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D’après un conseiller de Monsieur Sarkozy : "Le président s'est donné le week-end pour réfléchir ».....
Communiqué :
Une "participation" du Chef de l'Etat est annoncée dans une émisssion de TF1 et France 2 qui "devrait" avoir lieu le 5 Février après "réflexion" ( date non encore confirmée)
Selon des informations révélées samedi par Le Figaro et relayées par différents médiaset sites Internet, le président Nicolas Sarkozy "participera " (sic) jeudi sur TF1 et France 2 à "une émission exclusivement consacrée à la crise économique, ses causes, et les solutions envisagées pour en sortir"
Sur le plateau seront présents les deux présentateursdu 20 heures, Laurence Ferrari et David Pujadas, et les journalistes économiques de RTL et France Inter.
Les services de l'Elysée se refusent à confirmer officiellement" la date du 5 février : d’après un conseiller de Monsieur Sarkozy : "Le président s'est donné le week-end pour réfléchir ».....
affirme un conseiller de M. Sarkozy cité par le journal. Rappelons qu’ au soir de la journée degrève et de manifestation du 29 Janvier, le chef de l'Etat avait estimé que la crise économique suscitait une "inquiétude légitime" et imposait aux pouvoirs publics un "devoir d'écoute", de "dialogue" et "une grande détermination à agir".
Le président confirmait ainsi implicitement sa volonté de maintenir le dialogue avec les syndicats, sans pour autant apporter la moindre concession à leurs revendications. "La France doit sortir plus forte de cette épreuve", avait estimé Nicolas Sarkozy, en prenant soin de remercier "les agents du service public qui ont eu à cœur de faire fonctionner le service minimum".
Le Chef de l’Etat, devrait rencontrer courant février les partenaires sociaux "afin de convenir des réformes à conduire en 2009 et des méthodes pour les mener à bien".
Commentaire : il se confirme que le message entendu par le Chef de l’Etat a été perçu comme « une inquiétude » provoquée par la crise économique qu’il entend mettre en évidence dans sa « participation » télévisée, dont on peut penser qu'elle sera de nature pédagogique pour expliquer ses causes et "ses" solutions pour en sortir, faisant ainsi l’impasse sur le désaveu de sa politique économique et sociale massivement exprimée le 29 Janvier par 2.500.000 grévistes et manifestants.
C'est ce qui s'appelle vulgairement "noyer le poisson" !
Le Chef de l’Etat, devrait rencontrer courant février les partenaires sociaux "afin de convenir des réformes à conduire en 2009 et des méthodes pour les mener à bien". A ce moment-làs’amorcera un débatsérieux et recentré qui ne pourra se résumer en une simple « participation ».
« L’affaire de Saint-Lô » et ses conséquences ne sont pas encore « digérées », certains dénoncent un «Caprice d’état », d’autres soulignent « des décisions arbitraires, autoritaires et capricieuses», pour d’autres encore « C’est le Fait du Prince arbitraire ..... »
Revue de Presse :
Les annonces dela mutation du Préfet de la Manche et du « déplacement » duDirecteur de la Sécurité publique de ce même Département ont suscité des réactions syndicale « nuancée »et politiques« critiques, qui se sont élevées tant au plan local que national.
Rappel des faits (résumé) :
Venu présenter sesvœux au personnel enseignant à Saint-Lô le 12 janvier, le Chef de l’Etat avait été hué et sifflé par des manifestantsopposé à ses réformes .Maintenus à distance par la police, ces derniers avaient fait entendre leurs voix lors du discours présidentiel et l'avaient hué à sa sortie
Lors du conseil des ministres de mercredi dernier, le préfet de ce département, Jean Charbonniaud, a été placé hors-cadre auprès du Conseil supérieur de l'administration territoriale de l'Etat, en fait rétrogradé.
Le lendemain, l'intérieur confirmait le déplacement de Philippe Bourgade, directeur départemental de la sécurité publique.
