La rencontre de mardi soir de Ségolène Royale avec les acteurs concernés a duré plus de deux heures, à son issue la ministre de l’écologie a notamment déclaré :
« J’ai donc, en conclusion de cette réunion de travail,
suggéré aux parties prenantes, encouragé les parties prenantes, de
poursuivre le dialogue pour trouver une solution afin je le répète, de répondre
aux besoin en eaux, il y aura un suivi qui sera fait et pour se faire les
propositions des experts vont continuer à être examinées.
Les médias en relatant cette déclaration ajoutent que Ségolène Royale a plaidé pour l'évacuation des opposants anti-barrage occupant le Site de Sivens.
ooOoo
Pour commencer, faisons le point de ce qui s'est passé depuis le Dimanche 30 Octobre pour en arriver plus bas à la réunion de Mardi 4 novembre au soir, dont on espérait au moins un compromis, mais qui en fait s'est soldée par des pistes de travail et des annonces.
- Dimanche 30 octobre , au lendemain des
manifestations liées à l'opposition au projet du barrage dans le Tarn, la
ministre de l'Écologie s’était exprimée
Dimanche 30 octobre lors du « Grand
Rendez-vous Le Monde-i-Télé-Europe un
sur le projet de barrage Sivens et
selon ses propos on comprenait qu'elle entendait gérer le dossier Sivens.
Très mesurée dans ses propos, la ministre déclarait à propos de la mise en route de ce
projet de retenue d’eau «Il y a eu manifestement une erreur d'appréciation»
en expliquant … «La durée de la réalisation, d'obtention d'autorisations, des
délais, est beaucoup trop longue sur ce type d'équipement, ce qui fait qu'au
moment où les travaux commencent, souvent les ouvrages sont périmés»….. …
«Aujourd'hui, une décision de construction d'un ouvrage tel que celui-ci ne
serait plus possible».
En résumé d’après la Ministre de
nouveaux critères n'auraient
jamais permis la naissance d'un tel projet.
Toutefois, la Ministre
de l’écologie assurait qu’elle ne
voulait pas « se substituer » aux pouvoirs locaux tout en laissant comprendre qu'elle allait prendre le dossier en mains et en annonçant qu’elle rencontrerait mardi 4 novembre les pouvoirs
locaux ( ndlr : et acteurs
concernés à savoir les élus locaux du Tarn, le préfet, des
techniciens de l'agence de l'eau Adour-Garonne,les associations et ONG
environnementales, et des représentants
des agriculteurs.) , pour évoquer la
viabilité du projet aux regards des nouveaux critères de gestion de l'eau.
La Ministre de l’écologie
indiquait aussi qu’elle recevrait les associations agricoles
et de la protection environnementale Jeudi et vendredi et qu’elle essaierait « de faire converger des points de vue
forts différents »
Ces déclarations faites
dimanche par la Ségolène Royale dans l’ensemble
ont été ressenties par les médias comme si elle se posait en médiatrice avec la volonté d’aller vers l’apaisement en
ouvrant le dialogue pour tenter de trouver une issue à la crise du barrage de
Sivens,.
Toutefois elle avait condamné les actes de violence qui ont émaillé depuis
plusieurs jours des manifestations en mémoire à Rémi Fraisse. «Je condamne
toutes les formes de violence qui ont eu lieu, notamment de la part de
personnes qui n'ont rien à voir avec le territoire, ni la protection
environnementale», a-t-elle affirmé.
- Mardi matin, 4 novembre sur France
2, Ségolène Royal nuançaient quelque peu ses propos
de dimanche. : «Ceux qui pensent qu'on peut faire les choses en tout ou
rien se trompent», prévenait elle en
déclarant vouloir examiner
«toutes les solutions alternatives» et «rapprocher des points de vue très
divergents».
