Éditorial de lucienne magalie pons
Rappel
Vendredi, dans une déclaration solennelle, le chef de la
diplomatie américaine John Kerry le chef
de la diplomatie américaine jouait une carte maîtresse de communication pour faire pencher semble -t-il l’opinion en faveur
d’une intervention militaire contre le Régime Syrien en citant pour
preuves d’une attaque chimique un rapport du CIA comme s’il s’agissait de
paroles d’évangiles - , alors que ce
rapport n’a pas été soumis à l’examen d’
aucune commission d’experts internationaux
-, et il n’a
pas manqué de louer les Français,
"nos plus anciens alliés", qui comme "beaucoup d'amis se
tiennent prêts à répondre" aux côtés de "l'Amérique (qui) n'est pas
seule pour agir" contre Damas disait-il.
Il soulignait notamment aussi que le gouvernement français avait
accusé la Syrie "d'avoir perpétré
un acte abominable, d'avoir de manière scandaleuse utilisé des armes chimiques
que le monde a interdit ces 90 dernières années dans toutes les conventions
internationales".
Rappelons aussi que Vendredi 30 Août L’Elysée dans un communiqué indiquait , extrait … « Le président de
la République française, François HOLLANDE et le président des Etats-Unis,
Barack OBAMA, se sont entretenus aujourd’hui de l’usage d’armes chimiques, le
21 août, par le régime de Bachar El ASSAD. Les deux chefs d’Etat ont convenu
que la communauté internationale ne peut tolérer l’usage d’armes chimiques,
qu’elle doit en tenir responsable le régime syrien et envoyer un message fort
pour en dénoncer l’usage. Proches alliés et amis, la France et les Etats-Unis
poursuivront leur consultation sur la Syrie et sur toutes les autres questions
mettant en jeu la sécurité internationale.
Samedi :
Mais le lendemain Samedi soir 31 Août après avoir pris la
température de ses alliés par de
multiples communications téléphonique le
Président Barack Obama se décidait de la Mison Blanche à cracher sa pastille
pour finalement annoncer ce que certains médias ont considéré comme une surprise et d’autres comme un rétropédalage , à savoir sa décision
de de demander au Congrès américain l’autorisation de frapper en Syrie.
. "J'ai décidé que les États-Unis devraient agir
militairement contre des cibles du régime syrien", a-t-il affirmé
dans son intervention, et en soulignant que son pays
était "prêt à frapper quand nous le choisirons" en ajoutant "Je
vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour
un usage de la force", en exhortant
les élus américains à soutenir cette
demande au nom de la "sécurité nationale".
Nous retiendrons aussi que dans son intervention Patrick
Obama a aussi annoncé : "Ils
vont tenir un vote dès qu'ils reprendront leurs travaux » ….."Il ne
faut pas utiliser à la légère la force militaire"
"Je sais que notre pays sera plus fort si nous passons
par le Congrès. Car le problème qui se pose ne permet pas d'agir à la légère ….
Il ne faut pas utiliser à la légère la
force militaire." …. "Nous
sommes prêts à relever le défi"
Pour ma part j’y vois surtout qu’il n’entend pas porter seul et personnellement vis-à-vis de son pays la responsabilité d’une attaque contre le Régime Syrien.
Samedi les responsables républicains de la Chambre des Représentants , un des deux
organes du Congrès américains avec le
Sénat , ont annoncé que le débat au
Congrès ne débutera pas avant le 9 septembre, date de la reprise des ses travaux après les congés estivaux , et l’on peut donc penser que le vote interviendra après le sommet du G20, prévu les 5 et 6
septembre à Saint-Pétersbourg.
Par ailleurs les inspecteurs de l'ONU ont quitté la Syrie samedi, ceux-ci sont
arrivés aux Pays-Bas en fin d'après-midi dans un avion en provenance du Liban,
affrété par le gouvernement allemand, mais d’après les observateurs ils ne pourraient rendre leurs conclusions avant plusieurs
semaines, le temps d'analyser les échantillons et témoignages collectés sur
place. L'analyse des échantillons prélevés en Syrie par les enquêteurs de l'ONU
sur les armes chimiques pourrait prendre "jusqu'à trois semaines", a
assuré samedi l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à
La Haye …."Tous les efforts possibles vont être fournis pour accélérer le
processus", a ajouté l'OIAC, en soulignant
que les enquêteurs soumettraient ensuite leur rapport au secrétaire général des
Nations unies.
Les médias rapportent en citant
comme source « l’entourage proche du président français » ,
que Samedi, qu’avant son allocution
demandant le « feu vert « du Congrès américain, Barack Obama avait téléphoné
au Président de la République
Française François Hollande pour
l'informer de son intention …, "Au cours de cet entretien d'une
quarantaine de minutes, Barack Obama a informé le président Hollande de sa
décision de saisir le Congrès américain, réaffirmant sa détermination à
agir" contre le régime de Bachar al-Assad après l'attaque chimique du 21
août, et selon la même source les
médias indiquent que François Hollande a
rappelé à Barack Obama qu'il avait lui aussi décidé de saisir le Parlement
français.
Une session extraordinaire du Parlement (Assemblée nationale
et Sénat) consacrée à la crise syrienne doit se tenir mercredi, avec au
programme une déclaration du Premier ministre Jean-Marc Ayrault suivie d’un
débat.
