20 mai 2015

Réforme des Collèges : le décret et l'arrêté relatifs à "l'organisation des enseignements au collège" ont été publiés dans la nuit de mardi à Mercredi , ces textes prévoient une entrée en vigueur de la réforme "à compter de la rentrée scolaire 2016".

Éditorial de lucienne magalie pons

 Vous avez certainement suivi depuis plusieurs jours dans les médias  les contestations et les polémiques qui se sont développées et étendues  de toutes parts au sujet de la Réforme du Collège et les prises de positions répétées  du Premier Ministre, et de la Ministre de l’Éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui se sont obstinés  en dépit de la grande  mobilisation contre cette réforme  à ne pas vouloir tenir compte des revendications de l'opposition politique de droite pas plus que'ils n'ont pris en considération les  protestations  des enseignants et  de leurs syndicats, et leur journée de grève nationale et  manifestation de Mardi, journée au cours de laquelle le Premier Ministre Manuel Valls au contraire  déclarait notamment que  la réforme du collège serait "mise en œuvre" et que le décret serait "publié le plus rapidement possible".

Sitôt dit sitôt fait,  le décret et l'arrêté relatifs à "l'organisation des enseignements au collège" ont  été publiés  dans la nuit de mardi à Mercredi , ces textes prévoient une entrée en vigueur de la réforme "à compter de la rentrée scolaire 2016". 

Manuel Valls a  expliqué et défendu  mercredi  en première séance lors des questions au Gouvernement  à l'Assemblée nationale, devant les députés,  la publication du décret sur la réforme du collège par le besoin " d' aller vite" pour préparer la rentrée 2016,  en réaffirmant  nouvelle fois sa "détermination" à réformer :  "Oui, nous voulons réformer, et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé, avec le chef de l'État et avec la ministre de l'Éducation nationale, de publier ce décret, car il faut aller vite, il faut former les enseignants pour préparer la rentrée 2016", a  expliqué  le Premier ministre  "Il faut avancer parce que c'est utile. Ce gouvernement est déterminé à réformer, nous continuerons, sur ce sujet-là et sur tous les autres parce que c'est l'intérêt des Français", a-t-il répondu notamment à Christian Jacob  président du groupe UMP  à qui venait de lui demander d'abroger le décret.

Vous noterez  plus bas en lisant les extraits des débats au cours de la séance de questions, l'arrogance du Premier Ministre et de la Ministre de l’Éducation Nationale dans leurs réponses aux députés, on sent bien qu'ils n'ont aucune intention de se concilier, pas plus avec les parlementaires qu'avec les enseignants et leurs syndicats, ils paraissent surs de leur compétence très discutable cependant, cette rigidité exécutive ne fera que renforcer les contestations, nous reviendrons dans un prochain éditorial sur cette réforme du point de vue des critiques qu'elles soulèvent, elles sont nombreuses et pertinentes émanant de personnalité politiques mais aussi de personnalités qui ont eu à exercer de hautes responsabilités par le passé en matière d'enseignement.

Pour en revenir à l'Assemblée Nationale, les échanges ont été très vifs  et la séance a été  verbalement assez agitée, pour entrer dans le vif du sujet nous publions ci-dessous les extraits du compte rendu  de la première séance du mercredi 20 mai 2015,  selon la version provisoire figurant sur le site de l'Assemblée Nationale mise en ligne à 18 h. 43

Extraits copié/collé :

" Première séance du mercredi 20 mai 2015

" Présidence de M. Claude Bartolone

" Questions au Gouvernement

M. le président. L’ordre du jour appelle les questions au Gouvernement.

Réforme du collège

M. le président. La parole est à M. Laurent Degallaix, pour le groupe de l’Union des démocrates et indépendants.
M. Laurent Degallaix. Monsieur le Premier ministre, je suis obligé de revenir sur un sujet qui a déjà longtemps été débattu ces derniers jours, mais l’actualité me l’impose : il s’agit bien évidemment de la réforme du collège. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Oui, la réforme du collège est nécessaire. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.)

M. Michel Ménard. Très bien !
M. Laurent Degallaix. Les chiffres le prouvent : au vu de ceux qui ne maîtrisent pas les fondamentaux et de celles et ceux qui sont tout de même en échec scolaire, sa nécessité s’impose. Pour autant, la méthode employée est-elle la bonne ?(« Non ! » sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Cette méthode, qui s’apparente tout de même à un passage en force, ne l’est pas, vous en conviendrez.

