18 mars 2016

Conseil Européen :Un accord( inattendu) entre l'UE et la Turquie pour tarir le flux des migrants vers l'Europe - (on pouvait s'attendre à tout, mais cette "solution" provoque déjà des critiques même de la part de l'ONU !)

Éditorial de lucienne magalie pons

Nous faisons le point ci-dessous des événement qui se sont déroulés depuis l'ouverture du Conseil Européen hier à Bruxelles et qui s'est terminé aujourd'hui avec l'annone de l'Accord UE-Turquie sur les questions  de régulation des flux migratoires vers l'Europe.

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Dès son arrivée   hier à Bruxelles le Président  français François Hollande a été interviewé,  il a déclaré notamment " ..s'il y a un Conseil européen c'est pour qu'il ait des précisions et des garanties ."  Ce que je veux , c'est un accord global ... avec la Turquie.",  il a ensuite développé son sujet et expliqué en parlant des retours envisagés des migrants de Grèce en Turquie : "  Mais il doit y avoir des garanties que ce que la Turquie prétend organiser puisse se faire, également sur le plan du droit, puisque nous devons veiller au droit d'asile et à son respect, et par la suite il a expliqué "Mais je veux un accord global aussi avec la Grèce, parce que si la Grèce n’est pas aidée, elle ne pourra pas faire face. C'est elle qui assure notre frontière extérieure. C’est elle qui aujourd’hui a un certain nombre de réfugiés qui sont bloqués, c’est elle qu’il faut soutenir financièrement. Je n'accepterai donc un accord que s’il est global - je crois qu'il le sera- que si des garanties sont posées à l’égard de la Turquie -je crois qu’elles seront rappelées, en tout cas par la France- et que si la Grèce est aidée, et que si nous pouvons dire très clairement aux Européens que nous sommes en train d’apporter une réponse commune à la question très grave des réfugiés.

Par la suite il a aussi déclaré  pour répondre à une question portant sur les relations de la France et l'Allemagne " ..... On peut avoir nos discussions, elles sont légitimes, mais il faut que nous soyons ensemble pour apporter une réponse commune et que nous associions tous les autres pays. Ce matin j’ai eu un entretien avec Madame Merkel à propos de la Grèce -Monsieur Tsipras était présent-parce que nous voulons aider la Grèce. Si la Grèce n’est pas capable de faire face, notamment à la question des réfugiés, il ne peut pas y avoir de règlement du problème.
Nous avons par ailleurs reçu ensuite Monsieur Porochenko parce que nous sommes, l’Allemagne et la France, liées par ce que nous avons fait à Minsk pour qu’il y ait un règlement du conflit en Ukraine.
Donc chaque fois qu’il est possible d’avancer avec la France et l’Allemagne, Madame Merkel et moi-même sommes au rendez-vous. "
Ci-dessous vidéo de l'interview suivi de sa retranscription en texte 


