08 juin 2009

Elections européennes - Revue de presse européenne

COMMENTAIRES MEDIATIQUES - POLITIQUES ET OPINIONS-

SOURCE : EURO/TOPICS

Revue de presse européenne du 08/06/2009


À LA UNE

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L'Europe
s'est rendue aux urnes


De jeudi à dimanche dernier, les citoyens des 27 pays membres de l'UE ont élu un nouveau Parlement européen. La participation électorale a été relativement faible mais les tendances elles, sont claires. Dans de nombreux pays, les partis de droite ont gagné des voix, les gouvernements nationaux ont, eux, été sanctionnés.


NRC Handelsblad - Pays-Bas
Aux Pays-Bas, le parti de droite de Geert Wilders (Parti pour la liberté - PVV) entre pour la première fois au Parlement européen avec quatre députés. Les perdants ont été les partis de la grande coalition, notamment les sociaux-démocrates. C'est ce qu'évoque le quotidien progressiste NRC Handelsblad : "Cela indique qu'il existe un large électorat pour les idées du PVV - contre l'Europe, contre l'Islam et appelant à la xénophobie des électeurs. C'est un fait dont les autres partis devront s'accommoder. Il leur sera difficile de récupérer ces électeurs sans renier leurs propres principes libéraux ou sociaux. En partie parce que la victoire du PVV est très importante, mais aussi du simple fait que la très grande majorité de la population néerlandaise, 83 pour cent, a choisi de ne pas voter pour ce parti. … Doit-on en conclure que le résultat électoral implique désormais la démission du gouvernement Balkenende, comme l'ont déjà demandé les responsables du PVV et du parti libéral de droite VVD? La réponse est non. Il s'agissait des élections européennes." (08.06.2009)

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Turun sanomat - Finlande
Aux élections européennes, le parti de droite Vrais Finnois, a progressé de plus de 13 pour cent par rapport à 2004. Son président Timo Soini a recueilli plus de 130.000 voix. Pour le quotidien Turun Sanomat, ce n'est pas surprenant : "La victoire des Vrais Finnois aux élections européennes en Finlande était attendue. Comme les sondages l'avaient prédit, les portes du Parlement européen s'ouvrent pour le président eurosceptique Timo Soini. Même si cela représente une prestation historique, sa signification pratique est singulière. Soino, qui poursuit les meilleures traditions du populisme Vennamo [du nom du politique populiste Veikko Vennamo], a montré dans sa campagne que l'on peut enthousiasmer le peuple oublié même si l'on ne fait que pratiquer la rhétorique et que l'on ne présente pas de grandes personnalités européennes. L'avalanche de voix pour Soini n'a même pas été perturbée par son intention de ne faire qu'un tour au Parlement européen et de revenir à la politique nationale aux prochaines élections législatives." (08.06.2009)

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Der Standard - Autriche
Der Standard commente les résultats du Parti libéral autrichien (FPÖ) et le succès de l'anti-européen indépendant Hans-Peter Martin : "Dans ces élections européennes, les partis et têtes de liste populistes ont récolté plus d'un tiers des voix. Le FPÖ a certes doublé son score, sans pour autant atteindre les prévisions des sondages. Martin doit sa troisième place au large soutien du Kronen Zeitung. Reste que nombre de ses électeurs ne sauront pas ce qu'il défend, quel est son programme ou qui est le numéro deux de sa liste. Dans ce pays, il suffit apparemment de bénéficier de la confiance de [l'éditeur du Kronen Zeitung] Hans Dichand, de pester contre l'Europe et d'aller à la pêche aux voix une lampe à la main. … La participation n'a pas connu l'hécatombe prévue, en grande partie grâce aux ressortissants européens qui disposent du droit de vote et à ceux qui sont devenus citoyens autrichiens, et qui considèrent que le droit de vote ne coule pas forcément de source." (08.06.2009)

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Gazeta Wyborcza - Pologne
Le journal progressiste Gazeta Wyborcza pense que l'entrée des eurosceptiques et des extrémistes au Parlement européen n'est pas encore trop inquiétante : "Les groupes et les politiques extrémistes qui ont utilisé pendant la campagne des solutions populistes et souvent anti-européennes, seront désormais représentés au sein du nouveau Parlement européen. Les partis qualifiés de traditionnels [du centre] rencontrent de plus en plus de difficultés à toucher les citoyens et s'éloignent de la population. De plus, les programmes des socialistes et des chrétiens-démocrates européens se ressemblent, de telle sorte que les personnes moins au courant ne sont plus en mesure de distinguer leurs différences. Pour cette raison, les électeurs votent toujours plus pour ceux qui se font remarquer. Ceux-ci tiennent des discours clairs, des propos populistes et leurs messages touchent les masses. … Les partis extrémistes ne sont pas une nouveauté au Parlement européen, on les trouvait déjà lors des précédentes législatures. … Une réelle menace n'apparaîtra alors que si les partis traditionnels commencent à adapter leurs programmes aux tendances anti-européennes." (08.06.2009)

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Népszava - Hongrie
Le quotidien de gauche Népszava commente le surprenant résultat du parti d'extrême droite hongrois Jobbik, qui a remporté trois mandats au Parlement européen : "La percée spectaculaire de l'extrême droite devrait toucher au cœur tout démocrate en Hongrie. Les près de 15 pour cent des voix que le Jobbik est parvenu à rassembler aux élections européennes [avec une participation électorale de 36 pour cent] sont un mauvais présage pour tous ceux qui aspirent à une Hongrie dans laquelle la démocratie et les droits de l'homme soient fondamentaux. … Les personnes obligées envers la démocratie doivent désormais de toute urgence se demander ce qui est autant allé de travers ces dernières années. … La gifle que des centaines de milliers d'électeurs ont infligée à la Hongrie est violente. Nous ne pouvons qu'espérer qu'elle réveille ceux qui s'estiment démocrates. Nous aurions sinon un gros problème : un racisme se développant de manière fulgurante, une propension à se faire justice soi-même et la tendance à devenir un Etat policier." (08.06.2009)

