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21 novembre 2018

Le Député Jean Lassalle en Gilet Jaune à l'Assemblée Nationale - Aperçu complet de l'incident en vidéo et compte rendu - 21 novembre 2018 -

Éditorial de lucienne magalie pons

Certains médias se sont dépêchés comme des petites estafettes soumises au pouvoir exécutif de rapporter un incident survenu cet après-midi  dans l'hémicycle à l'Assemblée Nationale,  alors que se tenait   la première séance du mercredi 21 novembre sous la Présidence  de Monsieur Richard Ferrand  au cours des  questions  au Gouvernement , mais l'information de ces médias était plus destiné à "baliser" l'incident qu'à le rapporter dans toute son intensité.

En effet si nous nous reportons à la vidéo  et au compte rendu  de la séance sur le site de l'Assemblée Nationale, nous avons un  aperçu plus complet de l'incident.

En effet  c'est au moment où Christophe Castaner Ministre de l'Intérieur répondait à la question de Monsieur Jean-Michel Fauvergue député LREM , que le Président de l'Assemblée Nationale M. Richard Ferrand s'est aperçu tout d'un coup  que le Député non inscrit  Jean Lassalle ,  assis à sa place sur son banc,  portait un gilet jaune  et qu'alors immédiatement il l'a apostrophé impérativement  : " Monsieur Lassalle, je vous rappelle à l’ordre ! Veuillez immédiatement retirer ce gilet ! Ce rappel à l’ordre sera inscrit au procès-verbal, et vous en subirez les conséquences. Monsieur Lassalle, s’il vous plaît, retirez ce gilet ! Allez manifester hors de cet hémicycle ! " 

Dans un premier temps Monsieur Jean Lassalle impassible n'a pas bougé d'un poil, le président de l'Assemblée a insisté, vous verrez ceci dans la vidéo , mais voyant qu'il n'obtiendrai rien en insistant,  il a déclaré " la séance est suspendue " .

Au retour de la suspension Christophe Castaner a repris la parole ..tandis que Jean Lassalle debout de son banc criait : Taisez-vous ! Taisez vous !.,  et  que plusieurs autres députés  s'agitaient sur leurs bancs les uns pour protester contre les propos du ministre de l'intérieur, les autres pour le soutenir(voir l'extrait de compte-rendu plus bas)

Vidéo :
Pour voir la vidéo cliquer sur ce lien🔽

Sécurité des manifestations des gilets jaunes
Mouvement des « gilets jaunes »

M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Fauvergue, pour le groupe La République en marche.

M. Jean-Michel Fauvergue. Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur. Les différentes manifestations qui se sont déroulées depuis samedi dans le pays ont donné lieu à de nombreux débordements, faisant deux morts, plusieurs centaines de blessés chez des manifestants et chez ceux qui ne manifestaient pas, ainsi qu’une centaine d’autres, dont plusieurs gravement, parmi les forces de l’ordre dont je tiens ici à saluer le sang-froid. (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM, MODEM et UDI-Agir.)

J’ai d’ailleurs à cœur de préciser que nos policiers et gendarmes ne devraient pas être l’exutoire des colères de tout un chacun, comme c’est souvent le cas dans ce pays, mais qu’ils devraient plutôt être considérés comme les protecteurs de nos libertés. (Mêmes mouvements.) Ils sont aussi ceux qui s’y collent, comme le disait le Premier ministre.

La sincérité d’une majorité de nos concitoyens aux profils très variés, qui vivent pour nombre d’entre eux leur première manifestation, n’est pas à remettre en cause, mais la typologie de ce mouvement, sans leaders, avec des revendications multiples et quelquefois antinomiques, pas toujours organisée, est source de grands dangers et de réactions apeurées, et par conséquent irréfléchies, de la part des populations qui se trouvent confrontées aux manifestants et qui en ont peur.

Les policiers et gendarmes se trouvent alors confrontés à l’équation difficile consistant, d’une part, à protéger le droit fondamental à manifester en même temps qu’ils doivent, d’autre part, sécuriser les citoyens qui exercent eux aussi leur droit à ne pas manifester et à se déplacer librement. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)

Par ailleurs, monsieur le ministre, nous le savons tous sur ces bancs, certains faits laissent à penser que le mouvement a été infiltré, en métropole et outre-mer, par des individus plus radicaux et plus violents. Les risques en sont donc accrus.