L'Élysée s’était, dans un premier temps, empressé de démentir « toute punition », mais les réactions à droite comme à gauche avaient diversement apprécié cette mutation et ce déplacement comme un "caprice d'État", ou « le fait du Prince »
Finalement vendredi, après le démenti initial de l’Elysée, la ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Mariea reconnu que ces mutations étaient en rapport avec les faits du 12 janvier, en minimisant leur portée : «Il revient au ministère de l'intérieur de choisir les personnes qui conviennent à une situation donnée et à un moment donné", a déclaré Mme Alliot-Marie. "Nous avons reçu des rapports de ces autorités [préfet et police] sur ce qui s'était passé [le 12 janvier] et cela nous a conduit à les remplacer", expliquait-elle encore.
Toujours vendredi, sur France Info, Luc Chatel porte parole du Gouvernement a confirmé que "le déplacement du président ne s'était pas passé dans les meilleures conditions". "Mais pas uniquement pour le président ........... Nous avons également été alertés de la façon dont avaient été traités les manifestants eux-mêmes. J'imagine que cela a pu être pris en compte."
De son côtéRaymond Soubie, conseiller de Nicolas Sarkozy chargé des Affaires sociales a déclaré également vendredi sur RT, en évoquant la mutation du Préfet de la Manche : "Il y a périodiquement des mutations de préfet, ce n'est pas un élément nouveau dans l'histoire de la République. Celle-là ne me paraît pas anormale"
Réactions du Syndicat National des commissaires de Police :
Après les annonces de mutations de Jean Charbonniaud, Préfet de la Mancheet ancien Chef de Cabinet de Monsieur de Villepin, et de Philippe Bourgadedirecteur de la sécurité publique de ce département, le Syndicat national des commissaires de police, a apporté un soutien à Philippe Bourgade.
Il a également invité ses adhérents à prendre leu adénoncé « le problème posé par une sanction liée, en régime démocratique, à une manifestation d'opposants »et ainvité ses adhérents à prendre désormais leurs précautions lors des visites présidentielles.
Le Syndicat national des commissaires de police appelle les fonctionnaires à "se donner les moyens de réussir la mission qu'on leur confie et de penser en second lieu aux coûts financiers", a déclaré à Reuters Emmanuel Roux, numéro deux du Syndicat national des commissaires de police.
Sans critiquer les mutations, Emmanuel Roux émet des réserves. "En terme d'ordre public, dire qu'il y a une faute professionnelle c'est toujours très maladroit, dans la mesure où encore une fois les manifestants sont quand même dans une démocratie et doivent avoir un peu de marge de manœuvre", a-t-il ajouté.
Il explique qu'il est possible moyennant un important déploiement de forces d'isoler totalement le président de la foule, comme selon lui cela a été fait à Nîmes le 13 janvier.
Enfin, Emmanuel Roux a estimé que M. Bourgade, qui a connu une "carrière irréprochable", était victime d'une "sanction disproportionnée".
(Rappelons que dans classement établi par Le Figaro, et publié en juin 2008, Saint-Lô était arrivée en tête du palmarès de l'efficacité de la police en France (hors Paris), avec 27,4 faits élucidés par policier, soit plus du double de la moyenne nationale.)
Ndlr : Pour certains médias « L'affaire de Saint-Lô »rappelle le limogeage du patron des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi. Rappelons que le Syndicat national des commissaires de police avait vivement contesté le limogeage de Dominique Rossi, alors patron des forces de sécurité en Corse, à la suite de l'intrusion, le 30 août 2008, de nationalistes dans la villa de Christian Clavier, et que les syndicats de police avaient alors estimé que la sanction n'était pas justifiée
De son côté, Sylvie Feucher, secrétaire nationale des commissaires de la police nationale a commenté le "déplacement" de Philippe Bourgade : elle "ne voit pas trop où se trouve la faute .... C’est un professionnel aguerri et je sais qu’il est profondément blessé par ce qui lui arrive. Cette affaire confirme que le métier de DDSP est sans doute le plus difficile à l’heure actuelle. »
Réactions de l’ensemble de la classe politique locale :
Localement, plusieurs élus UMP ont dénoncé ces mutations :
Dans la Manche, plusieurs élus UMP ont dénoncé les mutations, comme Jean-François Legrand, président du conseil général : "Je trouve parfaitement lamentable qu'on puisse utiliser un représentant de l'Etat comme si on utilisait un Kleenex. C'est scandaleux" .......... Ce préfet est un très bon préfet qui n’a aucune responsabilité dans cette affaire.»a-t-il dit à France 3.