Vous faites fi de l’avis des parlementaires, de l’avis des enseignants, de celui des parents d’élèves et même de celui des intellectuels. Vous savez, monsieur le Premier ministre, il existe dans ce pays des femmes et des hommes de bonne volonté qui, sans dogmatisme aucun, sont prêts à se mettre autour de la table et à travailler sur ce type de réforme. L’unité nationale et républicaine que vous prônez régulièrement dans cet hémicycle ne doit-elle s’appliquer que lorsque nous avons des problèmes de sécurité intérieure ? Ne peut-elle pas s’appliquer sur un sujet aussi important, qui concerne l’avenir de nos enfants et donc du pays ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur de nombreux bancs du groupe UMP.)

M. Bruno Le Roux. Baratin !
M. Laurent Degallaix. Je crains que cette réforme, dans la foulée de celle des rythmes scolaires, n’affaiblisse encore un peu plus l’éducation nationale et l’enseignement public, hélas !

Monsieur le Premier ministre, vous savez que l’avenir ne se prévoit pas, mais qu’il se prépare. Nous sommes prêts à l’UDI, comme beaucoup d’autres, à nous mettre autour de la table pour co-construire avec vous un vrai projet réfléchi. Néanmoins, il faut pour cela une vraie volonté politique. Je vous demande solennellement de bien vouloir retirer votre décret, de réunir toutes celles et ceux qui veulent travailler avec vous sur ce sujet ô combien important, dans l’intérêt des collégiens, des collégiennes et au service de l’ensemble de nos concitoyens. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, on peut avoir un goût invétéré pour la polémique, mais il y a un moment où il faut la laisser de côté et faire du travail de fond. (Protestations sur de nombreux bancs des groupes UDI et UMP ; applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. Christian Jacob. Non, pas vous !
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. De quel travail de fond parlons-nous ? Il s’agit de la réforme du collège. Cette réforme a-t-elle été conçue de façon solitaire ? La réponse est non : elle était prévue par la loi de refondation de l’école, débattue il y a deux ans, pendant des mois et des mois, au sein même du Parlement. Vous en connaissez les principes, et cette loi a été adoptée : davantage d’autonomie pour les collèges ; davantage d’interdisciplinarité ; davantage d’accompagnement personnalisé pour faire mieux réussir tous les enfants ; davantage de compétences développées, notamment en langues vivantes étrangères. La réforme a ensuite été l’objet de consultations qui ont duré des semaines et des semaines, dans le cadre du Conseil supérieur de l’éducation, qui est l’instance légitime pour l’adopter. Elle l’a été à une large majorité, le 10 avril dernier.
M. Céleste Lett. Qu’appelez-vous une large majorité ?
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Par conséquent, nous avons publié aujourd’hui le décret permettant à cette réforme d’entrer en vigueur. Elle se fera et elle doit se faire, car elle est indispensable pour nos enfants, vous l’avez dit vous-même.

Hier, un certain nombre d’organisations syndicales ont appelé à la mobilisation. Je sais que des enseignants ont en effet fait grève. Ils nous ont fait part de leurs inquiétudes. Elles sont entendues. La publication du décret…

Mme Claude Greff. C’est de la provocation !
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. …va nous permettre de discuter des modalités de sa mise en œuvre. Chacune des inquiétudes exprimées sera alors levée. L’accompagnement, la formation nécessaire aux enseignants pour mettre en œuvre la réforme seront assurés. Mais il nous faut le temps nécessaire, d’où le calendrier que j’assume et que je maintiens. Nous devons avancer si nous voulons que la réforme entre en vigueur à la rentrée 2016. Ce sera le cas, dans l’intérêt des enfants. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
M. Paul Molac. Très bien !
M. Bernard Accoyer. Vous avez peur !

Ambition éducative

M. le président. La parole est à M. Patrick Bloche, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.
M. Patrick Bloche. Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Au fronton des bâtiments publics et d’abord des établissements scolaires, la devise de la République nous rappelle combien l’égalité est une valeur centrale, mais aussi une exigence de chaque instant. Et c’est bien l’égalité qui est au cœur de la politique éducative mise en œuvre dans notre pays depuis trois ans…

M. Claude Goasguen. Mais non !
M. Patrick Bloche. … qu’il s’agisse de la priorité donnée au primaire, de la scolarisation des moins de trois ans, de la réforme des rythmes scolaires, de la réforme de l’éducation prioritaire ou de celle du collège aujourd’hui.

La publication, ce matin, du décret portant réforme du collège témoigne à cet égard non seulement de la détermination du Gouvernement et de sa majorité, mais également de la justesse d’une démarche qui ne nourrit qu’un seul objectif : celui de l’avenir de notre jeunesse, et donc de notre pays.