Réfugiés : "Je veux un accord global avec la... par elysee


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* retranscription : 
Bruxelles, le 17 mars 2016
Est-ce que l’accord conclu il y a 10 jours avec la Turquie vous semble acceptable en l’état ? 
« Il ne l'était pas la semaine dernière, donc il a fallu travailler, et s’il y a un Conseil européen c'est pour qu'il y ait des précisions et des garanties. Ce que je veux, c’est un accord global, c’est à dire avec la Turquie. C'est nécessaire. La Turquie accueille beaucoup de réfugiés et la Turquie est essentielle pour qu’il puisse y avoir le retour d’un certain nombre de migrants qui sont aujourd’hui en Grèce vers la Turquie. Mais il doit y avoir des garanties que ce que la Turquie prétend organiser puisse se faire, également sur le plan du droit, puisque nous devons veiller au droit d'asile et à son respect.
Mais je veux un accord global aussi avec la Grèce, parce que si la Grèce n’est pas aidée, elle ne pourra pas faire face. C'est elle qui assure notre frontière extérieure. C’est elle qui aujourd’hui a un certain nombre de réfugiés qui sont bloqués, c’est elle qu’il faut soutenir financièrement. Je n'accepterai donc un accord que s’il est global - je crois qu'il le sera- que si des garanties sont posées à l’égard de la Turquie -je crois qu’elles seront rappelées, en tout cas par la France- et que si la Grèce est aidée, et que si nous pouvons dire très clairement aux Européens que nous sommes en train d’apporter une réponse commune à la question très grave des réfugiés.
Sur quels points souhaitez-vous un éclaircissement ? Y a-t-il des lignes jaunes à ne pas franchir ?
Oui, il y a plusieurs sujets. Vous savez qu’il y a le sujet des visas pour la Turquie. Ils ne pourront être libéralisés que si tous les critères -72 sont nécessaires- sont respectés. De la même manière, s’il doit y avoir des discussions avec la Turquie sur ce qui est engagé depuis des années dans la relation avec l’Union européenne, cela ne peut pas se faire n’importe comment et dans n’importe quelle direction, donc nous y serons également attentifs.
Et puis il y a un sujet vis-à-vis des droits eux-mêmes, un certain nombre de migrants ne pouvant pas rester en Europe. Il faut que ceux qui n’ont aucun droit soient raccompagnés vers la Turquie, et que ceux qui peuvent faire valoir le droit d’asile puissent également être respectés. C’est l’accord global qu’il nous faut avoir ce soir.
Vous avez vu à plusieurs reprises Mme Merkel aujourd’hui. C’est la grande réconciliation entre la France et l’Allemagne ?
Non, il n’y a pas de réconciliation parce qu’il n’y avait pas de fâcherie. Nous sommes conscients qu’il faut apporter une réponse commune. Si la France et l’Allemagne ne sont pas ensemble, il ne peut pas y avoir de force dans la dynamique européenne.
On peut avoir nos discussions, elles sont légitimes, mais il faut que nous soyons ensemble pour apporter une réponse commune et que nous associions tous les autres pays. Ce matin j’ai eu un entretien avec Madame Merkel à propos de la Grèce -Monsieur Tsipras était présent-parce que nous voulons aider la Grèce. Si la Grèce n’est pas capable de faire face, notamment à la question des réfugiés, il ne peut pas y avoir de règlement du problème.
Nous avons par ailleurs reçu ensuite Monsieur Porochenko parce que nous sommes, l’Allemagne et la France, liées par ce que nous avons fait à Minsk pour qu’il y ait un règlement du conflit en Ukraine.
Donc chaque fois qu’il est possible d’avancer avec la France et l’Allemagne, Madame Merkel et moi-même sommes au rendez-vous. 
Merci ».
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* Suite de notre éditorial :
A l'issue de première journée du Conseil Européen à Bruxelles , le Président François Hollande a tenu une  Conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur tous les événements de la journée .. et ensuite répondu aux questions des journalistes, et y compris sur une question qui n'était pas lié au Conseil Européen et qui visait la politique française à savoir la  loi sur la "déchéance de la nationalité" débattue au Sénat Français dans des conditions qui remettent en cause  le texte adopté par l'Assemblée Nationale. 


Conférence de presse du Conseil européen par elysee

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Aujourd'hui Vendredi nous avons par la presse connaissance des résultats des discussions-négociations  entre  les 28 de l'UE  sur ce point il est indiqué que les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une série de propositions visant à trouver avec la Turquie une solution pérenne pour tarir le flux de migrants qui  se dirige vers  l’Europe, 

D'après les informations les  dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une série de propositions visant à trouver avec la Turquie une solution pérenne pour tarir le flux de migrants  et que la « mesure phare »  de ce texte prévoit le renvoi de tous les nouveaux migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie, y compris les demandeurs d’asile..

 NOTE  - Ceci est une mesure qui n’était pas évoquée ouvertement hier.. où  il était question  d’un processus  de retour en Turquie, de relocalisation  en Grèce et de  réinstallation des réfugiés dans les pays membres de l'UE  ... (il faut rappeler  cependant que certain pays de l'UE depuis plus de six mois plaidaient pour cette solution dans des déclarations ).

