12 septembre 2018

Benalla se rendra finalement devant la Commission des Lois du Sénat après avoir dans un premier temps refusé ( note et revue de presse

Éditorial de lucienne magalie pons

Ci-dessous je me suis efforcée de résumer  au mieux et  chronologiquement  un nouveau chapitre en cours de l'affaire Benalla, un feuilleton qui  a tenu en haleine l'intéressé, ses avocats , les parlementaires et bien entendu les médias,  toute la journée du Mardi 11 septembre.

 En effet au cours de la Journée de Mardi 11 septembre Alexandre Bennalla dans un premier temps s'était  flatté  de ne pas se rendre devant la commissions des Lois du Sénat,  avant de revenir  dans la soirée  sur son annonce pour déclarer  qu'il s ' y rendrait  s'il est convoqué ...


Résumé :



Alexandre Benalla, mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris, avait fait savoir plus tôt dans la journée  de Mardi sur France-Info  qu'il n'entendait pas être auditionné par la Commission  des Lois du Sénat qui, selon lui, "n'a aucune légitimité". Alexandre Benalla déclarait aussi : ""J'ai reçu apparemment ce qui n'est pas une vraie convocation, commente l'intéressé auprès de franceinfo. Certains nous prennent pour des imbéciles. C'est très compliqué, moi-même je n'y comprends pas grand-chose."



De son côté Laurent-Franck Lienard  l'un de ses avocats avait  affirmé sur LCI qu'il ne se rendrait pas à la convocation  considérant qu'une telle commission d'enquête ne peut pas être créée sur des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires  et aussi longtemps qu'elles sont en cours, et   en invoquant  notamment  des arguments visant la séparation des pouvoirs, il     précisait  que son client s'il  était convoqué ne se rendrait devant la Commission des lois qu'à la clôture de l'enquête judiciaire.

A la suite les arguments de séparation des pouvoirs  soulevés  par l'avocat  d'Alexandre Benalla ont été rapidement mis à plat et replacés   dans leur contexte  légal  par le sénateur Philipe Bas Président de la Commission des Lois , comme vous le verrez  dans la vidéo ci-dessous :




Extrait -  nous donnons ici un extrait de cet entretien  au cours duquel le sénateur Philippe Bas, Président de la Commission des Lois  s'est montré  particulièrement précis et rigoureux :


Extrait :


Public Sénat : Que répondez-vous à l'avocat de Benalla qui dit qu'il va attendre la fin de l'instruction judiciaire avant de se rendre devant devant une Commission d'enquête ?:


Philippe Bas : Je vous rappelle qu'on n'a pas le choix de venir devant la Commission d'enquête, on doit venir, moi je peux le faire chercher par huissier etc..., la question ne se pose pas, donc je n'ai pas à apprécier la valeurs d'arguments qui sont contraires à la Loi.



Mais je dois vous dire que si nous avons la  préoccupation et que nous faisons tous attention de ne pas poser de questions qui  sont l'objet de l'enquête judiciaire, alors c'est exactement comme ceci que je compte m'y prendre et tous les sénateurs de cette Commission des Lois seront extrêmement vigilants  de ne pas poser de questions qui sont en dehors de leur domaine, vous savez nous avons assez à faire avec le fonctionnement de l'Etat pour ne pas nous intéresser  à d'éventuelles voies de fait commises en marge d'une manifestation le 1er Mai 2018, ça c'est l'affaire de la justice, nous notre affaire c'est l'Etat, c'est  la séparation des pouvoirs, c'est le fonctionnement des institutions démocratique , c'est le respect de la constitution, avec un Président, avec un gouvernement, des ministres, sous l'autorité des ministres des administrations, et personne qui n'interfère avec ces administrations avec une carte bleu, blanc, rouge , en disant "Moi je suis de la Présidence de la République"

A la suite, pour répondre à une question de Public Sénat qui s'interroge si Alexandre Benalla serait accompagné et  si les questions  seraient validées au préalable, Philippe Bas poursuit : 

Philippe Bas : Vous me fournissez l'occasion de rappeler que la Commission d'enquête n'est pas un Tribunal et par conséquent une audition n'est pas une comparution et nous ne procédons pas à des condamnations . Nous voulons simplement avoir un entretien avec chacune des personnes que nous convoquons, pour établir la vérité des faits, "par approximations successives", comme disent les mathématiciens,.Tout ça n'est pas toujours aussi clair qu'on le voudrait, parfois il y a des contradictions d'où la nécessité de poursuivre les auditions pour s'approcher au plus près de la réalité, alors s'agissant de la possibilité d'être accompagné , j'ai observé,  et je n'ai aucune raison de m'y opposer, que l'ensemble des personnes auditionnées sont venues avec des avec des collaborateurs, ils n'ont pas le droit de parler" ....

