18 janvier 2009

10 militaires français disparus au Gabon dans une opération de sécurisation maritime

Douloureuse information :

Alors que les forces françaises au Gabon effectuaient avec les forces gabonaises "un exercice de coordination d'opérations de sécurisation maritime, un hélicoptère militaire français s'est abîmé en mer samedi au large du Gabon, avec 10 militaires français à son bord,

Nous sommes désolés d’apprendre qu’un hélicoptère militaire français s'est abimé en mer avec 10 militaires portés disparus, qui se trouvait à son bord , avant tout nous pensons à l’inquiétudes des familles et nous tenons à informer nos lecteurs des circonstances de cet accident.

L'appareil, un Cougar, s'est abimé vers 20h (19h GMT).

"Il y avait bien 10 personnels à bord, tous Français. Pas de Gabonais", selon l’AFP

Dans un communiqué l’Elysée a indiqué : "Le Président de la République vient d'être informé du crash en mer d'un hélicoptère français avec 10 personnels militaires français à bord, au large du Gabon, alors qu'il participait à un exercice bilatéral", ...... Le président Nicolas Sarkozy "a demandé que tous les moyens disponibles sur zone soient immédiatement engagés pour retrouver les militaires qui se trouvaient à bord", déclare le communiqué.

Le lieutenant-colonel Pascal Carpentier a déclaré à l’AFP : «L'hélicoptère s'est abimé au large de Nyonié", une petite localité située entre Libreville et la ville portuaire de Port-Gentil (sud). Nous continuons les recherches. Nous n'avons pas de nouvelles pour le moment, mais les conditions ne sont pas très favorables avec une nuit sombre"(1) ....."Nous avons mis tout ce que nous avons comme moyens sur l'opération. Il y a notamment des moyens aériens et le navire « La Foudre » un transport de chalands de débarquement..... "Nous avons également fait appel à la société pétrolière Total qui a mis trois navires à disposition", a précisé le lieutenant-colonel.

(1)Au moment de cette déclaration des orages s'abattaient sur la région,

M. Sarkozy qui doit co-présider ce jour dimanche avec Hosni Moubarak un sommet international sur Gaza à Charm el Cheikh (Egypte) et se rendre ensuite à Jérusalem pour s'entretenir avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, a demandé au ministre de la Défense Hervé Morin de se rendre immédiatement sur place au Gabon.



Un des derniers gestes de Bush : la "guerre du Roquefort" contre la France et L'Europe !


article de Lucienne magalie Pons


La Guerre du Roquefort !

L’administration sortante de Bush déclare la guerre du Roquefort à la France et à L’Europe !

« C’est inadmissible, aberrant, révoltant et scandaleux ! » telles sont les principales premières réactions des personnalités et organismes concernés qui n'en resteront pas là, quand à Michel Barnier, Ministre de l’Agriculture, il a jugé pour sa part que c’était « injustifié ».


. La filière de production du Roquefort recouvre 4500 producteurs de lait de brebis, plus de 2000 salariés qui travaillent pour sept fabricants de roquefort, et concerne l'économie de six départements du Sud-ouest (Aude, Aveyron, Tarn, Lozère, Hérault, Gard).Ajouter à cela les filières induites, emballages, transports etc. ... qui sont des sources d’emplois non négligeables.

En 2007, 3800 tonnes de roquefort ont été exportées à l'étranger, sur un total de 19 000 tonnes commercialisées Au niveau des exportations françaises, sur une centaine de pays, les Etats-Unis arrivent en troisième position, derrière l'Espagne et l'Allemagne.

De nombreuses et très pertinentes protestations se sont élevées contre la récente annonce visant le régime des droits d’importation aux Etats-Unis, faite Jeudi par Susan Schwab, représentante américaine au Commerce, avec pour principale cible le roquefort dont les droits de douane triplés, par ailleurs de nouveaux produits sont taxés, dont différents produits carnés, eaux minérale ou gomme à mâcher.

Cette sanction, prise jeudi en rétorsion à la poursuite de l'interdiction par l'Union européenne du bœuf aux hormones américain en vigueur depuis 1988, a été jugée "injustifiée" par le ministre français de l'Agriculture, Michel Barnier.


.C’est à juste titre et sans mâcher ses mots et un accent bien de chez nous, que La Confédération paysanne a dénoncé vendredi que ces pratiques étaient "inadmissibles", appelant le gouvernement français et l'Union européenne à "ne pas céder".

Dans un communiqué clair et net, le syndicat demande au gouvernement français et à l'Union européenne de "ne pas céder, comme ils l'ont fait jusqu'à aujourd'hui, à la pression mise par les États-Unis et de protéger les consommateurs européens qui ne souhaitent pas être confrontés à des produits alimentaires aux qualités sanitaires plus que douteuses que sont aujourd'hui le bœuf aux hormones et le poulet javellisé, et que seront demain les animaux clonés".