Quelques heures plus
tard en première séance du mardi 04 novembre 2014 au cours des questions aux gouvernement le
Barrage de Sirvens a donné lieu à des échanges très animés et très vifs entre les députés et Madame Ségolène Royale et le Premier Ministre.
Il est intéressant de
prendre connaissance de ces échanges qui nous permettent de saisir la position respective des groupes politiques et la position du Gouvernement , alors
que le soir même Ségolène Royale de se réunir avec les acteurs concernés.
A cet effet nous reproduisons ci-dessous en copié/collé les échanges relatifs au Barrage de Sivens extraits du compte rendu intégral de la séance :
Copié/collé :
« Barrage de Sivens
M. le président. La parole
est à Mme Cécile Duflot, pour le groupe écologiste. (Exclamations sur
les bancs du groupe UMP.) Mesurez vos réactions, s’il vous plaît, mes chers
collègues.
Mme Cécile Duflot. Ma
question s’adresse à Mme Ségolène Royal. (Ah ! " sur les
bancs du groupe UMP.)
Je sais que les avis divergent souvent au sein de notre assemblée sur la politique à mener en matière d’écologie, mais je suis persuadée que tous ses membres déplorent la mort injuste de Rémi Fraisse. Le groupe écologiste souhaite donc consacrer une minute de cette question à une minute de silence (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) pour dire combien nous sommes touchés par la mort de ce jeune manifestant qui ne faisait que défendre la nature. (L’oratrice interrompt son propos . - les députés du groupe écologiste se lèvent et se disposent à observer une minute de silence.)
Je sais que les avis divergent souvent au sein de notre assemblée sur la politique à mener en matière d’écologie, mais je suis persuadée que tous ses membres déplorent la mort injuste de Rémi Fraisse. Le groupe écologiste souhaite donc consacrer une minute de cette question à une minute de silence (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) pour dire combien nous sommes touchés par la mort de ce jeune manifestant qui ne faisait que défendre la nature. (L’oratrice interrompt son propos . - les députés du groupe écologiste se lèvent et se disposent à observer une minute de silence.)
M. le président. Madame
Duflot, il est de tradition, dans notre hémicycle, de saluer par une minute de
silence les décès survenus parmi nos forces armées ou parmi des otages. Je vous
demande donc de poursuivre votre question. (Vifs applaudissements sur les
bancs des groupes UMP et UDI. - L’oratrice continue à observer le silence.)
M. le président. Je vous
demande de poursuivre votre question, madame Duflot. Chacun a compris votre
émotion, mais maintenant, il faut poser votre question. (L’oratrice continue
à observer le silence. - Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je
vais devoir vous retirer la parole, madame Duflot.
Mme Cécile Duflot. …
Madame la ministre, une fois de plus, le dernier rapport du GIEC a sonné l’alarme. Chacun sait que les enjeux du dérèglement climatique sont d’une gravité extrême. Heureusement, partout sur la planète, des femmes et des hommes, en particulier des jeunes, se dressent pour agir, pour sauver notre avenir. (Brouhaha sur plusieurs bancs des groupes UMP et UDI.) Rémi Fraisse en faisait partie. (Mêmes mouvements)
Madame la ministre, une fois de plus, le dernier rapport du GIEC a sonné l’alarme. Chacun sait que les enjeux du dérèglement climatique sont d’une gravité extrême. Heureusement, partout sur la planète, des femmes et des hommes, en particulier des jeunes, se dressent pour agir, pour sauver notre avenir. (Brouhaha sur plusieurs bancs des groupes UMP et UDI.) Rémi Fraisse en faisait partie. (Mêmes mouvements)
M. le président. S’il vous
plaît, mes chers collègues !
Mme Cécile Duflot. Le barrage
contre lequel il manifestait est un non-sens écologique. Vous l’avez dit, c’est
un projet périmé, qui menace notre avenir.