Aussi je vous demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour prévenir les débordements et garantir la sécurité de tous ? (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Christophe Castanerministre de l’intérieur. Monsieur le député, vous l’avez dit ces manifestations se déroulent dans des conditions qui font courir un risque d’abord à celles et ceux qui manifestent et ensuite, à celles et ceux qui veulent circuler. (M. Jean Lassalle enfile un gilet jaune. – Protestations sur plusieurs bancs du groupe LaREM. – Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LR, GDR et FI.)

Ce risque ne concerne pas les comportements circassiens…

M. le président. Monsieur Lassalle, je vous rappelle à l’ordre ! Veuillez immédiatement retirer ce gilet ! Ce rappel à l’ordre sera inscrit au procès-verbal, et vous en subirez les conséquences. Monsieur Lassalle, s’il vous plaît, retirez ce gilet ! Allez manifester hors de cet hémicycle !

La séance est suspendue.
(La séance, suspendue quelques instants, est immédiatement reprise.)

M. le président. La séance est reprise.

La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Christophe Castanerministre. Monsieur Lassalle sait par expérience que le ridicule ne tue pas,

M. Jean Lassalle. Taisez-vous ! Taisez-vous !

M. Christophe Castanerministre. …mais moi, je pense aux deux personnes qui sont mortes depuis samedi, aux 584 blessés,… (Les députés du groupe LaREM se lèvent et applaudissent. –  Vives exclamations sur les bancs des groupes LR, GDR et FI. – L’intervention du ministre se poursuit couverte par ces exclamations.)

M. André Chassaigne. C’est une honte !

M. Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes fou !

M. Éric Coquerel. Enfin, monsieur le président, vous ne pouvez pas laisser dire une chose pareille !

M. Christophe Castanerministre. …aux 110 policiers et gendarmes qui, pour garantir la protection du droit fondamental de manifester, ont été blessés. C’est cela la réalité. Je pense effectivement à ces femmes, à ces hommes qui avaient une libre revendication et se retrouvent aujourd’hui privés de ce droit fondamental de se déplacer dans ce pays. (Mêmes mouvements. – Les députés du groupe FI quittent l’hémicycle – « Au revoir ! » sur de nombreux bancs du groupe La REM.)

Plusieurs députés du groupe LaREM. Au revoir !

M. Ludovic Pajot et M. Gilbert Collard. Quel mépris, monsieur le ministre !

M. Laurent Furst. C’est honteux, dégueulasse, minable !

M. André Chassaigne. De quel droit a-t-il dit cela, monsieur le Président ?

M. Christophe Castanerministre. Je pense, mesdames et messieurs les députés, que la première chose revendiquée par celles et ceux qui ont manifesté samedi, c’est le droit à la liberté. Je pense que ce droit à la liberté est fondamental, et que nous devons le garantir et pour cela, monsieur Fauvergue, 25 000 femmes et hommes étaient mobilisés hier afin de faire en sorte que nous puissions libérer les dépôts pétroliers pour que les principaux axes de libre circulation de ce pays soient libérés et que nous puissions réparer partout où le feu, partout où la menace a détruit…

M. le président. S’il vous plaît, taisez-vous ! Laissez le ministre s’exprimer !

M. Christophe Castanerministre. Je pense, mesdames et messieurs les députés, aux risques que prennent nos forces de sécurité, y compris la semaine dernière quand elles sont intervenues pour interpeller cinq personnes à Saint-Étienne qui menaçaient de commettre un acte terroriste en France, avec comme slogan : ça va saigner le 17 novembre ! C’est cela, monsieur le député, que vous avez voulu saluer, et je vous en remercie. (Les députés du groupe LaREM se lèvent et applaudissent. – Exclamations et huées sur les bancs des groupes LR, SOC et GDR.)

M. André Chassaigne. Mais pour qui se prend le ministre de l’intérieur ?

-  Fin de l'extrait -

ooOoo

Pour compléter nous passons à une revue de presse faisant place au traitement de l'information par les médias sur cet incident.

Vidéos


Il y a 4 heures - Le député Jean Lassalle en gilet jaune a provoqué aujourd'hui une brève suspension de séance à l'Assemblée nationale.







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