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31 mars 2016

Bachar al-Assad : interview exclusive accordée à Sputnik par le Président Syrien après la libération de Palmyre

Éditorial de lucienne magalie pons


SOURCE  : SPUTNIK FRANCE -
Bachar al-Assad: Interview exclusive accordée à Sputnik

Dans une interview exclusive accordée à Sputnik, le président syrien Bachar al-Assad évoque sa vision du processus de paix en Syrie, la coopération russo-syrienne et son appréciation du rôle de la Russie dans la lutte contre le terrorisme.

Le président syrien Bachar al-Assad a donné une interview exclusive à Sputnik, dans laquelle il partage son appréciation des négociations de Genève, ses plans dans les domaines militaire et politique, sa vision du processus de paix et de la transition politique dans le pays. Parmi les autres thèmes évoqués durant son entretien à Damas avec le directeur général de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev: la coopération russo-syrienne dans différents domaines et le rôle de la Russie dans la lutte contre le terrorisme.
L'interview : 
- La libération de Palmyre est indéniablement une nouvelle de portée internationale et, d'après moi, tout le monde n'en a pas encore complètement pris conscience. La ville a été libérée du joug des terroristes après le retrait du contingent principal des forces aérospatiales russes du pays. Comment cela s'est-il passé? Quelles autres villes contrôlées par les terroristes l'armée a-t-elle aujourd'hui dans sa ligne de mire?

— Cette nouvelle n'a pas encore été assimilée. En réalité, certains en ont pris conscience mais ne veulent pas y croire. Cela fait deux jours que Palmyre a été libérée mais plusieurs pays supposément impliqués dans la lutte contre le terrorisme ou faisant partie de la coalition internationale américaine n'ont toujours pas donné leur commentaire. Je voudrais être clair: nous n'avons entendu aucun commentaire des autorités françaises et britanniques. Et pour cause: premièrement, l'occupation de Palmyre par les terroristes il y a près d'un an a témoigné de l'échec de la coalition, de l'absence d'un combat sérieux contre le terrorisme et notamment contre Daech. La libération de Palmyre s'est également déroulée avec le soutien de la Russie — un autre point qui prouve leur absence de sérieux.

Comment avons-nous réussi? C'est très simple. Premièrement, nous avons la volonté de libérer complètement la Syrie des terroristes — cela ne se discute même pas. Il n'existe aucun moyen de défendre notre pays autrement qu'en luttant contre le terrorisme. Bien sûr, le processus de paix est majeur également, mais la lutte contre le terrorisme est primordiale. Nous avons cette volonté, la population syrienne a cette volonté, l'armée syrienne est disposée à libérer chaque région et nos amis nous soutiennent — le renfort russe a été essentiel et efficace pour parvenir à ces résultats, le soutien de nos amis en Iran aussi, du Hezbollah, d'autres groupes en Syrie qui combattent avec l'armée.

Évidemment, après la libération de Palmyre il faut avancer dans les régions situées à proximité qui mènent à l'est du pays, par exemple Deir ez-Zor. Dans le même temps, il faut commencer à travailler en direction de Raqqa, qui est actuellement le principal bastion de l'organisation terroriste Daech.

- A l'heure actuelle on parle beaucoup des réfugiés syriens. La plupart des personnes déplacées qui arrivent aujourd'hui en Europe se positionnent comme syriennes, voire pakistanaises. Selon les estimations des autorités allemandes, 77% des nouveaux arrivants n'ont pas de papiers d'identité. On voudrait comprendre comment est évalué le nombre de réfugiés qui ont été contraints à quitter leur pays et quelle était la raison de leur fuite de Syrie? Quel est le nombre de personnes déplacées en Syrie même? Ces précisions seraient utiles.

— Bien évidemment, il n'existe pas de chiffres exacts du nombre de personnes émigrées de Syrie ou déplacées à l'intérieur du pays. Nous ne pouvons donner que des approximations car certaines personnes qui migrent à l'intérieur de la Syrie ne s'enregistrent pas en tant que telles. Beaucoup partent dans les villages syriens où ils ont des proches, et s'enregistrent dans les familles qui les accueillent. A la recherche de sécurité, la plupart d'entre eux tentent de quitter les régions contrôlées par les terroristes pour déménager dans les régions contrôlées par l'État. Cependant, je ne pense pas que le problème soit dans les chiffres.