Alors, madame la ministre de l’écologie, ma question est simple : qu’allez-vous faire pour mettre un terme à ce projet de barrage et aux autres projets stupides et dangereux, comme la « ferme des mille vaches », et permettre à la France d’être à la hauteur de l’enjeu historique de décembre 2015 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)
Alors, madame la ministre de l’écologie, ma question est simple : qu’allez-vous faire pour mettre un terme à ce projet de barrage et aux autres projets stupides et dangereux, comme la « ferme des mille vaches », et permettre à la France d’être à la hauteur de l’enjeu historique de décembre 2015 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)
M. Marc-Philippe Daubresse. Si ce n’est pas de l’instrumentalisation, il faut nous dire ce que
c’est !
M. le président. La parole
est à Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de
l’énergie.
Mme Ségolène Royal, ministre
de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Monsieur le président,
madame la députée, nous devons à la mémoire de Rémi Fraisse l’obligation de
tenir le débat à un haut niveau de dignité et de responsabilité. (Applaudissements
sur les bancs du groupe SRC et sur les bancs des groupes UMP et UDI, ainsi que
sur quelques bancs du groupe écologiste.)
Ce haut niveau de dignité et de responsabilité nous appelle à trouver des solutions durables, qui ne soient pas des solutions dogmatiques, ni d’un côté, ni de l’autre. Ce haut niveau de responsabilité nous appelle à écarter tout propos agressif ou injuste, notamment ceux qui ont été tenus à l’égard du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. (Applaudissements prolongés sur les bancs du groupe SRC, sur quelques bancs des groupes GDR et RRDP et sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI.)
Ce haut niveau de responsabilité nous appelle aussi à condamner des propos inadmissibles qui ont été tenus par des responsables de l’UMP, traitant les militants écologistes de « Khmers verts » : c’est inacceptable. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe écologiste.)
Par conséquent, je veux vous dire que personne dans notre pays ne pourra, par la violence, interdire la réalisation de travaux et d’équipements qui sont indispensables au développement économique de nos territoires. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)
Nous le ferons dans le cadre du respect des principes du développement durable, mais nous le ferons. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Ce haut niveau de dignité et de responsabilité nous appelle à trouver des solutions durables, qui ne soient pas des solutions dogmatiques, ni d’un côté, ni de l’autre. Ce haut niveau de responsabilité nous appelle à écarter tout propos agressif ou injuste, notamment ceux qui ont été tenus à l’égard du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. (Applaudissements prolongés sur les bancs du groupe SRC, sur quelques bancs des groupes GDR et RRDP et sur de nombreux bancs des groupes UMP et UDI.)
Ce haut niveau de responsabilité nous appelle aussi à condamner des propos inadmissibles qui ont été tenus par des responsables de l’UMP, traitant les militants écologistes de « Khmers verts » : c’est inacceptable. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe écologiste.)
Par conséquent, je veux vous dire que personne dans notre pays ne pourra, par la violence, interdire la réalisation de travaux et d’équipements qui sont indispensables au développement économique de nos territoires. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)
Nous le ferons dans le cadre du respect des principes du développement durable, mais nous le ferons. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
M. Marc-Philippe Daubresse. Très bien !
M. le président. La parole
est à M. Christian Jacob, pour le groupe de l’Union pour un mouvement
populaire.
M. Christian Jacob. Ma
question s’adresse à M. le Premier ministre.
Monsieur le Premier ministre, le 6 septembre dernier, vous teniez devant les Jeunes agriculteurs les propos suivants : « Mobiliser la ressource en eau est un élément décisif pour l’installation des jeunes agriculteurs. C’est pour cela que nous avons tenu bon à Sivens », disiez-vous. « Les travaux de ce barrage vont enfin commencer, et il s’agit simplement d’appliquer le droit. » (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Monsieur le Premier ministre, le 6 septembre dernier, vous teniez devant les Jeunes agriculteurs les propos suivants : « Mobiliser la ressource en eau est un élément décisif pour l’installation des jeunes agriculteurs. C’est pour cela que nous avons tenu bon à Sivens », disiez-vous. « Les travaux de ce barrage vont enfin commencer, et il s’agit simplement d’appliquer le droit. » (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
M. Jacques Myard.
Bravo !