M. Charles de La Verpillière. Provocateur !
M. Patrick Bloche. En maintenant le calendrier initialement prévu, il s’agit d’accompagner au mieux la communauté éducative dans la mise en œuvre de cette réforme.

Il y a désormais urgence à avancer si l’on veut que dès la rentrée 2016, les établissements aient plus d’autonomie dans leur organisation, si l’on veut plus d’interdisciplinarité dans les enseignements, si l’on veut offrir un réel accompagnement personnalisé aux élèves et leur permettre d’apprendre une deuxième langue étrangère dès la classe de cinquième. C’est en cela que la réforme du collège, en cassant les déterminismes sociaux et en réduisant les inégalités, vise à la réussite du plus grand nombre et à l’excellence pour tous !

M. Céleste Lett. Baratin !
M. Patrick Bloche. Vous avez indiqué, madame la ministre, vouloir poursuivre le dialogue, notamment avec les syndicats enseignants, sur le contenu des circulaires d’application. Pouvez-vous déjà en préciser le cadre, afin de rassurer ceux qui, de bonne foi, nourrissent encore des inquiétudes ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Plusieurs députés du groupe UMP. Démission !
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, vous avez été, en qualité de président de la commission des affaires culturelles, l’un des artisans de la loi de refondation de l’école, et vous êtes donc particulièrement bien placé pour remettre en perspective l’ambition de ce gouvernement en matière éducative. Il s’agit bien pour nous, depuis 2012, de relever un par un les défis qui se posent à notre école en redonnant, dans un premier temps, la priorité au primaire, avec les efforts que vous avez rappelés, puis de rétablir la formation des enseignants – formations initiale et continue que nous allons développer encore davantage – et, aujourd’hui, d’apporter des réponses aux difficultés du collège.

Cette réforme a été pensée, discutée et adoptée ici même ; elle a été largement validée par la communauté éducative. (Protestations sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Des inquiétudes se sont fait entendre hier. Elles portent sur les conditions de sa mise en œuvre, non sur sa viabilité elle-même. Le décret publié aujourd’hui confirme donc qu’elle entrera en vigueur à la rentrée 2016.

Cela étant, je l’ai dit, je suis à l’écoute et je prendrai en compte chacune des inquiétudes exprimées. Ma porte est grande ouverte. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je reçois les organisations syndicales pour que nous travaillions ensemble, en détail, sur une circulaire d’application qui sera adoptée dans les prochains jours et qui précisera l’accompagnement et la formation mis en œuvre pour que chacun des enseignants du collège soit en capacité, en 2016, de faire progresser chacun de ses élèves puisque, s’il faut le rappeler, c’est bien la vocation de cette réforme : faire mieux apprendre, faire mieux réussir tous nos collégiens, sans en laisser un sur cinq sur le carreau comme c’est le cas aujourd’hui, en permettant aux meilleurs d’être encore meilleurs grâce à l’accompagnement personnalisé qui a vocation à leur faire approfondir leurs connaissances, et à tous ceux qui ont des difficultés d’avoir des perspectives. Je crois que c’est la vocation de l’école. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe écologiste.)

................./

Réforme du collège

M. le président. La parole est à M. Hervé Mariton, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Hervé Mariton. Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, la jeunesse est une priorité mais le collège mérite mieux que votre réforme.
Plusieurs députés du groupe SRC. Oh !
M. Jean Glavany. Et surtout mieux que Mariton !
M. Hervé Mariton. Je doute, à dire vrai, du sérieux de votre engagement : vous faites semblant. De nombreux rendez-vous de concertation annulés, une publication précipitée du décret : la communication est puissante. Mais auriez-vous renoncé à agir sur la réalité ?
M. Manuel Valls, Premier ministre. Bien sûr.(Sourires.)
M. Hervé Mariton. Vous feriez mieux de retirer votre réforme. Ensuite, nous pourrions proposer et construire. Nous sommes nombreux à être favorables à l’autonomie des établissements,…
M. Manuel Valls, Premier ministre. Hé bien, dans ce cas !
M. Hervé Mariton. …mais pas au mot, à la réalité de celle-ci. Il s’agit de faire face, en France, à la variété des élèves : or vous proposez de baisser leur moyenne.

Il existe une réponse : l’annualisation du temps de travail. Elle se pratique déjà dans l’enseignement agricole. Oui ou non, êtes-vous favorable à l’annualisation du temps de travail des enseignants, passage obligé vers une réelle autonomie des établissements ?

Nous sommes nombreux à être favorables à l’autorité et à la responsabilité des chefs d’établissements. Vous avez commencé, en 2012, par abroger le décret Chatel qui leur permettait d’évaluer les enseignants.