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La Repubblica - Italie
Le quotidien progressiste de gauche La Repubblica commente la transformation du panorama politique en Europe : "La droite modérée est paradoxalement parvenue à l'emporter sur deux fronts : là où elle est au gouvernement, comme en France, en Italie et en Allemagne, le message de la force tranquille réussit à recueillir les craintes des électeurs. Là où elle est dans l'opposition, comme en Espagne ou en Grande-Bretagne, elle récupère les voix contestataires de ceux qui reprochent la crise économique aux forces gouvernementales. … Le succès de l'extrême droite et des opposants à l'Europe aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne [et] en Autriche … est un autre aspect. Dans ce cas, la peur de bouleversements sociaux se transforme ... en colère, en hostilité et en revendication désespérée d'un 'ordre' moral et éthique. Cela devrait nous inciter à réfléchir à comment ce type de délires xénophobes et racistes sont régulièrement associés à une profonde hostilité envers le projet européen, celui-ci étant dans de nombreux cas la seule protection efficace contre les dérives ultra-nationalistes et antidémocratiques." (08.06.2009)

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POLITIQUE
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ABC - Espagne
Elections européennes : Le résultat le plus marquant est la crise de la gauche européenne
"Le point le plus important des élections européennes, qui se sont terminées hier, est la crise grave dans laquelle se trouve la gauche européenne", estime le quotidien conservateur espagnol ABC : "Dans les principaux pays, dans lesquels elle est au pouvoir, elle a été battue, comme en Espagne ou au Portugal, matraquée, comme en Autriche, ou tout simplement humiliée, comme en Grande-Bretagne ou en Hongrie. Et là où elle fait partie de l'opposition - en Italie ou en France - ou bien se veut être une alternative - en Allemagne - ses pertes ont également été accablantes. … Le Parti Populaire Européen sort renforcé de ces élections et devient le groupe européen le plus important : avec les membres actuels, il a recueilli 300 des 736 sièges. Le ralentissement de l'euroscepticisme est maintenant entre ses mains." (08.06.2009)

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Dagens Nyheter - Suède
Elections européennes : Le Parti pirate porté par le débat sur les droits d'auteur
L'apparition du Parti pirate a constitué la surprise majeure des élections européennes en Suède. Le parti a pu marquer des points surtout auprès des jeunes électeurs grâce à ses revendications pour la liberté de téléchargement sur l'internet et pour une réforme en profondeur des droits d'auteur. Le quotidien de Stockholm Dagens Nyheter commente : "L'offensive du Parti pirate survient au cœur de la crise économique la plus sévère depuis les années 70. … Il doit cependant son succès à de toutes autres questions que celles de l'emploi et de l'économie. Les pirates sont portés par le vent agité des débats liés aux lois portant sur la surveillance et l'intégrité personnelle ainsi que par le jugement rendu pour le site (de partages des données) Pirate Bay. Les partis établis ont réagi trop tard à l'inquiétude des citoyens sur l'empiètement de l'Etat sur l'intégrité personnelle. Ils n'avaient pas non plus de solutions à proposer pour concilier droits d'auteur modernes et téléchargement de données sur internet. " (08.06.2009)

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Berlingske Tidende - Danemark
Elections européennes : Le Danemark vote à contre-courant
A l'occasion des élections européennes, le Danemark a voté à contre-courant. La participation à ce vote, approchant les 60 pour cent, a dépassé celle des dernières élections. Les électeurs votaient également pour la succession au trône danois. Les plus grands vainqueurs se trouvent sur la gauche du spectre politique, en particulier chez les socialistes. Le journal Kopenhagener Tageszeitung écrit : "La campagne électorale a cette fois encore trop été caractérisée par 'le Danemark contre tous'. Nous sommes en effet absolument persuadés que les autres pays européens peuvent apprendre beaucoup de nous, mais que nous avons peu à apprendre des autres. … Si nous devons désormais croire les nombreuses promesses électorales des partis, nous venons d'envoyer au Parlement européen 13 députés danois fermement décidés à introduire les perspectives danoises dans le débat européen, à mieux entretenir le contact avec leurs électeurs et à participer plus intensément au débat politique danois." (08.06.2009)

» article intégral (lien externe, danois)
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Le Quotidien - Luxembourg
Victoire méritée des conservateurs au Luxembourg
Le journal Le Quotidien commente la victoire écrasante du parti conservateur du CSV aux élections européennes et parlementaires au Luxembourg : "Le CSV, et surtout son patron, remportent une victoire incontestable, incontestée, et pleine de panache. Une victoire qui s'explique par une campagne électorale efficace, un programme qui n'a pas promis la lune aux électeurs ... et surtout par l'aura de son leader. Jean-Claude Juncker a été fidèle à lui-même. Tel une vedette, il a tenu la scène lors des 'Juncker on Tour', n'hésitant pas à se donner à fond, à laisser parler son cœur, en avançant ses idées avec un franc-parler qui n'a pas son égal chez les politiciens du Grand-Duché. Ce matin, le CSV se retrouve être le parti le plus fort du pays. Et il n'existe plus de forte opposition dans le pays" (08.06.2009)

» article intégral (lien externe, français)
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opinions :
To Vima - Grèce
Grigoris Nikolopoulos sur l'Europe conservatrice
L'Europe est plus conservatrice que les Etats-Unis et ne peut pas remédier aux problèmes du présent, écrit le chroniqueur Grigoris Nikolopoulos dans le quotidien To Vima : "Les gros problèmes auxquels l'Europe est confrontée sont directement liés au système idéologique des gouvernements conservateurs au pouvoir. Ils sont associés au marché, à l'immigration, à l'augmentation des inégalités sociales et économiques, à la pollution de l'environnement. Comment un gouvernement ou une Commission européenne qui croient si fort à l'autorégulation des marchés peuvent-ils résoudre la crise économique ? … Comment une telle Europe peut-elle venir remédier à la vague de migration mondiale en suivant une logique nationaliste ? Comment peut-elle réduire la pollution de l'environnement et imposer l'utilisation d'énergies renouvelables en s'appuyant sur les compagnies pétrolières ? Pourquoi [le président de la Commission José Manuel] Barroso et les autres conservateurs devraient-ils se soucier de problèmes sociaux et d'inégalités, quand leur unique objectif est la prospérité des entreprises ?" (07.06.2009)