M. Christian Jacob. Eh bien
oui, monsieur le Premier ministre, c’est bien le moins que l’on puisse attendre
d’un gouvernement : appliquer le droit et garantir l’ordre
républicain !
Comme tous les Français, nous avons été émus et profondément affectés par la mort de Rémi Fraisse. Mais comme tous les Français, nous ne supportons plus que des groupes de militants ultra-politisés saccagent tout sur leur passage, comme cela a été le cas à Dijon, à Nantes, à Toulouse ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
À ce stade, il est indispensable de vous entendre, monsieur le Premier ministre, sur la position de votre gouvernement. Les Français doivent savoir si, oui ou non, vous incarnez l’autorité de l’État ! Ils doivent savoir si la violence inacceptable de quelques militants politiques vous a paralysé et vous a tétanisé !
Nous avons l’habitude de vous entendre dans cet hémicycle, monsieur le Premier ministre. Vous allez sans doute, pour me répondre, prendre un ton martial, avoir le verbe haut, avoir le verbe fort. Mais la réalité, la triste réalité, c’est que les Français voient bien que lorsqu’il s’agit d’agir, il n’y a plus personne à la barre, vous n’êtes plus là, vous vous défaussez ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP)
Ma question est simple : allez-vous, oui ou non, céder devant des militants d’extrême gauche, devant des voyous, devant des casseurs ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Comme tous les Français, nous avons été émus et profondément affectés par la mort de Rémi Fraisse. Mais comme tous les Français, nous ne supportons plus que des groupes de militants ultra-politisés saccagent tout sur leur passage, comme cela a été le cas à Dijon, à Nantes, à Toulouse ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
À ce stade, il est indispensable de vous entendre, monsieur le Premier ministre, sur la position de votre gouvernement. Les Français doivent savoir si, oui ou non, vous incarnez l’autorité de l’État ! Ils doivent savoir si la violence inacceptable de quelques militants politiques vous a paralysé et vous a tétanisé !
Nous avons l’habitude de vous entendre dans cet hémicycle, monsieur le Premier ministre. Vous allez sans doute, pour me répondre, prendre un ton martial, avoir le verbe haut, avoir le verbe fort. Mais la réalité, la triste réalité, c’est que les Français voient bien que lorsqu’il s’agit d’agir, il n’y a plus personne à la barre, vous n’êtes plus là, vous vous défaussez ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP)
Ma question est simple : allez-vous, oui ou non, céder devant des militants d’extrême gauche, devant des voyous, devant des casseurs ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole
est à M. le Premier ministre.
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés,
monsieur le président Jacob, je me suis exprimé ici même, dans cet hémicycle,
il y a une semaine, et j’avais trouvé, me semble-t-il, un écho dans cette
assemblée. D’abord, comme l’a fait il y a un instant, de nouveau, la ministre
de l’écologie, en pensant à ce jeune homme qui a trouvé la mort dans des
circonstances qui doivent être éclairées pleinement par la justice, après une
enquête qui doit pouvoir se dérouler dans la plus grande sérénité ; et il
est difficile d’admettre dans notre pays, grande démocratie, qu’on puisse
mourir à l’occasion d’une manifestation, et pour un tel sujet.
J’ai eu l’occasion de dire ici, avec la plus grande fermeté, et nous pouvons nous retrouver là-dessus, monsieur Jacob – nul besoin d’anticiper mes propos et mon attitude –, sur la condamnation la plus ferme de la violence. Et moi, je ne dévie en aucun cas de cette ligne, et je condamne avec la plus grande fermeté toutes les violences à l’égard des forces de l’ordre. Je l’ai fait ici même, quand j’étais ministre de l’intérieur, quand, à quelques dizaines de mètres de l’Assemblée nationale, on s’en prenait aux forces de l’ordre. Et c’est au nom de cette cohérence, monsieur Jacob, c’est la mienne, que je condamne avec la plus grande fermeté les violences qui s’exercent à l’égard des forces de l’ordre ou des bâtiments publics (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et UMP et sur plusieurs bancs du groupe RRDP) à Nantes, à Dijon ou à Toulouse.
