lucienne magalie pons: Le G8 des 17/18 juin 2013 - (informations, notes , commentaires, reportages vidéos) presque la totale !

Éditorial de lucienne magalie pons

Le conflit syrien a été le point d'orgue du G8 -

Avant toute chose il convient de rappeler comment se présentait - en très résumé - la situation du conflit syrien avant le Sommet du G8 :

Début mai, Russes et Américains avaient lancé conjointement l'idée d'une nouvelle conférence internationale à Genève en vue de trouver une solution au conflit syrien, ces derniers temps les forces de Bachar al Assad reprenaient en partie la main dans les opérations militaires, notamment grâce à la prise de la ville stratégique de Koussaïr, avec l'aide des chiites du Hezbollah libanais soutenus par l'Iran.

Au plan politique l'opposition rebelle à Bachard El Assad est soutenue par les Etats-Unis, l'Union européenne dont notamment la France et l'Angleterre, la Turquie et certains Etats du Golfe.

Le Gouvernement Syrien et le Président Bachard El Assad sont soutenus par la Russie.

Le G8 a donné lieu a plusieurs reportages et articles, avant sa tenue, les médias on présentaient ce G8 comme une réunion qui devrait permettre aux dirigeants de 8 pays économiquement les plus puissaants du monde de se concerter sur les questions "les plus importantes du monde" , notamment sur les affaires économiques, sur les questions d'assainissement budgétaire, sur les questions fiscales, sur la lutte contre l'évasion et les fraudes fiscales, mais les médias insistaient tout particulièrement sur le conflit syrien.

A ce propos, certains commentateurs politiques et les médias soulignaient que les dirigeants s'uniraient pour faire pression sur le Président Russe, en vue d'arriver à trouver en commun avec lui des accords pour arriver à un compromis qui leur permettraient de fixer les conditions d'organisation, et la date de la Conférence de Paix de Genève, qui devrait se tenir pour trouver, dans ce cadre , des solutions communes et un compromis pour arriver à régler la "question de la Syrie , ramener la paix des armes et organiser la transition politique dans ce pays".

Naturellement la plupart des médias toujours négativement prémonitoires, présentait le Président Russe comme un homme "isolé" sur cette question syrienne et tous pensaient qu'il aurait fort à faire pour résister , voire même ne résisterait pas, aux pressions de ses homologues du G8, or comme nous le verrons plus tard le Président Russe a parfaitement résisté et n'a rien cédé des positions de la Russie par rapport au soutien que ce pays apporte au Régime Syrien et à son Président Bachar El Assad., les médias et les politiques auraient s'en douter avant de s'avancer à le présenter comme un homme "isolé" et à s'imaginer qu'il céderaient aux pressions de ses homologues, finalement cet homme"isolé" a imposé son point de vue à ses homologues, ce qui prouve que le nombre ne fait pas la loi face à un seul dirigeant déterminé qui ne se répand pas en trop de paroles comme ses homologues, mais concentre ses interventions sur l'essentiel..

Pourtant nous avons pu voir que certains des chefs d’État , notamment David Cameron le Premier Ministre Britannique, et François Hollande le Président Français , l'attendait au tournant, avant même l'ouverture du G8 , pour le saisir, instantanément pour ainsi dire, cette question dès son arrivée.

Tout d'abord il y a eu à Londres le 16 juin , à la veille de l'ouverture du G8 , une conférence de Presse bilatérale entre le Premier Ministre britannique David Cameron et le Président Russe Vladimir Poutine au cours de laquelle Vladimir Poutine a martelé fermement "aux oreilles" -d'un David Cameron réduit pratiquement au silence, pourrions nous dire, quelquesremises à l'heure sur le conflit syrien :

extrait de sa déclaration :