M. Manuel Valls, Premier ministre. Et alors ?
M. Hervé Mariton. Si vous utilisez les mots, en réalité vous faites le contraire. Alors, le test est simple : allez-vous rétablir le décret Chatel ?
Plusieurs députés du groupe SRC. Non.
M. Hervé Mariton. Allez-vous, oui ou non, donner aux chefs d’établissements la responsabilité du recrutement des enseignants ? Si vous dites oui, madame le ministre, alors nous sortons le débat de l’affrontement partisan, en vue d’un meilleur avenir pour les jeunes.
M. Jean Glavany. Rigolo ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Hervé Mariton. Si vous dites non, madame le ministre, vous prenez alors la France en otage de votre communication et de votre idéologie. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, je m’apprêtais à vous répondre que vous n’avez pas franchement de leçons à nous donner, ni en matière d’éducation, ni en matière de dialogue social, ni en matière de conduite de réforme. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) 
Mais, compte tenu du ton posé de votre question, et je vais donc, à mon tour, vous en poser une, monsieur Mariton.
M. Julien Aubert. Ce sont les questions au gouvernement !
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Expliquez-moi pourquoi nous aurions, d’après vous, dû renoncer à faire passer cette réforme du collège dans le délai prévu ?
M. Yves Fromion. Il ne peut pas répondre !
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. En effet, vous nous enfumez, depuis maintenant plus d’un mois, avec la soi-disant disparition du latin ou de l’allemand, mais la publication du décret va précisément permettre à tout le monde de constater que et le latin et les langues vivantes étrangères sont étendus à tous les collégiens.
Pourquoi aurions-nous donc dû renoncer à publier ce décret dès aujourd’hui, comme cela était prévu ? Parce que les organisations syndicales ont manifesté hier des inquiétudes relatives à notre capacité à mettre en œuvre en temps utile, et dans de bonnes conditions, cette réforme du collège ?
Mais c’est précisément la raison pour laquelle il faut aller vite, afin de garantir cet accompagnement et cette formation dont les enseignants ont en effet besoin.
M. Claude Goasguen. Vous n’avez pas d’enseignants. Combien d’agrégés d’allemand ?
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Pourquoi aurions-nous dû renoncer ? Parce que certains des enseignants qui ont fait grève hier se sont, en effet, déclarés hostiles à ce surcroît d’autonomie que nous offrons aux établissements ?
M. Hervé Mariton. Vous faites le contraire.
Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Mais nous l’assumons et nous le revendiquons. Vous-mêmes, sur ces bancs, avez, depuis des années, affirmé qu’elle était nécessaire ! Vous devriez donc adhérer sans réserve à cette souplesse et à cette marge de manœuvre qui sont données aux établissements afin de leur permettre de mieux répondre aux besoins de leurs élèves. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)Car, je le redis ici, dans certains collèges, il peut en effet être nécessaire d’insister sur l’acquisition du français, des mathématiques ou de l’histoire. Il faut laisser la possibilité aux équipes pédagogiques de le faire : c’est ce que cette réforme permet.

M. Hervé Mariton. Et le décret Chatel ?

Enfin, monsieur le député, aurions-nous dû renoncer à ce décret pour avoir eu, face à votre contre-projet de réforme du collège, une révélation ? Eh bien je réponds non, car il nous conforte dans l’ambition que nous nourrissons pour l’école. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, et sur quelques bancs des groupes GDR et écologiste.)

 fin des extraits
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REVUE DE PRESSE

Nous vous proposons ci-dessous en liens  quelques articles sur le sujet :


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FREJUS : Inauguration le 16 mai 2015 de la stèle érigée à la mémoire de nos morts tombés en Algérie

Éditorial de lucienne magalie pons



Samedi 16 Mai a eu lieu à Fréjus dans le Var, une cérémonie émouvante ; il s’agissait de l’inauguration de la  stèle érigée à la mémoire de nos morts tombés pour que vive la France en Algérie.