Dans une démocratie comme la nôtre, on a le droit de manifester, de s’opposer, de voter. On ne peut en aucun cas, et sur n’importe quel sujet, accepter la moindre violence. Et sur cette condamnation de la violence, sur tous les sujets, vous me trouverez toujours au premier rang ; et je souhaite que chacun, à chaque fois, quels que soient les motifs de la manifestation, prenne exactement la même position, monsieur Jacob. En tout cas, encore une fois, moi, j’ai cette cohérence. Et sur ces sujets-là, je vous invite à ne pas faire trop d’amalgames…
J’ai eu l’occasion de dire ici, avec la plus grande fermeté, et nous pouvons nous retrouver là-dessus, monsieur Jacob – nul besoin d’anticiper mes propos et mon attitude –, sur la condamnation la plus ferme de la violence. Et moi, je ne dévie en aucun cas de cette ligne, et je condamne avec la plus grande fermeté toutes les violences à l’égard des forces de l’ordre. Je l’ai fait ici même, quand j’étais ministre de l’intérieur, quand, à quelques dizaines de mètres de l’Assemblée nationale, on s’en prenait aux forces de l’ordre. Et c’est au nom de cette cohérence, monsieur Jacob, c’est la mienne, que je condamne avec la plus grande fermeté les violences qui s’exercent à l’égard des forces de l’ordre ou des bâtiments publics (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et UMP et sur plusieurs bancs du groupe RRDP) à Nantes, à Dijon ou à Toulouse.
Dans une démocratie comme la nôtre, on a le droit de manifester, de s’opposer, de voter. On ne peut en aucun cas, et sur n’importe quel sujet, accepter la moindre violence. Et sur cette condamnation de la violence, sur tous les sujets, vous me trouverez toujours au premier rang ; et je souhaite que chacun, à chaque fois, quels que soient les motifs de la manifestation, prenne exactement la même position, monsieur Jacob. En tout cas, encore une fois, moi, j’ai cette cohérence. Et sur ces sujets-là, je vous invite à ne pas faire trop d’amalgames…
M. Christian Jacob. Vous non
plus !
M. Marc Le Fur. C’est vous
qui les faites, les amalgames !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Précisément, on ne peut pas, monsieur Jacob, mettre dans le même
paquet ceux qui s’opposent à un projet, quels que soient leurs motifs, qui manifestent
pacifiquement, qui se sont désolidarisés des violences, et ceux qui s’en
prennent aux bâtiments publics et aux forces de l’ordre. (Applaudissements
sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe UDI.)
M. André Chassaigne. Très bien !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Et précisément, moi, je nous invite tous à éviter les amalgames. Nous
sommes dans une société difficile, où il y a la violence, et, la ministre vient
de le dire, où on a besoin, sur tous les sujets, non seulement de la légalité
nécessaire, mais aussi de la légitimité qui s’impose. Et la ministre, encore
une fois, réunira tout à l’heure tous les protagonistes de ce dossier…
M. Philippe Folliot. Ce n’est pas vrai !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. … parce qu’on a besoin de retrouver du dialogue et de la
sérénité.
M. Maurice Leroy. Et les
parlementaires ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. On a besoin de retrouver, dans notre société, du dialogue et de
la sérénité.
Je termine en vous disant quelque chose de très clair. Pour un gouvernement et dans un État de droit, il est hors de question de céder à la violence, notamment quand il s’agit de projets qui préparent l’avenir.