- fin  de l'extrait - 


 Le sénateur  Jean-Pierre Sueur, vice président de la Commission des Lois et  l'un des rapporteurs de la commission d'enquête s'est   de son côté exprimé , il rejoint les considérations du Président de la Commision des Lois Philippe bas  en expliquant notamment que "  le fait  d'être mis en examen ne dispense pas de répondre à une convocation."

Voir ses interventions :









 La risposte des sénateurs a sûrement fait retrouver la compréhension des choses à Alexandre Benalla lequel avait dit plus tôt "C'est très compliqué . moi-même je n'y comprends pas grand-chose", en effet soudain après les interventions des sénateurs lui et ses conseillers ont compris  qu'il valait mieux éviter des poursuites judiciaires , et  par conséquent " l'ancien chargé de mission chargé de la sécurité de Monsieur Macron" Monsieur Alexandre Benalla lui-même  a fait savoir dans la soirée du Mardi 11 septembre    par un communiqué de presse transmis à l'AFP, qu'il répondait favorablement à la convocation des sénateurs uniquement parce qu'il y était "contraint" ... en assurant  "  ne le faire que pour éviter des "poursuites judiciaires".





Toujours aussi arrogant il écrit dans ce communiqué :




"Je déplore qu'on m'impose ainsi de comparaître devant une commission qui n'a aucune légitimité à poursuivre ses travaux au mépris des principes fondamentaux de notre constitution", écrit Alexandre Benalla dans son communiqué. "Afin d'éviter les poursuites judiciaires dont on me menace je vais être contraint de me rendre devant cette commission si une convocation officielle m'est adressée."




Toutefois, avertit-il, "je ne pourrai répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie". Et "je ne pourrai pas non plus répondre aux questions dont la réponse supposerait de violer le secret de la défense ou le secret professionnel auxquels je suis lié". 




Ndlr  : en lisant ce communiqué,  dans lequel visiblement Alexandre Benalla se prend pour une personnalité de très grande importance, nous voyons qu' il n'a pas encore compris qu'il  n'a plus aucun pouvoir et qu'une certaine modestie  dans son expression, et  de la discrétion, le servirait mieux dans sa situation actuelle  que ses grands airs de cour élyséenne  qu'il n'a pas abandonnés.




Vous trouverez ci-dessous dans  une Revue de presse, une série de documents et d'articles  développant toutes les tergiversations de la Journée de Mardi 11 septembre ...,que j'ai résumées  ci-dessus, mais avant d'y passer je relève  aussi que Benjamin Griveaux porte parole du gouvernement invité d'Olivier Fogiel sur RTL  s'en est pris au Président de la Commission des Lois en l'accusant à l'occasion de l'affaire Benalla de faire sa propagande politique et a soutenu plein pot le droit ( d'après lui) d'Alexandre Benalla de refuser de se rendre à cette convocation, vous pouvez voir la vidéo sur le site RTL en actionnant le lien ci-dessous :


VIDÉO - "Les Français ont envie de parler de la rentrée", pas de Benalla, dit Griveaux


RTL.fr · Il y a 15 heures

 Il est évident que Benjamin Griveaux sort du cadre de ses fonctions en prenant une position politique jusqu'à aller à saccuser le Sénateur Philippe Bas et à soutenir le prétendu droit de Benalla, il ne faut pas s'en étonner puis que Benjamin Grivaux  vise lui-même la Mairie de Paris et que du fait il fait passer  sa neutralité de porte-parole  à la trappe ! Ceci  présagerait-il  que  le grand nettoyage de printemps de 'Elysée le pousserait vers la sortie ? 

REVUE DE PRESSE :

"Contraint", Benalla annonce qu'il accepte finalement la convocation ...

https://www.huffingtonpost.fr/.../contraint-benalla-annonce-quil-se-accepte-finalement...

