Éditorial de lucienne magalie pons
Mon point de vue : un édito que j'aurais souhaité écrire et qui rejoint ce que je ne cesse de souligner dans mes éditoriaux sur le même thème
lucienne magalie pons
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Source - Site du Front National - :copié/ collé
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Journalistes : quatrième pouvoir ou cinquième colonne ?
Edito (31.01.14) de Steeve Briois, Secrétaire général du Front National
"Tout le monde aura constaté ces dernières semaines l’excitation de
plus en plus violente de certains journalistes. Des divers plateaux et
émissions de Canal Plus (Grand et Petit Journal en tête) jusqu’au
service public – comme l’hallucinante interview de Marine Le Pen
Mercredi sur France Inter – l’arrogance et le déferlement de propos
fielleux, vindicatifs et partisans choquent jour après jour nos
compatriotes.
Et pour cause. Je vous préviens tout de suite que cet édito ne sera
pas un pamphlet contre la profession, que j’aurai l’occasion justement
de défendre. Mais il faut bien admettre que la massification des médias
durant la deuxième partie du XXème siècle et l’arrivée de techniques qui
ont amélioré leur réactivité et leur célérité ont sans doute amené les
choses à prendre une tournure particulière.
Dans la République Française, les journalistes ont maintenant une
omnipotence, une omniscience et une omniprésence certaines, ce qui a pu
encourager la naissance d’un sentiment assez particulier, entre
intouchabilité, impunité et persuasion d’exercer une mission sacrée et
quasi-divine. La presse en ligne et les chaînes d’info en continue ont
considérablement changé la donne, l’audimat et le flux tendu permanent
imposant à la fois frénésie et recherche du buzz.
Contester la déontologie d’un journaliste est devenu aux yeux de la
profession un franchissement du mince rubicon qui mène au fascisme. Et
pourtant, ça devient salutaire et je m’en explique.
Relever les dérives déontologiques de ce qui, il faut bien le dire,
est devenu une corporation, est nécessairement salutaire pour la dite
corporation.
Quand un journaliste se conduit en militant politique, vous agresse
ou vous conchie ouvertement sous le simple prétexte que vous êtes au FN,
il est tout à fait normal de l’inviter à la neutralité la plus
élémentaire. Journaliste d’opinion, c’est possible : encore faut-il être
prêt à débattre et voir ses pratiques remises en cause. Quand un
journaliste se noie dans son arrogance et son narcissisme, il n’y a pas
de raison de s’interdire de lui recommander de ne pas vous vomir
directement dessus.
L’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, et c’est un exemple
parlant puisqu’elle est reconnue comme la meilleure école de formation
des journalistes en Europe, effectue à chaque présidentielle un sondage
interne pour connaître les intentions de vote de ses étudiants. En 2012,
c’était sans appel : sur 100 étudiants interrogés, 87% attribuaient
leur suffrage à la gauche et les 13% se partageaient vaguement la
droite. 0% pour Marine Le Pen… Est-il besoin de le préciser : personne
n’a envie de débourser 4000 euros par an pour se former et n’avoir
ensuite aucune chance de trouver une pige ou finir banni à vie du corps
médiatique. Se pose alors l’éternelle question de l’œuf ou la
poule…est-ce que l’école n’accueille que des élèves à forte sensibilité
gauchisante ou bien est-ce la formation qui leur inculque cette
sensibilité ? Le mystère reste entier.
Ce qui est hallucinant dans toute cette histoire, c’est l’absolue
tolérance pour la manière dont Mélenchon traite la profession chaque
fois qu’il en a l’occasion sans risquer le procès pour nazisme aggravé.
Tout cela ressemble fortement, il faut le dire, au syndrome de
Stockholm. Mais si en revanche le moindre candidat ou cadre frontiste
ose émettre deux-trois réserves, c’est le branle-bas de combat, avec un
réflexe pour le moins grégaire pour défendre la démocratie mise à mal.
Je conclurai ainsi l’édito de cette semaine. Nous ne détestons
certainement pas les journalistes, mais on ne peut pas dire qu’ils nous
le rendent bien. Quand un journaliste se conduit en militant politique,
nous le traitons comme un militant politique. S’il se conduit en
journaliste, nous le traitons comme un journaliste, avec le respect que
la profession et sa rigueur intellectuelle théoriquement inhérente
supposent. Il y a des dizaines de journalistes qui ont des opinions très
diverses et avec lesquels nous travaillons régulièrement et dans les
meilleures conditions qui soient, mais tout tient dans leur conception
de l’éthique journalistique.
Reste qu’entre la dépendance à certaines forces d’argent et une
complaisance tout de même très forte pour le pouvoir en place de manière
générale et la gauche en particulier, il est justement temps que le
journalisme retrouve sa vocation réelle et indispensable au bon maintien
de la démocratie, de la liberté d’opinion et d’expression : celle
d’incarner un réel contre-pouvoir informatif, et ne plus jouer le rôle
de l’éternelle voiture-balai et du bon inquisiteur du perpétuel procès
politique et idéologique.
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