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08 janvier 2010

L'Adoubement de François le Français

article de lucienne magalie pons


Revenant sur le serment d’Allégeance Monsieur Besson a pu dire récemment. "Est-ce qu'une partie de la France, sceptique à cet égard, est capable d'entendre, de comprendre l'acte d'amour ... l'acte de foi que ça représente? Je ne sais pas. Donc il faut le peser".


Il compte présenter ce projet au Président de la République avec une première synthèse des premières contributions reçues sur le site de l’Identité National Française.


Le ministre a ajouté que son directeur de cabinet lui avait offert à Noël une clef USB contenant les 50.000 premières contributions des internautes - "que j'ai lues une par une", a-t-il dit, "pour être bien certain de m'imprégner de ce débat".


Comment peut-on lire, assimiler, réfléchir et retenir la substantifique moelle de 50 000 contributions ? Il faut croire que Monsieur Eric Besson est un surdoué de la lecture rapide. Passons sur cet exploit, le Chef de l’État qui en ce moment se livre à de nombreuses déclarations dans des domaines variés avec une rapidité que l’on peut comparer à des rafales de mitraillettes, chargées à blanc heureusement, et dont certaines feront long feu vu l’ampleur de sa tâche, la synthèse des débats lui sera prochainement présentée et nous avons appris qu’ il s'exprimera sur le sujet au cours de la première quinzaine de février. Avec le mauvais grain de sel qui me caractérise, quand un malin esprit taquine mes neurones, je me suis amusée à imaginer un "serment d'allégeance,à la république, et je vous demande de n'y voir avec indulgence qu'un méchant divertissement de plume.

 
Ce Serment pourrait être prononcé par un  serf laïque (tout à fait imaginaire), d’un genre

nouveau, toujours prêt à se soumettre, toujours prêt à travailler plus pour gagner moins,
mais j’ai beau regarder autour de moi, je ne vois aucun serf de ce type dans notre belle
diversité nationale , je ne vois que des français et des résidents étrangers qui font des
affaires ensembles, qui savent ce qu’ils sont, d’où ils viennent, ce qu’ils veulent,
ce qu’ils attendent de l’état, qui n’ont aucun problème d’identification personnelle,
et qui dans leur grande unanimité, considèrent que ce débat sur l’Identité Nationale
Française n’est pas leur priorité, à l’exception de quelques personnages politiques qui
en font un sujet de discorde et d’affrontement entre eux, tel que Monsieur Besson et
Marine le Pen qui nous produiront un débat sur leurs obsessions identitaires communes
le 14 janvier.

Serment d’allégeance à la République

République tu es  mon temple
En toi je place tout mon amour
Fidèle, à genoux je contemple
La splendeur de ton séjour
O République,  Ma providence
Pour toi  je veux vivre et servir
Etre suprême! Ma providence
Pour toi je veux vivre et mourir
Me voici devant toi République
A ton appel sans discuter
Moi ton sujet laïque
La tête courbée sous ton épée
Je te fais serment d’allégeance
Et je  te jure fidélité  
Je place en Toi mon espérance
D’être confirmé Français
AOC made in République
Adoubé, conditionné, timbré
De  ta marque de fabrique
Je veux être estampillé
 
ooOoo
 
Enfin pour me faire pardonner d’avoir détourné les mots « allégeance » et

« adoubé » dans un serment d’allégeance républicain, j’ai relu pour faire ma
pénitence un extrait de « l’Adoubement ou armement du Chevalier », cérémonie de
époque Féodale, pour restituer à ces mots tout leur sens historique.
 

(Extrait de Comment Geoffroi Plantagenet, Due d'Anjou, fut armé chevalier en l'an 1127.)


L'adoubement ou armement du chevalier


C'est une cérémonie au cours de laquelle un jeune noble, âgé de 20 ans, reçoit ses armes et entre dans la classe des chevaliers.


L'initiation commence dès l'enfance; à 7 ans, le jeune noble est confié à un seigneur étranger chez qui il devient page, puis compagnon de chasse, de voyage et de guerre; au cours de ces "années d'apprentissage", il se prépare surtout au métier militaire.


À la veille de la cérémonie, le jeune homme purifie son corps par un bain et fait une veillée de prières dans la chapelle du château ; son épée a été déposée sur l'autel pour être consacrée. Le lendemain, il assiste à la messe, puis, en présence d'une nombreuse assistance, il reçoit l'épée avec le baudrier, les éperons d'or, le heaume et l'écu, ou bouclier. Par serment, il s'engage à ne servir que des causes justes et nobles. Enfin, son parrain, qui est un chevalier renommé, lui donne la "paumée" ou "colée", formidable coup administré du plat de la main sur la nuque et qui fait souvent chanceler le nouveau chevalier. Sitôt adoubé, celui-ci monte un destrier et, sans toucher les étriers, fait admirer son adresse et sa force en s'élançant au galop contre une "quintaine" ou mannequin qu'il faut renverser.


Voici comment se déroulait la cérémonie de l'adoubement (armement du chevalier).


La première cérémonie était un bain où l'on mettait l'aspirant, c'était un symbole de purification morale. Au sortir du bain, on l'habillait d'une tunique blanche, insigne de pureté ; d'une robe rouge, marque de ce qu'il était tenu de répandre son sang pour sa foi et son devoir ; d'un justaucorps noir, souvenir de la mort qui l'attendait, comme tous les hommes. Purifié et vêtu, il observait un jeûne rigoureux de vingt-quatre heures. Sur le soir, il entrait dans l'église et passait la nuit en prières. Le lendemain matin, il se confessait, communiait, assistait à la messe et entendait ordinairement un sermon sur les devoirs de la chevalerie, puis il s'avançait vers l'autel, l'épée de chevalier suspendue à son cou ; le prêtre la détachait et la lui rendait après l'avoir bénie. Le jeune guerrier allait ensuite s'agenouiller devant le seigneur qui devait lui conférer son titre ; il lui récitait quelque demande comme celle-ci : « Si vous pri qu'en guerdon de mon service me doigniès armes et me faîtes chevalier », et il prononçait le serment de rester toujours fidèle à la religion et à l'honneur. Le seigneur lui donnait l'accolade, c'est-à-dire, trois coup du plat de son épée sur l'épaule ou sur la nuque, quelquefois un léger coup de la main sur la tête et lui disait une sorte de sermon. Puis « On amène le cheval, on apporte les armes, on le revêt d'une cuirasse incomparable, formée de doubles mailles que ni lance ni javelot ne pourraient transpercer ; on le chausse de souliers de fer fabriqués de même à doubles mailles; des éperons d'or sont attachés à ses pieds ; à son col est suspendu son bouclier, sur lequel sont représentés deux lionceaux d'or ; sur sa tête on pose un casque où reluisent les pierres précieuses, ou lui remet une lance de frêne à l'extrémité de laquelle est un fer de Poitiers ; enfin, une épée provenant du trésor du roi. »


(Extrait de Comment Geoffroi Plantagenet, Due d'Anjou, fut armé chevalier en l'an 1127.)



1 commentaire:

Lucienne Magalie Pons a dit…

Note : mes ancêtres étaient Français avant la République et sont restés Français après la République, la République est un régime sous lequel nous vivons actuellement, je ne vois pas la nécessité de prêter un serment d’allégeance à un régime ! Surtout à un Régime qui s’avère de plus en plus bananier, je ne suis pas une banane qu’on se le dise !