Certains politiques ici en France ont la fâcheuse habitude de qualifier  comme nostalgiques de l’Algérie Française les français  d’Algérie et les harkis RAPATRI2S EN France ? c’est une fausse idée qu’ils veulent donner d’un peuple courageux qui loin d’être nostalgique portent secrètement au cœur la blessure profonde de l’abandon de l’Algérie Française en 1962 aux mains des rebelles à la suite d’une longue guerre qui a durée sept ans , mais il faut bien souligner que nous sommes blessés à vie ,  mais pas nostalgique, la nostalgie et les lamentations perpétuelles à longueur de soirées et de réunions ou encore  les souvenirs et commémorations continuelles, de même que les soirées télévisées à longueur de semaines, ce n’est pas notre genre, en effet quand on se laisse gagner par la nostalgie on devient schizophrène et on s’immobilise dans la douleur qui empêche de regarder le présent et l’avenir, or nous français d’Algérie et Harkis fidèles aux valeurs françaises, malgré le très mauvais accueil que nous avons reçu en France de la part de la  plupart des français de France qui ne nous connaissait que des on-dit calomnieux, nous nous somme immédiatement remis à l’œuvre, au travail avec un courage qui renverse des montagnes et nous avons rétabli au fil des ans  au prix  de notre travail sans relâche le niveau de vie de nos familles et de plus peu à peu gagner l’estime et l’amitié des français qui ont bien voulu apprendre à nous connaître, à tels points que certains d’entre eux ont adoptés aussi notre joie de vivre et notre espérance , alors que nous avons à leur contact aussi  renouer avec les traditions  et cultures régionales de nos ancêtres français et européens que nous avions un peu perdu sous le ciel et le soleil  d’Algérie.

Pour en revenir à la cérémonie de Fréjus les  médias  locaux en ont parlé, mais la nouvelle bien sûr n’a pas été reprise par les médias  parisiens qui ont l’habitude de planer dans les caniveaux  et les pourrissoirs politiques  pour  y pêcher des scandales et potins dont ils font leur ordinaire pour meubler les colonnes de leurs journaux , ondes et écrans.

Après avoir donné mon sentiment sur ce que je pense  de notre passé et notre présent, je vous invite à lire les discours que les personnalités présentes  ont prononcés lors de l’ inauguration de la stèle de Fréjus le 16 mai 2015, ces discours sont comme des pages d’histoires que nos jeunes pourront lire avec attention à défaut de pouvoir en être instruit dans le système scolaire qui censure impitoyablement des chapitres entier de notre histoire ou les  travestissent  à leur façon .pour culpabiliser la France .

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Avant de lire les discours,  il faut noter que le Sénateur Maire  de Fréjus David Rachline et son conseil municipal à Fréjus avaient  accepté, accompagné , aidé  et soutenu ce projet, ce dont nous tenons ici à le remercier chaleureusement, en effet  ce  ne sont pas tous les Maires de France qui rendent  avec courage et sincérité    comme David Rachline  hommage  à la mémoire de ceux qui sont morts et ont combattus pour que vivent l’esprit Français et  ce qu’il faut encore souligner c’est que Monsieur Rachline  dans son hommage est allé bien au-delà   et qu’il s’adressait aussi  à tous ceux qui, de 1830 à 1962, se sont battus pour cette terre qui fut si longtemps la France.

Voici donc ci-dessous les discours prononcés  par les différentes personnalités :

1 - Discours de Monsieur Jean Paul Selles, Délégué PACA du Rassemblement National des Français d'Algérie

Monsieur le Sénateur Maire de FREJUS

Messieurs les  Conseillers  Municipaux

Messieurs les Elus

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Associations d'Anciens combattants, Patriotiques, et d'Amicales de Rapatriés Français d 'Algérie

Chers Amis Compatriotes,

Votre présence ce jour est un réel réconfort et atteste de votre attachement porté à la Vérité de l 'Histoire de FRANCE et de l’Algérie toujours chère à notre cœur.

53 ans viennent de s'écouler depuis l’Exode et l'abandon de nos 15 départements français d'ALGERIE.

Les plaies ne sont pas encore hélas cicatrisées et il est probable qu'elles ne le seront jamais, puisqu'il n'y a aucune réponse à nos questions posées aux différents Gouvernements depuis 1962. aucune prise en compte des falsifications, nuisant  à la grandeur de la FRANCE

L'exemple en est l'occultation au dernier moment, dans le Décret de la Loi de Février 2005-article 2 - évoquant le rôle positif de la FRANCE, sous la pression de pseudos historiens.

Ainsi les voies ferrées, les routes, les ports, les hôpitaux, les facultés, l'Agriculture et toutes autres réalisations laissées en héritage, ne seraient donc que pur mirage ?

Des Négationnistes voudraient faire disparaître, de l’Histoire de FRANCE en ALGERIE, l'œuvre humanitaire et civilisatrice de nos aïeux.

Les manuels scolaires dénaturent les vérités de l’histoire pour culpabiliser nos enfants et humilier la France

Alors que faire sinon sauvegarder ce DEVOIR DE MEMOIRE par une Stèle qui rendra éternellement Hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la FRANCE en ALGERIE, et dont il est impératif de rappeler l'importance et la grandeur de son œuvre pendant 130 ans.