...
"A propos de la fourniture d'armes au Gouvernement d'Assad et la question de savoir qui a le sang du peuple syrien , - y compris le sang des enfants _, sur les mains, je suis sûr qu'aucun d'entre vous ne peut nier que les deux parties ont du sang sur les mains.
" La question de savoir qui est à blâmer se pose toujours.
" Je suis sur que vous êtes d'accord que nous devrions sûrement pas aider des gens (ndlr : les rebelles) qui non seulement tuent leurs ennemis, mais les dépècent et mangent leurs entrailles devant les caméras.
"Est-ce ces gens-là que vous voulez soutenir ? Voulez-vous les armer ?
"Si c'est le cas, il semble qu'il y ait très peu de relation ici avec les valeurs humanitaire que l'Europe a épousées et répandues depuis des siècles.
"En tout cas , nous en Russie , nous ne pouvons concevoir une telle situation.
"Mais jetant les émotions de côté et adoptant une approche très purement de travail sur la question, permettez moi de souligner que la Russie fournit des armes au Gouvernement Syrien légalement reconnu, en pleine conformité avec les règles du droit International.
"J'insiste sur le fait que nous ne violons aucune loi et je demande à nos partenaires d'agir dans le même sens.

...

De son coté des le lendemain 17 Juin le Président Hollande dès son arrivée , avant l'ouverture du G8 préparait le terrain en donnant une première interviewe dans laquelle il insistait particulièrement devant les journalistes de la presse française et internationale sur le conflit Syrien en visant la Russie de manière très offensive.

- extrait de sa déclaration :

"Comment peut-on admettre que la Russie continue de livrer des armes au régime de Bachar al Assad alors que l'opposition n'en reçoit que très peu et est aujourd'hui massacrée ?", martelait François Hollande en évoquant les 100.000 morts qu'a fait selon lui le conflit, le chef de l'Etat français estimait aussi que la Russie ne pouvait pas être "insensible" à la situation humanitaire ou imaginer que le président syrien puisse rester au pouvoir.

Au cours d'une deuxième interviewe un peu plus tard, toujours le 17 juin et toujours avant l'ouverture du G8 le Président Français revenait encore sur la question syrienne mais semble-t-il plus modérément :

extrait de sa déclaration

_ "Je pense qu'il ne faut pas avoir trop d'illusions. Ce n'est pas ici, au G8, que nous allons trouver la solution", ..........., "Mais ça peut être une étape, ça peut être un moment où chacun prend conscience de ce que la Syrie traverse" ...

S'ensuivait toujours le 17 Juin et toujours avant l'ouverture du G8 un entretien bilatéral entre le Président Russe Vladimir Poutine et le Président Français François Hollande, qui sur le conflit syrien n'a pu en placer que deux ou trois mots.

Quand on voit la vidéo de leur entretien bilatéral (ci-dessous en revue de Presse) ) on voit à quel point le Président François Hollande s'est heurté au mur de silence impassible que lui a opposé Vladimir Poutine, quand il a voulu parler de la Syrie.

Le président Russe Vladimir Poutine est apparu le visage fermé, impénétrable, pendant que François Hollande tentait d'évoquer la Syrie, mais en échange le Président Russe n'a pas dit un mot sur la Syrie, préférant ouvrir l'entretien en mettant l'accent sur "certaines inquiétudes" autour des relations commerciales franco-russes.

Ensuite ce fut au tour du Président des Etats Unis Barack Obama de paraître dans un entretien avec le Président Russe Vladimir Poutine pour échanger sur la question Syrienne

les deux chefs d'Etat sont apparus après cet entretien face à la presse, le Président Russe Vladimir Poutine a gardé les yeux rivés vers le sol en parlant de la Syrie et le Président des Etats Unis Barack Obama ne s'est tourné vers lui qu'à de rares occasions.

"Nos positions ne coïncident pas totalement, mais nous sommes unis par une même volonté de mettre fin à la violence, d'arrêter l'augmentation du nombre de victimes en Syrie, de résoudre les problèmes par des moyens pacifiques, y compris les discussions de Genève", a déclaré Vladimir Poutine, en évoquant la conférence de paix dont les Etats-Unis et la Russie avait lancé l'idée début mai. ...."Nous sommes tombés d'accord pour appuyer le processus de négociations et encourager les parties à s'asseoir à la table de négociations, à organiser des discussions à Genève", a-t-il ajouté..