Le fait est que jusqu'à présent, beaucoup de pays ne mènent pas un travail sérieux pour régler le problème des réfugiés syriens. Ces États abordent le problème migratoire comme s'ils ne voulaient qu'en guérir les symptômes, pas l'origine profonde. Ils veulent accepter les réfugiés dans certains pays européens, en leur offrant un toit et une aide, et envoient probablement une certaine aide aux personnes déplacées en Syrie. Mais ce n'est pas une solution.

"Contrairement à l'Occident, la Russie combat réellement le terrorisme"


Le terrorisme est le véritable problème et nous devons le combattre au niveau international, car ce phénomène ne concerne pas seulement la Syrie. Il existe aussi en Irak, est directement soutenu par la Turquie, par la famille royale au pouvoir en Arabie saoudite, ainsi que par certains pays occidentaux — notamment la France et la Grande-Bretagne. Quant aux autres États, ils se contentent d'observer. Il n'y a aucun travail sérieux de leur côté en la matière. Je pense que le problème est bien plus important que les chiffres en eux-mêmes.

- Je suis certain que vous attendez le retour des Syriens dans leur patrie. Mais il n'arrivera que quand le pays commencera à se rétablir. Avez-vous une estimation de l'ampleur des dommages et des dégâts subis par la Syrie ces dernières années?

— Le préjudice économique et d'infrastructure dépasse 200 milliards de dollars. Les questions économiques pourront être réglées directement quand la situation en Syrie sera stabilisée. Mais le rétablissement de l'infrastructure demandera beaucoup de temps. Nous avons déjà commencé à la remettre sur pieds, même si la crise n'est pas finie, pour minimiser l'impact de ces préjudices pour la population syrienne et réduire l'émigration. Certains voudront probablement revenir quand ils verront que la situation peut s'améliorer, qu'il y a un espoir. Nos citoyens ne migrent pas seulement à cause du terrorisme et des problèmes de sécurité, mais aussi du blocus et des sanctions occidentales décrétées contre la Syrie. Beaucoup de gens ont quitté les régions sûres où il n'y avait pas de terrorisme à cause du niveau de vie. Les citoyens ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Par conséquent, en tant qu'État, nous devons entreprendre des démarches élémentaires pour améliorer la situation économique et la situation dans le domaine des services en Syrie. C'est ce que nous faisons actuellement.

- Bien sûr, la Syrie sera aidée par la communauté internationale. Sur quelle aide vous appuierez-vous pour reconstruire le pays et quel sera le rôle des entreprises russes?

— Le processus de rétablissement est toujours bénéfique pour les compagnies qui y participent, notamment si nous arrivions à obtenir des prêts des pays qui les soutiendront. Ce processus devrait s'appuyer sur trois États principaux qui ont soutenu la Syrie pendant cette crise — la Russie, la Chine et l'Iran. Mais je pense que plusieurs pays opposés à la Syrie, je veux parler avant tout des pays occidentaux, chercheront également à envoyer leurs entreprises pour participer à ce processus. Cependant, pour nous en Syrie, il ne fait aucun doute que nous nous adresserons en premier lieu aux compagnies des pays amis. Si vous posiez cette question à un citoyen syrien, sa réponse politique et émotionnelle serait que nous saluerions avant tout les compagnies de ces trois pays et surtout de la Russie. En matière d'infrastructure, elle peut prendre en charge des dizaines, voire des centaines de divers domaines et spécialisations. C'est pourquoi je pense que les compagnies russes disposeront d'une grande marge de manœuvre pour contribuer au rétablissement de la Syrie.

- Monsieur le président, passons à l'aspect politique. Que pensez-vous des négociations de Genève sur la Syrie qui se sont achevées la semaine dernière?

