ne se partage pas.», pour lui il faut « augmenter la durée de vie au travail..

Pourquoi pas jusqu’à la mort d’usure sur les lieux du travail ?, un retraité en moins à pensionner et Hop !…..

David Pujadas ose l'interroger sur la cristallisation des oppositions sur la propre personne du Monarque élyséen. …. Nicolas Sarkozy fronce le sourcil, le regard : « mais bien sur, mais je ne suis pas un homme qui fuit ses responsabilités. » …… « Vous savez, si je devais réagir à chaque outrance...» Il cite Barack Obama, Angela Merkel cet antisarkozysme lui parait normal, « c'est normal en période de crise ». Pujadas très « professionnel » risque : « ce n'est que la crise ? » Sarkozy le mate du regard : « non, … »

Pour expliquer son impopularité il revient à son morceaux de choix la réforme des retraites : « la question des retraites n'était pas une affaire de popularité.»

Miracle ! Le Président accepte de justifier son nouvel avion, la présidence a vendu deux Airbus A319 pour financer l'A330 confirme le Président sans citer le prix de vente des « coucous », ni le prix d’achat et de restauration du nouvel avion présidentiel, mais il parait que son successeur en profitera…

Retour sur le sort de son talentueux ancien Ministre Eric Woerth Après avoir rappelé toute son amitié, le courage et la dignité de l’intéressé il prétend « lui même m'a dit qu'il serait plus facile pour lui de se défendre s'il n'était plus ministre. » (pourtant encore dimanche Eric Woerth rappelait qu'il souhaitait rester au gouvernement.) Le Président ajoute cependant : «… par ailleurs, je lui ai fait valoir qu'il serait plus facile pour nous de ne pas avoir à gérer ses rendez vous judiciaires.»

Conclusion la vérité tient en deux mots prosaïquement Eric Worth n’était pas volontaire pour se sacrifier, il voulait rester ministre mais il a été lâché comme un colis encombrant », c’est beaucoup plus simple.

David Pujadas décidément en forme olympique se lance « sur la chasse aux Roms de l'été. Le Président se retourne, le doigt pointé, contre les trois journalistes, chacun en reçoit pout son grade, et encore contre les médias en général. « Quelle drôle de façon de réécrire l'histoire ! Regardons le journal télévisé qui est le vôtre ! » Il leur reproche la couverture médiatique à répétition donnée aux incidents de Grenoble dans leurs journaux télévisés : «Vous ne l'avez pas fait un soir, vous l'avez fait toute la semaine ! »…. Et il justifie : « Dans le discours de Grenoble, il n'y a pas une outrance.» …. « Le problème n'est pas les Roms …… il n'y a pas eu de stigmatisation. ». « Regardez comment les choses sont transformées »…

Le Président reprend une question et répond : « L’Europe s’indigne-elle ?.... « Une dame a fait des comparaisons honteuses et blessantes » réplique-t-il, sans rappeler le nom de la dame, Les trois journalistes sidérés abandonnent, pourtant Viviane Reding, la « dame », n'était pas seule, à critiquer la France : la presse étrangère, le conseil de l'Europe, l'ONU.

Le Président prend dans son collimateur Claire Chazal « gelée » sur son siège et l’appelle à témoin « Qu'a dit la commission ? Qu'il n'y avait pas lieu à enquête.» ….. « Mieux, j'ai vu le pape.» ajoute-t-il. ………

Le silence règne une demi minute sur toutes les colonnes !

Mais il a encore des questions à épuiser, Denisot met sur le bureau les écoutes et l'affaire Bettencourt. Alors là c’est le bouquet, le président accuse Denisot : « vous me prêter une intelligence a minima moyenne, n'est-ce pas ? » …… « quel est l'intérêt d'écouter tous les jours un journaliste qui écrit tous les jours ? …. Et une par allusion visant implicitement Plenel sans le citer il complète … « Il n'y a qu'un seul cas dans l'histoire de la République... et il est de gauche. »

Pujadas en remet une couche et tente une question sur les vols de portables dans 3 rédactions : « Et vous voulez qu'en tant de chef de l'Etat je m'occupe des vols de portables ? » Il proteste : «Vous m'accusez de les avoir volés ?» Imaginez un journaliste accuser le chef de l'Etat de vol, alors que ce dernier est pénalement ... inattaquable.

Visiblement le Président n’est pas concerné …. Ouf !