Il convient de ne pas oublier les nôtres qui sont venus très nombreux répondre à l’Appel de la FRANCE menacée de l’extérieur et, mobilisés en 1940 à 16 % de notre population pour constituer l'ARMEE d 'AFRIQUE  se battre, et pour beaucoup d'entre eux mourir pour elle

Comment ne pas revenir sur les premiers assassinats de 1954 alors que les époux MONNEROT fraîchement débarqués de la France métropolitaine, tombèrent dans une embuscade ? Ils venaient en ALGERIE, enseigner l’Histoire de France aux petits écoliers arabes du Bled.

Et ensuite revenir sur la Guerre d 'Algérie motivant la mobilisation des Appelés, huit années durant

Les manuels scolaires, depuis 50 ans, dénaturent les vérités de l’Histoire pour culpabiliser les enfants et humilier la FRANCE.

L'ALGERIE,  est un sujet tabou ou pire, sujet de mauvaise conscience, donc de repentance.

Nous, encore survivants, n’oublierons jamais les 27.000 soldats morts au  combat, les 343 militaires disparus et oubliés  dans  les honteuses négociations d’EVIAN, les 150.000 Harkis lâchement abandonnés, désarmés, qui avaient choisi le camp de la France et en ce qui concerne les civils, les victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à ALGER rue d'Isly, le massacre de 3.000 à 5000 oranais du 5 Juillet 1962. Et les milliers de disparus dont les familles sont toujours sans nouvelles.

Comment ne pas comprendre  la légitimité  de la révolte  des combattants d'un Peuple abandonné, SANS DEFENSE,  de sa propre Patrie, face à ses assassins de la veille, militairement vaincus.

L'illégalité des moyens coercitifs d'une certaine Police et d'une certaine Justice pour mâter par tous moyens, les Défenseurs des Territoires français de la République en ALGERIE

Comment accepter la commémoration chaque année du 19 mars 1962 fêtée par la FNACA, concomitamment avec le FLN en ALGERIE ? En dotant chaque ville et chaque village, d'une rue, ou d'une place 19 Mars 1962, date de capitulation qui humilie la FRANCE.

Que cette STELE demeure le témoin de notre action tendant à restaurer les valeurs millénaires de notre Patrie, de son action sur toutes les latitudes et dont il convient de ne pas dévaluer mais de défendre.

Grâce à vous, Monsieur le Sénateur- Maire, la Vérité est à l'ordre du jour, et nous sommes à même de lui ouvrir le chemin.

Au nom du Collectif  RNFAA (Rassemblement National des Français d'Algérie et leurs  Amis ) , de son Secrétaire National , Fred ARTZ, et en  tant que  Délégué Régional PACA, qu'il me soit permis ,Monsieur  le Sénateur Maire de vous remercier très  chaleureusement pour avoir accueilli spontanément ce projet ,ainsi que toute votre équipe technique qui a œuvré pour sa réalisation, et de remercier  bien entendu tous les généreux Donateurs, qui nous ont fait confiance et sans qui cette belle stèle n'aurait pu voir le jour..

A vous tous, rendez-vous à  l’année prochaine dans cette belle ville de FREJUS pour le même recueillement mais peut être à une date différente.

Merci de votre attention, Jean Paul SELLES

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2 - Discours de Monsieur Jean-François Collin de l’ADIMAD – MRAF



Monsieur le Sénateur Maire

Messieurs les Elus

MM. les Présidents d'Associations  Patriotiques, d'Anciens Combattants, de Rapatriés, et de Réfugiés

Messieurs les Porte Drapeaux,

Chers Amis,

Mesdames, Messieurs,

Je tiens tout spécialement à vous remercier, Monsieur le Sénateur Maire David Rachline sans qui cette stèle n'aurait pas été érigée ici, dans ce superbe endroit. Vous avez montré le courage que d'autres n'ont pas eu et pas bien loin d'ici… Toute notre gratitude vous est acquise et nous saurons ne pas l'oublier.

Ce Monument fait face à cette mer dont nous n'aurions jamais pensé qu'elle serait le chemin de notre exil, face à notre Algérie perdue et qui brûle toujours en nous d’un feu inextinguible… Il restera pour nous comme le symbole rappelant le juste combat d'un peuple pour sa terre, pour son existence.

Aujourd’hui 16 mai 2015 nous nous souvenons qu’il y a 61 ans commençait le calvaire de tout un peuple meurtri à jamais dans sa chair, trahi dans sa confiance, abandonné à lui-même…

Je rappelle que le 1er novembre 1954 ne fut pas le début d'une guerre. A-t-on jamais vu un pays se déclarer la guerre à lui-même ?