Quoiqu’il en soit  ces propositions ont été présentées par le président du Conseil européen, Donald Tusk, à Monsieur  Davutoglu  et au final  l 'accord, destiné à endiguer l'arrivée de réfugiés en Europe, a été approuvé vendredi après-midi à l'unanimité par les chefs d'Etat   et de gouvernement  de l’UE  et par le Premier ministre turc. 
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En échange de sa coopération  la Turquie obtiendra des contreparties substantielles., de leur côté les Européens ont acceptent d'accélérer la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs, de relancer les négociations d'adhésion en ouvrant un nouveau chapitre (sur les finances et le budget), et de doubler à 6 Mds€  l'aide européenne pour les 2,7 millions de Syriens réfugiés en Turquie. Les Européens s'engagent aussi, pour chaque Syrien renvoyé, à «réinstaller» dans l'UE un autre Syrien depuis la Turquie.

Ce dispositif serait dans un premier temps plafonné à 72 000 places offertes en Europe.

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Nous reprendrons prochainement dans un prochain éditorial les controverses, critiques et polémiques naissante contre cet accord  qui comencent à pleuvoir d'un peu partout, mais aussi les approbations.

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REVUE DE PRESSE  :

Le Monde - ‎il y a 42 minutes‎
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a présenté le projet vendredi au premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Geert Vanden Wijngaert / AP. Les 28 pays membres de l'Union européenne ont approuvé un accord négocié toute la matinée à ...

Accord UE-Turquie : les migrants arrivant en Grèce renvoyés à partir de dimanche

Le Parisien - ‎il y a 42 minutes‎
Idomeni (Grèce), le 8 mars. Les 28 pays membres de l'Union européenne ont conclu ce vendredi un accord crucial avec Ankara au terme duquel tous les migrants arrivant dans les îles grecques à compter de dimanche seront renvoyés vers la Turquie.
L'UE et la Turquie s'accordent pour ralentir l'afflux de migrants
Crise des migrants: L'essentiel de l'accord conclu entre l'Union européenne et la Turquie
Accord UE-Turquie approuvé, renvoi de tous les migrants arrivant en Grèce
L'accord UE-Turquie sur les migrants approuvé par les Vingt-Huit

Par Manuel de Diéguez : "Quel sera le coût pour la civilisation mondiale de la honte et du déshonneur de l'Europe? "

Éditorial de lucienne magalie pons


Nouveau sur le site de : 


 


Quel sera le coût pour la civilisation mondiale
de la honte et du déshonneur de l'Europe? 