» article intégral (lien externe, grec)
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Diário de Notícias - Portugal
João César das Neves sur le succès du projet européen
Pour João César das Neves, l'Europe est un projet couronné de succès malgré l'abstention importante lors des élections européennes. Il estime dans le quotidien Diário de Notícias qu'afin de continuer à optimiser ce succès, les politiques européens devraient se rendre compte que seule l'économie est en mesure de réunir les pays de l'UE : "L'Europe est actuellement le dernier souci des Européens. Hier c'était la même chose si l'on considère l'abstention. … Malheureusement, les institutions européennes sont une partie de cette indifférence … , et non de ce projet couronné de succès. Le succès des fondateurs de la Communauté économique européenne résidait dans le fait qu'ils avaient compris que la seule chose capable de réunir des nationalités si différentes était de nature économique. Aujourd'hui encore, l'économie est la raison pour laquelle les pays voisins de l'UE veulent adhérer et que d'autres la copient. … Cependant, cette vérité de base que confirme toute nouvelle adhésion à l'UE est rapidement oubliée dans les cabinets européens. Là, on vit le rêve, … on crée le concept idéal. … C'est pour cette raison que les eurocrates s'obstinent, malgré cette énorme abstention, malgré ce fiasco autour de la constitution et du traité [de Lisbonne], à conserver cette superstructure que personne ne comprend. Les actions des dirigeants de l'UE ont fait de l'Europe un problème au lieu d'en faire une solution aux problèmes." (08.06.2009)

» article intégral (lien externe, portugais)
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Corriere del Ticino - Suisse
Gerardo Morina sur les modes de pensée propres à l'Etat-nation en Europe
Le quotidien progressiste suisse Corriere del Ticino voit dans le résultat des élections un clair désintérêt des électeurs pour l'Europe et une tendance à continuer à penser selon l'Etat-nation : "Le faible intérêt pour les questions communautaires ont de nouveau dominé les élections. … Une quasi-indifférence qui confirme non seulement une attitude chronique largement répandue, mais qui est aussi la résultante de trois facteurs fondamentaux spécifiquement associés à ces élections. Le premier, c'est qu'il s'agit d'élections européennes qui ont lieu lors de la pire crise économique et sociale de l'après-guerre. Le deuxième est lié à une crise ressentie des valeurs, de la vision de l'avenir et des forces dirigeantes. Mais c'est le troisième facteur qui a été le plus déterminant lors de ces élections, dominées sans exceptions par l'intérêt prépondérant pour la dimension nationale du vote, notamment parce que les élections européennes ont été accompagnées dans les pays de l'UE par des élections locales, propres à reléguer au second plan l'importance des institutions communautaires. Si associer les élections européennes à des élections nationales devient la norme, il se peut que ces dernières supplantent les élections européennes et les fassent disparaître. Si cela se déroule ainsi, comme cela semble déjà être le cas cette fois-ci, cela signifie que … le consensus sur l'Etat comme entité politique et géopolitique et sur la nation comme entité culturelle ou ethnique ne laisse pas de place à d'autres horizons." (08.06.2009)

» article intégral (lien externe, italien)
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Déceptions pour le PS et le Modem

Le taux des absentions considéré comme "record" pour ce type d'élection est de près de 60%

Sur les suffrages exprimés, L'UMP et Europe-Ecologie sont en tête des élections européennes de dimanche, le PS et le MoDem sont rattrapés par les listes de Daniel Cohn-Bendit qui font une perçée significative qui a porté préjudice tant au PS qu'au Modem.

Selon la totalisation du ministère de l'Intérieur à 01H45, les listes UMP-NC recueillaient 27,89%, soit 11 points de plus que le PS (16,48%), qui ne comptait plus que 37.000 voix d'avance sur les Verts (16,27%). Le Modem tournait à 8 %.

Il et à noter que si l'on totalise les voix recueillies respectivement par le PS et les verts on obtient environ 33 % des voix exprimées, soit environ 5 % de voix de plus que les 27,89 % de voix UMP.

Il n'y pas de quoi pour l'UMP crier victoire dans l'absolu d'autant que le NC lui a porté un sérieux coup de main.

Pour commenter plus avant ces résultats j'attends les résultats définitifs

ps : il semblerait qu'en UE les mouvements conservateurs obtiennent les meilleurs résultats et qu'en conséquence Monsieur Barroso serait ultérieurement réélu Président de commission Européenne . Ceci m'incite à penser que l'UE va continuer pendant cinq ans à ignorer la question sociale et se livrer à son show spectacle permanent, fait de réunions G2O et autres spectacle du genre où l'on se met d'accord sur des décisions financières et économiques qui ensuite ne donnent lieu à aucune concrétisations d'ensemble.

Mères porteuses : l' Analyse de Madame Elisabeth Montfort

commentaire de lucienne magalie pons

L'Alliance pour un nouveau féminisme européen propose une analyse du rapport du Sénat concernant les mères porteuses

Cette analyse correspondant tout à fait à mon avis sur la question.

Pour moi, le projet de la Commission de légalisation de la procréation assistée pour autrui par mère porteuse est une imposture.

Bien entendu j’approuve l’analyse de Madame Elisabeth Montfort (reproduite ci-dessous intégralement) et je rejoins sa position.

ooOoo

Reproduction de l’analyse de l’Alliance pour un nouveau Féminisme Européen

Analyse de l’Alliance pour un nouveau féminisme européen

Par Elizabeth Montfort, le 26 juin 2008

Ancien député européen,

Présidente de l'Alliance pour un Nouveau Féminisme Européen

Mères porteuses, gestation pour autrui, mère intentionnelle

Comme à l'habitude, lorsque qu'on veut faire accepter une transgression, on profite d'un cas particulier pour généraliser sa portée par la loi.