— Nous ne pouvons pas encore dire que nous avons abouti à quelque chose mais nous avons commencé par l'essentiel, à savoir l'élaboration des principes fondamentaux sur lesquels s'appuieront les pourparlers. Quand on ne définit pas les principes sur lesquels les négociations reposent, elles deviennent chaotiques et ne peuvent conduire à rien. Chaque partie est alors libre de faire preuve d'obstination et d'autres pays peuvent s'ingérer subjectivement dans les discussions. Nous avons donc commencé par un document fixant ces principes. Nous avons essentiellement travaillé avec monsieur de Mistrura, et non avec l'opposition avec laquelle nous négocierons. Nous continuerons la discussion et le dialogue concernant ce document lors du prochain cycle de discussions. Nous sommes déjà parvenus à définir une ligne visant des négociations réussies et si nous la poursuivons, les autres cycles de pourparlers seront productifs.


La Russie a fait le boulot en Syrie et peut en être fière

- Quelles positions seront mises en avant par la Syrie durant le prochain cycle de négociations? Quand parlera-t-on de la transition politique? Évoquera-t-on l'organisme de transition du pouvoir? Quel est votre point de vue concernant son mécanisme de formation?

— Premièrement, la définition de "période de transition" n'est pas valable ici. En Syrie nous considérons que la notion de transition politique signifie le passage d'une Constitution à une autre, or la Constitution, c'est ce qui définit la forme de l'ordre politique nécessaire à la prochaine étape du processus. La "période de transition" doit donc se dérouler conformément à la Constitution actuelle, avant de passer à la nouvelle Constitution si le vote du peuple syrien est favorable. Ce que nous pouvons faire aujourd'hui, tel que nous le voyons en Syrie, est de constituer un gouvernement de transition formé de différentes forces politiques syriennes: d'opposition, indépendantes, du gouvernement actuel et d'autres. Le principal objectif de ce gouvernement sera de travailler sur la Constitution, puis de la soumettre au vote des Syriens et ensuite de passer à la nouvelle Constitution. Ni la Constitution syrienne ni celle d'aucun autre pays ne contient ce qu'on appelle un "organisme de transition du pouvoir". C'est illogique et anticonstitutionnel. Quels sont les pouvoirs d'un tel organisme? Comment régulera-t-il la vie quotidienne des gens? Qui évaluera son activité? Aujourd'hui, le Conseil populaire (parlementaire) et la Constitution réglementent l'activité du gouvernement et de l'État. C'est pourquoi la solution est un gouvernement d'unité nationale qui préparera la nouvelle Constitution.

- Quel sera le mécanisme de formation de ce gouvernement? Qui le nommera? Est-ce que le parlement qui sera élu le 13 avril pourra le faire? Ou vous personnellement? Autoriserez-vous une participation internationale dans ce processus? Comment sera formé ce gouvernement?

— C'est justement l'objectif du dialogue intersyrien de Genève, dans le cadre duquel nous allons convenir du format de ce gouvernement. Bien sûr, nous n'avons pas encore élaboré la notion définitive car d'autres parties syriennes n'ont pas encore accepté ce principe. Certains ont donné leur accord mais, quand nous approuverons tous ensemble ce principe, nous dirons comment cela sera réalisé en pratique. Il est logique d'inclure les forces indépendantes, les forces d'opposition et les forces loyales au gouvernement. C'est en principe. Quant à la répartition du point de vue technique, comme vous le savez, il existe des ministères avec des portefeuilles et sans, il y a des ministres qui entreront au gouvernement sans expérience de travail, et comment régleront-ils alors les problèmes des citoyens? Il existe de nombreuses questions de ce genre que nous devons évoquer à Genève, mais ce sont des questions simples. Il est possible de les régler toutes. Le Conseil populaire ne jouera aucun rôle dans ce processus, nous y participons avec l'opposition de l'étranger. Le Conseil populaire contrôle le travail du gouvernement, mais il ne nomme pas les ministres en Syrie.


La Russie ne se retire pas de Syrie pour plaire à qui que ce soit

- Pensez-vous que de nouveaux éléments (partis) seront représentés au nouveau parlement?