On passe aux sujets des otages …… . : Le Président mesure l’importance des sujets « ce sont des sujets extrêmement difficiles. »

21h09 déjà , on change de cap le Président respire , on met à la ‘Une’ son programme d’ici jusqu’à la fin de son mandat riche d’ intentions et de promesses , concernant un sujet qu’il affectionne le Président joue sur la corde sensible de la dépendance, ce « cinquième risque » qu'il veut inscrire dans le périmètre de la Sécurité sociale avec une assurance obligatoire pour garantir les frais de la dépendance, que les enfants ne peuvent assumer matériellement etc…. , nous gravissons les degrés de la compassion et de l’émotion en écoutant le Président.

Le Président annonce une grande consultation pendant 6 mois avec les conseils généraux, les syndicats et les associations et précise « les décisions seront prises à l'été 2011. Je n'annoncerai pas les solutions maintenant. »

Ah bon, les aurait-ils déjà toutes prêtes dans le tiroir de son bureau pour un nouveau passage en force ? Encore 6 mois de suspens ….. Ca occupera les médias, ce sera toujours ça de gagner pour faire durer des polémiques qui masqueront les vrais « emmerds » des amis qui se dilueront sous cape au fil du temps..

Le Président prévient : « …….c'est pas raisonnable pour moi de m'occuper d'un sujet comme ça.» C'est un sujet pour premier ministre, pas pour un président !

Décidément nous n’avons plus en face de nous sur l’écran l’hyperprésident, manifestement il a l’intention de placer Fillon 3 sur le devant de scène comme d’habitude pour encaisser les tuiles essuyer les plâtres !

Enfin le feu d’artifice sur fond de fiscalité avec les deux fusées prêtes à faire imploser le bouclier fiscal et l’ISF déjà évoquée » par ailleurs par Christine Lagarde.

le Président rappelle le contexte ……… « je ne peux pas accepter les déficits de compétitivité avec notre principal client et notre principal fournisseur, l'Allemagne.», il répète des argument déjà entendus en Juillet sur la nécessité de convergence fiscale franco-allemande. « Les socialistes allemands ont supprimé il y a quelques années l'impôt sur la fortune. Ils ont été imités par qui ? les socialistes espagnols ! »

(Le Président semble en défaut d’information en effet les socialistes espagnols viennent de le rétablir pour cause de crise.) Passons …..

Le Président complète : « je ne veux plus de délocalisations vers l'Allemagne. »

Ah bon ! On délocaliserait vers l’Allemagne …..à cause de l’ISF ? à mon humble connaissance les délocalisations s’opèrent vers les pays qui pratiquent des salaires de misère et ne s’embarrassent pas de protection sociale., on a même vu il n’y a pas très longtemps des entreprises délocalisées en Roumanie narguer cyniquement quelques salariés en passe d’être licenciés en leur proposant un salaire de 100 à 150 euros par mois pour les suivre en Roumanie ….

D’après le Président on supprimera le bouclier fiscal (600 millions d'euros) mais aussi l'impôt de solidarité sur la fortune (4 milliards d'euros) et il estime qu’il « il vaut mieux taxer les revenus du patrimoine et les plus-values du patrimoine.»

« J'ai bien conscience de l'aspiration des Français à la justice ». Mais « la justice, c'est que nous ayons un système fiscal qui permette de récompenser ceux qui travaillent. La justice, ce n'est pas l'égalitarisme.»

Pujadas insiste sur ce qui peut s’interpréter comme un revirement fiscal, notamment sur le bouclier fiscal, le Président en convient implicitement « Mais j'disais aussi que je ne toucherai pas à l'ISF »

Où est le problème ?

Enfin il rassure et annonce : « Il n'y aura pas d'augmentation d'impôt. Il y aura des réductions de dépenses publiques. » ….. « la France a créé près de 50 000 emplois au troisième trimestre. . « Le chômage reculera l'année prochaine. » assure-il en répétant sa prédiction du 25 janvier dernier, « On peut s'en sortir, il n'y a pas de fatalité ! » conclut-il.

(D’après les analystes financiers le chiffre exact est de 44 600 postes, et le chômage continue d'augmenter. « Le chômage reculera l'année prochaine. » Grosse promesse, déjà livrée ... le 25 janvier dernier. « On peut s'en sortir, il n'y a pas de fatalité ! »)

Et le G20 ? « La question, c'est d'obtenir des résultats. » Sarkozy n'a pas compris : la question, c'est de ne pas promettre n'importe quoi. Surtout quand on reste moins d'une dizaine d'heures à Séoul...

L’horloge tourne la fin de l’émission approche, il est temps de passer à l’international David Pujadas se pointe sur Liu Xiaobo. Le Président pour sa gouverne se fait pédagogue en évoquant Aung San Suu Kyi : la Chine est intervenue sur la Birmanie, « parce que je ne lui en ai parlé ».