La question des mères porteuses n'échappe pas à la règle. Pour mémoire, rappelons qu'un couple français ayant eu recours à une mère porteuse américaine a été poursuivie par la justice pendant six ans pour adoption frauduleuse jusqu'à ce que la cour d'appel de Paris lui donne satisfaction et autorise l'inscription à l'état civil des deux enfants ainsi nés et reconnaisse le couple comme père et mère des enfants. Mais l'affaire n'est pas terminée puisque cet arrêt fait l'objet d'un pourvoi en cassation....

Il n'empêche ! Certains ont considéré l'occasion trop belle pour ne pas en profiter et lancer le débat au motif qu'il faut arrêter ces pratiques clandestines, que les enfants ont « droit » à un état civil et que...les progrès scientifiques étant ce qu'ils sont, il faudrait que la loi suive ce que la science permet !

C'est ainsi que le Sénat a décidé de lancer un groupe d'étude pour répondre à la demande de certains milieux qui souhaitent intégrer cette question lors de la révision des lois de bioéthique prévue en 2009, ou qui pourrait arriver en débat dès l'automne sous forme de proposition de loi comme le souhaitent certains membres de ce groupe.

Ce groupe d'étude est présidé par Michelle André, sénateur PS du Puy de Dôme et vice-présidente du Sénat. Marie Thérèse Hermange, sénateur UMP de Paris est vice-présidente. Alain Milon sénateur UMP du Vaucluse et Henri de Richemont, sénateur UMP de Charente seront les rapporteurs. Les conclusions étaient évidemment très attendues.

« Il faut autoriser les mères porteuses, mais encadrer la pratique » déclarait Michelle André au journal La Croix le18 mai 2008. Les arguments avancés sont l'injustice des femmes qui en raison d'un problème médical ne peuvent être mères, le flou juridique des enfants nés de ces pratiques dans un pays étrangers et le tourisme procréatif.

Aussi, le groupe du Sénat propose d'encadrer d'une manière stricte cette Gestation Pour Autrui (GPA) :

- autoriser la GPA dans les cas d'impossibilité d'être mère pour des raisons médicales,- réserver cette pratique aux couples stables et hétérosexuels, après examen

psychique et physique donnant lieu à un agrément, avec obligation qu'au moins un

des deux soit le parent biologique, c'est-à-dire donneur de gamètes.

- autoriser comme mères porteuses seules des femmes qui ont au moins un enfant et

domiciliées en France,

- reconnaître le « droit au repentir » de la mère porteuse qui pourrait décider de garder

l'enfant, dans un délai de trois jours.

Ces propositions appellent des remarques de fond :

La déconstruction de la maternité : la maternité de substitution

Alors que la Grande Bretagne autorise que la mère porteuse donne ses ovocytes, la proposition du groupe d'étude du Sénat l'écarte. La maternité de substitution pourrait s'articuler autour de cinq acteurs : la mère génétique, la mère porteuse, la mère intentionnelle, le père génétique et le père intentionnel, c'est-à-dire la maternité éclatée où la technocratie envahit la famille !

Le groupe de travail du Sénat n'est d'ailleurs pas à une contradiction près. En réaffirmant le principe « Mater semper certa est », la mère est celle qui accouche, il laisserait la possibilité à la mère porteuse de refuser de donner « son » enfant et de le garder pour elle. Ce qui pose deux questions :

- la mère porteuse est-elle « propriétaire » de l'enfant, si l'ovocyte ne vient pas d'elle ?

- quelle suite donner à la rupture du contrat entre la mère porteuse et les parents

intentionnels ?

Que dire d'un enfant né avec un grave handicap ou qui ne correspondrait pas à la commande ? La mère porteuse sera-t-elle dans l'obligation de garder l'enfant qu'elle a porté pour le compte d'une autre femme ?

La déconstruction de la filiation : la filiation intentionnelle

Le statut du beau parent a inventé la « filiation sociale », la Gestation Pour Autrui innove un nouveau concept de parentalité : la « parentalité intentionnelle ». Bernard Debré en défendant la maternité pour autrui, veut aider les femmes privées de capacité gestatrice (absence d'utérus, par exemple) mais pouvant utiliser leurs propres ovocytes. Il oublie qu'il reste des cas où des couples devront avoir recours à des donneurs anonymes, proposition retenue par le groupe sénatorial. Ces parents là n'auront pour eux que la parentalité intentionnelle. Ont-ils réfléchi à l'intérêt de l'enfant ? La générosité et l'altruisme de l'homme ou de la femme, les parents donneurs, peuvent-ils aller jusqu'à donner ces cellules reproductives tout en ignorant de qui ils seront père et mère ?

La banalisation du corps de la femme

Toutes les féministes devraient se rassembler pour crier haut et fort leur horreur d'être utilisées comme un ventre, fut-il généreux ! Quelle femme accepterait de « louer son corps » pour la maternité d'autrui quand les récentes découvertes indiquent que des liens indélébiles se créent dès la conception de l'enfant. Les hommes ne peuvent imaginer ce qui se passe entre la mère et son enfant surtout quand celui-ci commence à bouger et à manifester sa présence...

En tant que femmes nous ne pouvons accepter cette instrumentalisation et cette exploitation de notre corps, plus précisément de notre ventre. La femme enceinte serait-elle appelée à devenir « prestataire d'enfant » ? Mais la dignité de la femme ne peut se réduire à ses capacités de gestatrice. Ce qui reviendrait à désacraliser la maternité : les femmes valent mieux que leur capacité à procréer, elles valent plus que leur utérus. Et c'est ce que nous attendons des représentants de l'Etat : une reconnaissance comme personne et comme citoyenne et non comme « emprunteuse d'utérus » ou de « loueuse de ventre ».