— Cela dépend des électeurs syriens. Il ne suffit pas d'avoir simplement de nouveaux partis, comme ce fut le cas aux législatives de 2000. Vous pouvez créer 100 partis mais cela ne signifie pas qu'ils représenteront tout le monde aux élections. Quelle forme approuvera le citoyen syrien pour aller voter? Cette question ne se règle pas rapidement. Il faut du temps.

Chaque nouveau parti doit exposer son point de vue, son programme politique aux électeurs. Dans les conditions aussi difficiles qu'ils vivent aujourd'hui, les citoyens ne voudront probablement pas tester des nouveautés. Peut-être que quand la situation s'améliorera en matière de sécurité, nous les verrons de manière plus positive. La politique jouera alors un rôle plus important pour les citoyens que les craintes concernant les questions de vie quotidienne. Aujourd'hui, la population pense avant tout à sa sécurité, à la préservation de sa vie, ensuite aux problèmes ménagers, à l'éducation des enfants et à la santé. Les autres questions viennent après. C'est pourquoi, dans les conditions actuelles, je ne pense pas que nous assisterons à des changements radicaux.

- De quelle manière vos succès sur le terrain et les victoires des forces gouvernementales contribueront aux transformations politiques? Certains pensent que cela renforcera vos positions aux négociations de Genève: est-ce que cela représente un risque pour le processus de paix?

— C'est une question très importante. Certains nous accusent, avec Moscou, de vouloir entraver le processus de paix et essaient de présenter l'intervention de la Russie contre le terrorisme comme une ingérence pour soutenir le président ou le gouvernement de la Syrie. Cela aurait pu être vrai si nous n'avions pas fait preuve de souplesse depuis le début, si nous nous obstinions vraiment.

Cependant, si l'on revient sur la politique que nous menions il y a cinq ans, on constate que nous avons répondu sans exception à toutes les initiatives avancées par toutes les parties, même si elles étaient inamicales. Nous ne voulons manquer aucune occasion de régler le conflit, nous souhaitons essayer toutes les variantes. С'est pourquoi le soutien militaire russe, le soutien des amis de la Syrie et les exploits de l'armée syrienne conduiront à l'accélération du processus de paix, pas l'inverse. Nous n'avons changé notre position ni avant ni après le soutien de la Russie. Nous sommes venus à Genève et nous faisons toujours preuve de souplesse. Dans le même temps, ces victoires influenceront les forces et les États qui empêchent le règlement du conflit — avant tout l'Arabie saoudite, la Turquie, la France et le Royaume-Uni — et misent sur notre défaite sur le champ de bataille pour imposer leurs conditions dans les négociations. Par conséquent, ces opérations et succès militaires accéléreront le processus de paix au lieu de le ralentir.


L'armée syrienne continuera de frapper les terroristes avec l'appui de la Russie

- Nous n'avons pas encore parlé de l'avenir. Quelle est votre position quant à la présence de bases militaires étrangères sur le territoire syrien à long terme? Selon quelles conditions ces bases pourraient-elles rester? La Syrie en a-t-elle besoin?

— Actuellement, en pleine lutte contre le terrorisme, nous avons indéniablement besoin de leur présence: elles sont efficaces dans ce combat, même si la situation se stabilise en Syrie sur le plan sécuritaire. Le processus de lutte contre le terrorisme n'est pas rapide ou immédiat. Depuis des décennies, il s'est répandu dans notre région et il faudra encore beaucoup de temps pour le vaincre. D'autre part, ces bases n'ont pas pour seule fonction de lutter contre le terrorisme: elles répondent aux nécessités de la situation internationale dans l'ensemble. De manière regrettable, pendant toute la Guerre froide et jusqu'à aujourd'hui, l'Occident n'a pas changé sa politique: il souhaite conserver son hégémonie dans la prise de décisions internationales. Hélas, l'Onu n'a pas réussi à remplir son rôle de protecteur de la paix dans le monde, et même à l'heure actuelle l'organisation peine à regagner son véritable statut. Tout le monde a besoin de bases militaires pour garantir l'équilibre des forces au niveau international. C'est la vérité, que vous soyez d'accord ou non, mais aujourd'hui c'est une nécessité.