1 - Préambule 

Une seule réalité domine la politique internationale, à savoir la volonté prophético-messianique des Etats-Unis de poursuivre leur expansion en Europe. Or, non seulement aucune démocratie, donc aucun Etat souverain ne saurait légitimer l'occupation éternelle de son territoire par les troupes d'une nation étrangère et en river le principe au cœur de sa Constitution. Or, il se trouve qu'aucun parti politique n'ose seulement évoquer cette situation, qui semble désormais aller de soi et conduire le train actuel de l'Europe et du monde.
Pour comprendre et expliquer cette vassalisation consentie, il faut commencer par réfuter l'adage: "Comparaison n'est pas raison". Car cette situation est tellement identique à celle de Rome à l'heure de Séjean et de Tibère qu'il suffit de rappeler le génie des sénateurs de la Ville éternelle. Ils avaient décidé de faire camper hors de Rome les légions du peuple romain, tellement ils avaient compris que dans une société occupée jour et nuit par sa propre armée, celle-ci y conquerrait bientôt un pouvoir titanesque. Elle ferait et déferait alors les empereurs à son gré et toujours au profit du chef qui aurait pris appui sur elle. Celui-là se hissera au pouvoir suprême au nom même du peuple romain et de la République qu'il serait censé incarner.
La croyance au prophétisme rédempteur de la nation américaine et sa croyance à la vocation innée dont elle serait investie de véhiculer l'humanité sur les chemins de la Liberté, de la Justice et du Droit est tellement invétéré que des républicains commencent de se rallier à la cause de leur adversaire officiel, Mme Clinton, cette doublure de son mari Bill, tellement ils se convainquent que Donald Trump tentera de trahir la vocation rédemptrice universelle du peuple américain.
La nécessité absolue de maintenir hors de Rome les légions d'un peuple démocratique a trouvé sa confirmation sitôt après la mort de Néron. Son successeur, Galba, âgé de soixante-dix ans, avait imaginé deux remèdes devenus aussi illusoires l'un que l'autre: le premier était de permettre aux empereurs de se donner un fils adoptif digne de diriger l'empire, parce que le fils biologique d'un empereur se trouvait souvent incapable d'assumer la magistrature suprême. Le second remède était d'éviter d'épuiser les finances publiques en réduisant la prébende fantastique qu'on payait à chaque légionnaire campé dans Rome à l'occasion de l'arrivée au pouvoir d'un nouvel empereur.
Or, la science politique des patres conscripti, c'est-à-dire des sénateurs originels qui avaient assassiné le roi Numa Pompilius et l'avaient fait descendre du ciel et prophétiser l'avenir glorieux de Rome s'était pleinement réalisée. Le débat ne portait même plus sur le renvoi des légions hors de Rome, mais sur le montant des sommes fabuleuses qu'on leur versait. Galba a été assassiné par les soldats d'un certain Othon, leur chef, qui leur promettait, lui, de perpétuer le bon temps des sommes vertigineuses qu'ils réclamaient, à condition qu'ils veuillent bien le faire succéder au vieux Galba.
C'est dire que la nouvelle classe dirigeante romaine se comportait exactement comme les Républicains américains, qui préfèrent changer de parti et voter pour les démocrates si ceux-ci préservent la vocation native de l'Etat américain, assuré de génération en génération du salut du genre humain, tout en assurant aux "démocratiseurs" de juteux bénéfices .
C'est dans cet esprit que j'ai publié le 11 mars quelques remarques sur La mort politique de François Hollande. Mais on voit à quel point un éclairage historique préalable doit servir de préambule à la compréhension actuelle du déshonneur et de la honte de l'Europe. Il est impossible aux Etats de renoncer à titre constitutionnel et au nom même des principes universels censés guider des démocraties, aux fondements mêmes de tous les Etats du monde, à savoir leur souveraineté. Il est impossible à aucun Etat de renoncer à chasser les troupes étrangères de son territoire. On sait qu'Othon, avec son successeur Vitellius à ses trousses, a préféré se suicider plutôt que d'engager un combat perdu d'avance: la fatalité qu'il avait mise en place allait suivre son cours jusqu'à l'écroulement de l'empire.