On comprend qu’il entend faire l’impasse sur les droits de l’homme et sur ce dissident chinois pour ne pas froisser son nouvel ami et partenaire

Prudence diplomatique, mais pourtant en 2007 et encore en 2008 étaient le drapeau de la diplomatie Française et voilà qu’actuellement les droits de l’homme sont devenus un sujet tabou.

Retour au national, le Président Sarkozy sera-t-il candidat en 2012 ? …. Un long suspens commence instantanément puisque le Président ne prendra sa décision que « quelque part à l'automne de l'année 2011 ».

« J'ai tellement conscience du ridicule de mon propre intérêt par rapport aux attentes des gens qui sortent à peine de la crise. Les gens attendent que je travaille jusqu'à la dernière minute.»

Il est presque temps de rendre l’antenne, Nicolas Sarkozy évoque encore deux sujets qui lui tiennent à cœur, une réforme de la justice pour la « rapprocher des citoyens », avec jurys populaires et une simplification du droit de l'urbanisme et du droit du logement.

En matière de justice Monsieur Mercier sera-t-il aussi « efficace « et expéditif que Madame Rachida Dati ? A zut, je me demande pourquoi il ne l’a pas rappelé .Vraiment les hommes sont parfois ingrat et comme le Président est un homme par définition dans ce cas bien précis il est ingrat.

L’émission se termine sur des questions très banales : avez-vous changé ? Ecoutez-vous davantage ?

Le Président ravi sacrifie à son orgueil mignon pour mettre en évidence comme à son habitude sa Carlita : « Quand on a la chance d'être marié avec une femme qui a une grande intelligence, ce serait dommage de ne pas écouter... »

Une amélioration notable : « sur les grands sujets, je deviens moins influençable …… . » Le pouvoir change votre vision des choses. »

Ma conclusion : Doux Jésus pourvu que le Président ne prenne pas ses visions pour des réalités et vice versa, ce sera mon dernier mot.

Les journalistes en chœur : « Merci, monsieur le président. »

« C'est moi qui vous remercie.»

· sur le sujet

· Le marchand de fables est passé article réservé aux abonnés

· 2 La place des centristes article réservé aux abonnés

· 1 Eric Woerth voulait partir article réservé aux abonnés

· 4 Des retraites excédentaires article réservé aux abonnés

· 5 Jeune ou vieux tous au travail article réservé aux abonnés

· 9 Du mal de Villepin, moi ? article réservé aux abonnés

· 7 La France surimposée article réservé aux abonnés

· 6 Le pseudo ISF allemand article réservé aux abonnés

· 8 Les 35 heures, cette hérésie article réservé aux abonnés

· Le Sarkozy nouveau est arrivé article réservé aux abonnés

· Réforme fiscale : le PS trouve à redire article réservé aux abonnés

· L'essentiel : Chef de l'Etat article réservé aux abonnés

· Parole dévaluée

DDV en Martinique

Cliquez sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance de l'article :

Le Budget de l'Europe en panne de négociations

Le budget de l'Europe en question

SOURCE :

euro|topics
Linie

Revue de presse européenne du 17/11/2010

À LA UNE
Linie

Jeux de pouvoir autour du budget européen
Les négociations sur le budget de l'UE à Bruxelles ont échoué devant la résistance de certains Etats membres. Ce conflit de pouvoir au sein de l'UE bloque d'importants nouveaux projets communautaires, critique la presse.

Gazeta Wyborcza - Pologne
L'esprit européen menacé
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a imputé l'échec des négociations budgétaires à un petit groupe d'Etats membres, en usant d'une franchise inhabituelle. Ceux-ci n'ont selon lui pas été prêts "à négocier dans un esprit européen". Un esprit que l'on risque de perdre complètement si les trouble-fête ne sont pas neutralisés, met en garde le quotidien libéral Gazeta Wyborcza : "Le fiasco des négociations portant sur le budget européen de 2011 nous montre que la lutte de pouvoir a débuté au sein de l'Union. Si le point de vue britannique s'impose, nous (c'est-à-dire nous plus l'ensemble des pays de l'Union) connaîtrons des problèmes considérables. La Pologne devrait donc soutenir le Parlement européen dans ce conflit. … La réelle menace porte sur l'avenir. Si ce conflit s'achève par la défaite du Parlement européen et la victoire d'une poignée de gouvernements menés par la Grande-Bretagne, la Suède, les Pays-Bas et le Danemark, alors c'est le démantèlement progressif de l'UE qui nous attend." (17.11.2010)
» article intégral (lien externe, polonais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Pologne, » Europe
Tous les textes disponibles de » Konrad Niklewicz