- Concernant les bases: de quels États concrètement parlez-vous?

— Je parle uniquement de la Russie, avec qui nous entretenons des relations depuis plus de soixante ans basées sur la confiance et la transparence. D'autre part, Moscou s'appuie aujourd'hui sur des principes dans sa politique, et nous aussi. C'est pourquoi, quand des bases militaires russes apparaissent en Syrie, ce n'est pas une occupation: au contraire, elles illustrent le renforcement de l'amitié et des liens, de la stabilité et de la sécurité. C'est précisément ce que nous voulons.


Assad: Paris, Ankara, Riyad et Londres misent sur la défaite de l'armée syrienne


- Imaginez-vous ou admettez-vous la possibilité d'une transformation de la Syrie en État fédéral? Si oui, quelle forme adopterait l'autonomie des Kurdes? Quels seraient ses pouvoirs?

— D'un point de vue géographique, la Syrie est un très petit pays pour entamer un processus de fédéralisation. Elle est peut-être plus petite que la plupart des républiques de la Russie. Du point de vue sociologique, la fédéralisation semble surtout nécessaire en présence de groupes sociaux n'arrivant pas à cohabiter.

Cela ne s'est jamais produit dans l'histoire de la Syrie, or c'est un principe fondamental. Je ne pense pas que notre pays soit prêt à une fédéralisation. Il n'y a pas de facteurs naturels pour qu'elle soit possible. Bien sûr, au final, en tant qu'État, nous respecterons ce que voudra le peuple. La question de la fédéralisation est liée à la Constitution, qui nécessite l'accord du peuple. Nous sommes toutefois bien conscients qu'un changement est nécessaire au sujet de la fédération kurde. La plupart des Kurdes souhaitent vivre dans le cadre d'une Syrie unie, d'un pouvoir centralisé au niveau politique, et non fédéral. Nous ne devons pas confondre les Kurdes qui souhaitent un régime fédéral et tous les Kurdes. Il y a probablement des gens — pas des Kurdes — qui y aspirent également, mais cette proposition n'est pas avancée par la société syrienne. Je ne pense pas que si cette question était soumise au vote, elle serait approuvée par le peuple syrien.

— A l'heure actuelle, on parle de la nouvelle Constitution. Pouvez-vous confirmer que son texte sera prêt en août? Cette limite a été fixée par le secrétaire d'État américain John Kerry après un entretien au Kremlin. Dans le même temps, la Russie n'a pas exprimé sa position. C'est la position américaine annoncée à Moscou.


Pour redresser la Syrie, Damas s'appuie sur la Russie, la Chine et l'Iran


— L'ébauche de la nouvelle Constitution sera prête d'ici quelques semaines. Les experts y travaillent et des propositions sont déjà prêtes, qu'il est possible d'unir. Les débats prennent beaucoup de temps. Il reste plusieurs questions mais elles ne concernent pas le temps qui sera nécessaire pour formuler le texte de la Constitution: il s'agit de définir le processus politique qui nous permettra d'arriver à parler de la Constitution. En tant qu'État, nous pouvons aujourd'hui prendre en charge la rédaction de la Constitution et la présenter aux citoyens, cependant quand nous parlons des "forces politiques", quelles sont-elles? Nous l'ignorons. Nous posons cette question à monsieur de Mistura — il l'ignore. Même les Américains l'ignorent, et l'Occident en général parfois. Alors que certains pays, notamment l'Arabie saoudite, veulent réduire toute l'autre partie à l'opposition de Riyad, au sein de laquelle on compte des terroristes. Il faut que l'opposition se présente unie mais ce n'est pas le cas. Quand cela arrivera, nous parlons avec eux de la Constitution. Quant au mois d'août, c'est un délai convenable et suffisant.