Il restera sans doute des femmes consentantes pour porter l'enfant d'une autre, les plus fragiles, les plus pauvres et les plus vulnérables. Car ce ne sont pas les femmes aisées qui accepteraient de voir leur corps déformé par une grossesse pour autrui. Comme nous le voyons déjà pour les dons d'ovocytes dont la pénurie conduit aux pires dérives...gare au trafic de ventre !

Même si la proposition parle de dédommagement et non de rémunération, il est difficile de ne pas voir dans cette pratique une entorse au principe de non patrimonialité et de non commercialisation du corps humain...en attendant l'utérus artificiel !

Le dualisme ou l'unité brisée

La séparation pour ne pas dire la dialectique entre le corps et le cœur est insupportable, pour nous les femmes, telle la femme qu'on oblige à la prostitution et qui subit le commerce de son corps pour quelques deniers tout en mettant son cœur sous le boisseau ! On retrouve dans cette idéologie l'opposition entre nature et culture qui refuse la nature comme un donné assumé par la culture, ce qui nous protège pourtant des idéologies. Au contraire, la personne « est » son corps, son intelligence et son cœur. Tout son être est constitutif de sa dignité. Une femme enceinte ne l'est pas seulement dans son corps, mais dans tout son être. La gestation pour autrui est inacceptable en ce sens qu'elle déconstruit l'unité de la femme.

Cette position dualiste se retrouve dans les propos de notre secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, interrogée sur une radio nationale le 26 juin : « La gestation pour autrui est un acte d'amour. L'enfant grandit dans le corps d'une femme et dans le cœur d'une autre...l'encadrement stricte prévu par le groupe d'étude nous met à l'abri de toute marchandisation ».

Le droit des enfants ou le droit à l'enfant

La souffrance de certains couples qui pour des raisons médicales connaissent la stérilité justifie-t-elle toute pratique, même les plus invraisemblables comme la gestation pour autrui ? Il n'est pas possible de satisfaire son désir d'enfant par des procédés contraire à l'intérêt de l'enfant. Celui-ci sera livré comme un produit fini d'un projet à deux, trois, quatre ou cinq acteurs, sur lequel s'appliquera la traçabilité en guise de filiation. L'Etat devra-t-il se contenter du contrôle du process ? L'enfant ne sera plus le petit d'homme reçu, mais le produit choisi dans un catalogue d'ovocytes, de spermatozoïdes et de ventres disponibles. Ce n'est pas une vue de l'esprit, des sites Internet existent déjà...

Il est d'ailleurs paradoxal qu'au moment où le Conseil de l'Europe s'apprête à adopter une résolution sur l'abandon des enfants à la naissance, le groupe sénatorial demande l'institutionnalisation de l'abandon d'enfant par la mère qui l'a porté ! En effet, cette résolution « rappelle et réaffirme le droit de l'enfant de vivre dans sa famille et son droit de connaître ses origines, droit constitutif de l'être humain et vital pour son développement » (Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant de 1989), et de tout faire pour éviter à une mère d'abandonner son enfant

J'en appelle à toutes les femmes : ne nous laissons pas instrumentaliser par des lois contre les femmes et contre notre dignité : celle de porter la vie gratuitement dans tout notre être et de considérer l'enfant comme un don et non comme un droit !

Elizabeth Montfort, le 26 juin 2008

Ancien député européen,

Présidente de l'Alliance pour un Nouveau Féminisme Européen


fin de reproduction - source site internet "Nous voulons la vie" -

un site que je vous recommande tout particulièrement


Le CONSEIL D'ETAT S'EST PRONONCE CONTRE LES MERES PORTEUSES

Information de lucienne magalie pons

Pour vous permettre de suivre l'actualité sur les questions liées à Bio Ethique et aux mères porteuses, je vous propose de lire les articles suivants, il suffit de cliquer sur un lien bleu pour sélectionner l 'article qui vous intéresse étant rappelé que chacun des article émane de source différente :

1. Mères porteuses : Le Conseil d'Etat contre la légalisation ...

6 mai 2009 ... La légalisation de "la gestation pour autrui" n'est pas recommandée, selon un rapport publié mercredi. Le Conseil d'Etat suggère toutefois ...
tf1.lci.fr/infos/sciences/sante/0,,4404299,00-le-conseil-d-etat-contre-la-legalisation-.html - En cache - Pages similaires -

2. Mères porteuses: Le Conseil d'Etat contre - Toute l'actu sur Lejdd.fr

Mères porteuses: Le Conseil d'Etat contre. Le Conseil d'Etat s'est prononcé mercredi pour l'autorisation des recherches sur les cellules souches ...
www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200919/meres-porteuses-le-conseil-d-etat-contre_207298.html - En cache - Pages similaires -

3. Le Conseil d'Etat contre les mères porteuses - Les news Grossesse ...

Le Conseil d'Etat contre les mères porteuses Le Conseil d'Etat a rendu public son avis sur la loi bioéthique votée en 2004, dont le réexamen est prévu pour ...
news.doctissimo.fr/le-conseil-d-etat-contre-les-meres-porteuses_article5256.html - En cache - Pages similaires -

4. Le Télégramme - France - Mères porteuses. Le Conseil d'État dit non

Le Conseil d'Etat s'est prononcé, hier, sur les lois de bioéthique. Il dit non aux mères porteuses mais est favorable aux recherches sur ...
www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/.../meres-porteuses-le-conseil-d-etat-dit-non-07-05-2009-367273... - En cache - Pages similaires -

5. MÈRES PORTEUSES : Le Conseil d'État contre la légalisation ...

6 mai 2009 ... Le Conseil d'Etat s'est prononcé mercredi contre la légalisation de la pratique des mères porteuses et en faveur d'un régime permanent ...
www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-05-06/meres-porteuses-le-conseil-d-etat-contre-la-legalisation/920/.../340851 - En cache - Pages similaires -

6. Le Figaro - Sciences : Le Conseil d'Etat s'oppose aux mères porteuses

Le Conseil d'Etat s'est en revanche dit totalement opposé à la légalisation des mères porteuses, estimant que le don d'un enfant à un autre couple ...
www.lefigaro.fr/sciences/2009/05/06/01008-20090506ARTFIG00390-le-conseil-d-etat-s-oppose-aux-meres-porteuses-.php - Pages similaires -

7. Le Conseil d'État contre les mères porteuses

Le Conseil d'État contre les mères porteuses Oui à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Il ne serait pas humain de laisser se dév.
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8. Le Conseil d'Etat opposé aux mères porteuses - Société - 06/05 ...