Die Welt - Allemagne
Le Parlement européen montre les dents
L'UE est sans budget pour l'année prochaine, ce qui implique automatiquement que l'on se référera au budget précédent. Ce n'est donc pas la fin de Bruxelles, rassure le quotidien conservateur Die Welt, qui attire l'attention sur l'objet réel du litige : "Le nouveau traité européen de Lisbonne est en vigueur depuis près d'un an. Il garantit aux 736 députés [du Parlement européen] une plus grande participation au processus décisionnel. C'est une bonne chose, comme l'a montré l'intervention du Parlement dans l'accord Swift avec les Etats-Unis. Certains éléments de cette entente sur l'échange de données bancaires étaient absolument inacceptables et le nouvel accord est légèrement amélioré. Si le Parlement surveille des processus européens peu évidents pour les citoyens, et touchant au quotidien de 500 millions d'individus, c'est un avantage pour tous. Cela vaut également pour la planification budgétaire. … Bruxelles doit juste montrer un peu plus que Berlin que ses projets sont plus efficaces. Il sera sinon facile aux Etats membres de dire à leurs citoyens de toute façon déjà eurosceptiques, qu'en temps de crise, 'les eurocrates' sont de vils gaspilleurs." (17.11.2010)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Europe
Tous les textes disponibles de » Stefanie Bolzen

La Stampa - Italie
Les opposants se tirent une balle dans le pied
Le litige entre les Etats membres empêche le renforcement du budget européen. Les opposants mettent ainsi en péril le développement d'importants projets communautaires et se tirent une balle dans le pied, estime le quotidien libéral La Stampa : "Britanniques, Néerlandais et Suédois mènent le front dégarni des pays qui ont empêché l'accord. D'abord pour des motifs compréhensibles de rigueur financière, ensuite avec des arguments politiques plus difficiles à accepter, s'opposant à l'élargissement des compétences du Parlement européen. … On bloque ainsi toute nouvelle initiative. Il est paradoxal que … le Premier ministre conservateur britannique Cameron s'attaque au service des Affaires étrangères de sa compatriote, la baronne Catherine Ashton." (17.11.2010)
» informations complémentaires (lien externe, italien)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Europe
Tous les textes disponibles de » Marco Zatterin

POLITIQUE
Linie

Irish Examiner - Irlande
L'Irlande doit accepter l'offre de sauvetage
L'Irlande devra bien accepter l'offre de sauvetage de l'UE, estime le quotidien libéral Irish Examiner. Mais cela n'a un sens que si celle-ci est également accompagnée de réformes : "Malgré les protestations d'un ministre [irlandais] après l'autre - il est difficile de croire qu'ils en sont eux-mêmes convaincus - l'UE semble être arrivée au point que tous les parents exaspérés atteignent finalement lorsqu'ils sont confrontés à un enfant sot et difficile. Bien qu'il ne s'agisse que d'un point secondaire d'une importance rapidement décroissante, il est difficile de comprendre pourquoi les politiciens de haut rang tentent de nous convaincre que toutes les preuves et tous les commentaires de l'UE sont loin de la vérité, et que leur démenti est en fait la vérité. Si une offre de sauvetage … est mise en place pour l'Irlande, ce sera une opportunité gaspillée tant que celle-ci ne sera pas accompagnée par des réformes qui - si elles avaient été lancées depuis longtemps - auraient pu nous aider à éviter cette humiliation." (17.11.2010)
» article intégral (lien externe, anglais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Irlande, » Europe

Commentaires et réactions sur l'Intervention du Président

Source : RFI

Dominique de Villepin, ex Premier ministre sous Jacques Chirac

(...) là où je n'ai vu que de l'esquive, de la défausse


17/11/2010 par France 2

Ré-écouter notre émission spéciale
Emission speciale (1ère partie)
16/11/2010
par Florent Guignard

Emission speciale (2e partie)
16/11/2010
par Florent Guignard

L'intervention du Président

Éditorial de lucienne magalie pons

Arlette Chabot s'est "surpassée" dans son émission "A vous de juger"

Éditorial de lucienne magalie pons


Dans le quotidien je ne fais pas ma tasse de thé des écrans de télévision publics ou privés, les shows réalités, les bulletins d'informations - désinformations, et tout le touin touin autour des artistes et des politiques m'affectent , mais hier soir je me devais de regarder d'abord l'intervention de Monsieur Nicolas Sarkozy et immédiatement dans la foulée sur France 2 l'émission "A vous de juger" d'Arlette Chabot consacrée aux réactions.

Naturellement cela m'a privé de quelques heures de sommeil, mais 2012 n'est pas loin et en ce qui concerne la politique ma vigilance se tient toujours en éveil.

Voici ce que j'ai vu, retenu et ressenti : évidemment chacun voit les choses à sa façon et mes lecteurs sont tout à fait libres de penser par eux même tout autrement.