2 - L'infirmité d'un empire 

Ce que voit de plus élémentaire, et je dirais même de plus rudimentaire le regard clair que tout homme d'Etat porte sur l'histoire, c'est l'évidence qu'un Etat victorieux commencera par étendre son poids politique et sa présence militaire au détriment des alliés et des associés mêmes qui l'auront aidé à remporter sa victoire. L'Amérique a aussitôt placé l'ensemble de ses anciens alliés, sous le sceptre d'un de ses généraux, et cela même en temps de paix; et, pour faire bonne mesure, elle a étendu la tutelle de son glaive au Canada, à l'Australie, à la Nouvelle Zélande et à un ancien allié d'Hitler, la Turquie.
De plus, elle avait verrouillé le système en interdisant à tout pays d'entrer dans l'Union européenne qui ne se serait pas, au préalable, soumis à son joug. Et quand un rival potentiel commence de poindre à l'horizon - ce qui arrive fatalement - comment ne pas enflammer contre lui tous les Etats jugulés de la sorte et cela non seulement au profit de sa propre expansion, mais au détriment de leur commerce et de leur industrie à eux? C'est pourquoi le Général de Gaulle avait songé à contrecarrer les ambitions de l'empire américain en le contenant dans un filet d'Etats européens demeurés ambitieux de conserver leur souveraineté d'antan.
Des bruits commencent de courir sur les causes réelles, mais immédiates, donc à courte vue et superficielles, qui auraient déclenché l'intervention militaire précipitée de la Russie en Syrie. L'ambassadeur de Moscou à Londres aurait découvert les intentions secrètes des Etats-Unis et de l'Angleterre de renforcer en réalité la puissance de Daech et cela au point de conduire ces fanatiques à rien moins qu'à conquérir Damas. Ces vues ne sont pas dépourvues de logique: l'orthodoxie demeure si profondément ancrée dans l'âme russe qu'il était beaucoup plus difficile au Kremlin de s'allier à une nation hyper musulmane telle que l'Iran qu'à Richelieu de prendre appui sur des protestants suédois dirigés par un grand guerrier tel que Gustav-Adolf afin de combattre Charles-Quint.
Mais le patriarche Kirill s'est révélé une sorte de Richelieu. A ce titre, son accord avec le pape François a joué un rôle considérable et a confirmé le soutien de ce pape à la Russie en 2013 afin d'empêcher l'écroulement de la Syrie sous les missiles américains. Depuis lors, le Vatican est allé jusqu'à signifier au Dieu des catholiques l'exonération totale du devoir des juifs de présenter leur passeport de chrétiens pour entrer dans le royaume des cieux, et cela en raison des souffrances endurées aux heures des persécutions nazies. Jésus est censé s'être vu privé, par le vicaire même de son Père céleste, de son monopole de rédempteur universel du genre humain qu'il détenait depuis près de vingt siècles au yeux de de deux milliards de chrétiens.
Mais surtout, il s'agissait, tant pour le patriarche Kirill que pour le pape François de rendre possible le glissement de la planète vers son nouvel épicentre, celui qui, à l'heure même de la chute de Berlin, a transformé en un instant les bases militaires américaines du monde entier en troupes d'occupation. Le fait même que le gouvernement et le Président de la République française aient aussitôt désavoué la parole du plus élémentaire bon sens du Premier ministre qui a osé dire que Mme Merkel avait raison dans l'immédiat et tort dans le long terme.
3 - L'invalidité native d'un chef d'Etat malencontreux 
Il devient plus évident que jamais que le chef de l'Etat ne voit pas les faiblesses qui handicapent la conquête américaine du monde et notamment celle de l'Europe . Ce petit manœuvrier appartient aux esprits auxquels les arbres cachent la forêt. Il est visiblement convaincu que si l'Amérique rapatriait ses forces incrustées depuis la guerre froide sur tout le territoire du Vieux Continent, les Européens se répandraient en gémissements d'orphelins abandonnés par leur sauveur. Il aura suffi que le Président Obama menace publiquement M. Hollande de lui verser une tonne de briques sur la tête s'il développait ses relations avec l'Iran, il aura suffi d'une amende de neuf milliards infligée à la BNP par l'exécutif américain, il aura suffi que le locataire de la Maison Blanche célèbre le soixante-dixième anniversaire du débarquement sur les quelques mètres carrés dont la France a fait partie intégrante du territoire américain à Colleville-sur-mer pour faire rentrer ce vassal dans le "droit chemin".
Mais le glissement du monde vers le nouvel épicentre de la perte de souveraineté de l'Europe né le jour même de la chute du mur de Berlin est inévitable, tellement l'acharnement avec lequel les Etats-Unis défendront leur présence militaire dans le monde entier, y compris en Europe, ouvrira les yeux d'un Continent vassalisé par son libérateur.
L'empire américain est un handicapé de naissance en raison de l'incapacité constitutionnelle dont il se trouve frappé de défendre à la fois ses conquêtes territoriales les armes à la main et de transformer ses vassaux en croisés ardents de sa propre expansion.