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Les Mères porteuses pour ou contre ?

information de lucienne magalie pons

POUR MOI JE SUIS CONTRE

Dans le courant de l'année 2008 j'avais produit plusieurs articles pour souligner l'incohérence et l'immoralité juridique et civile du projet sénatorial de légalisation des mères porteuses.

JE SUIS TOUJOURS CONTRE et ci-dessous je vous livre mon analyse qui n'a pas variée depuis 2008 :


Partisane et favorable à la légalisation des "mères porteuses" Madame Michèle Andrée (Rapporteuse de la Commission du Sénat au sujet des mères porteuses) s’était déjà exprimée le 23 Mars 2008 en tchat-forum sur cette question et LEMONDE.FR en date du 24 Juin 2008 avait fait paraître les questions des internautes et les réponses et explications de cette Sénatrice.


Je soutiens qu'il est utile dans le contexte actuel de polémiques qui ressurgit de relire ces questions et réponses et de les analyser sérieusement.


A la lecture des réponses de la Sénatrice Michèle André on a l’impression d’entrer dans une fiction grotesque, pour elle la mère porteuse « gestatrice » n’est pas la mère génétique, certes nous le savons , mais elle passe sous silence le fait que pendant la grossesse entre l’embryon et la femme enceinte porteuse se crée un lien biologique et physiologique, de même est passé sous silence l’état moral et psychologique de la femme en état de grossesse, pour elle il n’est question que de « gestatrice » et elle parle de « matériel génétique » en ce qui concerne les apports de semences et d’ovules, elle parle aussi de mère-porteuse-gestatrice, tout un vocabulaire « technique » qui réduit la grossesse à une opération de production matérielle sans aucune implication morale ou affective du moins pendant la période de « gestation ».

Toutefois une concession serait accordée à la mère porteuse à la naissance de l’enfant, il question d’un droit de repentir ( droit de la mère porteuse de décider garder l’enfant) en dépit du contrat passé avec les parents « intentionnels » ou parents « commanditaires » , or le droit de repentir est un droit ouvert à ceux qui ont commis une délit, utiliser le terme de droit de repentir dans le contexte de la mère porteuse n’est pas adéquat, en effet si la procréation assistée était légalisée, la mère porteuse n’aurait commis aucun délit !

Pour Michèle André, « la gestatrice », « c'est une femme qui aura été agréée, qui aura eu au moins un enfant, qui aura donc montré qu'elle n'a pas rencontré de problèmes de grossesse particuliers.

Ainsi la gestatrice devra avoir eu au moins un enfant pour être agréée comme gestatrice, ça me fait penser à un test préalable pour vérifier le bon fonctionnement d’un matériel. Mais en matière humaine tout le monde sait que les grossesses se suivent et ne se ressemblent pas et le « test » est parfaitement inutile.

Une question subsidiaire mais importante resterait à éclaircir : si la future gestatrice doit pour obtenir son agrément avoir fait preuve d’une première grossesse sans problèmes particuliers et si elle est mariée ou en concubinage ou pacsée, aurait-on songé à demander l’avis ou l’accord de son mari, de son concubin ou de son pacsé pour que son épouse, sa concubine ou sa pacsée puisse postuler à l’agrément comme gestatrice ? Enfin quel seraient vis-à-vis de l’enfant « porté » les droits et obligations de cet époux ou compagnon de la gestatrice agréée si cette dernière exerçait le droit de repentir et décidait de garder l’enfant pour elle, donc chez eux ? … pour elle ?... ou pour eux ? Qui serait responsable moralement, civilement, juridiquement de l’enfant dans leur foyer, elle seule ou le couple ? Il semblerait que le statut juridique du mari ou du compagnon de la gestatrice, soit parfaitement ignoré et gommé, tant vis-à-vis de sa compagne gestatrice que vis-à-vis de l’enfant commandité par des parents intentionnels.

Pourtant ce mari ou compagnon de la gestatrice a bel et bien son rôle et des devoirs à tenir dans la vie quotidienne de sa compagne gestatrice pour autrui et ensuite si elle décide de garder le bébé, et il serait certainement utile qu’il soit lui aussi au moins auditionné avant qu’un agrément ne soit délivré à sa compagne.

En effet comment cet homme pourrait –t-il faire abstraction de l’état de grossesse de sa femme et considérer que le ventre de sa femme pourra être utilisé comme une « couveuse » pour faire un bébé au bénéfice d’autrui, sans avoir son mot à dire.

Enfin si la gestatrice exerce son « droit de repentir » et garde l’enfant dans son foyer, là encore le projet sénatorial ignore les droits et obligations du mari ou du compagnon qui devra accepter cet enfant à son foyer (peut-être même contre son gré) et se conduire du moins nous le supposons comme un bon père de famille sans avoir été associé à la décision de la gestatrice. Tout ceci est d’une incohérence très grave du point de vue juridique.

Ma réflexion est la suivante, un agrément sous condition d’avoir fait ses preuve préalablement d’une grossesse sans problèmes particuliers, un contrat entre la gestatrice agréée et les parents commanditaires assorti d’un droit de repentir, bref une procréation assistée régie par une sorte contrat civil-commercial-pénal, ou le droit de l’enfant à naître est complètement bafoué et ignoré de même que celui du mari ou du compagnon de la gestatrice si elle est en couple.