Si vous le souhaitez entrons dans le vif de mon sujet :

Une fois de plus Nicolas Sarkozy a eu recours à une politique de l’image, cette fois pour se présenter en chef d’état réfléchi, plus question de s’agiter en mouvements d’épaules, plus question de pointer des index les bras levés, plus question d’ironiser en réponse aux questions des journalistes , non cette fois c’était du sérieux, de l’attention profonde, de la concentration il a répondu plusieurs fois aux questions par un impératif : « C’est inexact … » presque inquisitoire en développant son discours par d’habiles détours en périphérie du sujet, le tout empreint de gravité, d’autosatisfaction personnelle en re-situant les faits par des artifices de langages , il a même à provoqué à plusieurs reprises les journalistes en les questionnant lui-même ,en les sollicitant sur le ton interrogatif à l’appui de ses dires et développements …. Pour ainsi dire les questions des journalistes tombaient à l’eau et se noyaient sans bouées de sauvetage, Claire Chazal a bien tenté une ou deux fois, assez timidement, de le faire revenir au cœur d’une question peine perdue, Denisot indépendant en toile de fond se tenait sérieux, par intelligence plus que par prudence, en observateur attentif, mais il a cependant surgit une fois avec pertinence, le Président qui ne s'y attendait pas s’est raidit, mais a poursuivi en reprenant sur sa lancée, David Pujadas se voulait mordant dans ses questions mais en fait on se rendait bien compte que les interventions de Pujadas était formulées pour que le Président puisse rebondir à son gré en lui répondant.

Le Président en éludant les questions et en monopolisant la parole, s’est répandu abondamment d’abord en parlant de lui pour rappeler « son action politique et de ses résultats , en parlant de lui, toujours de lui, pour rappeler son ancienneté, son passé politique, de ses responsabilités actuelles, de l’avenir de la France etc…. mais aussi en expliquant son choix de l’excellent François Fillon comme Premier Ministre au lieu de Jean Louis Borloo qu’il regrette, ou encore insistant sur son regret de n’avoir pu reconduire Eric Woerth son ami, un ministre si compétent, si dévoué , d’après ce que j’ai compris, et qui une fois ses soucis effacés pourrait revenir dans l’équipe gouvernementale d’après le Chef de l’Etat.

Bref après s’être longuement attardé dans la contemplation auto-satisfaite de ses œuvres en évitant de parler de ses pompes, après avoir décerné au Premier Ministres, à quelques nouveaux Ministres et aussi à quelques anciens Ministres des compliments, et même après avoir reconnu en passant que les Syndicats qui avaient appelés à manifester avaient joué leur rôle tout en insinuant qu’ils avaient ainsi garanti leur responsabilité , Le Président a annoncé les grandes lignes de son programme politique intentionnel pour la deuxième étape de son quinquennat , nous avons eu droit à des refrains connus, les uns brefs, les autres plus appuyés , G20, régulation financière, règlement monétaire international, fiscalité en harmonie avec l’Allemagne, bouclier fiscal, ISF, nouveau régime fiscal à étudier, sécurité, santé, dépendance tout y est passé, des intentions, des promesses, des résolutions à venir …le tout à foison, j’avais l’impression que pour réaliser un tel programme en 18 mois le Gouvernement Fillon 3 devra prendre dare dare un rythme de très grande vitesse et abandonner séance tenante le rythme de croisière au radar du Gouvernement Fillon 2, d’autant que parallèlement ce Fillon 3 sera mobilisé en appareil de combat pour la campagne présidentielle de 2012, ce que le Président n’a pas dévoilé à l’écran dans l’énoncé de son programme bien entendu, de même qu’avec une modestie touchante assortie d’une prudence diplomatique il prétend qu’il réfléchira avant de se décider à se représenter en 2012.

J’ai ressenti chez Claire Chazal comme une certaine gêne de se trouver là, je me trompe peut-être, mais Claire Chazal est une journaliste consciencieuse qui présente toujours son journal avec un professionnalisme exemplaire, et il m’a fortement déplu de la voir , presque déstabilisée dans cette circonstance, réduite à une certaine figuration de faire valoir de l’interwiev, Claire Chazal bien entendu n’est pas du genre « chochotte » qui tire son épingle du jeu en bafouillant ou zozotant le visage radieux et épanoui des âneries de connivences, enfin pour Denisot lui dès le début de l’émission et manifestement il a préféré engranger pour ensuite en tirer ses conclusions dans un autre contexte. Inutile de s’épandre sur David Pujadas il est toujours égal à lui-même et sa réputation n’est plus à faire, Mélenchon l’a qualifié il y a quelque temps, et je ne suis pas du genre à tirer sur les ambulances.