4 - La paralysie générale d'un empire hollywoodien 

Il existe autour des Présidents de la République une minuscule phalange de têtes politiques lucides, d'anthropologues de la géopolitique et d'économistes avertis. Ainsi M. Macron, Ministre de l'Economie, a tenté de négocier avec la Russie. De plus, la France a subitement tourné le dos à sa politique étrangère depuis quatre ans: Téhéran a acheté cent quatorze Airbus et une centaine de Boeing. De plus Peugeot a fait amende honorable en Iran au prix, non seulement de lourds dédommagements financiers, mais au prix d'un partage léonin des bénéfices de trente pour cent pour l'entreprise  française et de soixante-dix pour cent pour l'Iran. Et pendant ce temps, comme je l'écrivais dans un texte précédent, Israël est sous les feux de la rampe. (Israël sous les feux de la rampe , 12 février 2016)
M. Hassan Nasrallah vient de le rappeler: si Israël tentait de se livrer à une nouvelle agression contre le Liban, ses propres généraux craignent qu'un missile envoyé contre les containers renfermant mille cinq cents tonnes de gaz d'ammoniaque dans le port de Haïfa, provoquerait des dégâts comparables à ceux d'une bombe atomique.
5 - La fragilité de la souveraineté des Etats 
L'essentiel de la domination américaine aura été la démonstration de la fragilité des Etats. Lors du scandale FIFA, ce ne sont pas des policiers suisses qui ont arrêté en Suisse des citoyens helvétiques impliqués dans cette corruption internationale mais des agents du FBI. Si le Président de la République française envoyait des policiers français arrêter des citoyens américains en Californie ou dans le Kentucky, ce seraient ces mêmes agents qui se trouveraient aussitôt incarcérés par un Etat américain responsable de la souveraineté du pays.
Il y a quelques jours, un chef d'Etat, M. Raoul Castro, s'est trouvé en visite d'Etat à Paris. Comment se fait-il que le rouge de la honte et du déshonneur de la France ne soit pas monté au front au Président de la République, quand il a osé expliquer à son hôte que la France désapprouvait les sanctions économiques prises contre la Russie, mais que la décision appartenait aux vingt-huit membres de l'Union européenne et qu'il ne pouvait changer ce mode collectif de décision alors que le même jour, M. Mc Caïn déclarait que ces sanctions ne seront levées qu'à l'heure exacte où les Etats-Unis en décideraient seuls et en toute souveraineté - et quelques jours plus tard, Mme Merkel osait proposer cette levée comme s'il appartenait aux vassaux de se duper eux-mêmes à jouer les souverains.
Mais le pire dans la mise en servage de l'Europe, c'est la démonstration publique, donc spectaculaire, plus de deux siècles après la révolution de 1789, de l'immaturité des démocraties modernes. Savez-vous que les milliers d'employés de la BNP, après la colossale amende de neuf milliards infligés à cette société par les Etats-Unis, se sont sincèrement auto-culpabilisés pour avoir, croyaient-ils, enfreint les lois d'une justice réelle. Après trois générations d'un enseignement euphorique et idéaliste de l'histoire du monde dans toutes les écoles de la République, soixante cinq millions de Français catéchisés par cet enseignement hollywoodien du monde ont oublié que, de tous temps, la justice du moment est celle du plus fort.

6 - La propagande de guerre 

Mais le coût le plus élevé que la civilisation mondiale paiera sans doute pour la honte et le déshonneur de l'Europe sera la démonstration de la vassalisation de la presse internationale qu'entraîne le servage. L'abaissement de la profession de journaliste sous le sceptre de Washington a entraîné un déshabillage complet du mythe démocratique. Quand M. Medvedev proclame à Munich que les Etats-Unis veulent entraîner le monde dans une nouvelle guerre froide, la presse occidentale proclame aussitôt que la Russie aurait menacé la planète d'une troisième guerre mondiale. Quand M. Ban ki-Moon demande, au nom des Nations-Unies un cessez-le-feu général, la presse occidentale proclame aussitôt que la Russie et la Syrie doivent cesser de bombarder les civils. Le Secrétaire général de l'ONU s'est trouvé dans l'obligation de rappeler ce qu'il a écrit en toutes lettres et de publier son appel, alors que des centaines de millions de citoyens livrés à l'ignorance et aux magnats de la presse dans le monde entier écoutent comme le nouvel oracle de Delphes une presse que Chateaubriand, le légitimiste, saluait encore comme "l'électricité sociale".
Mais la honte et le déshonneur de l'Europe asservie changeront le regard de l'humanité sur elle-même. Ce phénomène extraordinaire n'est pas nouveau. On mesure mal à quel point le premier siècle du christianisme avait provoqué une mutation du regard des Etats sur eux-mêmes et de l'histoire entière sur son passé. Toute la politique était tombée dans un monde dévalorisé qu'on appelait le temporel. Et l'on avait vu paraître une classe sacerdotale et un type d'intelligentsia censée incarner un monde élévatoire et ascensionnel. Cette prodigieuse mutation des valeurs avait conduit à quinze siècles de blocage des Lettres, des sciences et des arts.