Mais depuis Samedi soir les nouvelles
réactions de l’opposition UMP et centriste se suivent et se
durcissent en cascades, et il convient de souligner que les
appels à un vote des parlementaires se multiplient, alors que des dirigeants politiques de droite comme de
gauche --hormis au PS-- avait déjà exprimé
les jours précédents leurs réserves ou
leurs craintes, face à une action
militaire visant à «punir» le régime Assad tenu pour responsable de l’attaque
chimique du 21 août dans la banlieue de Damas.
Jean-Louis Borloo, le patron de l’UDI a réclamé samedi soir
un vote des parlementaires français, immédiatement après la déclaration de
Barack Obama décidant de faire voter le Congrès américain. ;…. «Comme le
Président des Etats-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au
titre des principes démocratiques, le Président français doit faire de même et
organiser après le débat, un vote formel au Parlement», a écrit l’ancien
ministre dans un communiqué.
A droite, le président de l’UMP Jean-François Copé a insisté samedi, sur le fait que «la France
doit conserver sa totale liberté d’initiative» vis-à-vis des Américains, en
demandant d'«attendre les conclusions des inspecteurs de
l’ONU» avant de passer à l’action militaire. «Le syndrome irakien est présent
dans tous les esprits», a fait valoir le
Président de l’UMP Jen-François dans un entretien à Sud Ouest dimanche.
François Fillon, s’est montré
très hostile à toute intervention militaire en
Syrie. Soulignant que la France «ne peut agir à la légère et à la remorque de
quiconque, fussent-ils ses alliés et amis américains», il a exhorté le
président Hollande, lors d’une réunion publique à Saint-Raphaël (Var) à «bien
mesurer» les «dangers» d’une action militaire, alors que «la région est une
poudrière».
Citons encore les réactions de Valéry Giscard d’Estaing
ancien Président de la République qui se déclare hostile à l’intervention en
Surie, François Bayrou Président du Modem qui a écrit une lettre publiée dans le JDD à l’adresse
de François Hollande en l’accusant de livrer la Syrie aux fondamentaliste, de Jean-Pierre Chevènement qui estime que la France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion, de Christian Jacob Président du groupe UMP à l’assemblée
qui réclame un vote de confiance à l’Assemblée, d'Europe Ecolie qui veut un vote au parlement, de Jean-Luc Mélanchon qui veut un vote au Parlement et accuse François Hollande d'être un "supplétif des Etats-Unis, de Nicolas Dupont-Aignan Président de Debout la République qui dans un communiqué du 31 août écrit ….. "Après cette
annonce du Président américain, François Hollande ne peut plus se passer d'un
vote de l'Assemblée nationale. Dès mardi j'avais réclamé que les députés
français se réunissent pour examiner la situation. Hostile depuis le premier
jour à cette guerre en Syrie et sceptique sur les motivations de M. Hollande,
je m'engagerai pleinement contre cette aventure hasardeuse à la fois comme
membre de la Commission des Affaires étrangères face à M. Fabius mercredi matin
et lors du débat à l'Assemblée l'après-midi. …. »
Vous retrouverez tous les
développements de ces réactions en Revue
de Presse ci-dessous :
REVUE DE PRESSE :
Communiqués de presse de Debout La République
Autres
sources
Les Échos - il y a 1 jour
- Syrie : Jean-Louis
Borloo appelle François Hollande à imiter Obama
France Info - il y a 1 jour
· 23h51
· 23h42
.
Riposte Laique
Le président
américain se dit "décidé à agir militairement", mais il demande au
Congrès de donner le feu vert à une telle opération.
Le président
américain "a remercié la France pour son engagement au nom des
principes" dans le dossier syrien. 6
La décision
de Barack Obama de consulter le Congrès avant toute frappe en Syrie donne des idées
à l'opposition française.
Le Parisien - il y a 3 heures
Syrie : 64% des Français sont contre
une intervention française · VIDEOS. .... américaine donne au
Congrès le pouvoir de «déclarer la guerre», mais la ..... Selon
un sondage réalisé par l'institut BVA pour i > télé - CQFD - «
le ...
____________________
Complément d’informations relevé sur le
Web :
www.lesechos.fr/.../0202972324810-l-opinion-publique-est-majoritaire...
Il y a
4 jours - Les sondages réalisés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et
en ... les opinions publiques sont rétives à une intervention militaire
en Syrie, ... Plus des trois quarts des Américains ont
soutenu la guerre en Irak ... le soutien à l'opération punitive contre
Damas augmentera au moment où les frappes débuteront.
Près de deux Français sur
trois (64 %) sont opposés à une intervention militaire en Syrie d'une coalition
internationale incluant la France, selon un sondage BVA pour « i-Télé-CQFD et Le Parisien-Aujourd'hui en
France publié samedi ».
D'après la même enquête,
réalisée jeudi et vendredi, 58 % des Français ne font pas confiance au
président François Hollande pour mener cette possible action militaire de la
France, contre 40% d'un avis contraire, 2 % ne se prononcent pas.
À la question de savoir
s'ils approuvent ou non "une intervention militaire d'une coalition
militaire en Syrie composée notamment de la France, du Royaume-Uni et des
Etats-Unis contre les forces de Bachar al-Assad" (l'enquête a commencé
avant le "non" du Parlement britannique jeudi soir, ndlr), 64 % des
sondés répondent par la négative - 30 % "plutôt pas favorable" et 34
% "pas du tout favorable"--. Seuls 34 % approuvent (8 % "tout à
fait favorable" et 26 % "plutôt favorable"), tandis que 2 % ne
se prononcent pas.