Pour la Confédération Paysanne que je rejoins dans sa dénonciation contre ces pratiques inadmissibles l’objectif des Etats-Unis est clair « ....... mettre la pression sur l'Europe pour que le bœuf aux hormones, puis le poulet chloré, puissent accéder au marché européen »

La Confédération paysanne "exhorte le gouvernement français à soutenir les producteurs concernés par ces mesures de rétorsion pour éviter qu'une fois de plus, les paysans soient les victimes collatérales d'un bras de fer entre les USA et l'Europe".

Le syndicat par ailleurs attend du nouveau président des États Unis, qui se revendique d’une « nouvelle gouvernance mondiale » qu'il renonce à ce genre de pratique "

C’est aussi dans ce sens que Martin Malvy, (PS), président de la région Midi-Pyrénées a annoncé qu'il venait d'envoyer à Barak Obama un "colis prestige" d'un fromage entier, soit plus de 2 kilos, en cadeau pour son investiture, accompagnée d'une invitation à venir visiter sa région.


« L'investiture de Barack Obama est porteuse de grands espoirs », a déclaré Martin Malvy, « notamment d'une meilleure relation entre les Etats-Unis et l'Europe. Dans ce contexte, la mesure annoncée du triplement des droits de douane sur le Roquefort est incompréhensible. J'ai donc adressé ce produit prestigieux de l'agriculture midi-pyrénéenne au président Barack Obama en lui demandant que, dès mardi, la nouvelle administration américaine réexamine ce dossier avec plus d'intelligence ».

Et toujours dans la même démarche de défense des producteurs et exportateurs de Roquefort et de la région qu’il préside où est fabriqué ce délicieux fromage, Martin Malvy a aussi adressé une lettre au Président Obama :


Monsieur Barack OBAMA
President
1600 Pennsylvania Avenue NW
THE WHITE HOUSE
WASHINGTON, DC 20500
UNITED STATES OF AMERICA

Monsieur le Président,

Il y a quelques semaines, je me permettais de vous adresser mes félicitations, en vous disant combien nous étions heureux de votre élection à la Présidence des Etats-Unis.

Je viens vers vous aujourd'hui pour vous demander de bien vouloir aider l'économie de la Région au nom de laquelle je m'exprimais.

Votre prédécesseur et son administration viennent de prendre la décision d'augmenter de 300% les droits de douanes concernant le fromage de Roquefort en riposte aux mesures prises par l'Union européenne d'interdire l'entrée du bœuf aux hormones en Europe.

Le Roquefort est un fromage produit en France plus précisément en Aveyron, dans la Région Midi-Pyrénées que je préside.

C'est un produit qui ne peut être fabriqué dans aucune autre partie du monde, car il répond à un cahier des charges drastique, spécifique, naturel et très local. C'est devenu avec le temps et le travail des personnes qui en vivent, une économie indispensable à cette partie très rurale de la France.

La Région
Midi-Pyrénées est précurseur dans ce domaine et travaille depuis de nombreuses années sur la production de qualité de ses produits agricoles.


Aussi, je considère que la mesure prise par les États-Unis est injuste. Le fromage de Roquefort est devenu l'otage involontaire des accords internationaux en matière d'importations et d’exportations des produits agricoles.

Monsieur le Président je souhaite vous offrir à l'occasion de votre investiture, un fromage de Roquefort afin que vous puissiez en apprécier toute la qualité, mais surtout pour vous demander de bien vouloir revenir sur cette décision, en souhaitant, à l'occasion de l'un de vos voyages en France pouvoir vous accueillir dans cette région et vous en présenter ses spécificités dans le secteur agro-alimentaire notamment, dont le Roquefort constitue depuis des générations l'un des produits les plus emblématiques.

Je reste persuadé qu'une discussion avec l'Europe au sujet de vos exportations est possible.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de mes sentiments distingués.

Martin MALVY

Thierry Zurcher, Le directeur de "Roquefort Société", président de la Fédération des industriels de la filière brebis, regrette la décision américaine. "C'était un marché plutôt prometteur. On avait déjà fait 700 tonnes il y a quelque temps, et on pouvait atteindre les 1000 tonnes, normalement." ......."Ca aurait été notre premier marché à l'exportation. Il y a un véritable intérêt pour le roquefort aux Etats-Unis, et donc on est en train de casser tout ça", a-t-il déploré sur France-2.