7 - De l'obscurantisme religieux au scientisme idéaliste 

Mais bientôt la Renaissance italienne avait basculé à nouveau dans les vices inhérents au temporel. Depuis lors, l'humanité oscille entre la licence et l'ignorance, la sottise et le délire. Jamais les Etats n'ont retrouvé leur sacralité antérieure au christianisme, jamais le monde chu dans le temporel n'a retrouvé son éclat d'autrefois. La honte et l'abaissement de l'Europe retiendront cette leçon.
A la fin du XVIIIe siècle, la France avait tenté de redonner au genre humain un sens euphorisant. Les exploits nouveaux de la raison soutenus pas les mythes démocratiques de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité allaient, pensait-on, guérir notre astéroïde de l'obscurantisme religieux. Et l'on a vu naître un scientisme idéaliste non moins mythologique et qui a conduit le Freud de L'Avenir d'une illusion à une petite psychanalyse de la vie quotidienne qui allait culminer dans la fantasmagorie linguistique du lacanisme et qui a interdit un siècle durant à l'empire de l'inconscient de scruter les arcanes de l'histoire et de la politique du genre humain.
Mais, de la honte et du déshonneur mêmes de l'Occident, on verra naître un genre nouveau d'intellectuels de l'espérance, dont les maigres phalanges redonneront peu à peu à la pensée sa vocation monacale et érémitique originelles. En vérité, l'attentat de Daech à Paris du 13 novembre 2015 aura replacé le monde entier dans la véritable postérité du XVIIIe siècle qui avait fait du fanatisme religieux la clé universelle de l'ignorance et de la faiblesse d'esprit du genre humain.

Le 18 mars 2016



17 mars 2016

La Russie sonne la fin de la Récréation ... Moscou entend revoir les principes de sa coopération avec l'UE

Éditorial de lucienne magalie pons

Nous avons particulièrement apprécié l’article de SPUTNICK France 
dont lien ci-dessous :
Sputnik France - Il y a 20 heures
Selon une source diplomatique russe, les affaires nepeuvent plus être menées comme ...

Nos commentaires :

A lecture de l’article de  Sputnik France  et en écoutant les documents sonores qui y figurent on  se rend bien compte  que Moscou a sonné la fin de la récréation  et entend  " revoir les principes de sa coopération avec l’UE " ........ « les affaires ne peuvent plus être menées comme avant car l'UE s'octroie un rôle de leader dans ses relations avec la Russie. Bruxelles s'estime en droit d'indiquer à ses collègues russes "ce qu'ils doivent et ce qu'ils ne doivent pas faire", est-il écrit dans 'article. 

Dans son article  Sputnick  a souligné en citant  ‘une source’  diplomatique qu’ «  à cette occasion  la Russie n'avait pas besoin d'une telle coopération »

On peut lire aussi dans cet article : ""L'UE est aux abois, elle parle beaucoup, elle prend des décisions qui en fait n'aboutissent à rien, elle est très contestée en interne et donc elle s'agite. L'Union européenne s'agite et la Russie passe", a constaté le cofondateur de Stratpol.


A la fin de son article   Sputnik France fait paraitre les liens vers d’autres articles avec la mention « Lire aussi »  et nous vous invitons aussi à en prendre connaissance .

Lire aussi:




REVUE DE PRESSE (même source )



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Question de Madame Nathalie Goulet, sénatrice, sur la défiscalisation des dons en faveur de l'Etranger ( information et Revue de Presse)

Éditorial de lucienne magalie pons

Il m’arrive de passer d’une radio à l’autre, aussi bien privée que publique, pour avoir une vue élargie des actualités et des opinions et de la façon dont les informations sont traitées par les présentateurs d’une radio par rapport à d’autres, bien entendu il y a entre chaque émission, parfois même en cours d’émission,  sur toutes les radios  des séquences publicitaires qui alimentent leurs budget, sauf sur Radio-Courtoisie qui se refuse à diffuser des publicités pour garder une expression libre et indépendante.

Il m’arrive aussi de visiter  en recherche d’information des sites et des blog  médiatiques , politiques,  de grande fréquentation pour  prendre connaissance de leurs analyses  sur les actualités, et les événements, là encore je trouve des publicités.