Le chef de l’Etat a essuyé les critiques, notamment dans l’émission de France 2, «A vous de juger», qui réunissait tout un panel politique, de l’UMP au Parti socialiste (PS), en passant par le Front national.

Les réactions n’ont pas tardées. Sur France 2 Arlette Chabot recevaient des ministres, des politiques de toutes tendances, des personnalités marquantes, et un syndicaliste François Chérèque, qui se sont exprimées chacun selon leur ressenti, avec quelques bifurcations dans l’intervention de Monsieur Baroin qui au lieu de se concentrer sur l’intervention du Président s’est vite lancé dans une attaque contre l’opposition avec un triomphalisme de très mauvais goût. Ce Ministre sous ses aspects redondants, souriant et cauteleux, usant de sa voix grave qui se veut doctorale ou pédagogique, est vraiment en réalité une véritable langue piquante , ce Monsieur est trop sur de lui.

Les partisans de Nicolas Sarkozy ne s’attendaient pas à ce que ses opposants soient convaincus par sa prestation de ce mardi soir à la télévision. Et naturellement ils étaient surtout là pour démolir l’opposition et le défendre tout en défendant eux-mêmes au passage.

Les réactions prises sur le vif sur l’écran d’Arlette Chabot

Vous remarquerez l agressivité des interventions du ministre Baroin contre Ségolène Royale et l’opposition, et aussi la grossièreté de Monsieur Daubresse envers Cécile Duflot, en contrepartie, vous noterez l’extrême courtoisie de Monsieur de Villepin et le ton tout à fait correct de François Bayrou.

Les représentants de l’opposition sont aussi restés dans les normes d’échanges corrects sans agressivités, tout en ne s’empêchant pas de dire ce qu’ils avaient à dire sur l’intervention du Président et en critiquant sa politique.

Source : internet – site 20 Minutes.fr

21h45: Ségolène Royal ouvre le bal et traite Nicolas Sarkozy d'"inconscient". Les réactions commencent fort... Elle critique le fait qu'il ne confirme pas sa candidature pour 2012 alors que tout le monde le sait. "Il nous a tout pris", juge la socialiste, citant les retraites no

21h52: Au tour de François Bayrou de prendre la parole. Comme Ségolène Royal, il n'est pas sur le plateau de France 2. Le président du MoDem trouve que Nicolas Sarkozy "a surtout parlé de lui", et peu des Français. François Bayrou a entendu un mot sur l'éducation, aucun sur l'environnement

21h56: François Baroin est présent pour défendre Nicolas Sarkozy. "Ségolène Royal a été battue par Nicolas Sarkozy en 2007, elle n'a toujours rien compris", déclare-t-il, estimant que le PS a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à des propositions qui tiennent la route.

22h08: "Un petit mot, Pierre Moscovici?", demande Arlette Chabot. "C'est le président de l'injustice", enchaîne donc le député socialiste. "L'appel à la peur, ça ne marche pas", dit-il en visant François Baroin.

22h10: "A chaque fois, c'est la gauche qui a remis les finances publiques en état', rappelle Pierre Moscovici qui a pris le soin de se raser pour l'occasion. "Ne nous faites pas de leçon", martèle-t-il à François Baroin.

22h11: François Baroin va pouvoir répondre, mais à propos de l'identité nationale selon le voeu d'Arlette Chabot. Le ministre du Budget confirme le "malentendu" évoqué par Nicolas Sarkozy un peu plus tôt. Mais il tient à répondre à Pierre Moscovici, alors il parle des erreurs so cialistes, notamment les "35 heures", le sujet préféré de la droite

22h14: On est en plein revival du gouvernement Jospin, défendu par Pierre Moscovici qui revient à son tour sur l'identité nationale. "C'est un électoralisme foireux", lance-t-il, estimant que ce débat n'a fait que piétiner les terres du Front national

22h17: Au tour de François Chérèque, leader de la CFDT, d'intervenir. Hors plateau lui aussi, il ne s'attendait pas à ce que le chef de l'Etat fasse de la compassion avec les organisations syndicales. En revanche, il aurait pu s'occuper un peu plus des Français, selon le syndicaliste. Puis il n'a pas beaucoup parlé des manifestations.

22h: Marine Le Pen va maintenant s'exprimer. Elle n'a vu "aucune solution" dans le discours du chef de l'Etat. Elle parle depuis un salon visiblement très cossu avec un fauteuil, un meuble et un buste dorés. Cela tranche un peu avec ses propos qui critiquent l'arrogance de Nicolas Sarkozy...