Dans un communiqué, Philippe Folliot, député NC du Tarn, va encore plus loin, il dénonce "une décision injuste, révoltante et scandaleuse". "Dès aujourd'hui, j'écris au nouveau président des Etats-Unis d'Amérique, M. Barack Obama, pour lui demander, dès le 20 janvier, date de sa prise de fonction, de revenir sur cette décision. Par ailleurs, je saisirai directement le président de la République Nicolas Sarkozy lors d'une rencontre prévue mercredi prochain pour que, de son côté, il intervienne auprès de l'administration américaine", affirme-t-il.

En Aveyron, région productrice de Roquefort, l’'ensemble de la communauté politique et économique a commencé à organiser la riposte après l'annonce par l'administration américaine frappant le Roquefort.

Robert Glandières, Président de la Confédération Générale des Producteurs de Roquefort, a déclaré à Reuters vendredi : "Ça ne pourra pas se passer ainsi et il y aura des actions symboliques, déjà, si cette décision est confirmée" ...... "Nous allons réagir et nous organiser, sachant toutefois que c'est sûrement par la diplomatie et avec le soutien de nos pouvoirs publics qu'on trouvera une solution", a t-il ajouté.

Ndlr : il faut souhaiter en effet que les pouvoirs publics remuent leurs fesses un peu plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent pour défendre nos producteurs et exportateurs, pour le moment, toutefois, rappelons que cette sanction, prise en rétorsion à la poursuite de l'interdiction par l'Union européenne du bœuf aux hormones américain en vigueur depuis 1988, a été jugée "injustifiée" par le ministre français de l'Agriculture, Michel Barnier, appréciation assez tiède à mon avis.

Les producteurs sont outrés de jouer les boucs émissaires pour une situation qui leur échappe.

"Nous sommes lassés, aussi, de passer pour un symbole auprès de l'administration américaine. D'ailleurs, c'est peut-être pour se faire plaisir que l'administration Bush, avant de partir, a pris cette ultime décision. Sans doute parce que nous lui avions résisté", a conclu Robert Glandières.

Ndlr : C’est l'administration Bush sortante qui a pris la décision de s’offrir entre autres desserts notre Roquefort à nos dépends.

Le Maire de Millau, Guy Durand (PS) s’associe bien évidemment à toutes les protestations et il l’a bien fait entendre en déclarant à Reuters : "Nous allons essayer d'organiser notre riposte car nous ne pouvons rester sans réagir".

"La mise en place de cette mesure ne sera effective qu'au 23 mars prochain. D'ici là, la nouvelle administration américaine voudra peut-être redevenir raisonnable et ne pas se servir encore de nous comme d'un symbole", a souligné Guy Durand. ......"Si ce n'est pas le cas, alors notre réaction sera vive, solidaire et organisée, donc efficace", a t-il prévenu.

Les éventuels boucs émissaires de la « guerre du Roquefort » redoutent d'ores et déjà des manifestations locales . .

"Ça recommence ! ", s'est lamenté Marc Dehani, directeur du McDonald's de Millau, qui avait été saccagé au printemps 1999 à la suite d'une précédente décision américaine de ce genre.

"Je veux rester raisonnable mais il ne faudrait pas que tout dérape de nouveau. Je n'ai rien à me reprocher. Je ne vends pas de Roquefort et tous mes produits sont issus de l'agriculture française. Je ne peux pas faire mieux!", a-t-il tenu à préciser.

Espérons qu’il sera entendu, en effet il est regrettable de saccager des commerces qui ne sont pour rien dans les décisions américaines et dans la platitude de réaction des pouvoirs publics.


Nous ne pouvons pas terminer ce survol de la « guerre du Roquefort » sans faire état de la position d’un fin connaisseur en la matière, Monsieur José Bové, ancien leader de la Confédération Paysanne, dont on se souvient qu’il était à l’origine du saccage du McDonald’s de Millau, militant reconnu et actif de la lutte contre la "malbouffe" qui avait défié les Etats-Unis en 1999 en introduisant « illégalement » quelques kilos de Roquefort pour les distribuer aux militants altermondialistes à Seattle, en marge d'une réunion de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) face à un McDonald's dévasté.

"Cette décision est aberrante, scandaleuse. Elle n'a aucun sens", a déclaré à Reuters José Bové,

.............. "Chaque pays a droit de protéger ses modes alimentaires et la France ne veut pas du bœuf aux hormones américain, même sous la menace ou le chantage. Il est clair que les hormones sont une menace pour notre santé", a t-il ajouté.

A l’adresse du McDonald’s de Millau il a tenu à le rassurer indirectement sous réserve d’un geste symbolique de la part de ce commerce : "Il n'est pas question, évidement, de retourner détruire le McDonald's de Millau mais il pourrait bien fermer symboliquement quelques temps pour montrer sa solidarité avec nous", a-t-il dit en annonçant des actions si la décision américaine est confirmée.

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