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13 juin 2013

GRECE : GREVE GENERALE, MANIFESTATIONS pour protester contre la fermeture précipitée de la Chaine de radio et Télévision du Groupe ERT

Éditorial de lucienne magalie pons

 A  l'appel à la grève générale, lancé par deux syndicatsles Grecs se sont mobilisés pour soutenir quelques milliers d'employés du groupe ERT (Elliniki Radiofonia Tileorasi), qui se retrouvent au chômage technique.

Une mobilisation de masse  :.

Ils étaient près de 20 000 à manifester dans les rues de plusieurs villes grecques, afin de protester contre la fermeture du groupe audiovisuel public ERT.

Quelques 10 000 à Athènes  :  Les manifestants  athénien se sont  rassemblés devant le siège de l'entreprise, situé à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord d'Athènes, pour dénoncer ce que les slogans qualifient "de coup d'Etat".

 Parmi eux,  le radical de gauche,  leader de l'opposition, Aléxis Tsípras,  était venu soutenir  les salariés d'ERT et plus largement le peuple grec, exhortant ce dernier à lutter "pour défendre la démocratie".

Le pays, dirigé par le conservateur Antónis Samarás, connaît, avec cette fermeture précipitée du groupe audiovisuel public ERT,  la reprise d'un  mouvement social, grèves et  manifestations, ce  mouvement de protestation et de colère  peut trouver son prolongement dans une crise  politique, à Athènes, le radical de gauche,  leader de l'opposition, Aléxis Tsípras,  était venu soutenir  les salariés d'ERT et plus largement le peuple grec, exhortant ce dernier à lutter "pour défendre la démocratie".

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Résumé en quelques notes : 



Les responsables de la Troïka  étaient Lundi à Athènes pour reprendre l’audit des comptes grecs  et pour effectuer   le contrôle des réformes, en vue de s’assurer de l’état d’avancement  de   la politique de rigueur et d’austérité,   que  les créanciers de la Grèce (UE – BCF –FMI)  exigent  de la Grèce en priorité,  notamment la réduction du nombre des fonctionnaires et  la suppression  ou la fusion des organismes public

Dès Lundi soir les représentants de la Troïka s’entretenaient  sur la restructuration du secteur public, avec  Antonis  Manikatis,  Ministre de la Réforme administrative.

Sans doute  la Troïka a-t-elle  estimé  au cours de cet entretien que le  Schmilblick  de l’austérité n’avançaient pas aussi vite que le souhaitent les financiers de la Grèce, toujours est-il que le lendemain Mardi, le Gouvernement Grec annonçait   devant la presse,  la fermeture immédiate des chaînes de télévision publiques grecques ERT.

ERT fait partie des multiples organismes d’Etat qui devaient être restructurés ou fusionnés, en vertu du protocole d’accord signé  précédemment entre la Grèce et ses bailleurs de fonds, et l’annonce  précipitée  de sa fermeture immédiate par le Gouvernement a mobilisé  les syndicats lesquels    ont dénoncé cette  mesure comme une radicalisation sans précédent  et ont accusé le Gouvernement d’avoir cédé  à la pression de ses créanciers internationaux   alors   que les opérations de contrôle de la Troîka ne sont pas terminés.

Pour justifier sa décision le gouvernement a accusé le groupe de mauvaise gestion :

 «La diffusion d’ERT s’arrêtera après la fin des programmes ce soir», avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, soulignant qu’ERT, composée de trois chaînes, constitue «un cas d’absence exceptionnel de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant» a-t-il rajouté.

Toutefois il a indique que les chaînes  de télévision  « rouvriraient » sous une autre forme, avec un nombre réduit de salariés , et que tous les salariés actuels d’ERT, au nombre de 2 656, recevront une compensation et seront autorisés à postuler à nouveau à un emploi dans la nouvelle structure.

Les chaînes de la radio-télévision publique ERT ont cessé d’émettre mardi peu après 23h00 (20h00 GMT) , les écrans sont devenus noirs, l’émetteur principal situé sur une montagne près d’Athènes ayant été neutralisé par la police, selon une source syndicale .

Panayotis Kalfayanis  le Président du principal syndicat des salariés de la télévision  a déclaré à l’AFP :  «C’est illégal. Le gouvernement a arrêté l’émetteur principal. Cela ressemble plus à un gouvernement de Ceausescu qu’à une démocratie».