22h06: "Nicolas Sarkozy n'a pas tenu son rôle face aux Français", poursuit-elle, évoquant la crise monétaire. Selon Marine Le Pen, il s'est soumis à l'ultralibéralisme mondial. Elle ne peut s'empêcher de critiquer le chef de l'Etat sur l'immigration. Parce qu'il a bien parlé de l'immigration clandestine, mais il a oublié de parler de l'immigration légale.

22h08: "Un petit mot, Pierre Moscovici?", demande Arlette Chabot. "C'est le président de l'injustice", enchaîne donc le député socialiste. "L'appel à la peur, ça ne marche pas", dit-il en visant François Baroin.

22h14: On est en plein revival du gouvernement Jospin, défendu par Pierre Moscovici qui revient à son tour sur l'identité nationale. "C'est un électoralisme foireux", lance-t-il, estimant que ce débat n'a fait que piétiner les terres du Front national.

22h17: Au tour de François Chérèque, leader de la CFDT, d'intervenir. Hors plateau lui aussi, il ne s'attendait pas à ce que le chef de l'Etat fasse de la compassion avec les organisations syndicales. En revanche, il aurait pu s'occuper un peu plus des Français, selon le syndicaliste. Puis il n'a pas beaucoup parlé des manifestations.

22h19: "Trois minutes sur l'emploi pour nous annoncer des mesures riquiqui!", déplore François Chérèque. On oublie pas mal de monde selon lui, surtout les jeunes. "Service minimum d'annonces", d'après le leader de la CFDT, mais "pas efficace".

22h21: Arlette Chabot tente de réveiller ses hôtes, dont Cécile Duflot qu'elle cite nommément. Pas sympa. Alors on va aller chercher Dominique de Villepin, "qui est très loin", en Martinique. Celui-ci évoque de la "tristesse" après cette soirée.

22h24: Dominique de Villepin critique le "triste spectacle" des six derniers mois. "Le président a effeuillé la marguerite politique", dit-il avec une poésie que lui seul sait manier. On ne voit pas trop où il veut en venir, apparemment, les annonces n'ont pas été suffisantes selon

22h27: Dominique de Villepin salue son camarade François Baroin, il a l'air de beaucoup l'aimer mais leurs routes se sont séparées à cause de Nicolas Sarkozy. Dommage. Toujours est-il qu'il ne voit pas du tout de retour au chiraquisme comme le disent tous les opposants à Nicolas Sarkozy ce mardi soir. Il regrette qu'Alain Juppé et François Baroin n'aient pas tenté d'infléchir la position du chef de l'Etat.

22h29: Les fleurs sont lâchées entre Baroin et Villepin. "J'espère qu'il fait beau en Martinique", demande François Baroin à Dominique de Villepin qui fut son ministre de tutelle lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères. Mais le ministre du Budget le réaffirme, malgré l'hommage qu'il rend au leader de République Solidaire, il est à fond derrière Nicolas Sarkozy.

22h31: "La solitude ne vous fait pas peur?", demande Arlette Chabot à Dominique de Villepin. "Cela peut être une très bonne compagne en politique", lui répond-il. Il ne défend pas des intérêts particuliers ou partisans lui. A propos de Marie-Anne Montchamp qui l'a quitté pour le gouvernement, il indique qu'il lui a laissé sa liberté. Mais Dominique de Villepin n'aime pas trop les "débauchages" quand même.

22h33: Arlette Chabot adore titiller Cécile Duflot qui, selon elle, "pique du nez" sur la table. Alors elle va lui laisser la parole et garder Marie-Georges Buffet au placard pour le moment. Du coup, la chef de file des Verts part en vrille et critique "le cinéma de la politique, la suite du sketch". Pour elle, le remaniement, c'était "le congrès de l'UMP" et c'est "pas normal de se moquer du monde" comme le fait Nicolas Sarkozy. "Je ne dormais pas, j'étais très en colère", ajoute Cécile Duflot pour justifier son air endormi. En effet, elle est très en forme et rajoute des couches sur le "spectacle" donné par le chef de l'Etat.

22h38: "Cécile Duflot, nous on est élu", lui balance en retour François Baroin, Selon lui, elle n'a rien fait lors du Grenelle de l'environnement. Marc-Philippe Daubresse intervient à son tour et hurle sur la chef de file des Verts.

22h40: Marc-Philippe Daubresse est tout rouge, tout colère. "Qu'avez-vous fait Cécile Duflot? Qu'a fait Dominique Voynet? Est-ce qu'on peut mettre les deux bilans qu'on rigole un peu", poursuit-il, louant le Grenelle de l'environnement. "Dominique Voynet était toute seule", justifie la chef de file des Verts

22h42: Arlette Chabot aimerait faire parler Marie-Georges Buffet parce qu'elle est "super claquée, ça fait une heure qu'elle attend". La journaliste de France 2 est en forme, il est tard.