L

Salah Abdeslam : La justice Belge autorise son extradition vers la France ( note et revue de presse)

Éditorial de lucienne magalie pons


Lors de son  arrestation  le 18 mars à Bruxelles , 4 jours avant les attentats du 22 , Salah Abdeslam seul survivant des commandos qui ont perpétré les attentats du 13 Novembre à Paris et Saint-Denis, avait fait savoir qu’il refusait toute extradition vers la France, son avocat Sven Mary assurait même profil haut que son client voulait  collaborer avec la justice belge , mais sitôt après les attentats changement de "casaque" et c’est le profil plutôt bas que son avocat annonçait après une première entrevue avec son client,  qu’il souhaitait rentrer  le plus vite en France et collaborer avec la justice Française, on se doute bien qu’il avait hâte de rentrer en France dans la crainte que l’un ou l’autre des personnes interpellés à la suite des attentats de Bruxelles ne dévoile quelques implications de ce rusé  Salah Abdeslam  dans les attentats de Bruxelles .

Eh bien il doit commencer à respirer, il n'en menait pas large entre les murs  de la prison belge, en effet  la justice belge a donné jeudi en fin d'après-midi son feu vert  pour  son  transfèrement en France. 

Dans le cadre de cette procédure, le  procureur est allé l'entendre à la prison de Bruges où il est détenu dans un quartier de haute-sécurité. Le magistrat a notifié sur procès-verbal que ce dernier ne s'opposait pas à sa remise à la France dans le cadre du mandat d'arrêt européen. «Le transfèrement est autorisé», a écrit le parquet fédéral. «Les autorités belges et françaises décideront après concertation des modalités de cette remise», est-il précisé

Selon l’un de ses avocats Cédric Mousse, l’extradition devrait intervenir dans les 10 jours, et il  a confirmé aussi que  son client «souhaite collaborer avec les autorités françaises»

Un autre de ses avocats, Sven Mary, avait déjà expliqué il y a une semaine que son client, après avoir d'abord dit qu'il ne voulait pas être transféré en France, voulait y «partir le plus vite possible». 

Quand on sait que Salah Abdeslam a été auditionné par les enquêteurs le 19 mars, en cherchant sous prétexte  de collaborer avec la justice belge  à minimiser son rôle  dans les attentats de Paris, par quelques contre-vérités , en n’hésitant pas  à charger  son frère décédé qui faisait parti du commando  et aussi un autres des membres , tout ce que les autorités françaises peuvent attendre de cette collaboration deux fois annoncées par ses avocats, ce ne sont que des  mensonges du genre de ceux qu’il a proférés à Bruxelles , et  la justice française ne rentrera pas dans son jeu.

Et puis qu’est-ce que ça sous-entend  cette annonce de vouloir collaborer avec la justice française, autrement dit de se placer en acteur dans la procédure ? s’imagine-t-il qu’il est là comme un marchand de tapis pou marchander quelques dénonciations   de complices  pour s’exonérer ?,  qu’il arrête  d’entretenir de  telles  illusions dans son système de défense,   s’il cafte ça s’ajoutera au dossier mais ça laissera subsister ses propres implications.

Et puis pendant 10 jours son dossier peut encore s’alourdir à la faveur des interpellations et des interrogatoires dans la poursuite de l’enquête sur les attentats de Bruxelles.

REVUE DE PRESSE :
Le Figaro - Il y a 3 heures
La justice belge a approuvé ce jeudi la remise à la France, en vertu d'un mandat d'arrêt européen, de Salah Abdeslam, suspect-clé des ...
Les Échos - Il y a 3 heures
Orange - Il y a 3 heures