Cette Stèle rappellera toujours l'une des tragédies les plus grandes de l'histoire de notre pays :



- La violation de la Constitution conduisant à la livraison de 15 départements français à des gens sans légitimité autre que le sang versé.

L'abandon à leurs tortionnaires de millions de Compatriotes, de toutes confessions, sous le regard impassible des forces gouvernementales.

- La tragédie immense des milliers de disparus pour lesquels aucun gouvernement, depuis 53 ans, n'a demandé le moindre compte au FLN.

Et sans omettre les 343 soldats français déclarés prisonniers par ce même FLN et qui ont été "oubliés" dans les "accords d'Evian". Et dont personne n'a jamais demandé compte !

- La déportation de plus d'un million de Français qui ne pouvaient choisir qu'entre "la valise ou le cercueil" !

- Le génocide des 150.000 Harkis, soldats victorieux désarmés et livrés à l'ennemi par leurs chefs qui préférèrent la soupe à l'Honneur !

Seule la qualification de "crime contre l'humanité" peut s'appliquer à ces actes abjects.

Et pourtant le référendum de 1958 avait montré qu'une immense majorité des habitants des 15 départements français d'Algérie se reconnaissait française à jamais ! Et pourtant l'indiscutable victoire militaire qui s'ensuivit fut hélas transformée par la volonté politique du Président de la République du moment en une sinistre capitulation dite fallacieusement du  "Cessez le feu du 19 mars 1962 à Evian". Je rappelle que ces dits "Accords d'Evian" ne furent ratifiés que par le gouvernement de Paris ! Le GPRA refusa, quant à lui, de les avaliser !

Et ceci honore la réaction désespérée des Résistants et Patriotes dont nous rappelons qu'ils furent victimes de tribunaux d'exception, qu'ils furent emprisonnés durant sept ans, qu'ils furent torturés par les polices parallèles, qu'ils furent assassinés en criant : "Algérie française". Et qui sont toujours vilipendés aujourd'hui !

En rendant hommage aux Morts civils et militaires de la guerre d'Algérie, vous répondez, Monsieur le Sénateur Maire, à l'attente de vérité de millions de compatriotes d'Algérie de toutes origines et de toutes confessions.

Nous avons le sentiment, qu'aujourd'hui, 16 Mai  2015, à Fréjus,  le  souffle de vérité du 14 mars dernier qui s'est levé à Béziers et que le "système" politique  étouffait depuis plus d'un demi siècle, trouve un nouvel élan qui ne se tarira pas et qui balaiera le mensonge et les flétrissures qui affectent la France.

Monsieur le Sénateur Maire, les Patriotes et les Français d'Algérie, qui n'ont plus leurs monuments aux Morts, détruits, ni leurs cimetières, profanés et laissés à l'abandon – et dans quel état ! - en terre désormais étrangère, sont fiers de pouvoir se recueillir et prier devant ce Monument, dans ce lieu public. Ils honoreront ainsi toujours la mémoire de tous ceux qui sont tombés glorieusement pour que vive la France en Algérie française.

"Seigneur voici couler le sang de nos garçons,

Il a tout recouvert la patrie déchirée.

Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison,

De tout ce sang versé la moisson désirée ?"



                                                                 Robert Brasillach



Jean-François Collin, ADIMAD MRAF

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3 -  Discours  du Maire de Fréjus Monsieur David Rachline.

Mesdames et messieurs les élus,

Mesdames et messieurs les présidents et responsables d'associations,

Mesdames et messieurs qui êtes nés, avez vécu ou avez combattu en Algérie,

Mesdames et messieurs,

Certains se souviennent des rues d'Alger, d'autres du soleil du Constantinois, ou encore du port d'Oran... L'Algérie était alors terre de France.

Une terre peuplée, enrichie, cultivée et développée par des colons français. Une aventure qui débuta il y maintenant près de deux siècles.

Des décennies d'efforts et d'investissement furent nécessaires pour défricher les forêts, assainir les marais, fertiliser les sols, irriguer les terres et cultiver des millions d'hectares jusqu'alors inexploitables. Mais aussi créer une fonction publique dans l'intérêt général de ce nouveau territoire, construire des routes, des ports, des voies ferrées, des aérodromes, des barrages, implanter des usines, des commerces et des administrations indispensables, fonder des hôpitaux publics, des dispensaires et des écoles pour servir au mieux ce nouvel enfant de la République - car c'est la Constitution de 1 848 qui, la première, un an après la reddition d'Abd-el-Kader, déclara l'Algérie partie intégrante de la France- ce nouvel enfant de la république donc, qu'était le territoire de l'actuelle Algérie.