Je termine en vous disant quelque chose de très clair. Pour un gouvernement et dans un État de droit, il est hors de question de céder à la violence, notamment quand il s’agit de projets qui préparent l’avenir.
M. Yves Fromion. C’est ce
qu’on verra !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Hors de question ! Et le Gouvernement, de ce point de vue,
aura toujours la même attitude. Non seulement on ne cède pas à la violence, mais
on a besoin d’éclairer nos concitoyens sur des projets qui sont utiles pour
l’avenir, pour leur pays et pour leur région. Et j’espère qu’à ce moment-là, on
se retrouvera tous, précisément, pour porter l’avenir du pays. (Applaudissements
sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
M. Christian Jacob. Dix ans
d’études sur ce projet !
Fin du copié/collé
………
- suite de l'éditorial :
- suite de l'éditorial :
Des échanges ci-dessus nous retenons
particulièrement les réponses de la Ministre de l’écologie qui sont beaucoup
plus engagées et plus fermes que les propos qu’elle avait tenus dimanche et
mardi matin.
Tout le monde attendait
donc Mardi 4 novembre au soir les résultats de la rencontre de Ségolène Royale avec
tous les acteurs concernés, cette rencontre a duré plus de deux heures, à son issue la
ministre de l’écologie a déclarée notamment :
« J’ai donc, en conclusion de cette réunion de travail,
suggéré aux parties prenantes, .., encouragé les parties prenantes, .., de
poursuivre le dialogue pour trouver une solution afin je le répète, de répondre
aux besoin en eaux, il y aura un suivi qui sera fait et pour se faire les
propositions des experts vont continuer à être examinées.
Les médias en relatant
cette déclaration rappellent que la Ministre de l’écologie avait promis que d’ici la fin de l’année une solution sera
trouvée, en ajoutant que pour le moment donc aucun compromis n'a été trouvé, et en précisant que la ministre a plaidé pour l'évacuation des manifestants du site du Barrage de Sivens.
A vrai dire ce dossier prend l'importance d'une affaire nationale, dès l'instant que des propositions d'experts seront réexaminés d'ici à la fin de l'année au moins , il faut nous attendre à voir un bras de fer s'établir entre l'exécutif et les opposants au barrage et des polémiques sans fin envahir les médias, sans doute encore assister à des manifestations, en conséquence il nous semble important dans notre revue de presse ci-dessous de retrouver non seulement les articles récents, mais encore de publier en fin de revue de Presse les lien actifs et en références, de différents extraits de source du Site « Collectif pour la
sauvegarde de la zone humide du TESTET » qui vous
conduisent vers des vidéos, des reportages et des articles retraçant la
lutte, l'historique du projet, les raisons qui ont poussé des opposants
anti-barrages à venir résister sur le
terrain, et les principaux évènements politiques qui
entourent ce projet contesté, d’une part
notamment par « le Collectif
pour la sauvegarde de la zone du Testet »
REVUE DE PRESSE
Barrage de Sivens: Royal assure «qu'un ouvrage sera fait»
www.lefigaro.fr/.../01016-20141104ARTFIG00457-barrage-de-sivens-roy...
Il y a 12 heures - Mardi soir lors de la réunion sur le projet de barrage de Sivens au ministère de l' |
|
|
|
|
Précédents :
La rédaction du Figaro.fr conseille :
- Violences à Nantes et Toulouse: «une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse», selon Valls
- Barrage de Sivens: le gouvernement se retrouve au pied du mur
- Le gouvernement tente de reprendre la main à Sivens
- Barrage de Sivens: les travaux pourraient être suspendus
_____________________________/
. compléments d'informations :
Ci-dessous
nous publions en lien actifs et en références, des extraits de source du Site « Collectif pour la
sauvegarde de la zone humide du TESTET », qui vous
conduiront vers des vidéos, des reportages et des articles retraçant la
lutte, l'historique du projet, les raisons qui ont poussé des opposants
anti-barrages à venir résister sur le
terrain, et les principaux évènements politiques qui
entourent ce projet contesté, d’une part
notamment par « le Collectif
pour la sauvergarde de la zone du Testet » qui regroupe de nombreuses
associations anti-barrage, les écologistes, mais
aussi par des agriculteurs , en raison de son coût très élevé ( plus de 8
millions d’Euros), et aussi pour préserver la nature et la zone humide, et par
ailleurs soutenu par une minorité d’agriculteurs qui auraient bénéficié de l’édification de ce
barrage, alors que certains experts estiment que des solutions alternatives
efficaces, moins couteuses et beaucoup
plus adaptées seraient possibles, sans atteindre à la nature.