Barack Obama a quand à lui déclaré : ......"En ce qui concerne la Syrie, nous avons effectivement des points de vue différents sur le problème mais partageons l'intérêt de faire cesser les violences, de neutraliser les armes chimiques, de garantir qu'elles ne sont pas utilisées et qu'elles ne font pas l'objet d'une dissémination" ... Vladimir Poutine et lui-même, a-t-il rapporté , ont ordonné à leurs équipes de travailler à tenue la conférence de Genève.

Barack Obama avec son habitude de faire diversion pour détendre l'atmosphère a aussi voulu parlé de judo , mais le Président Vladimir Poutine pourtant grand amateur de ce sport est resté insensible à ce propos.

( Rappelons pour être clair que les États-Unis en était arrivés il y a quelques jours après plusieurs interrogations, à la conclusion (hâtive) que les forces gouvernementales syriennes avaient eu recours à des armes chimiques, en disant qu'ils en en détenaient des preuves, pour annoncer la semaine dernière, avant la tenue du G8, leur intention de fournir une aide militaire directe aux rebelles.)

On voit bien que le conflit Syrien a été très prégnant avant l'ouverture du G8 et par la suite nous avons vu hier Mardi que finalement sur cette question d'après le communiqué final du G8 Vladimir Poutine n'a rien cédé non seulement au cous des entretiens bilatéraux qui ont précédé l'ouverture du G8, par la suite au cours discussions du 68 , et poiur résultat Vladimir Poutine a obtenu que le communiqué final du G8 de mardi ne soit pas mentionné le sort du Président Bachar El Assad .

- Rappelons pour situer la question du sort de Bacher El Assad, que l'opposition syrienne voulait exiger pour venir à la conférence de Genève que le départ de Bachar El Assad soit acté par la communauté internationale, mais que Mardi de Moscou Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait tenu à rappeler que l'opposition syrienne n'avait pas à poser de conditions préalables à sa participation à la conférence internationale proposée. -

En consultant divers articles de presse nous avons relevé en ce qui concerne le communiqué final du G8 les indications et les commentaires qui sont mentionnés par les médias sur la question du conflit syrien :

- les Chefs d’État et de gouvernement des pays du G8, après de rudes discussions , ont appelé à la tenue de négociations le plus rapidement possible pour résoudre le conflit en Syrie

- la Russie a obtenu qu'ils ne mentionnent pas le sort du président Bachar al Assad dans leur communiqué final mardi.

- Vladimir Poutine se retrouvant très déterminé, malgré les pressions de ses partenaires pour qu'il modère son soutien au président Assad. a refusé toute mention dans le communiqué qui aurait impliqué une mise à l'écart de Bachar al Assad ou une modération du soutien de la Russie au président syrien .... alors que le président américain Barack Obama et les dirigeants occidentaux ont souvent présenté le départ du chef de l'Etat syrien comme faisant partie de la solution au conflit.

- les membres du G8 précisent qu'ils restent "déterminés" à trouver "une solution politique à la crise, basée sur une vision d'une Syrie démocratique" et comprenant toutes les parties au conflit.

- les membres du G8 sont d'accord pour organiser à Genève une conférence de paix sur la Syrie "aussitôt que possible ..

- de source proche des discussions la conférence de Genève, initialement prévue pour juin, puis pour juillet, pourrait ne pas se tenir avant août.

- Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada et Russie) appellent aussi les autorités syriennes et l'opposition syrienne à s'engager à démanteler toutes les organisations affiliées à Al Qaïda.

- Ces même dirigeants, s'engagent aussi à fournir une aide humanitaire de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) pour soulager la population syrienne.

Il convient de résumer aussi quelques notes d'ambiance et les différentes prises de position des chefs d’État qui ressortent à la faveur de ce G8, d'après certaines de leurs déclarations :

En résumé

- Vladimir Poutine ne s'est pas senti isolé lors de ce sommet, il a plusieurs fois réitéré ses critiques au sujet des projets occidentaux de livraisons d'armes aux insurgés, qui pourraient selon lui être un jour utilisées en Europe, il a expliqué que la Russie fournit des armes au Gouvernement Syrien légalement reconnu, en pleine conformité avec les règles du droit International."J'insiste sur le fait que nous ne violons aucune loi et je demande à nos partenaires d'agir dans le même sens.