Mais Pierre Moscovici a envie de parler lui aussi et vient soutenir Cécile Duflot, dénigrant la communication de Nicolas Sarkozy qui veut; selon lui, "endormir les Français".

22h44: "La tâche du PS, ce n'est pas de commenter les opérations de com', c'est de préparer l'avenir", poursuit le député socialiste. "Ce n'est pas vraiment une surprise que Nicolas Sarkozy ne vous ait pas convaincu", s'amuse François Baroin. "Il faut être solidaire avec Marie-Georges", coupe Cécile Duflot. Arlette Chabot est soulagée.

22h46: Ah Marie-Georges! La députée communiste intervient enfin. Elle ne veut pas faire la différence entre sarkozysme et chiraquisme ("j'en ai rien à faire") ou sur le style Sarkozy. L'ancienne première secrétaire du Parti communiste loue ainsi le mouvement social, car il n'y a rien à attendre du chef de l'Etat. "J'ai été choquée par cette espèce de mépris", dit-elle encore, jugeant que Nicolas Sarkozy n'est pas à l'écoute des Français.

22h50: Oui, mais la gauche est divisée lui dit Arlette Chabot. Marie-Georges Buffet le reconnaît, mais elle est optimiste.

22h52: C'est fini pour Marie-Georges Buffet qui peut aller se coucher. Pierre Moscovici peut reprendre la parole et évoquer de nouveau "l'injustice" de la politique du chef de l'Etat. "La gauche doit être plus ambitieuse, plus franche", lance-t-il alors.

22h56: François Baroin vient alors au secours de Nicolas Sarkozy. "Ce mandat, il est utile au pays", indique-t-il, rappelant la crise mondiale pour justifier la difficulté du contexte dans lequel évolue le chef de l'Etat. Celui-ci aurait sorti la France plus vite de la crise par rapport aux autres et notamment l'Allemagne. "Pour avoir un débat présidentiel de qualité, il y a encore du travail", pique encore François Baroin.

22h59: Cécile Duflot intervient. Elle estime que la France ne s'engage pas assez pour trouver des solutions au niveau européen

23h01: Marc-Philippe Daubresse s'énerve, critiquant son temps de parole réduit. Alors à lui la parole. Il se place sous la coupe de Jean-Louis Borloo qui pourra être utile à Nicolas Sarkozy.

23h06: Le centre a une offre politique qui est essentielle pour gagner en 2012 selon Marc-Philippe Daubresse. Selon lui, Jean-Louis Borloo aurait donc été un meilleur choix que François Fillon en vue de la présidentielle car c'est un "deuxième pied".

23h08: "Je vais devenir numéro 2 de l'UMP", indique encore l'ex-ministre de la Jeunesse quand on lui demande s'il n'est pas trop déçu d'avoir été débarqué du gouvernement. Donc c'est quand même pas mal selon lui.

23h12: Cécile Duflot donne son programme à venir, Pierre Moscovici aussi... ce qui fait bien sourire Marc-Philippe Daubresse. François Baroin, lui, tousse.

23h14: Le député socialiste ne prend pas à la légère ce que fait Nicolas Sarkozy et promet un rassemblement de la gauche. Très bien. Et François Baroin, il va faire quoi? "Mon job, la réduction des déficits", assure le ministre du Budget avec sa voix grave. Toujours bon élève, il donne des chiffres pour démontrer que la réforme fiscale à venir sera la bonne.

Pour finir, un commentaire de Martine Aubry. "J'ai entendu un président hésitant, déboussolé, qui ne sait pas où il va", indique-t-elle dans une allocution au siège du PS. "On a assisté à un essai d'autojustification. Il a beaucoup parlé de lui et très peu des Français", dit-elle encore.

Réactions sévères "à chaud" après l'intervention de Nicolas Sarkozy

Éditorial de lucienne magalie pons

SOURCE : INTERNET

Très vite les premières réactions sévères à la suite de l’Intervention télévisée de Nicolas Sarkozy du Mardi 16 Novembre 2010, une exception qui ne nous étonnera pas , celle élogieuse de Jean-François Copé

  1. 23h01

"On n'est pas au cinéma" (Duflot)

  1. 22h56

"Nicolas Sarkozy a su trouver le ton" (Copé)

  1. 22h38

"Nicolas Sarkozy est mort" (Marine Le Pen)

  1. 22h25

Aubry a jugé Sarkozy "hésitant" et "déboussolé"

  1. 22h21

Sarkozy écarte toute alliance avec le FN

  1. 22h09

Bayrou: "Sarkozy ne répond pas aux Français"

  1. 21h45

Sarkozy veut réformer la dépendance

  1. 21h39

"Un nouvel impôt" sur le patrimoine

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...