www.lesechos.fr/.../021807611446-salah-abdeslam-souhaite-collaborer-a...
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Feu vert à l'extradition de Salah Abdeslam. Les Echos | Le 31/03 à 10:58, mis à jour à 18:15. Salah Abdeslam arrêté 18 mars Bruxelles. Salah Abdeslam a été ...
www.lemonde.fr/.../la-chambre-du-conseil-de-bruxelles-doit-statuer-sur-la-...
Il y a 11 heures - Salah Abdeslam a comparu, jeudi 31 mars dans l'après-midi, devant la ... Cette instance a donné son feu vert à son extradition vers la France, ...
www.leparisien.fr/.../attentats-abdeslam-souhaite-collaborer-avec-les-auto...
1.      
Il y a 10 heures - La justice belge a donné jeudi en fin d'après-midi son feu vert au transfèrement en France de Salah Abdeslam, seul survivant des commandos ...
www.europe1.fr › Accueil › faits divers
1.      
Il y a 1 heure - Un tribunal belge a donné son feu vert jeudi à une extradition vers la France de Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats du 13 novembre ...
actu.orange.fr/.../la-justice-belge-autorise-l-extradition-de-salah-abdesla...
1.      
Il y a 3 heures - Seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats du 13 novembre à Paris, Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars à Bruxelles, souhaite ...
lci.tf1.fr › Société › Faits divers
1.      
Il y a 3 heures - La justice belge a donné son feu vert ce jeudi à une extradition vers la France de Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats du 13 novembre ...


Manifestation du 31 mars : Mobilisation en Hausse dans toutes les villes de France contre le projet de loi "El Khomri"

Éditorial de lucienne magalie pons

Aperçu dans différentes villes !

Le défilé à Rennes.




Manifestations à Toulouse et dans la région


Manifestation de lycéens, à Paris, le 31 mars 2016.





Ce qu’il faut retenir :

Mobilisation en hausse :

Des dizaines de milliers de salariés et d’étudiants  sont dans la rue, on note une mobilisation en hausse par rapport  à la journée du 9 mars,   ce jeudi 31 mars dans toute la France, pour réclamer le retrait de la loi de réforme du code du travail

Cet après-midi  les syndicats considèrent que c’est  une réussite

 Selon un décompte partiel,  issu des chiffres de la police,  dans une cinquantaine de villes, plus de 218 000 personnes ont manifesté en France.

Selon la CGT et Fo les défilés ont rassemblé 1,2 million de personnes dans une cinquantaine de villes,  en France, soit plus du double que le 9 mars.

 Rappelons que lors  de la précédente mobilisation, plus de 200 000 personnes avaient défilé partout en France selon la police, 450 000 selon les organisateurs.

La CGT et FO réclament le retrait du projet. La troisième grande centrale syndicale.

Jean-Claude Mailly , secrétaire général de FO ?  avait déjà  annoncé  à 12 h 30 avant le départ du cortège parisien  pour se diriger vers la Nation  sous la pluie  « la mobilisation est  beaucoup plus importante que le 9 mars »  … « On est rentrés dans le bras de fer »  a-t-il ajouté.…..

« Il y a une très forte mobilisation, il faut que le gouvernement prenne en compte ce qui se passe », a déclaré le leader de la CGT, Philippe Martinez.

Les syndicats ont d’ores et déjà fixé deux nouvelles date de mobilisation, les 5 et 9 avril, « jusqu’au retrait du texte », selon la CGT.



De son côté ,  la ministre du travail, Myriam El Khomri,  répète qu’elle « entendait les inquiétudes des jeunes » , mais on en doute  quand on l’entend nous ressasser en boucle que « sa loi » est une loi «  nécessaire et juste »

Pour elle et le Premier Ministre  il n’est pas question «  de retirer cette réforme « intelligente, audacieuse et nécessaire » (sic)
Quelques heurts et affrontements :

Sréphane Le  Foll appelé au calme en sortant d'une réunion des ministres à Matignon en tout début d'après-midi.

J'ai bien l'impression que le Gouvernement sent que les jeunes lui échappent ... et c'est  là ce qu'il craint le plus ! Nous avons bien vu depuis le début du quinquennat Hollande tous les efforts déployés par le Président de la République  "moi-je" pour endoctriner et ramener à lui les jeunes, mais finalement là encore c'est raté, les jeunes en ont assez de belles paroles et promesses jamais tenues, et en manifestants aux côtés de leurs ainés, ils viennent de démontrer qu'ils sont capables de décrypter un loi qui risque de plonger leur avenir dans la précarité et qu'il ne se laissent  plus  rouler dans la farine !