Michèle André ne cache pas qu’elle et ses collègues favorables veulent « convaincre », donc par définition elle se conduit comme une promotrice et non comme une législatrice neutre, elles est donc à priori de parti pris, sa position est critiquable : un sénateur, une sénatrice sont des législateurs et n’ont pas pour mission de convaincre : .« Nous sommes conscients que des collègues sénateurs ne sont pas favorables à cette légalisation. Nous avons besoin de travailler et de convaincre. A chaque moment suffit sa peine ! a-t-elle dit .

ooOoo

Voici reproduites ci-dessous les réponses et les explications données par Michèle André :

Mères porteuses : "seules les femmes qui ne peuvent pas mener à terme une grossesse seraient concernées"

Source : LEMONDE.FR | 24.06.08 | 17h05 Mis à jour le 11.03.09 | 13h36

L'intégralité du débat avec Michèle André, sénatrice (PS), mardi 25 mars 2008

Lancelin_P : Aujourd’hui, si un contrat de mère porteuse est dénoncé, on ne peut pas forcer la mère à avorter. On se contente d'octroyer la garde de l'enfant à la mère porteuse. Correct ?

Michèle André : Aujourd'hui, en France, la législation ne permet pas de faire appel à une mère porteuse, sous peine de sanctions pénales et civiles. Le problème, c'est que d'autres pays autorisent cette pratique, et que des enfants nés de ces autres pays nous viennent de cette manière.

Jérôme : Au vu de la législation française et de la jurisprudence, que risque-t-on à aller en Angleterre ou aux USA pour faire appel aux service d'une mère porteuse et revenir dans notre pays avec notre enfant ?

Michèle André : C'est ce que nous avons développé : les parents "intentionnels" risquent un temps de prison et une amende. Et surtout, la question de la transcription de l'état civil de l'enfant pose problème.

Michelle : Dans quels cas précis envisagerait-on d'autoriser la grossesse par autrui ? A contrario, quelles sont les femmes qui en resteraient exclues ?

Michèle André : Ce groupe de travail, qui fait une contribution au débat sur la question, préconise dans sa majorité que seules les femmes qui ne peuvent pas mener à terme une grossesse soient concernées. Les critères sont donc médicaux. Cela élimine toute demande de "confort".

Les conditions d'éligibilité sont très strictes. Le couple demandeur doit pouvoir justifier d'une vie commune d'au moins 2 ans.

Clément : Que se passe-t-il en cas de refus de la mère porteuse, après l'accouchement, de remettre l'enfant aux parents "commanditaires" ? La poursuivra-t-on pour enlèvement d'enfant?

Michèle André : Nous partons de l'idée selon laquelle la mère porteuse ne pourrait pas être la mère génétique. Donc c'est un enfant qu'elle porte, mais pour qui elle n'a pas fourni le matériel génétique.

Mais nous avons ouvert la possibilité qu'il y ait un repentir, un peu emprunté aux Anglais, sur un délai court, pour permettre à la mère porteuse de demander que l'enfant soit le sien. Si les parents intentionnels ne sont pas d'accord, cela finira au tribunal.

En pratique, le pays qui a légiféré en 1985 (l'Angleterre) nous a dit qu'il n'avait connu qu'une seule situation de ce type.

Tiphaine : L’autorisation des mères porteuses ne risquerait-elle pas de pousser certaines femmes dans la détresse économique à vendre ainsi leur corps et à renforcer la tendance déjà forte d'un corps "objet" que l'on manipule et transforme à souhait ?

Michèle André : Les conditions requises de la gestatrice ne le permettent pas selon notre travail, puisque c'est une femme qui aura été agréée, qui aura eu au moins un enfant, qui aura donc montré qu'elle n'a pas rencontré de problèmes de grossesse particuliers.

Il n'y a pas de rémunération dans nos préconisations, mais il peut y avoir des frais inhérents à la grossesse qui ne sont pas pris en charge par le régime général de la Sécurité sociale. Imaginons par exemple que la mère porteuse ait besoin de faire garder son propre enfant, ou d'acheter des vêtements spécifiques, de se déplacer, etc.

Vello : Pensez-vous que beaucoup de femmes puissent être intéressées pour porter un enfant pour autrui sans rémunération ? Cela va beaucoup plus loin qu'un simple don...

Michèle André : Oui, c'est une vraie question. Mais s'il y a en Californie, en Angleterre, en Belgique, des femmes généreuses qui peuvent penser qu'elles peuvent permettre à une autre femme d'être mère, il y en a sûrement aussi en France.

Châtel : Pensez-vous, d'un point de vue strictement éthique, qu'il faille faire une différence entre le prêt d'utérus et le don de sperme ? La revendication d'une rémunération ne vous semblerait-elle pas plus légitime pour le prêt d'utérus qui entraîne la perte temporaire de l'usus d'une partie de son corps ?

Michèle André : Je ne sais pas de quel point de vue parle notre internaute, mais beaucoup de femmes considèrent que le temps de la grossesse est un temps de plénitude à tous points de vue. La grossesse n'est pas un temps de retrait de la vie, la grossesse n'est pas une maladie !

Le don de sperme est un don gratuit et anonyme, selon la tradition française qui inscrit le don d'organe dans la gratuité, qu'on soit vivant ou mort.

elisa33bx : Faudra-t-il beaucoup de temps entre le début de la démarche et l'obtention d'une mère porteuse ?

Michèle André : Nous avons aujourd'hui apporté une contribution, nous n'avons pas encore légiféré ! Nous sommes encore loin d'avoir une loi en la matière.

Balthazard21 : En imaginant que tout se passe bien pour le projet de loi, dans combien de temps peut-on espérer utiliser ce recours à la procréation légalement en France ?

Michèle André : Je n'ai pas d'idée à ce jour. Nous sommes conscients que des collègues sénateurs ne sont pas favorables à cette légalisation. Nous avons besoin de travailler et de convaincre. A chaque moment suffit sa peine !