Copié/collé :
De plus en plus de vidéos sont réalisées sur le projet,
sur la lutte, sur la ZAD du Testet, etc.
Nous tentons de vous donner les liens vers le maximum d'entres
elles.
Si vous voulez avoir une vision générale sur la lutte, l'historique du projet, les raisons qui ont poussé des gens à venir résister sur le terrain, nous vous conseillons de prendre le temps de regarder "La lutte de Sivens" (31’) qui est un nouveau film qui couvre la lutte sur les 6 premiers mois 2014. Réalisation : Roxane Tchegini (Terre éveillée).
Vidéo
Anonymous France en soutien à la résistance de Testet (7 mn
d'explications du projet reprenant les arguments du Collectif Testet)
Plusieurs courts-métrages illustrent
bien les alternatives que nous proposons, voir celle sur les circuits-courts (la belle expérience de Lons
le Saunier) et celles sur la bonne gestion de l'eau notamment en agriculture.
Les vidéos qui couvrent la lutte depuis fin août 2014
Des vidéos presque quotidiennes
(sur le chantier, sur la ZAD, interviews d'opposants
et d'élus, conférences de presse...)
Quelques
vidéos prises sur le chantier et montrant l'attitude souvent violente des
forces de l'ordre (ordre chronologique):
Réalisé à l'occasion du rassemblement Le Printemps de Sivens (26-27 mars 2014) pour informer les visiteurs de l'historique de la lutte contre le projet, le film est aussi une courte chronique de l'occupation de la zone jusqu'au mois de mai, date de la suspension des travaux pour cause de nidification.
Le conseiller général, l'arbre et le débat démocratique (25min)
Journal filmé des évènements à partir du 1er septembre, début de la déforestation, passage en force du Conseil Général du Tarn et de l'armée, montée très rapide des violences policières à l'encontre des opposants au projet.
Ce jour là, 5 personnes se sont enterrées jusqu'aux épaules, dans un chemin d'accès à la ZAD, afin d'empécher le passage des machines de déforestation. Des manifestants debouts les entourent et les protègent.
1 - Première charge des GM contre les manifestants protégeants les enterrés
Premier assaut de la garde mobile à 8h contre l'interposition pacifique des manifestants.
2 - Les militants pacifiques et les enterrés sont gazés au lacrymos
Des lacrymos sont envoyées à proximité des militants pacifiques.
3 - Les militants et les enterrés malmenés dès le départ des médias
Les gardes-mobiles chargent et piétinent les personnes enterrées pour repousser le groupe. L'une des enterrées perdra connaissance et sera évacuée vers l'hôpital par les pompiers.
Le 09/09/2014 - Occupation du CG81
Occupation du Conseil Général du Tarn
Les militants sont jetés sans ménagement dans les escaliers par les GM. Le même sort est réservé à certains journalistes et élus présents sur place.
Le 15/09/2014 - Grève des lycéens et rencontre des élus avec T. Carcenac
Sur la ZAD, un matin
comme les autres, depuis 15 jours... (film Collectif) - tir de flash-ball à 4m,
coups de pied sur manifestant qui sera ensuite accusé et condamné, le 17/9, de
violence sur force de l'ordre ! 5 mois de prison avec sursis.
