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24 mai 2010

Réforme financière : la France ne suit pas les propositions allemandes

article de lucienne magalie pons

Nicolas Sarkozy se fait volontiers verbalement le champion de la moralisation du capitalisme, il ne cesse de discourir qu’il faut davantage de régulation mais il en reste là, il ne prend pas de décisions, il ne s’agit que d’un discours tiré de son catéchisme populiste, d’autres diront démagogique. Le président de la République parcourt le monde en élevant souvent le ton contre les agissements des spéculateurs et des banques. Il soutient qu’il faut davantage de régulation, et que c’est l’intention Française d’une plus grande réglementation qui doit s’imposer au monde.

Angela Merkel qui refuse toute remise en cause de la désinflation compétitive de son pays et du libre échange, est cependant favorable, depuis peu il est vrai, aux idées de réforme de la finance, mercredi passé elle s’est prononcée pour une taxation de toutes les transactions financières, ou d’une taxe sur les profits et les rémunérations, qui s’apparentent aux propositions du FMI., et de plus le gouvernement Allemand a décidé d’interdire les ventes à découvert sur les actions des banques et les dettes souveraines pour limiter la spéculation.

(Le procédé de « ventes à découvert » qui permet aux investisseurs de vendre une action avant de l’avoir acheté pour parier sur sa baisse, souvent avec une couverture minime avait déjà été interdit lors de la crise financière de l’automne 2008 sur de nombreuses places financières)

Si la France rejoignait l’Allemagne et mettaient en place un contrôle des changes, il serait possible de le faire à l’échelle de la zone euro…

Mais Paris, mettant subitement entre parenthèse les discours de Monsieur Sarkozy sur la régulation financière, a contradictoire choisi de ne pas suivre l’exemple allemand, Christine Lagarde l’a expliqué sur RTL, la France ne souhaite pas suivre l’Allemagne sur ce sujet

Force est de nous rendre compte qu’au-delà de son discours Nicolas Sarkozy ne fait pas avancer le smilbick puisque quand il s’agit de prendre des décisions pour mettre en œuvre la réforme de la finance, Le Gouvernement Français en la personne de Christine Lagarde se place en retrait.

Pour une fois que notre « partenaire » Allemand fait des propositions et avance sur le sujet, la France se cabre, à la façon des défenseurs du système spéculatif, en parlant du risque de manque de liquidité qu’une telle mesure pourrait provoquer, au lieu de saisir l’occasion pour faire avancer la réforme en se rapprochant des propositions allemandes.

C’est ainsi que la France laisse filer l’occasion d’enclencher au côté de l’Allemagne en Zone Euro un premier pas tant attendu.

Force est de constater que face à une Allemagne décidée à réformer la finance dans son pays, et d’avancer sur ce sujet, contradictoirement notre gouvernement est en train de freiner actuellement toute avancée de la régulation financière.

Si la France rejoignait l’Allemagne et mettaient en place un contrôle des changes, il serait possible en rejoignant l’ exemple d’outre Rhin de le faire à l’échelle de la zone euro…

.Au moins, ces nouvelles contradictions par rapport au discours présidentiel français, auront révélé au grand jour que dans le domaine de la régulation financière la France traine apparemment des pieds.

Serait-ce que la France tiendrait en réserve des propositions plus pertinentes qu’elle ne dévoilerait qu’au prochain G20 pour faire un scoop ? Reculer pour mieux sauter ?

En attendant des observateurs font remarquer que la position actuelle de la France ne va pas dans le sens d’un gouvernement économique de l’Europe.


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