Laurent / Paris : Si le projet issu de votre groupe de travail permet aux couples hétérosexuels sous des conditions très strictes d'avoir accès aux mères porteuses, ne pensez-vous pas tomber sous le coup de la discrimination en empêchant les couples homosexuels pacsés d'y accéder ? Allez- vous demander l'avis de la Halde sur ce sujet ?

Michèle André : Non, avant de légiférer, on ne demande pas l'avis de la Halde. La Halde juge de situations de discrimination.

Mais la question de la possibilité pour des couples homosexuels de bénéficier de ce dispositif a bien été évoquée dans le groupe de travail. Pour le coup, une large majorité de collègues n'a pas souhaité aller dans ce sens. Cela signifie que nous avons encore besoin de faire évoluer les mentalités...

Candide : Est-ce qu'il y a un clivage gauche/droite sur la question des mères porteuses ?

Michèle André : Absolument pas. Les deux rapporteurs du groupe de travail sont des collègues de l'UMP, et je suis socialiste. Il y a des gens de droite hostiles, et des gens de gauche hostiles, il y a des gens de droite favorables, et des gens de gauche favorables.

Kyle : Que se passera-t-il si l'enfant naît avec un problème dû à la consommation d'alcool ou de tabac par la mère porteuse ? J'ai bien peur que ce soit un problème que l'on sous-estime.

Michèle André : Lorsque les mères porteuses-gestatrice seront agréées, il est clair que l'agrément sera délivré aux femmes ayant une bonne hygiène de vie. Je pense qu'il faut faire confiance à l'agrément pour répondre à ces arguments.

Vello : Pourquoi ne pas plutôt faciliter l'adoption en France notamment en raccourcissant les délais ?

Michèle André : Mais il faut être objectif sur la question de l'adoption. Peu d'enfants sont adoptables en France. Beaucoup de pays ont fermé l'adoption. Les temps d'attente sont donc très très longs, et parfois il n'y a même aucun retour.

Et c'est aussi la liberté de chacun : il y a des gens qui n'envisagent pas d'adopter, et qui souhaitent aller jusqu'au bout des solutions proposées par la procréation médicalement assistée.

Casimfamily : Quant à la compensation des frais inhérents à la grossesse qui ne sont pas pris en compte par la Sécurité sociale, n'y a-t-il pas là un risque de dérive vers une possibilité de rémunération déguisée ? Un contrôle est-il envisageable ?

Michèle André : Oui, absolument, nous avons prévu qu'il le soit de façon très stricte, parce que tout ça est placé dans un régime légal, sous contrôle d'un juge qui aura son mot à dire aussi sur ce sujet.

Constance Baudry"


fin de reproduction, de source "LEMONDE.FR"


Tout récemment, Madame Nadine Morano se déclarait favorable aux mères porteuses ( voir l'article en cliquant sur le lien bleu ci-dessous)

Nadine Morano : "Je suis favorable aux femmes porteuses"

Le Monde - ‎23 mai 2009‎







06 juin 2009

Obama-Sarkozy un programme minimum !

article de lucienne magalie pons

Monsieur Obama est arrivé hier soir à Paris, et rejoindra la Normandie ce Samedi matin. Les médias note que ce n'est que ce matin depuis son arrivée en France, qu'il rencontrera Nicolas Sarkozy, dans un entretien privé d'une vingtaine de minutes, avant que ne commencent la commémoration du 65me anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie.

Il est à regretter que des polémiques et des déclarations diplomatiques et politiques aient entaché cette commémoration avant sa célébration , une première fois en raison du fait que la Reine d'Angleterre n'ait pas reçu d'invitation officielle et personnelle, une deuxième en raison d'une polémique qui a pris naissance hier par rapport aux propos tenus il y a trois jours au Caire par le Président Obama qui défend le port du voile islamique en critiquant l'interdiction de porter le voile en Occident.

Une attaque implicite qui a été très mal ressenti en France par l'opinion publique et par les associations de défense des droits de la femmes, dont l'une d'entre elles l'Association NPNS a demandé au Président Sarkozy, à l'occasion de la présence de Monsieur Obama en France, de "réaffimer la laïcité comme un vecteur d'émancipation des femmes"

Par ailleurs les monde médiatique et politique s'interrogent sur la solidité réelle des liens qui existeraient entre les deux Présidents qui périodiquement l'un l'autre se déclarent
leur estime , amitié et considération en différents communiqués ou déclarations. Certains médias font remarquer que Paris et Washington insistent périodiquement sur leur point d'accord en matière de politique internationale , en s'interdisant de porter à la connaissance de l'opinion publique leurs point de désaccords et divergences de vues.

Ceci indique bien que les deux Présidents sont à la recherche d'un rapprochement et d'une communication plus solide et franche entre eux et tout le monde a le sentiment que les deux intéressés depuis l'accession de OBAMA à la Présidence des Etats Unis. Il est vrai aussi que ce dernier jette un peu d'ombre sur le nôtre en matière de communication internationale et que ceci peut contrarier notre Président qui occupait la place avant lui.

Enfin pour étayer leur doute sur la "température des relations entre ces deux hommes, beaucoup regrettent que le passage de Monsieur Obama en France ne donne lieu qu'à un "programme minimum" strictement limité à l'essentiel protocolaire.

Pour plus d'informations voir les articles ci-dessous :

Barack Obama en Allemagne et en France France Info - Hier, 13:29

France Info - ‎Il y a 1 heure‎
Au carrefour de l'info la visite de Barack Obama en Allemagne et en France et le conflit entre François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit. Le président américain Barack Obama est en visite aujourd'hui en Allemagne et en France. Depuis ce matin, il se trouve ...











Discours complet de Marine Le Pen aujourd'hui devant plus de 8000 personnes qui se sont regroupées à Paris pour la soutenir ( Vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons Marine Le Pen : une femme déterminée et courageuse qui "ne lâchera rien" ! Source de la Vidéo :...