A Gaillac,
les élèves du lycée Victor Hugo commencent leur première journée de
manifestation afin de protester contre le projet du barrage de Sivens.
Ils rendent compte de leur entrevue avec le Président
du Conseil Général du Tarn à la sortie de la réunion.
Le 20/09/2014 à "GROZAD"
Gardes
mobiles gazant, encore une fois, les manifestants et le Pap' 40 de Groland.Le 29/09/2014 - Début de la phase de "décapage"
Montage video retraçant la journée du 29 septembre : agressivité des GM repoussant les opposants, destruction de "Gazad", l'un des campements du site, et mise à sac par les GM de la "Maison des Druides"
(montage TV Bruit - article de Grégoire Souchay pour Reporterre)
Lettre à Mr Carç'arnac (18min)
Film conçu pour informer au delà du département à l'occasion d'une projection à l'Utopia Toulouse. Il est construit à partir d'une lettre adressée par Thierry Carcenac, Président du Conseil Général du Tarn, maître d'ouvrage des travaux, adressée à tous les "citoyens" du Tarn et constitue un droit de réponse en image et en sons.
Reportages dans les médias traditionnels :
3 novembre
TF1
(Avant Sivens, le barrage de Fourogue faisait aussi débat)
2 novembre
TF1
(Marche blanche au barrage de Sivens en hommage à Rémi Fraisse)
Près d'un millier de personnes se sont recueillies dans le silence, ce dimanche, sur le site où a été tué le jeune militant écologiste la semaine dernière. Les manifestants ont condamné les violences de la veille tout en protestant contre le projet.
1er novembre
BFMTV
(Sivens: un barrage mortel)
Retour sur le jeune opposant au barrage de Sivens qui est mort dimanche
dernier sur le site, touché mortellement par une grenade explosive tirée par la
gendarmerie. Il s’appelait Rémi Fraisse, il avait 21 ans. Les images et les
témoignages de cette tragédie qui a ébranlé le gouvernement.
27 octobre
TF1
(Barrage de Sivens : Rémi victime d'une "explosion" peut-être causée par une grenade)
Canal +
("De la fête à l'affrontement") - Seules images des affrontements du 25 octobre
26 octobre
TF1
(Sivens, ce barrage qui divise dans le Tarn)
(Tarn : la mobilisation continue contre la construction du barrage)
24 octobre
France 3 (Magazine "Enquêtes de région") : les fractures du barrage de Sivens
(à partir de 2:40 min)
23 octobre
Carmaux Actu
(Sivens: Noêl Mamère et Cécile Duflot étaient présents ce lundi)
22 octobre
France 4
20 octobre
France 3 Région
(Le barrage de Sivens: "un scandale écologique" selon Cécile Duflot)
1er octobre
Arte
(Polémique autour du barrage de Sivens)
Canal + Le Grand Journal
(Le Barrage de Sivens par Karim Rissouli)
14 septembre
TV Bruits (Video)
(Conférence de presse du Collectif Testet à Albi le 10 septembre + images de la ZAD)
11 septembre
I-Télé (vidéo)
Des militants bloquent le déboisement du site de Sivens
9 septembre
BFMTV
(Grand Angle: Tarn, le camp retranché)
8 septembre
BFMTV
(Le barrage de Sivens: un nouveau "Notre-Dame-des-Landes" dans le Tarn)
4 septembre
BFMTV
(Interview de Ségolène Royal le 04/09, Ministre de l'écologie, par JJ Bourdin - minute 11:54)
3 septembre
M6 (reportage journal 19h45)
La Dépêche du Midi (vidéo) - article pour les abonnés
(Le barrage de Sivens : un duel entre deux agricultures, selon les opposants)
1er septembre
France 2 (journal de 20h)
(Tarn : affrontements en marge de la construction du barrage de Sivens)
TF1 (Journal de 13h)
(Polémique autour du barrage de Sivens)
oo