Une trentaine de personnes ont été interpellées à Paris, Rouen, Rennes et Marseille, et trois policiers ont été blessés à Marseille.

A Paris, les interpellations, dont quelques unes  en proche banlieue, sont dues à « des jets de projectiles et des dégradations », selon la prefecture de police. Une vingtaine de fonctionnaires de police ont été légèrement blessés.

Rouen, des jeunes, foulard devant le visage, ont jeté des projectiles et allumé des feux de poubelle. Les CRS ont répliqué à trois reprises par des tirs de gaz lacrymogènes, provoquant un mouvement de repli des manifestants vers les rues adjacentes.

Toulouse, les forces de l’ordre ont usé massivement de gaz lacrymogènes, parfois de très près, comme en témoigne cette vidéo 

 REVUE DE  PRESSE: 







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Des dizaines de milliers de salariés et d'étudiants battaient le pavé, jeudi 31 mars dans ...



La mobilisation contre la loi travail plus forte que le 9 mars

Le Monde - ‎il y a 4 heures‎
Des dizaines de milliers de salariés et d'étudiants battaient le pavé, jeudi 31 mars dans toute la France, pour réclamer le retrait de la loi de réforme du code du travail, lors d'une nouvelle mobilisation très suivie et émaillée de violences. La ...


Loi Travail : Le Foll appelle "tout le monde au calme"

www.europe1.fr › Accueil › société

Il y a 3 heures - Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a appelé "tout le monde au calme" jeudi après les heurts ayant entaché des manifestations ...i travail: Le Foll appelle "tout le monde au calme"
BFMTV.COM - Il y a 6 heures
Loi travail: Le Foll appelle "tout le monde au calme" ... "Il y a un droit à manifester. ... a déclaré Stéphane Le Foll depuis Matignon au sortir d'une réunion des ministres et des ...
Le Monde (Blog) - ‎il y a 15 minutes‎
Au terme d'une nouvelle journée d'actions, jeudi 31 mars, Manuel Valls reste droit dans ses bottes et les syndicats partisans du retrait de la loi travail ne désarment pas. Les deux principales organisations syndicales à l'origine de la mobilisation ...
L'Express - ‎il y a 24 minutes‎
La ministre du Travail Myriam El Khomri était auditionnée mercredi par la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale. Les féministes s'inquiètent des effets pervers de son projet de loi sur les carrières des salariées. AFP/Stéphane de ...
Challenges.fr - ‎il y a 43 minutes‎
Une vingtaine de personnes ont été interpellées en marge de la manifestation contre la loi Travail à Paris. Des heurts ont aussi éclaté à Nantes et Rennes. D'après les syndicats, 1,2 million de personnes ont battu le pavé. Des manifestants à Paris ce ...
ladepeche.fr - ‎il y a 3 heures‎
Après avoir provoqué 63 kilomètres de bouchons et réuni 3 000 à 6 000 personnes jeudi dernier, les opposants à la loi travail redescendent dans la rue aujourd'hui. L'intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires et les organisations de jeunesse UNEF, ...
La Tribune.fr - ‎il y a 24 minutes‎
La manifestation a mobilisé entre 20 000 et 100 000 personnes à Toulouse (Crédits : Rémi Benoit) Cette nouvelle manifestation contre le projet de loi travail a réuni entre 20 000 et 100 000 personnes à Toulouse. Des heurts ont éclaté en fin de ...

Éditorial

La Voix du Nord - ‎il y a 4 heures‎
"Touche pas à mon code": des milliers de salariés et étudiants ont commencé à défiler jeudi pour réclamer le retrait de la loi travail, jugée trop libérale, une mobilisation qui déclenche aussi perturbations des transports et blocages de lycées et ...
La Croix - ‎il y a 45 minutes‎
1,2 million de personnes ont manifesté jeudi 31 mars dans toute la France contre le projet de loi travail, ont annoncé les syndicats. Une vingtaine de personnes ont été interpellées en marge du cortège parisien. La mobilisation contre le projet de loi ...