Bien souvent ces publicités émanent d’associations, ou d’organismes faisant appels aux dons à destination  de l’étranger pour soutenir des actions caritatives ,  des écoles, des hôpitaux,   des grands projets, mais aussi des associations et  des organismes de secours pour différentes causes, maladies, misères etc,  affectant des particuliers.

En les entendant, en les lisant,   il m’est arrivé,  non pas de remettre en cause ces publicités et leurs éditeurs,  mais de réfléchir  à la politique  françaises de  déductions fiscales dont bénéficient les donataires, dans mon esprit il y avait là un sujet à creuser du fait que ces dons qui profitent à des œuvres à l’Etranger, procurent des réduction d’impôts aux donataires, donc un manque à gagner important pour le  Trésor Français.

Et je pensais  aussi que quand ces dons partent et profitent  à l’Etranger, aussi louables soient les donataires pour l’aide généreuse qu’ils apportent,  qu’il  serait équitable  de ne pas leur accorder de dégrèvement fiscaux sur leurs revenus déclarés en France pour ne pas  diminuer la ressource du Trésor Français. 

Mais je laissais  de côté  ma réflexion en me disant qu’un jour ou l’autre,  un ou une parlementaire  plus qualifié que moi en question fiscale et mieux placé,  poserait une question ou demanderait des éclaircissements à ce sujet.

C’est chose faite, en effet Madame Nathalie Goulet,  sénatrice UDI de l’Orne,  a  déposé  au Sénat une  question écrite adressée au Secrétariat d’État auprès du ministère des finances et des comptes publics, chargé du budget , sur des dons fait par des Français et des Françaises à l’armée Israélienne.

Pour Madame Nathalie Goulet il s’agit « d’une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d’une armée étrangère ».

Voici ci-dessous le texte de la question de la sénatrice Nathalie Goulet telle qu’elle figure sur le site officiel du Sénat :


Question écrite n° 20545 de Mme Nathalie Goulet (Orne - UDI-UC)
publiée dans le JO Sénat du 10/03/2016 - page 911
Mme Nathalie Goulet attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre des finances et des comptes publics, chargé du budget sur la réglementation actuelle qui permet aux Français et Françaises qui font des dons à l'armée israélienne (Tsahal), de défiscaliser leurs dons et leur donne le droit à 60 % de réduction d'impôts, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Il s'agit donc d'une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d'une armée étrangère. 

Elle souhaiterait avoir l'explication de cette disposition exorbitante du droit commun. 


En attente de réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des finances et des comptes publics, chargé du budget"

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Je ne sais si  la sénatrice Nathalie Goulet elle obtiendra une réponse, mais le cas échéant je la publierai sur mon blog.

En attendant cette question a fait du bruit et je vous invite,  si vous souhaitez vous informer plus avant,   à consulter les  quelques articles que j’ai sélectionnés ci-dessous en REVUE DE PRESSE .

Revue de presse :

rue89.nouvelobs.com/.../quand-impots-financent-indirectement-les-colo...


17 juil. 2013 - Un don de 150 euros revient par exemple à seulement 37,5 euros au donateur, une fois... ... lors de la campagne législative pour les députés de l'étranger en 2012. ... Répond-elle aux critères formulés par l'administrationfiscale ? ... heureux d'avoir eux aussi droit à des vacances, il n'est point question.
https://michelviot.wordpress.com/2016/03/15/niche-fiscale/
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Il y a 2 jours - En bref - Une niche fiscale bien étonnante ! ... par l'Etat comme un acte humanitaire d'utilité publique, tout comme les dons à l'armée d'Israël.
lesalonbeige.blogs.com/.../les-dons-à-larmée-israélienne-tsahal-sont-défis...
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Il y a 2 jours - Les dons à l'armée israélienne (Tsahal) sont défiscalisés ... auprès du ministre des finances et des comptes publics, chargé du budget ... Il s'agit donc d'une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d'une armée étrangère. ... "La question de Madame le Sénateur de l'Orne, tout comme la ...
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13 juin 2012 - La ministre de la culture, Aurélie Filippetti, explique à la Tribune ... Une série de niches fiscales attachées à cet impôt, vont être ... la déduction fiscale : le mécénat est pour elles une question d'image. ... Envoyercommentaire ..... dons à des associations juives qui finissent en Israël pour acheter des armes  …..


Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...