Cela, il faut le rappeler, au lieu de sombrer dans une repentance mortifère, malheureusement fort à la mode chez nos politiques à la mémoire sélective. Mais je sais que, pour tous ceux qui ont connu l'Algérie, aucune désinformation ne leur prendra leurs souvenirs.

Mais l'Algérie fut aussi une terre de passions, de déchirements, de larmes et de sang.

Pieds noirs et harkis ont été de toutes les guerres de la nation. Nous avons tous en tête l'Armée d'Afrique, ces fiers tirailleurs et ces courageux chasseurs prenant les armes pour la mère patrie : combien sont tombés à Sedan, à Verdun, ou pour libérer notre terre de France lors du débarquement de Provence ?

Mais pieds noirs et harkis ont vu leurs rêves devenir cauchemars, leur chez soi devenir étranger.

Pieds noirs et harkis et tous ceux qui ont été combattre en Algérie ont vu des hommes et des femmes, des soldats et des civils, des jeunes et des enfants périr. Ils ont payé le prix de la vengeance aveugle, le prix le plus élevé, celui du sang.

Combien sont tombés pour leurs idéaux, pour leurs familles, pour leurs maisons ? Combien sont tombés pour que vive la France en Algérie ? Combien à Sétif, à Oran, à El Halia, à Alger pour que continue à flotter le drapeau bleu blanc rouge ?

Combien sont partis en exil pour ne plus jamais voir une terre qui les avait vus naître, grandir, travailler et fonder un foyer, laissant tout derrière eux et avec leur vie à reconstruire ? Et combien aussi de nos amis harkis honteusement abandonnés par le pouvoir de l'époque, et qui payèrent très cher leur courage, leur fidélité et leur droiture ?

La France a alors fait ses choix. On ne refait pas l'histoire, même si beaucoup semblent aujourd'hui avoir envie de la façonner et de la déformer à leur goût. La réalité est gravée dans les mémoires de tous ceux qui étaient alors présents en Algérie. Ils s'en souviennent. Comme ils se souviennent aussi de tous ceux qui y sont tombés pendant ces tristes années. Sachant que l'hommage que nous rendons aujourd'hui va bien au-delà, et s'adresse à tous ceux qui, de 1830 à 1962, se sont battus pour cette terre qui fut si longtemps la France.

Le présent ne se débarrasse jamais des plaies béantes du passé, et le souvenir doit être transmis de génération en génération. Car nous avons tous un devoir de mémoire. Nous ne pouvons accepter que cette histoire, notre histoire, soit méprisée comme elle le fut par le maire d'une ville voisine qui refusa un tel hommage après l'avoir promis avant l'élection municipale. Nous ne pouvons accepter qu'elle soit salie ou bafouée par tous ceux qui portent en eux la haine de la France et qui rêvent d'effacer son passé pour mieux lui ôter son futur.

Cette stèle que j'ai l'immense honneur de dévoiler et d'inaugurer aujourd'hui en hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la France en Algérie n'est pas une stèle de plus qui donne bonne conscience à ceux qui ont peur d'oublier ! Non. Cette stèle c'est la pierre de la république qui dit ici sa Loi, ses Principes et ses Valeurs : celles de l'amour et la protection du Peuple, celles de la Marseillaise et du Drapeau, celles de Sidi-Brahim où lorsque tout est perdu la patrie demeure le seul bien de chacun.

Je souhaite remercier tout particulièrement le Collectif Rassemblement national des Français d'Algérie et leurs amis, qui a, avec de nombreuses associations, organisé la collecte pour cette stèle ; remercier les nombreux donateurs et remercier enfin l'association « La Maison du pied-noir et de ses amis » du don qu'elle fait à la ville de Fréjus, qui est particulièrement heureuse, fière et honorée de l'accepter et de l'accueillir.

Et en ce moment d'émotion, rappelons-nous les leçons de l'histoire afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Pour que vive la France, le souvenir doit être entretenu tel un feu ardent, le présent être consacré au bien du peuple et de la patrie et alors seulement l'avenir pourra se conjuguer en français.

Vive Fréjus, Vive la France et vive le souvenir de la France en Algérie !


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Nous vous recommandons la lecture de l’article  ci-dessous en lien actif, dans lequel vous pourrez voir des photos de cette cérémonie :

INAUGURATION DE LA STELE DE FREJUS

babelouedstory.com/thema_les/asso/5981/5981.html
Inauguration de la stèle de Fréjus le 16 mai 2015 ... La Stèle érigée par le RNFAA et la Maison du Pieds Noirs de CAGNES/MER, à la mémoire des « nos morts ...
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