Le syndicat GSEE a écrit dans un communique :  «ERT appartient au peuple grec... c’est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public ... nous condamnons cette décision soudaine»

«C’est un choc total», a commenté auprès des agences de presse un journaliste de la rédaction, Pantelis Gonos,

«Le gouvernement, sans consultations ni discussions, a choqué tout le monde en annonçant la suspension à minuit de la télévision, tous les écrans vont être noirs et personne ne sait quand elle rouvrira», a-t-il dit. «En tant que journalistes, nous allons essayer de la maintenir ouverte et de poursuivre les diffusions jusqu’à ce qu’on nous ferme. Peut-être vont-ils faire venir la police ?» s’est-il interrogé.

Dès l’annonce du Gouvernement,  des centaines de personnes commençaient à affluer dans la Banlieue Nord d’Athènes,   pour se regrouper autour du siège de la télévision publique,

Le syndicat de journalistes Poesy a appelé à une grève immédiate de soutien dans les médias privés. «Le gouvernement est déterminé à sacrifier la télévision publique et la radio» pour satisfaire ses créanciers, a déploré le syndicat.

Avant l’annonce de fermeture, le gouvernement avait rendu public dans la journée un texte législatif autorisant l’arrêt du fonctionnement d’un organisme public en cas de fusion ou de restructuration.

Les deux principaux syndicats du secteur  public et du privé avaient appelé la veille à la grève générale pour dénoncer ce qu'ils  dénoncent comme une  "décision en forme de coup d'Etat visant à bâillonner une information impartiale".

Selon les syndicats, en fermant ERT, le gouvernement satisfait d’un coup l’objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2 000 emplois publics d’ici à la fin juin. C’est une «solution facile pour répondre aux exigences de la troïka»,  a souligné le syndicat Poesy,.

De son côté  la Confédération des fonctionnaires du service public Adedy a qualifié le texte législatif de «coup d’Etat».

L’appel des syndicats a été entendu, entre 15 000 et 20 000 personnes ont manifesté dans plusieurs villes ,  ce jeudi 13 juin, contre la fermeture de la radio-télévision publique, l'ERT.

A Athènes même,  quelques 10 000 personnes étaient rassemblées devant le siège de l'Ellinikí Radiofonía Tileórasi (ERT), à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord de la ville. 

Une grande banderole   déployée devant le grand bâtiment historique de l'ERT appelait les citoyens "à ne pas rester sans réaction" car "on brade tout". "On continuera d'occuper le bâtiment", affirmait  Cariotis Kyriakos, journaliste radio depuis vingt-six ans, qui filtrait les entrées au rez-de-chaussée.

"Nous espérons que les deux autres dirigeants politiques de la coalition gouvernementale [les socialistes et la gauche modérée, partenaires de la Nouvelle Démocratie du premier ministre conservateur, Antonis Samaras] vont réagir fortement et faire chuter ce gouvernement, c'est notre espoir", ajoute un de ses collègues,  devant la photo placardée sur une vitre du directeur général de l'information, Emilios Liatsos.

Ce directeur  est accusé d'avoir "permis" la fermeture de l'ERT, une décision prise seulement par les conservateurs de Monsieur.Samaras.

Devant l'immeuble de ERT,  beaucoup  parmi les manifestants appartiennent à la fonction publique, postiers, employés des télécommunications, ou simples  citoyens choqués par l'interruption brutale des écrans  "Ils veulent vendre la télévision, l'eau, ils veulent tout vendre en Grèce",  a résumé Olga Papaïossif,une institutrice venue manifester, d'une manière générale les travaileurs grecs, le peuple n'en peut plus , ils sont nombreux à protester, et bien que le fond pour eux de leurs revendications est social, il réagissent aussi sur contre le Gouvernement qui selon certains atteint aux libertés et par définition à la démocratie :

"Tout le monde se dit que si un gouvernement démocratique a pu faire ça, il peut faire n'importe quoi"  a résumé résume un journaliste.
 


 Je n'ai pas développé en profondeur tous les aspects de la question,  surtout en ce qui concerne l'aspect politique , j'attends de voir ce qui va se passer dans les jours prochains et comment va réagir l'UE.
Mais  en revue de presse, ci-dessous,  vous pourrez lire, si vous le souhaiter des développement faisant le point ( ou à peu près) sur tous les aspects liés à ce que l'on peut appeler selon moi "La triple  crise Grecque : financière, économique, sociale, et politique"  :


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