Le député et maire PS de Caen, Philippe Duron, s’est indigné que l’on puisse sanctionner un préfet «parce que les manifestations à Saint-Lô ont été importantes» et que «le président de la République en a pris ombrage».
Le maire UMP de Saint-Lô, François Digard, a jugé cette décision "très sévère et plutôt injuste
Le député UMP de la Manche, Philippe Gosselin, qui se trouvait aux côtés de Nicolas Sarkozy témoigne de sa fureur : «Il était très énervé d’entendre les manifestants le siffler. Il y a eu plus de monde qu’il n’en attendait à la manifestation je crois, 3 000 manifestants à Saint-Lô, ça ne s’était pas vu depuis vingt ou trente ans .» Philippe Gosselin , Président de la fédération UMP de la Manche, ne mâche pas ses mots : «cette sanction très regrettable, injuste, c’est un mauvais signal politique. Cela donne l’impression que la manifestation du 12 s’est mal passée alors qu’il n’y a pas eu d’incident majeur» .
Les élus PS ne sont pas restés en reste :
La députée Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS chargée des questions de sécurité a déclaré à vendredi àReuters : "On a le sentiment de vivre à une autre époque. C'est le fait du prince dans son arbitraire, c'est le prince qui a été dérangé dans son déplacement et son emploi du temps".
Monsieur Jean-Karl Deschamps, vice-président socialiste du conseil régional de Basse-Normandie, a dénoncé un "caprice d'État" : «Nicolas Sarkozy est venu présenter ses vœux à Saint-Lô. Les élus UMPont appelé la population à venir applaudir le Président, mais il y a eu des manifestants", avait-t-il expliqué sur le site Internet d' Ouest-France.
Et il ajoutait : "Il faut un responsable : on déplace le préfet. Je ne comprends pas qu'on utilise l'appareil de l'État et de la République pour passer ses caprices.
Les réactions des partis et des personnalités politiques :
Dans un communiqué, le PS fait état de "décisions autoritaires et capricieuses", et "exprime son inquiétude répétée et grandissante devant la dérive des pratiques du président de la République". "Nicolas Sarkozy entend aujourd’hui museler l’expression des Français dans les manifestations, et demandeaux services de l’Etat de mettre en œuvre cette volonté", écrit-il dans un communiqué.
"Les préfets, bien sûr, sont à disposition du gouvernement mais on ne peut pas virer un préfet qui n'a pas commis de faute. Je trouve un petit peu lamentable ce geste-là", a quant à lui déclaré Laurent Fabius, député PS de Seine-Maritime, sur France Inter.
"C'est le fait du prince dans son arbitraire, c'est le prince qui a été dérangé dans son déplacement et son emploi du temps", a déclaré la députée Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS chargée des questions de sécurité.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a reproché « sévèrement » à Nicolas Sarkozy d'avoir fait "limoger le responsable de la sécurité publique de la Manche pour ne pas l'avoir assez protégé de l'expression du peuple".
Quant au président du MoDem François Bayrou, il a critiqué "une sanction arbitraire, une nouvelle fois le fait du prince..... » faisant allusion au limogeage de Dominique Rossi.
Des contestations se sont exprimées au sein même de l’UMP, parti présidentiel :
S'il convient que "le président nomme et dénomme qui il veut comme préfet", Hervé Mariton, député ‘villepiniste’ UMP de la Drôme, afait entendre qu'"à vouloir trop préparer les choses et à dire 's'il y a une manif on vire le préfet'", les visites présidentielles vont devenir "aseptisées et n'auront plus aucun intérêt".