- Le Président Russe a refusé et obtenu que toute mention dans le communiqué final du G8 qui aurait impliqué une mise à l'écart de Bachar al Assad ou une modération du soutien de la Russie au président syrien .... (alors que le président américain Barack Obama et les dirigeants occidentaux ont souvent présenté le départ du chef de l'Etat syrien comme faisant partie de la solution au conflit.)

- pour Vladimir Poutine forcer le président Assad à se retirer aurait des conséquences désastreuses pour la Syrie mais aussi pour tout le Proche-Orient, à un moment où n'existe aucun plan précis de transition,

pour Barack Obama : il est important de construire une forte opposition en Syrie capable de prendre les rênes du pays en cas de départ de Bachar al Assad.

- pour Stephen Harper le Premier Ministre Canadien le fait que le communiqué appelle à la fin des combats en Syrie représente tout de même un changement de position de Vladimir Poutine

Pour François Hollande le Président Français vous trouverez dans la conférence de presse finale qu'il a tenue à l'issue du Sommet du G8 , les conclusions qu'il a tiré de toutes les questions débattues au G8, et bien entendu avec en point d'orgue ses conclusions sur le conflit Syrien ( l vidéo ci-dessous) :

__________________Le président de la République s'est exprimé devant la presse à l'issue du G8 de Lough Erne, avant de répondre aux questions des journalistes._________________

Conférence de presse à l'issue du G8 de Lough Erne par elysee

____/

Pour conclure :

Sur les autres questions, les Chefs d’Etat et de gouvernement des 8 pays économiquement les plus puissants du Monde, sont parvenus à des accords plus facilement.

Notamment :

En matière d’évasion fiscale : ils ont fait part de leur volonté commune de lutter contre l’évasion fiscale, un dossier qui retenait toute l’attention du Premier Ministre Britannique David Cameron , qui avant le G8 avait déjà avant le Sommet obtenu des dix dépendances de la Couronne britannique, considérées comme des paradis fiscaux, qu’elles s’engagent à échanger leurs données fiscales, on peut considérer que sur ce point David Cameron qui tenait à faire avancer cette question a obtenu un succès au G8, , dans leur déclaration finale, les chefs d’Etat et de gouvernement appellent les pays du monde entier à « échanger automatiquement les informations nécessaires pour combattre le fléau de l’évasion fiscale ».

Le Président Français François Hollande a commenté cette avancée : « C’est une avancée utile, ……. C’est un grand pas de franchi sur la lutte contre la fraude fiscale. »

(Les médias expliquent que les Huit veulent aboutir à un standard mondial, qui obligera à la transparence des données et qu’ils voudraient aussi tenter d’empêcher les grandes multinationales de jouer avec les législations nationales pour payer un minimum d’impôt en transférant leurs bénéfices de manière artificielle dans les paradis fiscaux.°

En matière de lutte contre le terrorisme : Dans leur déclaration finale, les chefs d’Etat et de gouvernement affirment collectivement ans leurs déclaration finale leur refus de payer des rançons en cas d’enlèvement de leurs ressortissants par des organisations terroristes, et de même les sociétés privées à suivre cette doctrine.

Sur les autres questions nous les retrouverons ci- dessous en revue de Presse.

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Revue de presse :

Toutes les vidéos les plus importantes :

Interview au G8 de Lough Erne par elysee

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Entretien bilatéral avec M. Vladimir POUTINE... par elysee
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Entretien avec Patrick Obama Président des Etats-Unis

Entretien bilatéral avec M. Barack OBAMA... par elysee

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Les articles :

-Sur le G8, le conflit syrien et les questions liées :

Source RIA novesti :
Syrie: divergences au G8 sur le gouvernement de transition

RIA Novosti ‎- il y a 18 heures

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19 juin 2013

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