Il y a 6 heures - ... Benalla annonce qu'il accepte .......finalement à la convocation du Sénat. ... Benalla se rendra finalement à la chambre haute du Parlement.

Benalla va finalement se rendre devant la commission d ... - RTL.fr

https://www.rtl.fr/.../benalla-va-finalement-se-rendre-devant-la-commission-d-enquete...

Il y a 6 heures - Benalla va finalement se rendre devant la commission d'enquête du ... contraint de me rendre devant cette commission si uneconvocation ... Convoqué par la commission d'enquête du SénatBenallarefuse de s'y rendre.

Alexandre Benalla annonce qu'il se rendra, «contraint», à une ...

https://www.20minutes.fr/.../2334871-20180911-alexandre-benalla-annonce-rendra-c...

Il y a 6 heures - L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a finalementchangé d'avis ... annonce qu'il se rendra, «contraint», à une convocation du Sénat.

Sous pression, Benalla annonce qu'il se rendra, "contraint", à la ...

https://www.nouvelobs.com › Politique
Il y a 6 heures - Sous pression, Benalla annonce qu'il se rendra, "contraint", à + ... Puis, il a finalement changé d'avis lundi "tard dans la soirée", souhaitant, sur les ... Alexandre Benalla convoqué par la commission d'enquête du Sénat le .

Benalla se rendra finalement devant la commission d'enquête du Sénat

www.europe1.fr › Accueil › politique

Il y a 7 heures - Alexandre Benalla a finalement accepté de se rendredevant la ... vais être contraint de me rendre devant cette commission si une convocation ...

Benalla accepte à reculons de se rendre à une audition au Sénat

www.lefigaro.fr › Le Scan

Il y a 13 heures - S'il a, dans un premier temps, refusé de s'y rendre, Alexandre Benalla a fini par s'y résoudre, mardi soir, si une convocationofficielle lui est ...

Alexandre Benalla accepte finalement de se rendre devant la ...

https://www.francetvinfo.fr › Politique › Emmanuel Macron › Affaire Benalla
Il y a 6 heures - Alexandre Benalla accepte finalement de se présenter, s'il est convoqué, devant la commission d'enquête du Sénat sur les violences du 1er ...

Benalla annonce qu'il se rendra, « contraint », à la convocation du Sénat

https://www.ouest-france.fr › Politique › Affaire Benalla

Il y a 6 heures - Alexandre Benalla a annoncé, ce soir, mardi 11 septembre, qu'il allait finalement se rendre contraint devant la commission d'enquête ...

Source France-Info🔻
Articles en relation avec l'audition de Benalla :






Alexandre Benalla à l\'Élysée en mai 2017.

Alexandre Benalla sera entendu par des juges d'instruction le 28 septembre prochain

Une enquête judiciaire a été ouverte le 22 juillet après que "Le Monde" a révélé une vidéo montrant Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l'Elysée, en train de molester des manifestants du 1er mai.

11 septembre 2018

Jacques Myard : " BILLET D' AMOURS EUROPÉENNES : " T'AR TA GUEULE À LA RÉCRÉ "

Éditorial de lucienne magalie pons

Copié/collé  de source du site 🔻

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BILLET D' AMOURS EUROPÉENNES : " T'AR TA GUEULE À LA RÉCRÉ "

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


Le 10 Septembre 2018

L'Europe est depuis toujours un processus plein de surprises, qui nous laisse parfois pantois, voire abasourdis. Tel est le cas lorsque l'on tombe sur les échanges acidulés entre Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et Emmanuel Macron, Président de la République.

Rappelons les faits : Viktor Orban rend visite à Matteo Salvini à Rome le 28 août dernier et, sans doute encouragé par les vues communes qu'il partage avec le ministre italien de la Ligue sur la question des migrants, il désigne alors le Président français comme " le chef du parti des pro-migrants " en Europe.

Emmanuel Macron, piqué au vif,se considérant visiblement insulté, rétorque dès le lendemain : "S'ils ont vu en ma personne leur opposant principal, ils ont raison ", faisant ici monter de plusieurs crans la crise qui secoue l'Europe sur la question des migrants mais valorisant, par la même occasion, aux yeux de leur opinion publique, la position de la Hongrie et de l'Italie qui osent tenir tête à un "grand" de l'Europe.

La réalité saute aux yeux : que le Président Macron soit en désaccord avec les positions de V.Orban et M. Salvini n'est pas en soi une surprise et correspond à la position française établie par Hollande et les socialistes, mais l'art de la diplomatie, en Europe surtout, n'est pas de verser de l'huile sur le feu par des propos cinglants qui font penser à ces potaches qui se narguent et s'invectivent : " T'ar ta gueule à la récré ! "

Jacques Chirac insulté parfois sur les marchés, répondait imperturbablement : " Moi, c'est Jacques Chirac " , et passait son chemin... sans autres formes de procès.

A l'évidence, Emmanuel Macron est incapable de comprendre que la vision de l'Europe qu'il souhaite - approfondir toujours plus la construction européenne - est une conception des années soixante qui est largement rejetée non seulement en Europe de l'Est mais aussi en France et même en Allemagne.

De plus, il met en avant une conception moralisante de l'Europe qui est bien loin des réalités; à ce titre est-il judicieux pour surmonter la crise d'accuser d'illibéralisme publiquement et à longueur de temps la Hongrie et la Pologne, dont les conceptions sur la justice interpellent notre propre conception ?

Est-il judicieux - comme le pensent certains, notamment à Bruxelles et aussi à Paris - d'envisager de prendre des sanctions contre ces Etats qui ne respecteraient pas les valeurs de l'Union européenne définies à l'article 2 duTraité sur l'Union européenne ?

En application de l'article 7 du traité susvisé, le Conseil européen à l'unanimité sur proposition d'un tiers des Etats membres ou de la Commission après approbation du Parlement peut constater l'existence d'une violation grave et persistante par un Etat des valeurs visées à l'article 2.

Ces sanctions peuvent aller jusqu'à la suspension des droits de vote au sein du Conseil. Il est manifeste que si une telle procédure est mise en oeuvre, on aura une crise majeure dont l'Union européenne ne se relèvera pas !

Est-il judicieux d'opposer les "progressistes"qu'Emmanuel Macron prétend incarner aux "souverainistes" qu'il qualifie de nationalistes et dont il dénonce de façon insultante " la lèpre populiste " alors que le souverainisme n'est pas le repli sur soi mais une autre forme d'organisation de l'Europe fondée sur les Etats-Nations ?

La France se pose en défenderesse de la démocratie libérale, mais elle ne doit pas oublier que la démocratie est en crise; elle est ,en effet, désormais synonyme pour beaucoup de nos concitoyens de laxisme et d'inefficacité face aux défis internes - la sécurité - et externes comme les flux migratoires.

Dès lors, s'ériger en permanence en défenseur de la démocratie apparaît à tort ou à raison comme une volonté moralisatrice de donneurs de leçons : " je suis un démocrate et je détiens la vérité ", mais en l'occurence le fondement de la démocratie, c'est d'abord le suffrage universel, et ces gouvernements qui sont qualifiés de nationalistes sont eux-aussi issus du suffrage universel tout comme ceux qui se disent progressistes !

Certes, un régime démocratique est un régime qui est fondé sur la séparation des pouvoirs et le respect des oppositions, ainsi que sur l'indépendance de l'autorité judiciaire. Sur ce point, précis on peut s'interroger sur certaines dispositions des récentes lois adoptées en Pologne et en Hongrie.

Mais que dire de la révision constitutionnelle d'Emmanuel Macron qui encadre singulièrement le droit d'amendement des députés qui ne peut être exercé qu'en commission - du jamais vu -, qui affaiblit les députés en limitant le nombre de mandats, augmente la taille des circonscriptions - ce qui les empêche de se faire connaître physiquement de leurs électeurs et détruit le lien de proximité entre le député et ses électeurs ?

En réalité, Emmanuel Macron est en train de casser la démocratie représentative parlementaire au profit de la technocratie dont il est issu !
Ses leçons de démocratie et de progressisme sonnent faux, elles sont perçues comme de la pure arrogance et ne font qu'aggraver les relations avec nos partenaires européens !

Il existe une collection de livres intitulée " Pour les Nuls "; les afficionados de Jupiter pourraient lui offrir un ouvrage de ce type, il en existe un pour la diplomatie.

Cela évitera nombre de crispations qui enveniment les crises européennes !

oo0oo

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